|
Auteur: Traduit de l’allemand. Tout droit de reproduction,même partiel, est réservé. Editeur |
LA
GRANDE TRAGEDIE
ET LE PLAN DU SALUT DE DIEU A LA LUMIERE
DU MESSAGE DU TEMPS DE LA FIN
Dans cet exposé il s’agit d’informations importantes englobant le ciel et la terre. De tout temps les hommes ont réfléchi sur la destinée qui leur était réservée. Nous espérons arriver à éclairer, avec cet exposé, non seulement l’arrière-plan de la grande tragédie qui n’est pas encore terminée, mais également à montrer la solution de cet ancien problème, de manière à ce que cela serve d’indicateur.
Les premiers hommes virent la lumière de ce monde il y a environ 6000 ans. Selon une statistique de l’ONU, le 12 octobre 1999 la population mondiale a dépassé la limite des 6 milliards. En l’an 2000, la question se justifie donc de savoir si les événements annoncés dans les Saintes Ecritures ne vont pas s’accomplir d’ici peu de temps. A bien des égards l’attente est très grande. Deux villes de cette terre se trouvent tout particulièrement placées sous les feux de la rampe: Jérusalem et Rome. Jérusalem, parce qu’elle est considérée comme être le lieu de naissance des trois religions mondiales, le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam, bien que ce ne soit pas à Jérusalem que Mahomet, en 632 ap. J.-C., ait fondé sa religion, mais plutôt à la Mecque et à Médine en Arabie. La ville de Rome a été remise à neuf pour l’«Année Sainte 2000». La «Porte Dorée» des murailles de Jérusalem demeure fermée alors que la «Porte Sainte» du Vatican a été ouverte par le pape Jean Paul II à l’occasion de l’«Année Sainte». Ce ne sont cependant pas les actions religieuses des hommes qui nous intéressent, mais bien l’action dans l’histoire de l’humanité du seul Dieu Saint.
Au cours des siècles passés les hommes, de même que les femmes, ont sans cesse fixé leur attente sur certaines années. C’est ainsi que l’année 2000 également, à cause de sa «particularité», s’est trouvée au centre de leur attention. Cependant elle est semblable à toutes les autres, sans que doive arriver ce que les voyants, et ceux qui se nomment eux-mêmes prophètes et prophétesses, ont annoncé. Les choses extraordinaires n’arrivent que lorsque Dieu Lui-même les accomplit. Bien entendu nous nous trouvons réellement à un tournant du temps dans l’histoire du salut, et chaque année pourrait être le grand «Jubilé». Il est évident que personne ne peut fixer une date bien déterminée. Cependant les signes des temps indiquent toujours plus clairement cela. Depuis Adam, 2000 ans ont passé, avant que Dieu établisse avec Abraham une alliance significative et solennelle, sur le fondement de promesses. 2000 ans plus tard, Dieu fit un nouveau commencement, c’est-à-dire qu’Il réalisa l’histoire du salut en Christ par l’accomplissement des promesses, débouchant ainsi dans la conclusion de l’Alliance du Nouveau Testament. Entre-temps se trouvait la période des prophètes et du don de la loi. La loi, avec ses nombreux commandements et ses interdictions, était destinée à convaincre de leurs transgressions les hommes déchus. Les prophètes avaient la tâche d’annoncer l’histoire du salut dans tous les domaines et de montrer son déroulement jusqu’à la venue de son accomplissement.
Nous avons maintenant atteint la fin de cette période de deux mille ans de grâce. Nous pouvons compter avec certitude sur de grands événements, conformément au plan que Dieu a fixé: “Car l’Eternel des armés a pris ce conseil, et qui l’annulera? Et sa main est étendue, et qui la lui fera retirer?” (Es. 14.27). Le septième millénaire de l’histoire de l’humanité, non seulement peut être, mais sera et même doit être, le «Millénium du Règne de paix de Christ». Dans la Parole de Dieu il y a à cet égard plusieurs promesses, comme aussi dans Apocalypse 20.6: “Bienheureux et saint celui qui a part à la première résurrection: sur eux la seconde mort n’a point de pouvoir; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et du Christ, et ils régneront avec lui mille ans”. S’il s’agit d’une période prophétique, c’est là qu’est valable cette parole: “… c’est qu’un jour est devant le Seigneur comme mille ans, et mille ans comme un jour” (2 Pier. 3.8). Dieu veut achever Son oeuvre de rédemption avec le septième millénaire, de même qu’Il a achevé le septième jour la création et s’est reposé de Son oeuvre (Gen. 2.1-3).
Tout à la fin arrive le juste jugement final et définitif (Apoc. 20.11-15), et chacun se trouvera alors au lieu de son choix. Nous connaissons le proverbe qui dit: «Celui qui a le choix a aussi le tourment». Pour ce qui concerne l’Eternité, on peut dire: «Celui qui a fait le bon choix échappe au tourment». Après le «jugement dernier», le temps se termine et débouche dans l’Eternité, et c’est un nouveau commencement sur la terre dans lequel il n’y aura plus jamais de fin à l’harmonie céleste: “Car voici, je crée de nouveaux cieux et une nouvelle terre, et on ne se souviendra plus de ceux qui ont précédé, et ils ne monteront pas au coeur” (Es. 65.17). “Mais, selon sa promesse, nous attendons de nouveaux cieux et une nouvelle terre, dans lesquels la justice habite” (2 Pier. 3.13). “Et je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre; car le premier ciel et la première terre s’en étaient allés…” (Apoc. 21.1).
Les croyants bibliques n’attendent pas une fin du monde apocalyptique, mais bien le retour promis de Jésus-Christ. Ils n’attisent également pas une atmosphère de panique avec l’«enfer d’Harmaguédon». Depuis le temps des apôtres tous les vrais enfants de Dieu ont attendu, selon la promesse que Jésus a faite dans Jean 14.1-3, qu’Il vienne pour les introduire dans la Maison. De toute façon reste valable ce qui est écrit: Dieu seul connaît le temps et l’heure. Jésus et les apôtres, avec l’annonce de Son retour, ne se sont pas trompés, pas plus qu’ils ne nous ont trompés. Pierre dit à l’avance que les moqueurs se moqueront précisément sur ce point et diront: “Où est la promesse de sa venue?… toutes choses demeurent au même état dès le commencement de la création”. Jusqu’à l’accomplissement réel des promesses, ce qui est écrit demeure valable: “Le Seigneur ne tarde pas pour ce qui concerne la promesse… mais il est patient envers vous…” (2 Pier. 3.1-9). Cependant la patience de Dieu arrivera un jour à sa fin, comme du temps de Noé (Mat. 24.39), et cela pourrait être le cas à tout instant.
Les événements appartenant à l’histoire du salut arrivent toujours lorsque le temps est accompli, conformément au conseil de Dieu et à la chronologie divine: “Car il consomme et abrège l’affaire en justice, parce que le Seigneur fera une affaire abrégée sur la terre” (Rom. 9.28).
PREMIERE ET DEUXIEME CREATION
COMMENT CELA A-T-IL COMMENCE?
COMMENT CELA VA-T-IL FINIR?Toutes les choses commencées par Dieu étaient très bonnes, elles étaient même parfaites, cependant chaque fois l’adversaire chercha à contrarier Ses plans et à les faire échouer. Cela commença déjà dans le ciel et se poursuivit sur la terre. C’est là la grande tragédie. Dieu avait créé toutes choses magnifiques et parfaites. Cependant, je ne sais quand, Lucifer s’éleva contre Lui dans le ciel. Après cela il séduisit les premiers humains dans le Paradis. L’ennemi de Dieu n’a rien laissé tel que cela était à l’origine. Dès le commencement et jusqu’à aujourd’hui il a menti et trompé, et il a exercé une influence destructive sur toute l’humanité. Il n’y a aucun couple, aucune famille qu’il n’ait pas secouée, aucun homme qu’il ait laissé en paix, aucune tribu, aucun peuple, aucun pays où il n’a causé des malheurs. Déjà avec Israël, et plus tard avec l’Eglise, il a cherché à contrarier le plan originel de Dieu. Il n’a eu de respect devant aucun réveil. Même là où l’Esprit de Dieu était à l’oeuvre il s’est insinué et a introduit la confusion et la division. Sous son influence, dans le domaine religieux également tout est allé de travers, et sa tromperie atteint maintenant son point culminant.
Dans la Parole de Dieu nous sommes informés de ce qui a été perverti dans le ciel et sur la terre, et de ce qui est arrivé. Nous recevons des éclaircissements sur le passé, nous comprenons le présent et nous pouvons jeter un regard sur l’avenir. Aussi vrai que Dieu a tout fait à la perfection et n’a manifesté que des intentions d’amour et de paix envers les hommes, aussi certainement l’ennemi ne peut préparer que des dommages. Aussi certainement que Dieu parla par Sa Parole, aussi certainement l’ennemi n’a fait qu’altérer et fausser ce qui a été dit. Le diable n’est pas un athée, il croit en Dieu et tremble (Jacq. 2.19). C’est en cela que consiste la tromperie: il ment et séduit au Nom de Dieu et avec la Parole, car il Le connaît très bien, ainsi que Sa Parole. On pourrait sans autre lui donner le titre de «chef théologien de toutes les religions». Dans son rôle de l’opposition il a depuis toujours remis en question tout ce qui est vrai, pour le remplacer par la falsification et le mensonge. C’est ainsi qu’il a toujours réussi à semer le doute, à enlacer les gens dans l’incrédulité et même, avec des sentences pieuses issues d’expressions religieuses, il les a conduits dans l’égarement.
L’Ecriture nous parle de la création naturelle et de la création spirituelle du «premier» Adam et du «dernier» Adam (1 Cor. 15.45-49). A la fin du récit de la création nous lisons ceci: “Et Dieu eut achevé au septième jour son oeuvre qu’il fit; et il se reposa au septième jour de toute son oeuvre qu’il fit” (Gen. 2.2). De la même manière le Fils de Dieu, après avoir accompli la rédemption, s’assit à la droite de la majesté divine (Eph. 1.20 et autres) et, le jour de Pentecôte, Il remplit Son Eglise de la puissance du Saint-Esprit (Act. chap. 2). Elle est Elle-même la colonne et le soutien de la Vérité (1 Tim. 3.15). Cependant, après le merveilleux commencement, s’installa très tôt l’oeuvre de destruction de Satan, comme cela avait eu lieu auparavant lors de la première création.
Nous voulons tout d’abord jeter un coup d’oeil dans le ciel, car c’est là que commença la tragédie, et cela avec Lucifer, l’un des archanges les plus importants, celui qui était l’«oint», le porteur de la lumière, le «fils de l’aurore». Il était dans une position dirigeante et avait une grande influence. Mais subitement arriva quelque chose qui nous est tout à fait incompréhensible, une chose qui continua sur la terre dans le Paradis. Il doit tout d’abord avoir eu à sa manière de bonnes intentions, car il avait été créé par Dieu et rien de mauvais ne pouvait être en lui. Ce qui est mauvais ne peut surgir seulement que depuis l’instant où l’on se détache du bien; les ténèbres ne viennent que lorsque l’ont se défait de la lumière. Sa propre volonté entraîna avec elle le détachement de la volonté de Dieu. L’harmonie divine ne peut demeurer en cet état que lorsque celle-ci demeure dans la volonté de Dieu, et que l’on persévère dans l’ordre fixé par Lui-même. Les informations, en partie codées, nous accordent cependant de jeter un coup d’oeil sur ce qui s’est passé. Tout d’un coup, Lucifer ne parle plus avec Dieu, mais au contraire il conduit un monologue, lequel peut être rapporté ainsi:
“Je monterai aux cieux…
J’élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu…
Je m’assiérai sur la montagne de l’assignation…
Je monterai sur les hauteurs des nues…
Je serai semblable au Très-haut” (Es. 14.12-17).Tout cela sont des déclarations d’intentions qui ne viennent pas de Dieu et qui indiquent l’intention de Lucifer de se détacher de Dieu et d’entamer sa propre indépendance. C’est ainsi qu’il devint antagoniste et adversaire de Dieu. Ses propres déclarations: “Je monterai…”, “J’élèverai…”, “Je m’assiérai…”, etc. ne se trouvaient pas dans la volonté de Dieu et, de ce fait, elles étaient automatiquement dirigées contre Lui. Jusqu’à ce moment-là, le mal, pas davantage que le méchant, n’existait.
Celui qui pourtant se trouvait si près de Dieu, s’éleva contre Lui et chuta. Depuis lors on peut dire: «L’orgueil précède la chute!». Lors de cette terrible chute, cet archange devenu ennemi de Dieu, entraîna une partie des armées angéliques. Depuis cette révolte survenue dans le ciel il n’y a plus seulement le Dieu infiniment bon, il existe aussi le méchant, duquel tout le bon qui se trouvait en lui a disparu en une seule fois. Il y a aussi son armée avec laquelle, en tant que prince de ce monde, il exerce son influence depuis les lieux célestes sur l’humanité et combat tout ce qui est divin (Eph. 6.11-13). C’est une lutte entre la Lumière et les ténèbres, entre le bien et le mal, qui apportera la décision entre la Vie et la mort. Nous nous trouvons tous plus ou moins impliqués dans cette lutte spirituelle. Lors de l’enlèvement des rachetés, à la dernière épreuve de force universelle préalable contre Satan et ses anges, l’archange Michel avec ses armées sera victorieux: “Et il y eut un combat dans le ciel: Michel et ses anges combattaient contre le dragon. Et le dragon combattait, et ses anges; et il ne fut pas le plus fort, et leur place ne fut plus trouvée dans le ciel” (Apoc. 12.7-8).
LA CHUTE DANS LE PECHE ET SA REPARATION
Devant nous se déploie le mystérieux plan du salut de notre Dieu. Dans la Genèse 1.27 Dieu créa l’homme à Son image, dans un corps spirituel. Au chapitre 2, verset 7, le Seigneur Dieu lui forma de la poussière du sol un corps de chair. Au verset 18 Dieu dit: “Il n’est pas bon que l’homme soit seul: je lui ferai une aide qui lui corresponde”. Après cela l’Eternel Dieu forma de la terre tous les êtres vivants, et cela par paire, et Adam leur donna un nom. Puis l’Eternel Dieu regarda s’il se trouvait parmi eux une aide correspondante à Adam, mais Il n’en trouva aucune (v. 20). Finalement l’Eternel Dieu tira Eve du côté d’Adam et la lui présenta; elle était chair de sa chair et os de ses os (v. 21-24). C’est là que se trouve un grand mystère, et cela déjà en considération de Christ et de Son Eglise (Eph. 5.30-32): de même qu’Eve a été tirée d’Adam et fut conduite à lui, ainsi l’Eglise qui était en Christ a été tirée de Lui et Elle Lui sera présentée en tant que vierge pure (2 Cor. 11.2; Eph. 5.27). Il est l’Epoux-Parole et Elle est l’Epouse-Parole; Il est la Tête et Elle est Son Corps (Col. 1.18 et autres).
Au commencement de la création le ciel et la terre se trouvaient dans une harmonie telle que nous ne pouvons pas nous la représenter, c’était le ravissement et la félicité. Les armées célestes présentaient l’adoration à Dieu devant le Trône. Le Seigneur visitait les premiers habitants au frais du jour dans le Paradis et avait communion avec eux. Il n’y avait aucune trace de souffrance, de maladie ou de mort. Lucifer aussi avait accès à ces lieux comme Ezéchiel nous le décrit mystérieusement au chapitre 28 de son livre: “Toi, tu étais la forme accomplie de la perfection, plein de sagesse, et parfait en beauté; tu as été en Eden, le jardin de Dieu… Tu étais un chérubin oint, qui couvait…” (Ezé. 28.12-15). Il était le premier «oint» et devint l’adversaire de Dieu. Ceci est d’une grande importance concernant notre thème sur les oints dans le temps de la fin.
Pour ce chérubin, devenu l’adversaire de Dieu, il ne lui suffisait pas d’avoir causé la catastrophe dans le ciel. Voyant que Dieu avait établi Adam, Son fils, sur tout ce qu’Il avait créé sur la terre, cela lui déplut fortement. Adam, et celle qui était régente avec lui, était souverain sur la terre. L’adversaire, qui était déjà lui-même tombé hors de l’ordre divin, entraîna avec lui dans sa chute les premiers êtres humains de la terre. Etant un être spirituel, il s’empara pour cela de l’espèce animale la plus évoluée et la plus rusée d’entre les animaux (Gen. 3.1), laquelle se trouvait sans aucun doute être la plus proche de l’être humain, c’est-à-dire le serpent, lequel se tenait debout et pouvait parler.
La conversation tenue par le serpent avec Eve nous a été rapportée. Ce n’est qu’à cause de la malédiction (v. 14) que cette bête perdit sa forme originelle et devint un reptile. Depuis lors et jusque dans l’Apocalypse les notions employées concernant l’ennemi de Dieu sont: «Satan», «diable», «dragon» et «serpent ancien».
Les choses arrivées sur la terre sont encore plus terribles que dans le ciel. Les chérubins et les séraphins, tous les êtres célestes qui ne se sont pas laissés influencer par Lucifer, sont demeurés dans l’ordre divin, c’est-à-dire dans la sphère des tâches qui leur avaient été attribuées. Cependant, sur la terre, l’ensemble de l’humanité est tombée entièrement sous la domination de Satan. Il a réussi à influencer les premiers êtres humains pour qu’ils doutent de ce que Dieu avait dit, c’est-à-dire: de ne pas manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, les induisant à transgresser le saint commandement de Dieu, car la peine de mort avait été prononcée à l’égard de cette transgression. Il leur dit: «Vos yeux s’ouvriront», «Vous deviendrez sages», et: «Vous serez comme Dieu». L’ennemi prétendit: “Vous ne mourrez point certainement…” — exactement le contraire de ce que le Seigneur Dieu avait dit. Tout d’abord Satan amena la création animale sous son autorité en s’emparant du serpent, ensuite c’est Eve qui tomba sous son influence. Satan remit en question la Parole de Dieu, faussa la déclaration de Dieu: “Tu mangeras librement de tout arbre du jardin…” en disant: “Vous ne mangerez pas…” (comparez le chapitre 2.16 avec le chapitre 3.1), et il donna un faux sens à ce qui avait été dit. Depuis ce temps l’ennemi resta sur le thème biblique, mais non sur la Vérité originelle; il ne nie pas la Parole, mais tord chaque fois le sens de ce qui a été dit, l’enlaçant dans des arguments sans fin et détruisant de cette manière la crédibilité de la Parole de Dieu.
Cela ne s’arrêta pas à manger un fruit: cela a seulement été le commencement. Cela ne s’arrêta pas à être une convoitise des yeux, mais jusqu’à aujourd’hui cela conduisit à la convoitise de la chair. Le diable n’a pas seulement enlacé Eve dans des arguments, mais il l’a réellement séduite, et cela avant que la multiplication ait eu lieu comme le Seigneur la pensait lorsqu’Il dit à l’homme: “Fructifiez, et multipliez…” (Gen. 1.28). Lorsque l’on dit qu’une femme a été séduite, la signification en est généralement bien connue. Tous savent aussi de quoi il est question lorsque l’on dit: «Il est tombé dans le péché». L’Ecriture dit: “Et si un homme séduit une vierge non fiancée, et couche avec elle…” (Ex. 22.16 et autres). Après avoir été séduite par le serpent, Eve se donna à Adam qui ne l’avait pas encore connue auparavant. Le serpent avait laissé une semence, c’est-à-dire une postérité. Caïn était son produit naturel, de même qu’Abel a été celui d’Adam. Après que soit arrivé ce qui est écrit au chapitre 3, nous trouvons ceci au chapitre 4.1-2: “Et l’homme connut Eve sa femme; et elle conçut, et enfanta Caïn… Et elle enfanta encore son frère Abel” — deux fils fondamentalement différents vinrent au monde. On doit lire le chapitre 3 et la première partie du chapitre 4 comme appartenant l’un à l’autre. La répartition en chapitres et en versets n’existait pas encore dans les rouleaux des Ecritures.
Ce qui est pour nous incompréhensible arriva le même jour, et cela avant que le Seigneur vint au frais du jour dans le jardin. Après cela les hommes se cachèrent et Dieu appela: “Adam où es-tu?”. Tout de suite après cela, Adam et Eve s’étaient fait des tabliers de feuilles de figuiers pour couvrir la honte de leur nudité. Le Seigneur Dieu se référa logiquement à ce qui s’était passé et mit la punition à l’endroit approprié — là où elle se trouve encore aujourd’hui — en disant à Eve: “… en travail tu enfanteras des enfants…” (Gen. 3.16). Aucune femme n’a été enceinte d’un enfant après avoir mangé un fruit, et ce n’est pas davantage le cas de la première femme. Lorsque l’Eternel Dieu a donné la loi, ce n’est pas sans raison qu’Il a placé cette sévère disposition: “Tu ne coucheras point avec une bête pour te rendre impur avec elle; et une femme ne se tiendra pas devant une bête, pour se prostituer à elle: c’est une confusion” (Lév. 18.23). “Maudit qui couche avec une bête quelconque! Et tout le peuple dira: Amen!” (Deut. 27.21).
Parce que Adam s’est soumis à l’influence de sa femme, cela conduisit à la transgression et à la chute dans le péché. C’est là la raison du reproche qui lui est fait: “Parce que tu as écouté la voix de ta femme…” (Gen. 3.17). Adam porte la faute principale parce qu’il a transgressé le commandement de Dieu qui lui avait été donné, et c’est pourquoi il est écrit: “Car, comme dans l’Adam tous meurent…” (1 Cor. 15.22). L’histoire de la grâce et du malheur a pris son cours dès le commencement. Dès ce moment la communion entre l’homme et Dieu a été détruite. C’est séparé de Dieu que le premier couple dût quitter le Paradis. Cependant, au moment même où ils «entrèrent dans la perdition», Dieu leur donna la promesse du salut par la postérité de la femme (Gen. 3.15).
Lorsque Dieu conclu une alliance avec Abraham, Il exigea la circoncision sur le membre viril de l’homme. Etait-ce fait en souvenir de la violation du commandement de la Parole lors de la chute? “C’est ici mon alliance, que vous garderez entre moi et vous et ta semence après toi: que tout mâle d’entre vous soit circoncis” (Gen. 17.10). Dieu établit la circoncision dans le corps comme signe de l’alliance. “On ne manquera point de circoncire celui qui est né dans ta maison et celui qui est acheté de ton argent; et mon alliance sera en votre chair comme alliance perpétuelle. Et le mâle incirconcis, qui n’aura pas été circoncis en la chair de son prépuce, cette âme sera retranchée de ses peuples; il a violé mon alliance” (Gen. 17.13-14). La circoncision était si importante pour Dieu qu’Il attaqua Moïse et voulait le faire mourir, parce qu’il n’avait pas circoncis son propre fils (Ex. 4.24-26). Du temps de Josué Dieu ordonna également la circoncision de tous ceux qui étaient nés après l’exode (Jos. 5:2-5). Le Rédempteur fut aussi circoncis le huitième jour et se soumit de cette manière à l’exigence divine (Luc 2.21-24). Dans la Bible chaque disposition a sa signification et son sens.
Paul, qui était un apôtre et docteur enseigné de Dieu, écrit au sujet d’Abraham et de la circoncision: “Et il reçut le signe de la circoncision, comme sceau de la justice de la foi qu’il avait dans l’incirconcision, pour qu’il fut le père de tous ceux qui croient étant dans l’incirconcision, pour que la justice leur fut aussi comptée…” (Rom. 4.11)
Dans la Nouvelle Alliance, après la réparation de la chute dans le péché, il n’y a plus pour nous d’ordonnance d’une circoncision corporelle. Maintenant c’est notre coeur qui doit être circoncis. Christ est mort pour les circoncis et les incirconcis. Maintenant est valable ce que Paul écrit: “Car, dans le christ Jésus, ni circoncision, ni incirconcision, n’ont de valeur, mais la foi opérante par l’amour” (Gal. 5.6). “En qui aussi vous avez été circoncis d’une circoncision qui n’a pas été faite de main, dans le dépouillement du corps de la chair par la circoncision du Christ, étant ensevelis avec lui dans le baptême, dans lequel aussi vous avez été ressuscités ensemble par la foi en l’opération de Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts” (Col. 2.11-12).
L’Arbre de la Vie se trouvait au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance se trouvait juste à côté de lui. L’obéissance et la désobéissance, la vie et la mort sont très serrées l’une à l’autre, mais s’excluent l’une l’autre. L’absence de vie c’est la mort et l’absence de lumière ce sont les ténèbres; l’absence de foi c’est l’incrédulité et l’absence d’obéissance c’est la désobéissance.
LES DEUX SEMENCES
Le Seigneur dit au serpent, après l’avoir maudit: “Et je mettrai inimitié entre toi et la femme, et entre ta semence et sa semence. Elle te brisera la tête, et toi tu lui briseras le talon” (Gen. 3.15). Le serpent a laissé derrière lui une semence, c’est ce que l’Eternel Dieu dit. Dans la Bible, jusqu’à aujourd’hui une semence signifie: une «postérité». L’inimitié ne pouvait avoir lieu qu’entre deux semences différentes, et cela remonte à l’ennemi. La Parole de Dieu est infaillible et Elle révèle le sens à ceux qui voient ce qui a été dit et ce qui est arrivé.
Caïn était réellement le fils du méchant — comme l’écrit Jean, le disciple préféré de Jésus: “… non comme Caïn était du méchant et tua son frère” (1 Jean 3.12). Certainement que par cela on ne pense pas à Adam, mais bien au diable — le méchant (Mat. 6.13; 1 Jean 2.13-14). Dans l’Ancien Testament, pas plus que dans le Nouveau, Caïn ne se trouve dans le registre généalogique mentionné comme fils d’Adam. S’il avait été le premier-né il aurait reçu le droit d’aînesse. Adam n’est aussi pas une seule fois mentionné comme étant père de Caïn. Sinon Hénoc n’aurait pas pu être le septième après Adam (Gen. 5.18; Luc 3.37-38; Jude, v. 14). C’est ainsi que la Parole de Dieu est tellement parfaite, bien qu’Elle soit également si mystérieuse! Seule Eve — pas Adam — est la mère de tous les vivants (Gen. 3.20).
L’un des deux fils était agréable à Dieu: Abel offrit un agneau en tant que victime expiatoire, et à cause de cela il devint lui-même la première victime tuée par le premier meurtrier. En Caïn il y avait l’envie, la jalousie, la violence et le meurtre. Ces caractéristiques ne proviennent pas plus de Dieu que d’Adam, lequel était un fils de Dieu, mais bien de Satan qui avait dès le commencement été un meurtrier (Jean 8.44).
Cependant Caïn aussi était religieux: il offrit également un sacrifice — malheureusement c’étaient des fruits de la terre, parce qu’il n’avait pas établi la relation existant entre la chute dans le péché et la nécessité de la rédemption et du pardon, comme l’avait fait Abel.
Les deux lignées naturelles de Caïn et de Seth existèrent jusqu’au déluge. Il est bien évident qu’Abel fut tué avant d’avoir une postérité; ainsi nous n’avons point de généalogie venant de lui. En ce qui concerne le temps de Noé nous lisons dans Genèse 6.2-3: “… les fils de Dieu virent les filles des hommes, quelles étaient belles, et ils se prirent des femmes d’entre toutes celles qu’ils choisirent”. Ainsi c’est après qu’ils furent arrivés au mélange que Dieu dit: “Mon Esprit ne contestera pas à toujours avec l’homme… La fin de toute chair est venue devant moi…” (Gen. 6.3,13), car le Sauveur devait sortir de la lignée pure de Seth. Sa descendance est aussi désignée comme étant celle des fils de Dieu. Toutefois eux aussi furent désobéissants, ne crurent pas Noé, le messager et prophète, et ils péchèrent en se mélangeant. Comme notre Seigneur l’a dit dans Matthieu 24.38, ceci allait se répéter à la fin du temps de la grâce. Maintenant aussi l’Esprit de Dieu est humilié par le mélange spirituel. Autrefois naquirent les géants renommés, maintenant nous avons les hommes religieux renommés.
L’apôtre Jude compare le temps de Noé avec celui de Sodome, comme notre Seigneur le fit aussi dans Luc 17.26-30, et il évoque «une autre chair» après laquelle les fils de Dieu seraient allés (Jude v. 5-7). C’est d’eux qu’écrit aussi l’apôtre Pierre dans 2 Pierre 2.4, disant qu’ils sont gardés dans des chaînes d’obscurité pour le jugement. C’est à eux que Jésus s’adressa plus particulièrement lorsqu’Il descendit prêcher aux esprits qui sont en prison (1 Pier. 3.18-22). Ils résistèrent à l’Esprit, furent désobéissants et se mélangèrent avec «une autre chair», celle des filles des hommes de la lignée de Caïn. Il en résultat une espèce étrange, qui ne se trouvait pas dans la création originelle de Dieu. Les chercheurs n’avaient aucune réponse au sujet des singuliers squelettes qu’ils trouvèrent, et c’est ce qui les engagea à établir la théorie non biblique de l’évolution. Aussi maintenant Dieu exige de Ses enfants une nette séparation (2 Cor. 6.14-18), alors que Satan favorise toujours davantage le mélange. Les enfants de Dieu qui n’écoutent pas le message d’un prophète envoyé de Dieu, devront également en porter les conséquences.
Les anges du ciel qui furent entraînés dans la chute avec Lucifer se trouvent dans les lieux célestes (Eph. 6.12) et ne sont pas encore liés de chaînes dans les ténèbres. Jusqu’à aujourd’hui également aucun ange du ciel ne s’est marié sur terre (Mat. 22.30). Pour nous éclairer Paul écrit: “Toute chair n’est pas la même chair; mais autre est celle des hommes, autre la chair des bêtes, autre celle des oiseaux, autre celle des poissons; et il y a des corps célestes et des corps terrestres; mais différente est la gloire des célestes, et différente celle des terrestres…” (1 Cor. 15.39-40).
Lors du déluge toute l’humanité périt. De la lignée pure d’Adam et Seth ne survécurent que Noé, sa femme, ses trois fils et ses belles-filles. Depuis lors l’humanité remonte uniquement aux trois fils de Noé, et par eux jusqu’à Adam (Gen. 9.18-19; Act. 17.26). Depuis cette époque les deux semences, les deux postérités, ne se trouvent que dans le domaine spirituel. L’apôtre Jean écrit: “Par ceci sont rendus manifestes les enfants de Dieu et les enfants du diable: quiconque ne pratique pas la justice n’est pas de Dieu, et celui qui n’aime pas son frère” (1 Jean 3.10). Le Seigneur Jésus a dit clairement aux conducteurs religieux qui étaient contre Lui: “Vous, vous avez pour père le diable, et vous voulez faire les convoitises de votre père” (Jean 8.44). Le Semeur qui sème la Semence de Dieu est le Fils de l’homme, et les semences qui sortent sont les enfants du Royaume de Dieu. L’ennemi est le méchant, lequel sema également sa semence, et de celle-ci sortirent ses enfants. C’est écrit ainsi, et c’est vraiment cela: “… le champ, c’est le monde; et la bonne semence, ce sont les fils du royaume; et l’ivraie, ce sont les fils du méchant…” (Mat. 13.36-43).
Nous voyons d’un côté Caïn, la semence naturelle de l’ennemi, et ensuite Christ, la Semence divine. Il y a là Eve, qui ne croit pas — la désobéissante: c’est à elle que Satan parle par le serpent; il y a ici Marie, qui croit — l’obéissante: c’est à elle que Dieu parle par l’ange Gabriel. Là-bas, l’influence de Satan au commencement de la création naturelle; ici, l’influence divine au commencement de la création surnaturelle par l’Esprit. Les deux arrivèrent par engendrement et furent révélées dans un corps de chair.
Cela est généralement connu que Christ, le Fils de Dieu, est la Semence promise (Gal. 3.16-20 et autres) qui vint par la femme — au travers de Marie (Gal. 4.4-7). Il a pris la malédiction sur Lui-même (Gal. 3.13-14), Il a vaincu la mort, retiré l’aiguillon de la mort (1 Cor. 15.55-56), écrasé la tête du serpent ancien, tué l’inimitié (Eph. 2.16) et nous a réconcilié avec Dieu (2 Cor. 5.19) et c’est là la publication centrale de l’Evangile. “Ainsi donc, comme par une seule faute les conséquences de cette faute furent envers tous les hommes en condamnation, ainsi aussi par une seule justice les conséquences de cette justice furent envers tous les hommes en justification de vie” (Rom. 5.18). Séparé de Dieu tout va de travers — réconcilié avec Lui tout est restauré. C’est le merveilleux et joyeux message de Dieu, la Bonne Nouvelle, qui apporte le salut au monde entier.
TOUT VA DE NOUVEAU BIEN
Satan ne peut pas davantage créer qu’engendrer: c’est par la tromperie qu’il s’est glissé dans l’humanité. Parce qu’il s’était emparé d’une bête, Dieu agréa l’agneau, la bête qu’Abel offrit en sacrifice comme substitut. Plus tard Il ordonna lors du don de la loi que seul des animaux purs soient offerts en sacrifice. A la fin, le Rédempteur, en tant qu’Agneau de Dieu, offrit au travers de Sa mort le sacrifice définitif. L’ennemi avait séparé la race humaine entière de son Dieu, il l’avait précipitée dans la mort et il avait amené toute la création sous sa domination. C’est pourquoi Dieu, qui peut produire tous les deux, la création et l’engendrement, l’Unique qui puisse produire la vie naturelle et la vie spirituelle, devait venir dans la race humaine en Son Fils seul engendré pour la racheter de la chute. Parce que la transgression avait eu lieu dans un corps de chair et de sang — la vie de la chair est dans le sang (Lév. 17.11) — le Seigneur de gloire dut devenir un homme et payer dans Son corps de chair et de sang le prix de notre rédemption par Sa Vie. “Puis donc que les enfants ont eu part au sang et à la chair, lui aussi semblablement y a participé, afin que, par la mort, il rendit impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable; et qu’il délivra tous ceux qui, par la crainte de la mort, étaient, pendant toute leur vie, assujettis à la servitude” (Héb. 2.14-15).
“…et sans effusion de sang il n’y a pas de rémission” (Héb. 9.22).
En Christ s’accomplit cette parole: “Tu es mon fils; aujourd’hui, je t’ai engendré” (Ps. 2.7; Mat. 1.18-25; Luc 1.26-38), comme également Esaïe 7.14 et 9.5-6. Par Lui tous les fils et filles de Dieu ont été libérés de la chute, délivrés du pouvoir de Satan, et ils ont reçu leur adoption (Gal. 4.5-7).
Il y a réellement dès le commencement deux semences — deux lignées qui sont toutes deux religieuses. Les deux croient de toute leur âme en Dieu, les deux apportent des sacrifices, les deux prient, les deux ont des ressemblances, et elles sont cependant fondamentalement différentes. La différence consiste en ceci: les véritables enfants de Dieu, comme Abel, ont une relation avec la rédemption, et par conséquent avec Dieu Lui-même. Abel apporta un agneau en sacrifice parce qu’il avait la révélation de ce qui le rendait agréable devant Dieu. Les véritables enfants de Dieu expérimentent leur rédemption (1 Pier. 1.18-21) ainsi que leur justification par la foi (Rom. 5.1), et cela par le sacrifice présenté une fois pour toutes à la croix de Golgotha (Héb. 10.12-14). Les faux enfants de Dieu sacrifient toute leur vie selon le bon plaisir de leur religion, mais ils n’arrivent jamais à une relation personnelle directe avec le seul Dieu, au moyen du seul Médiateur, Jésus-Christ (1 Tim. 2.5). Ils essaient à la manière religieuse, selon ce qu’ils ont été enseignés. Le fait qu’ils sont perdus leur demeure voilé, comme aussi le fait qu’ils doivent être sauvés. Celui qui prêche sur le plan de la rédemption doit aussi exposer d’une manière persuasive la raison pour laquelle le salut et la réconciliation sont nécessaires. Nous devons remonter jusqu’au commencement les traces du malheur et montrer le chemin du salut. “Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle” (Jean 3.14-15).
La Lumière de la Parole révélée, dans laquelle tout le conseil du salut se trouve écrit, brille d’une clarté jamais atteinte auparavant. L’histoire du salut s’étend comme un fil rouge au travers de l’histoire du malheur, jusqu’à la victoire définitive de Dieu au travers de Jésus-Christ, notre Seigneur.
DIEU AGIT TOUJOURS CONFORMEMENT A SA PAROLE
Juste maintenant il est extrêmement important que notre compréhension soit ouverte pour toute l’Ecriture — non pas l’interprétation humaine de l’Ecriture, mais bien l’introduction dans l’accomplissement de l’Ecriture. Aujourd’hui aussi se produit en bien des lieux ce que notre Seigneur disait: “Vous sondez les Ecritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle: ce sont elles qui rendent témoignage de moi. Et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie!” (Jean 5.39-40 — Segond). Il s’agit en première ligne d’avoir une relation personnelle avec Jésus-Christ, de laquelle seule procède l’introduction dans la Parole. Autrement nous gaspillons notre temps en philosophie théologique (Col. 2.8).
C’est Lui que nous devons avoir trouvé, c’est Lui que chacun doit premièrement rencontrer. Sonder uniquement les Ecritures ne suffit pas. De par leur nature tous les hommes dans leurs pensées passent à côté de Dieu. Dieu dit. “Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies…” (Es. 55.8). C’est pourquoi Dieu nous exhorte à abandonner nos propres pensées et nos propres voies, afin qu’Il puisse nous révéler Sa Parole et nous faire connaître Ses voies.
Jusqu’à aujourd’hui l’ennemi a véritablement tordu toute Parole de Dieu dans la tête et sur les lèvres des gens. Pierre écrit que déjà de son temps les lettres de Paul et les Saintes Ecritures étaient tordues par des personnes incompétentes, et cela pour leur propre perdition (2 Pier. 3.16). Rien n’a été laissé par l’adversaire des choses telles qu’elles étaient au commencement de l’Eglise du Seigneur. Toute doctrine et toute pratique ont été modifiées. Il en est résulté un mélange désespéré, couvert par le «manteau babylonien». L’église de l’Empire se forma en tant que première organisation chrétienne, dans laquelle plus rien ne se trouve en accord avec le Christianisme primitif. Cela est devenu une toute autre Eglise, qui n’est pas identique à l’Eglise du Nouveau Testament fondée sur Christ. Comme au commencement de la création naturelle, l’ennemi a agi de même avec l’Eglise du Nouveau Testament en donnant un autre sens à la Parole et, jusqu’à aujourd’hui, il entraîne le monde chrétien dans la chute spirituelle. Nous sommes tous nés dans une falsification religieuse. La tromperie ne s’est pas produite dans les religions de l’«Extrême-Orient», car celles-ci n’ont même jamais reçu la révélation personnelle de Dieu en Christ et elles n’ont pas de Bible. La tromperie est à chercher et à trouver dans les religions du «proche Occident».
C’est pourquoi, lorsque Dieu fait quelque chose conformément à Sa Parole, cela est toujours ressenti comme un dérangement. Le ministère de notre Seigneur était le plus grand dérangement ressenti par les conducteurs religieux appartenant à la religion établie en ce temps-là. Le ministère des apôtres dans le Christianisme primitif produisit la même chose. Les réformateurs et les prédicateurs de réveil étaient aussi en leur temps les grands «causeurs de troubles», les «hérétiques incultes de l’Eglise» que l’on a maudits et persécutés.
En ce qui concerne les prophètes de l’Ancien Testament, c’est au travers d’eux que Dieu a parlé aux pères, et ensuite au travers de Jésus-Christ, et c’est en Lui qu’Il a donné la réponse (Héb. 1.1-3). “La loi et les prophètes ont été jusqu’à Jean; dès lors le royaume de Dieu est annoncé…” (Luc 16.16).
Le Seigneur a fait cette promesse: “C’est pourquoi voici, moi je vous envoie des prophètes, et des sages, et des scribes…” (Mat. 23.34). Paul constate que c’est réellement ainsi: “Et Dieu a placé les uns dans l’assemblée: d’abord des apôtres, en second lieu des prophètes, en troisième lieu des docteurs…” (1 Cor. 12.28; Eph. 4.11 et autres). Les Actes des apôtres et les épîtres du Nouveau Testament nous parlent des ministères apostoliques et prophétiques comme étant un élément ferme et constitutif de l’Eglise du Nouveau Testament. Le fait subsiste aussi que Dieu voulait envoyer un prophète du format d’Elie, avec une commission particulière (Mal. 4.5). Nous devons l’accepter dans notre pensée et le croire de tout notre coeur, car c’est une des promesses principales pour l’Eglise en ce temps. Cela n’a aucun sens de passer à côté de la pensée de Dieu, ou de prêcher, de chanter, sans prendre garde à Lui, comme cela arriva dans la communauté juive établie en ce temps-là, alors que Dieu faisait l’histoire et que Jean-Baptiste apparu et présenta le Messie. Nous devons croire comme l’Ecriture le dit, et respecter chaque promesse, afin de pouvoir participer à sa réalisation, qui est riche en bénédictions. Les véritables enfants de Dieu sont les enfants de la promesse (Gal. 4.28), lesquels reçoivent la Parole de la promesse (Rom. 9.8-9) et sont remplis de l’Esprit de la promesse (Act. 2.33). Ce n’est qu’après avoir reçu la Parole de Vérité que peut s’ensuivre le scellement de l’Esprit de la promesse (Eph. 1.13; 2 Cor. 1.20-22).
En tout temps Dieu emploie dans Son Royaume des hommes qui prêchent la Vérité. Il est généralement bien connu qu’au cours de l’histoire de l’Eglise des hommes de Dieu se sont toujours et encore levés. Nous sommes également suffisamment documentés sur chaque réveil apparu après la Réformation, ainsi de même qu’au sujet du réveil Pentecôtiste, qui se fit jour en 1906. Dans la première moitié du XXème siècle, c’était une petite minorité rejetée — un groupe isolé qui n’était aucunement reconnu auprès des églises officielles. Ce n’est qu’après la deuxième guerre mondiale que le mouvement de Pentecôte devint la confession de foi croissant le plus rapidement. Et c’est depuis le Concile Vatican II (1962–1965), auquel son représentant mondial, David DuPlessis, surnommé «M. Pentecôte», prit part en tant qu’observateur, que ce mouvement fut reconnu par l’Eglise de Rome et les autres Eglises chrétiennes.
Nous nous trouvons maintenant devant cette question: Qui Dieu employa-t-Il comme instrument pour commencer le plus puissant réveil de salut et de guérison ayant jamais eu lieu sur la terre? Beaucoup connaissent seulement ceux qui, plus tard, devinrent renommés. Toutefois, comment était le commencement en 1946, et quel en était le but originel? Même si maintenant beaucoup de choses sont allées de travers comme cela arrive toujours après un magnifique commencement, et malgré toutes les tromperies, ce qui est vrai subsiste. Dieu poursuit ce qu’Il a établi fermement au commencement. Les quatre écrivains des Evangiles et les apôtres mettent l’accent sur le commencement, sur ce qu’eux-mêmes ont vu et entendu de la Parole de la Vie, des choses dont ils ont été témoins oculaires et qu’ils ont entendues de leurs oreilles (Act. 1.1-3; 2 Pier. 1.16-21; 1 Jean 1.1-4, et autres). Qui donc, en notre temps, a été témoin de ses propres yeux et oreilles de ce que Dieu a fait tout au commencement de ce dernier réveil? Dans quelle bouche a-t-Il placé Sa Parole? Qui a-t-Il Lui-même envoyé? Tous les autres qui se levèrent plus tard peuvent avoir déjà dévié du Message originel, ou tout simplement avoir continué dans leurs doctrines traditionnelles.
La question la plus importante doit être celle-ci: Que dit l’Ecriture, et qu’y est-il promis? La réalisation de l’histoire du salut du Nouveau Testament commence avec le ministère d’un précurseur promis (Mal. 3.1 et Es. 40.3). Tous les évangiles renvoient à ces deux passages bibliques, et Marc le fait déjà dans les trois premiers versets. Les hommes de Dieu du Nouveau Testament retournèrent toujours à la parole des prophètes, et ils ordonnèrent les choses conformément aux Ecritures. En tout, dans le Nouveau Testament, il y a 845 citations se rapportant à l’Ancien Testament. Pour ce qui arrive maintenant dans le Royaume de Dieu, il est aussi très important que nous puissions le placer sur le fondement biblique, car Dieu fait toutes choses conformément à Sa Parole. La foi véritable est ancrée uniquement sur les promesses qui arrivent à leur accomplissement.
Il est écrit dans Amos 3.7: “Or le Seigneur, l’Eternel, ne fera rien, qu’il ne révèle son secret à ses serviteurs les prophètes”. Lorsque quelque chose d’une haute importance pour Son peuple devait arriver, Dieu envoyait toujours un véritable prophète avec un message. Il avait mandaté pour cela un Noé, un Abraham, un Moïse, un Elie, et encore d’autres. Au commencement du Nouveau Testament Il fit se lever Jean-Baptiste pour préparer le chemin du Messie promis. Il élut un Pierre comme l’homme de la première heure, auquel Il donna les clefs du Royaume des Cieux — Il l’équipa ainsi de l’autorité divine. Il ordonna un Paul avec un mandat particulier d’enseignement pour l’Eglise de la Nouvelle Alliance. D’un autre côté l’apôtre Jean, dans l’île de Patmos, put voir en visions toute l’Apocalypse et la fin des temps, telle qu’il nous l’a légué dans les 22 chapitres de ce livre. Dieu a toujours tout ordonné, et l’ennemi a fait tous ses efforts pour détruire l’ordre divin.
VUE CLAIRE
Tout ce que Dieu a promis de faire dans Sa Parole, ce sont des «promesses»; s’Il parle d’autres choses, comme de guerres, de tremblements de terre, de catastrophes naturelles de diverses sortes, ce sont alors des «prédictions». Un véritable prophète du format d’Elie nous a été promis; les faux prophètes et les faux christs nous ont été annoncés. Nous vivons maintenant à la fin du temps de la grâce, et nous avons le droit, et même le devoir, d’expérimenter ce que Dieu a promis et de savoir ce qu’Il fait.
Si nous considérons les deux promesses en rapport avec la première et la deuxième venue de Christ, nous voyons que celle de Malachie 3.1 s’est accomplie avec le ministère de Jean-Baptiste. Le Seigneur Jésus Lui-même le dit très clairement: “Mais qu’êtes-vous allés voir? Un prophète? Oui, vous dis-je, et plus qu’un prophète; car c’est ici celui dont il est écrit: Voici, moi j’envoie mon messager devant ta face, lequel préparera ton chemin devant toi” (Mat. 11.9-10). En second lieu nous avons la promesse: “Voici, je vous envoie Elie, le prophète, avant que vienne le grand et terrible jour de l’Eternel” (Mal. 4.5). La prophétie de Malachie 4.5 a été confirmée par le Seigneur Jésus-Christ, dans Marc 9.12 et Matthieu 17.11, comme étant encore à venir: “En effet, Elie vient premièrement et rétablit toutes choses”.
Jean est apparut lorsque le jour du salut commença. Le dernier prophète apparaît avant que le jour du salut ne se termine, avant que le soleil ne perde son éclat et que la lune ne se change en sang (Joël 3.4; Act. 2.20) et que ne commence le terrible jour du Seigneur (Es. 13.6-16; Joël 3; Soph. 1.14-18; Apoc. 2.19-21; 1 Thess. 5.2; 2 Pier. 3.10; Apoc. 6.17-18). C’est la pure vérité selon le «AINSI DIT LE SEIGNEUR» de Sa Parole.
Quiconque, n’ayant même que la plus petite intelligence du plan de salut de Dieu, saura que le temps de la grâce est le «jour du salut», comme cela est annoncé dans l’Ancien Testament (Es. 42.6; 49.6-8). C’est le jour que le Seigneur a fait (Ps. 118.24), le jour que vit Abraham et au sujet duquel il se réjouit (Jean 8.5): “En ce jour-là, vous connaîtrez que moi je suis en mon Père, et vous en moi et moi en vous” (Jean 14.20).
Il est écrit de Jean-Baptiste: “Il y eut un homme envoyé de Dieu… Celui-ci vint pour rendre témoignage, pour rendre témoignage de la lumière, afin que tous crussent par lui” (Jean 1.6-7). Ce n’est pas par le moyen de toute une troupe d’évangélistes que tous devaient parvenir à la vraie foi, mais bien par le moyen du ministère et du Message de ce seul homme, que Dieu envoya conformément à la promesse. Au travers de tous les âges cela a été ainsi. Cela a été ainsi également maintenant. Dieu ne change pas davantage Sa Parole que Sa manière d’agir.
Dans Jean, chapitre 1, depuis le verset 19, il nous est dit qu’un envoyé est venu vers Jean-Baptiste pour lui demander personnellement qui il était. “Et il confessa, et ne le nia pas, et confessa: Moi, je ne suis pas le Christ. Et ils lui demandèrent: Quoi donc? Es-tu Elie? Et il dit: Je ne le suis pas. Es-tu le prophète? Et il répondit: Non. Ils lui dirent donc: Qui es-tu, afin que nous donnions réponse à ceux qui nous ont envoyés? Que dis-tu de toi-même? Il dit: Moi, je suis la voix de celui qui crie dans le désert: Faites droit le chemin du Seigneur, comme dit Esaïe le prophète. Et ils avaient été envoyés d’entre les pharisiens. Et ils l’interrogèrent et lui dirent: Pourquoi donc baptises-tu si tu n’es ni le Christ, ni Elie, ni le prophète?” (v. 20-25). Ainsi, il n’était pas davantage Elie que le Christ, ou le prophète, conformément à Deutéronome 18.15-19. Par cela il est répondu clairement et de manière compréhensible à la question posée concernant Elie: s’il est le Christ ou le prophète. Parce que son ministère était d’une grande signification pour l’histoire du salut, il connaissait le passage biblique qui se rapportait à lui.
CLASSIFICATION JUSTE
Maintenant la question est de savoir pourquoi Jésus a désigné Jean comme étant Elie, bien qu’il ait lui-même répondu à cela par un «non» très clair, en fondant sa réponse bibliquement. Nous avons de nouveau ici le caractère typique de la prophétie de l’Ancien Testament; dans leur accomplissement, souvent les choses se passent à mille ans l’une de l’autre, alors qu’elles se trouvent écrites dans le même verset. Dans presque toutes les promesses, certains événements touchant la première et la seconde venue de Christ se trouvent nommés dans le même contexte.
Lorsque l’ange Gabriel annonça la naissance de Jean-Baptiste à son père Zacharie, il se rapporta à la première partie de la venue d’Elie annoncée dans Malachie 4:6: “Et il ira devant lui dans l’esprit et la puissance d’Elie pour faire retourner les coeurs des pères vers les enfants…” (Luc 1.16-18). En considération de cela, Jésus dit dans Matthieu 11.14: “Celui-ci est Elie qui doit venir”. La deuxième partie: “… et le coeur des fils vers leurs pères”, l’ange Gabriel ne l’évoque même pas, car c’est maintenant qu’elle trouve son accomplissement. Dieu avait de plusieurs manières parlé aux pères par les prophètes, mais le temps était venu de tourner le coeur des pères de l’Ancien Testament vers les enfants du Nouveau Testament. Ainsi l’apôtre Paul a enseigné: “Et nous, nous vous annonçons la bonne nouvelle quant à la promesse qui a été faite aux pères, que Dieu l’a accomplie envers nous, leurs enfants…” (Act. 13.32-33). Celui qui pense que la promesse de Malachie 4.6 doit être prise à la lettre — comme cela arrive dans certains groupes du mouvement charismatique qui exercent une certaine politique de famille réconciliant les pères avec les fils et les fils avec leur père — n’a pas compris le caractère de cette prophétie en rapport avec l’histoire du salut.
Les exemples suivants montrent bien que les prophéties bibliques ne doivent pas être interprétées arbitrairement, mais au contraire qu’elles doivent être reconnues dans leur contexte en rapport avec l’histoire du salut et ordonnées conformément à leur accomplissement.
Esaïe 35.1-7 décrit des particularités qui sont arrivées lors de la première venue de notre Seigneur, comme aussi d’autres particularités qui s’accompliront lors de Sa deuxième venue. Au verset 4 il est dit: “Dites à ceux qui ont le coeur timide: Soyez forts, ne craignez pas; voici votre Dieu: la vengeance vient, la rétribution de Dieu! Lui-même viendra, et vous sauvera”. Le Seigneur Dieu est venu Lui-même; Il a donné le salut et, comme cela est annoncé aux versets 5 et 6, les yeux des aveugles se sont ouverts, les oreilles des sourds se sont ouvertes, les paralytiques ont marché et les muets ont parlé. La deuxième partie, concernant la vengeance et la rétribution de Dieu qui se trouve pourtant dans le même verset, ne s’est toujours pas accomplie et est encore à venir.
Dans Esaïe, chapitre 61, il est question dans un même verset de l’Oint de Dieu qui va proclamer une année de grâce de la part du Seigneur et appeler un jour de vengeance de la part de notre Dieu. Selon Luc 4:19, notre Seigneur Jésus a lu dans la synagogue ce verset du prophète Esaïe, mais après les mots: “… pour publier l’an agréable du Seigneur”, Il s’est arrêté au milieu du verset et rendit le rouleau du Livre. Il ne lut pas la seconde partie concernant le jour de la vengeance, qui était encore à venir, car alors Il n’aurait pas pu dire: “Aujourd’hui cette écriture est accomplie, vous l’entendant” (v. 21).
Dans Joël, chapitre 2, nous trouvons la promesse de l’effusion du Saint-Esprit pendant le temps de la grâce, et dans la même phrase il est aussi question du grand et terrible jour du Seigneur. “Et il arrivera que, quiconque invoquera le nom de l’Eternel sera sauvé. Car sur la montagne de Sion il y aura délivrance, et à Jérusalem, comme l’Eternel l’a dit…” (v. 32). Dans sa prédication le jour de Pentecôte Pierre cite ceci: “Et il arrivera que quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé” (Act. 2.21). Lui aussi s’arrête au milieu du verset, parce que la seconde partie concernant la délivrance qu’il y aura à Jérusalem et sur la montagne de Sion, ne tombe plus dans l’année de grâce pour les nations, mais bien dans la période concernant Israël (Act. 15.13-15; Rom. 11.25-29 et autres).
Les prophètes de l’Ancien Testament ont parlé sous l’inspiration du Saint-Esprit, annonçant ce qui allait arriver conformément au plan du salut de Dieu. Le partage et la distribution juste ont été, comme nous le voyons, laissés aux serviteurs de Dieu de la Nouvelle Alliance, car c’est à eux qu’il a été accordé de «partager correctement» les Ecritures. La prophétie biblique ne doit pas être interprétée, mais doit être vue dans son accomplissement et conformément ordonnée.
C’était la tâche du précurseur de jeter le pont de l’Ancien au Nouveau Testament, et d’accomplir la première partie de la promesse d’un Elie (Mal. 4.6). Lorsque le Seigneur Jésus se rendit avec trois de Ses disciples sur la montagne de la transfiguration, là sont également apparus Moïse et Elie (Mat. 17.1-12; Marc 9.2-13; Luc 9.28-36). Bien que ces deux grands prophètes aient été présents, les disciples se renseignèrent exclusivement au sujet de l’un d’eux seulement, c’est-à-dire d’Elie (Mat. 17.10). Pourquoi donc? Afin que nous recevions la réponse de la bouche du Seigneur même: “Et lui, répondant, leur dit: En effet, Elie vient premièrement, et il rétablira toutes choses” (v. 11). Ceci se rapporte clairement au futur. En ce qui se rapporte à Jean-Baptiste, le Seigneur poursuit en disant: “Mais je vous dis qu’Elie est déjà venu, et ils ne l’ont pas reconnu; mais il lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu” (v.12).
Maintenant les coeurs des enfants de Dieu doivent être ramenés à la foi de leurs pères — ramenés au commencement. Non pas à quelques pères de l’Eglise, pas davantage à une réconciliation privée de famille, mais bien ramenés à la foi en Christ de nos pères apostoliques dans l’enseignement et la pratique. En ce temps-là c’est à eux que notre Seigneur donna la réponse — maintenant c’est à nous qu’Il la donne. Les arguments n’ont pas de valeur, pas davantage que les objections de la raison, mais bien ce que notre Seigneur a dit et ce qui est écrit. Il s’agit maintenant réellement de cela, que conformément au plan de rédemption, tout soit de nouveau ramené dans l’état original. C’est la promesse faite à l’Eglise avant le retour de Jésus-Christ, ainsi que le commandement de l’heure. C’est écrit ainsi, et c’est ainsi que cela arrive.
Maintenant, avant la deuxième venue de Christ, toutes choses devaient de nouveau être mises en ordre conformément à la Bible, par le moyen d’un ministère prophétique. Dieu fait maintenant l’histoire du salut, et la promesse qu’Il a donnée d’envoyer Elie est «oui» et «amen», et elle s’est aussi accomplie. Mais comme autrefois avec Jean-Baptiste, ils firent de lui ce qu’ils voulurent. Bienheureux ceux qui croient réellement Dieu, c’est-à-dire «comme dit l’Ecriture», car c’est à eux seuls que cela sera révélé. Dieu ne peut pas parler à celui qui ne croit pas ce que Dieu a dit et promis. Celui qui, dans ses pensées, passe à côté de Dieu, c’est celui-là qui parle et prêche en passant à côté de Lui. Conformément à ce que le Seigneur a dit dans Marc 12.29-30, nous devons aimer Dieu aussi de toute notre pensée. Celui qui croit réellement ce que Dieu a dit, pense aussi conformément à cela.
Avant le retour de Jésus-Christ, Dieu veut tout restituer à nouveau dans Son Eglise et La remettre dans son état originel. C’est le «AINSI DIT L’ETERNEL», car il est écrit de notre Seigneur: “Lequel il faut que le ciel reçoive, JUSQU’AUX TEMPS du rétablissement de toutes choses dont Dieu a parlé par la bouche de ses saints prophètes de tout temps” (Act. 3.21). Au verset 20 il nous est dit: “…en sorte que viennent des temps de rafraîchissements de devant la face du Seigneur, et qu’il ENVOIE Jésus-Christ, qui vous a été préordonné”. Il est pleinement clair maintenant que: premièrement vient la restauration et les temps de rafraîchissement, et ensuite Jésus revient. Amen! Qu’il en soit ainsi! C’est cela la prédication de tout le conseil de Dieu dans notre temps (Act. 20.27). C’est la révélation du grand mystère de Christ et de l’Eglise! (Eph. chap. 3). Beaucoup parlent du temps de la fin et de la deuxième venue de Christ; cependant, sans croire la promesse et sans attendre et expérimenter la restauration, pour eux ce sera la plus grande des déceptions qui les attend. C’est une des plus importantes promesses qui trouve son accomplissement maintenant dans l’Eglise. Dans Esaïe 28.11 il est dit: “Car par des lèvres bégayantes et par une langue étrangère il parlera à ce peuple…”. Au verset 12 il est dit: “C’est ici le repos, faites reposer celui qui est las; et c’est ici ce qui rafraîchit. Mais ils n’ont pas voulu entendre”. En rapport avec ce passage Paul n’a mentionné que le parler en langues étrangères (1 Cor. 14.21), ce qui s’accomplit précisément maintenant depuis Pentecôte. La deuxième partie, le temps de rafraîchissement spirituel, Pierre le présente du point de vue prophétique, dans le contexte de la restauration, directement avant la venue de Jésus-Christ (Act. 3.20-21). Ceci s’accomplit maintenant. Bienheureux tous ceux qui ont part à cela! Le dernier réveil spirituel et le rafraîchissement promis doivent aller, et iront du même pas que le plein rétablissement. La Parole de Dieu est tout simplement parfaite; il suffit seulement qu’Elle soit correctement ordonnée.
DIEU NOUS FAIT CONNAITRE SON PLAN
Lors de la première venue de Christ les scribes avaient leurs propres interprétations et représentations de cette venue. En ce temps-là s’accomplirent 109 prophéties et prédictions de l’Ancien Testament, sans que les conducteurs religieux ne le remarquent aucunement. Ils étaient pleinement absorbés par leurs propres programmes, lesquels semblaient extérieurement tout à fait bibliques. Se pourrait-il que de notre temps tout cela se répète?
A Pentecôte s’accomplit la promesse du Père (Act. 1.4) par l’effusion du Saint-Esprit. Depuis ce temps, toutes les promesses qui ont été données à l’Eglise du Nouveau Testament se réalisent. La grande espérance des croyants, depuis deux mille ans, est le retour promis de Jésus-Christ (Jean 14.1-3 et autres), comme étant l’événement sur lequel ont attendu ardemment tous les croyants du Nouveau Testament. En tout temps, juste avant et aussi pendant que Dieu accomplit les promesses, des choses surnaturelles arrivent sur la terre.
En relation avec le Royaume de Dieu, Abraham est une personne proéminente. Le Seigneur Dieu lui a parlé et s’est révélé à lui de diverses manières. Nous pouvons le voir et le lire dans plusieurs chapitres, à commencer par le chapitre 12 de la Genèse. Le Seigneur lui fit la promesse que sa postérité, après avoir passé quatre cents ans dans un pays étranger où elle serait opprimée, serait conduite hors de ce pays. Lorsque le temps fut accompli, le Seigneur Dieu apparut à Moïse dans un feu surnaturel, lequel se trouvait dans un buisson d’épines naturel (Ex. 3.2), et Il lui confia la charge de l’exode. Ainsi le surnaturel arrive seulement lorsque Dieu fait l’histoire du salut, et cela dans le domaine naturel, parmi nous ici sur la terre.
“Et Moïse répondit, et dit: Mais voici, ils ne me croiront pas, et n’écouteront pas ma voix; car ils diront: L’Eternel ne t’est point apparu” (Ex. 4.1). Comme confirmation il reçu deux signes: sur l’ordre du Seigneur il jeta son bâton à terre, lequel devint un serpent; ensuite il prit le serpent par la queue, et celui-ci redevint un bâton dans sa main. Comme second signe le Seigneur lui ordonna de cacher sa main dans son sein, puis de la retirer, et lorsqu’il le fit celle-ci était blanche de lèpre. Lorsqu’il la mit de nouveau dans son sein, elle redevint pure, comme le Seigneur le lui avait dit. Pour les critiqueurs, ceci était une affaire suspecte tendant à la magie. Cependant c’est ainsi que Dieu éprouve le sentiment des gens. Bienheureux celui qui ne se scandalise pas à l’égard de ce que Dieu commande et de ce qu’Il fait! Dieu dit: “Et il arrivera que, s’ils ne te croient pas et n’écoutent pas la voix du premier signe, ils croiront la voix de l’autre signe” (Ex. 4.8).
Toute Ecriture est vraiment inspirée de Dieu pour servir à notre enseignement, afin que l’homme de Dieu devienne accompli (2 Tim. 3.14-17). Dieu n’est pas le «J’étais», mais bien toujours le «JE SUIS». Il fait également de notre temps l’histoire du salut, et c’est pourquoi nous pouvons annoncer ce qui est réellement arrivé. Si je mentionne William Branham c’est seulement comme je mentionne aussi Pierre et Paul, leurs ministères étant également de grande importance pour l’histoire du salut. Je ne fais pas partie de ceux qui rejettent William Branham, et non plus de ceux qui le glorifient. Je dispose d’une manière biblique ce que Dieu a fait, et de cette façon je ne peux être contredit par personne. Dieu a toujours raison, et celui qui croit ce qu’Il dit n’écoute pas les arguments qui ne poursuivent qu’un but: rejeter ce que Dieu a fait et justifier ses propres vues. Les véritables enfants de Dieu ne sont intéressés qu’à une seule et même chose, à ce que Dieu fait conformément à Sa Parole, car ils ont part à cela.
Aux jours de notre Seigneur les conducteurs religieux ont classé le ministère de Jésus comme provenant du diable, tout en chantant les psaumes dans leurs cultes avec pleine dévotion. Ils L’ont suspecté d’être possédé et d’être associé à Béelzebul. Relativement à cela, tout se répète aussi en notre temps. En tant qu’une personne ayant expérimenté personnellement ce que Dieu a fait, comme Pierre et Jean je peux en rendre témoignage.
Il est généralement connu qu’avec le commencement de la Nouvelle Alliance des messagers célestes sont venus sur la terre. Un ange est venu vers Zacharie (Luc 1.8-20) et vers Marie (Luc 1.26-38). Lors de la naissance du Fils de Dieu les choeurs célestes chantèrent dans les champs de Bethléem et un ange leur fit la proclamation de Sa naissance (Luc 2.8-15). Des anges ont servi Jésus (Mat. 4.11), des anges témoignèrent de Sa résurrection (Mat. 28.1-10; Marc 16.1-8; Luc 24.1-12; Jean 20.1-18). Des anges apparurent lors de Son élévation dans le Ciel et annoncèrent Son retour (Act. 1.10). Tout l’Ancien et le Nouveau Testament sont remplis de récits sur les anges, qui sont des esprits administrateurs qui, toutefois, sont envoyés seulement pour servir ceux qui doivent hériter du salut (Héb. 1.14). A part ceux-là tous les autres ne croient pas, et Dieu n’a pas besoin de les leur envoyer, car ils n’en feraient qu’un sujet de moqueries. De même, ceux qui, en ce temps, sont prédestinés à hériter du salut, eux, prêteront foi au compte-rendu suivant.
Tard dans la soirée du 7 mai 1946, dans le petit lieu de Greens Mill, USA, un messager céleste vint auprès du prédicateur William Branham, et lui remit la vocation et l’ordre de mission divine. William Branham était assis dans une pièce faiblement éclairée et il lisait dans la Bible, lorsque subitement une Lumière surnaturelle remplit la pièce, de cette Lumière le messager céleste vint à lui. Profondément effrayé il se leva. «NE CRAINS PAS!» furent les premières paroles du messager céleste. «J’AI ETE ENVOYE DE LA PRESENCE DU DIEU TOUT-PUISSANT POUR TE DIRE QUE TON CHEMIN MAL COMPRIS INDIQUE QUE DIEU T’A ENVOYE AUX PEUPLES DE LA TERRE AVEC UN DON DE GUERISON DIVINE. SI TU ES SINCERE ET TU ARRIVES A CE QUE LES GENS TE CROIENT, RIEN NE POURRA RESISTER A TA PRIERE, MEME PAS LE CANCER». L’ange dit encore: «DE LA MEME MANIERE QUE DEUX SIGNES ONT ETE DONNES A MOISE… AINSI DEUX SIGNES TE SERONT DONNES».
Le premier signe était qu’il devait prendre dans sa main gauche la main droite de la personne malade désirant la prière. Alors la maladie — par exemple une tumeur, le cancer, ou autres — apparaissait sur le dos de sa main et devenait visible pour le patient. Au moment de la guérison la maladie disparaissait tout de suite de la main de William Branham. L’ange avait bien dit: «… RIEN NE POURRA RESISTER A TA PRIERE, MEME PAS LE CANCER». Et c’était ainsi. La plupart des personnes qui furent guéries étaient malades du cancer. Puis le messager céleste lui déclara que si les personnes n’avaient pas cru au premier signe, alors elles croiraient au second. Celui-ci consistait en ce que, par le don de discernement et de révélation, des détails de la vie de la personne concernée lui auraient été montrés en vision. Par cela les malades ont été tout de suite puissamment fortifiés dans leur foi, et ils recevaient la certitude que le Seigneur était réellement présent, et ils expérimentaient leur guérison — parmi ceux-ci un nombre incalculable était malade à la mort et avait été abandonné par les médecins comme étant inguérissable.
Ce puissant réveil a commencé en ce que les aveugles recouvraient la vue, les paralytiques pouvaient marcher, les sourds entendaient et les muets pouvaient parler, comme cela se passait dans le ministère de Jésus-Christ. L’ange lui expliqua même Jean, chapitres 1 et 4, lui indiquant qu’il s’agissait par ce don prophétique du même «signe du Messie» qu’aux jours de notre Seigneur. Il lui parla de Philippe et de Nathanaël, d’André et de Pierre, de la Samaritaine au puits de Jacob, auxquels Jésus, lors de leur première rencontre, dit des choses de leur vie qu’Il ne pouvait pas connaître: le nom, la situation, les circonstances de leur vie. Quelques millions de personnes dans cette dernière moitié du siècle qui vient de s’écouler sont témoins de ce qui s’est passé par ce ministère infaillible, au travers duquel Dieu a opéré en notre temps un tout nouveau commencement. Aujourd’hui se trouvent encore à disposition plusieurs centaines de prédications originales qui ont été enregistrées sur bandes lors des réunions, de telle manière que chacun peut se persuader de la justesse de ces déclarations et de la véracité de ce ministère exceptionnel. C’est ainsi que Dieu produit Lui-même le dernier réveil d’une manière surnaturelle, et par cela nous avons été ramenés de nouveau dans les temps bibliques.
Tout s’est accompli comme dans le ministère de Jésus. En outre, il ne s’agit pas en premier lieu de la guérison du corps, mais bien de quelque chose de plus important, c’est-à-dire du salut de l’âme. La guérison du corps est une bonne chose, ressusciter les morts encore mieux, cependant ceux qui ont été guéris et ressuscités deviendront de nouveau malades d’une manière ou d’une autre, et mourront finalement. Mais ce que Dieu fait à l’intérieur de l’homme est fait pour l’Eternité. La confirmation extérieure a la tâche de conduire les coeurs à s’ouvrir à la Parole de Dieu et à l’action divine.
Jésus a commencé à prêcher en disant: “Le temps est accompli, et le royaume de Dieu s’est approché” (Marc 1.15). Non seulement Il a agi, mais Il a aussi enseigné (Act. 1.1). Ainsi, le réveil de guérison qui a commencé après la deuxième guerre mondiale, doit être vu comme un réveil du plein salut, et en même temps comme un ministère significatif dans l’histoire du salut. Le temps était de nouveau accompli et des choses surnaturelles se sont entièrement réalisées dans une plénitude jamais atteinte auparavant sur la terre, selon le même modèle biblique. Cependant en cela il s’agit principalement d’une totale correction de route. Il s’agit de sortir de toutes les doctrines non bibliques pour être reconduits définitivement à l’original divin. L’Eglise a été visitée en grâce par Dieu Lui-même, en ce qu’un homme a reçu la charge d’apporter au peuple de Dieu le Message de l’heure. La Parole vivante révélée est devenue ainsi de nouveau la Semence originelle. La confirmation surnaturelle était l’affaire de Dieu, comme déjà dans le ministère du Fils de l’homme. Celui qui veut maintenant se dispenser à cet égard et ne pas croire n’aurait pas cru également en ce temps-là.
TEMOINS CONTEMPORAINS
En tant qu’auteur de cette brochure je connais beaucoup de témoins contemporains qui ont assisté dès le commencement à ce ministère unique. Ce n’est pas seulement une fois, mais pendant des années qu’ils ont été témoins de ce que Dieu a fait dans notre génération. De ceux-ci font partie des hommes de renom, comme Gordon Lindsay, Demas Shakarian, David DuPlessis, et tout un nombre d’évangélistes américains, pour plusieurs desquels j’ai servi d’interprète. Certainement beaucoup de ceux qui vivent encore pourraient prendre la parole. Je me suis décidé à présenter comme témoin l’évangéliste bien connu, le rév. T.L. Osborn, en reproduisant ce qu’il a dit le 26 janvier 1966, lors du culte de souvenir après le départ pour la Maison de William Branham.
«C’était là la dernière génération. Quelque chose devait arriver. Elle ne pouvait pas s’en aller comme les générations précédentes. C’est cela! C’est pourquoi Dieu a fait quelque chose dans Sa divine miséricorde dépassant la mesure des limites habituelles. Il avait prédestiné en cette heure d’envoyer de nouveau ce prophète.
Plusieurs penseront que c’est un blasphème, ou doctrinalement faux. Cela ne fait rien. Cependant Dieu est venu de nouveau dans une chair humaine et dit manifestement: Je dois le leur montrer encore une fois. Je dois le leur rappeler encore une fois. Ils doivent le voir encore une fois. Une fois de plus ils doivent expérimenter comment Dieu est réellement. Il est descendu et a envoyé un simple homme – un prophète. Cependant, cette fois, plus qu’un prophète. Cette fois un ‹homme-Jésus›.
Elie n’était pas cela. Ceci était plus que ce que nous avons vu. Moïse n’était pas cela. Car c’est dans un autre âge qu’il vivait, et ce que nous avons vu maintenant ne pouvait pas arriver. Plus que cela: un ‹homme-Jésus›, un homme remplit de Dieu, a été envoyé comme un signe particulier à une génération – à cette génération. Un signe surnaturel dans une mesure extraordinaire.
Pourquoi? Cela était déjà arrivé une fois, pourquoi cela devait-il de nouveau arriver? Pour rendre attentive cette dernière génération. Etre encore une fois le précurseur. Une fois encore afin que le témoignage soit clair. Pour être sûr qu’il n’y a point d’excuse, et pour être sûr de ce que Dieu a à nouveau démontré, encore une fois. Pour être sûr qu’il ne peut pas avoir de faute en cela. Pour être sûr qu’il nous a été rappelé à nouveau comment Dieu est réellement, comment Jésus était et ce que Dieu fait dans la chair. Pour être sûr que cette génération dans laquelle le Roi doit revenir, sache sans aucun doute comment être, quelle oeuvre doit être faite, et comment le serviteur doit être. Afin que nous sachions quelle est la commission que nous devons accomplir; quel est notre témoignage. Comment nous avons à le faire et à l’exécuter, et ce que nous faisons et de la manière dont nous devons agir. Une fois encore nous devions être, au delà de toute mesure, dehors et sans excuse. Il était le précurseur de Sa deuxième venue.
Le premier soir que j’entendis frère Branham et que je vis son ministère, je n’entendis aucune voix. Je ne savais pas ce qui avait été dit de lui, je ne savais pas non plus que la Voix lui avait adressé ces paroles du ciel. Je ne savais rien de cela. Je n’étais pas avec des prédicateurs qui croyaient en lui. La plupart de ceux avec qui j’étais ne croyaient pas en lui. Cependant, comme une Voix – et malgré tout ce n’était pas une Voix — je l’entendis. Je le savais! Cela est venu à moi: ‹De même que Jean-Baptiste a été envoyé comme précurseur de Sa première venue, ainsi William Branham est envoyé comme précurseur de Sa seconde venue›. J’ai reconnu cela.
J’étais un jeune prédicateur sans expérience, je n’étais pas un théologien. Je ne connaissais pas l’Ecriture. Je ne sais pas pourquoi je l’ai reconnu, mais je le savais. Je dis: ‹Dieu soit remercié, Il a croisé mon chemin! Dieu soit remercié, j’ai compris. Dieu soit remercié, je l’ai saisi›. Je n’ai pas eu besoin de dix soirées, une seule avait suffi.
Cette génération cherche un signe, et encore un autre signe, et encore un autre, et de nouveau un autre. Un est assez, un est suffisant!
Parce que Dieu voudrait que nous soyons certains, que nous reconnaissions l’irrévocabilité de Son alliance, Il le fit encore une fois au XXème siècle, devant la génération qui est destinée à vivre Son retour. Cette génération devait le savoir. Cette génération doit être sans excuse, car elle a reçu cette tâche. C’est pourquoi Dieu a envoyé un vase humain spécial, accompagné de signes surnaturels, afin d’attirer l’attention et d’amener cette génération récalcitrante à regarder en haut, à réfléchir, à sonder et à considérer ces choses.
C’est ainsi qu’est apparue cette Lumière surnaturelle lors de sa naissance. L’étoile, l’ange, le don de discernement, les autres dons – tout cela avait un but déterminé. Lequel? Nous montrer à nouveau Dieu, renouveler ce qu’Il nous avait montré en Jésus-Christ lorsqu’Il vint sous une forme humaine. Et afin de nous le rappeler une dernière fois. Comme Jésus, frère Branham a de nouveau montré aux yeux des hommes ce que Dieu avait donné en ce temps-là pour être cru: que le Messie véritable était venu.
Il était un voyant; il voyait. Il vivait dans deux mondes à la fois, le visible et l’invisible. Il vivait pratiquement constamment dans les deux sphères. Jésus disait: “En vérité, en vérité, je vous dis: Le Fils ne peut rien faire de lui-même, à moins qu’il ne voie faire une chose au Père, car quelque chose que celui-ci fasse, cela, le Fils aussi de même le fait” (Jean 5.19).
Ici entre en scène, à présent, en ce XXème siècle, frère Branham, et il fait exactement la même chose. Dieu dans la chair a de nouveau croisé notre chemin, et beaucoup ne l’ont pas reconnu. Il ne l’aurait pas davantage reconnu s’ils avaient été présents au moment où Dieu aurait croisé leur chemin dans le corps qu’ils appelaient Jésus-Christ. Les hommes n’ont pas changé. Les hommes qui en ce temps-là ont douté, douteraient aussi maintenant. Ceux qui en ce temps-là n’ont pas cru, ne croiraient pas non plus maintenant. “Le Fils ne peut rien faire de lui-même, à moins qu’il ne voie faire une chose au Père, car quelque chose que celui-ci fasse, cela, le Fils aussi de même le fait. Car le Père aime le Fils, et lui montre toutes les choses…” (Jean 5.19-20).
Il voyait les miracles avant qu’ils n’arrivent. Jésus avait vu l’homme qui depuis déjà trente-huit ans souffrait de sa maladie et était couché près de la piscine, mais qui ne pouvait pas lui-même descendre dans l’eau. Jésus avait déjà tout vu avant qu’Il n’arrive là, qu’Il s’approche de lui et lui dise qu’il était guéri.
Il vit Lazare déjà ressuscité avant que celle-ci n’ait lieu. Il en avait déjà décidé avec le Père. Ce n’était qu’une répétition.
Il avait vu Nathanaël déjà avant que Philippe ne l’appelle, lorsqu’il se trouvait sous le figuier, avant qu’ils n’expérimentent leur conversion.
Il dit exactement à l’avance comment Ses disciples iraient dans un lieu et rencontreraient dans la rue un homme portant une cruche d’eau, et qu’ils devraient suivre.
Il leur dit qu’ils trouveraient dans un lieu le petit d’une ânesse attaché, et qu’ils devraient le Lui amener. Il vit toutes ces choses avant qu’elles n’arrivent.
Ainsi était la vie de William Branham – exactement comme nous le lisons dans l’Ecriture. Les personnes qui entendent comment frère Branham appuie sur cela, disent: ‹Ce n’est plus valable pour aujourd’hui!›. Mais ce n’est pas juste. De même qu’ils ne croient pas aujourd’hui, ils n’auraient pas davantage cru en ce temps-là. Cependant Dieu s’est abaissé tant de fois, Il a croisé notre chemin et nous a montré encore une fois comment l’homme-Dieu est réellement et comment Dieu est Lui-même, comment Il est dans la chair, et comment est réellement la nouvelle création.
Voyez-vous ce que c’est? Ceci est la nouvelle création en action. Il avait le don de discernement comme Jésus, qui avait le don de discernement et pouvait dire à la femme au puits tout de sa vie. Combien souvent vous étiez assis là et vous vous êtes étonnés! Si nous croyons le peu de choses relatées dans les Ecritures, que Jésus a faites, comment pouvons-nous avoir une excuse lorsque soir après soir ces choses se renouvelaient — pas seulement une fois, mais des douzaines — de la même manière parfaite que Jésus les faisait! Exactement! Comment se peut-il que quelqu’un qui, ayant vu cela, ne puisse pas croire? C’est pour moi une chose incompréhensible.
Frère Branham reconnaissait les maladies. Partout elles lui étaient révélées avant que quelqu’un ne le lui dise. Le même Dieu sait toutes choses. C’est Dieu dans l’homme, qui démontre Son savoir, ce qu’Il est et comment Il dépasse la limite du naturel. Rien ne Lui est impossible.
Il remarquait lorsque la puissance sortait de lui. Combien ont été assis là et ont observé lorsque frère Branham se tournait et disait: ‹Elle est là-bas! Il est là!›. Dans les Ecritures seule une femme l’a expérimenté. Naturellement, nous avons le fait que plus tard tous ont entendu parler de cela, bien que seulement ce cas nous ait été relaté en détail. Cependant mes yeux l’ont vu des douzaines de fois. Beaucoup d’entre vous l’ont vu se réaliser des centaines de fois. Comment ne devrais-je pas croire! Ceci n’est pas pour moi un empêchement doctrinal. Ceci me dit simplement: ce qui est arrivé autrefois est aujourd’hui pareil. Mon Dieu n’a pas changé.
A cause de ces signes, comme il nous en est rendu témoignage dans l’Ecriture, les peuples païens devaient être amenés à l’obéissance par la Parole et les oeuvres, par les signes puissants et les miracles, par la puissance du Saint-Esprit. N’avons-nous pas vu les foules venues à Christ qui, lorsqu’elles ont vu les miracles, se sont repenties de leurs péchés et ont demandé le salut et ont reçu la Vie éternelle? Non seulement ici, mais aussi à l’étranger où en un seul jour 30 000 personnes se levèrent pour recevoir la Vie de Jésus-Christ, parce que Dieu dans la chair d’un homme avait croisé leur chemin et s’était dévoilé devant eux.
Est-ce un secret? Ce n’est pas un secret, c’est le miracle de Dieu. Ceci est-il une occasion de dispute doctrinale? Ceci est une raison pour donner l’honneur à notre Dieu, Lequel une fois de plus dans notre génération est venu dans une chair humaine. Il est venu dans une chair semblable à la nôtre, cependant d’une manière particulière en cet homme, qui était Son prophète pour cette génération. Il l’accompagnait avec ces signes surnaturels pour réveiller encore une fois le monde par le moyen d’un signe».
Jusqu’ici sont les paroles du rév. T.L. Osborn, qui peut être considéré comme le plus connu des évangélistes américains dans le monde.
Nous sommes reconnaissants pour cet éminent témoignage. T.L. Osborn faisait partie des premiers qui ont assisté aux répercutions de l’action surnaturelle de Dieu. A moi aussi, il m’a été accordé d’être témoin de mes propres yeux et de mes propres oreilles de ce ministère unique. Dès 1955, lorsque frère Branham parla à Karlsruhe et Zurich, jusqu’en 1965, j’ai eu le privilège d’assister à ce ministère particulier dans des rencontres aussi bien nationales qu’internationales, et je me suis bien familiarisé avec ce que Dieu a fait. Dans les réunions, après avoir proclamé la Parole, frère Branham priait premièrement pour ceux qui acceptaient le salut de Dieu par la foi en Jésus-Christ, puis ensuite il priait pour les malades. C’était comme le rév. T.L. Osborn en a rendu témoignage. L’homme de Dieu ne demandait à aucun malade de quel mal il ou elle souffrait. La Lumière surnaturelle venait sur la personne pour laquelle il priait, et il lui était montré en visions des choses, comme cela se passait autrefois avec notre Seigneur pendant Son ministère prophétique en tant que Fils de l’homme (Jean 5.19-20). Il disait aux malades de quoi ils souffraient, ainsi que les circonstances de leur vie. Il voyait souvent dans une vision les noms de la personne, ainsi que la ville, la rue et le numéro de la maison où elle habitait, selon ce que Dieu lui montrait. C’est avec vérité qu’il pouvait dire: «AINSI DIT LE SEIGNEUR». Et c’était des milliers de fois infailliblement le «AINSI DIT LE SEIGNEUR», le Seul qui connaissait chaque personne. William Branham était un voyant tel que la Bible nous le décrit.
Ce ministère ne s’est pas accompli dans un coin de la terre, mais bien publiquement et dans divers pays. Là également où il ne connaissait pas la langue et où il prêchait avec un traducteur, tout ce qu’il disait aux gens était exactement juste. Des millions de personnes dans le monde entier en ont été témoins. C’était Jésus-Christ qui se faisait connaître par un homme comme étant le Même en nos jours qu’autrefois, avec le même signe du Messie. Comme avec Jean-Baptiste nous avons aussi maintenant à faire, en fin de compte, non avec un homme, mais avec un ministère promis par Dieu et accompli par le Seigneur Lui-même. C’est pourquoi la question n’est pas: «Quelle position avons-nous envers Branham?», mais bien: «Quelle position avons-nous envers Dieu?», Celui qui a agi d’une manière surnaturelle au travers d’un vase naturel. Le début du Nouveau Testament s’est fait par le moyen d’un ministère promis pour préparer le chemin du Seigneur et, pareillement, la fin se fait par le moyen d’un ministère promis pour restaurer toutes les choses.
LA CONFIRMATION SURNATURELLE EXIGE UNE DECISION
Si cela concorde et qu’il est vrai que William Branham a été destiné dès sa naissance à être prophète et messager pour ce dernier âge de l’Eglise, cela a donc été la décision souveraine de Dieu, comme elle l’a été pour tous Ses serviteurs des temps passés.
Si cela est vrai — et c’est vrai — que la Nuée lumineuse surnaturelle, le 6 avril 1909, vint peu de temps après sa naissance, vers environ 5 heures du matin, et entra dans la pièce par l’ouverture de la fenêtre, visible aux parents et à la grand-mère, laquelle était en même temps la sage-femme, et que cette Nuée planait au-dessus de l’enfant, pouvons-nous l’ignorer?
S’il est vrai que le petit Billy à l’âge de 7 ans, entendit la Voix puissante venant d’en haut, de la couronne d’un gros peuplier, disant: «Ne bois pas, ne fume pas, et ne souille ton corps d’aucune manière, car lorsque tu seras plus âgé, tu as une oeuvre à accomplir», pouvons-nous passer avec indifférence à côté de cela?
Si c’est exact que depuis son enfance Dieu lui a montré beaucoup de choses en visions, lesquelles se sont chaque fois révélées être authentiques à cent pour cent, c’est que cela n’est pas venu de l’homme, mais bien de Dieu dans l’homme, comme le dit T.L. Osborn.
S’il est vrai qu’il a été envoyé avec le Message de la Parole promise et révélée qui précède la seconde venue de Christ, alors, que tous ceux qui ont des oreilles pour entendre reçoivent ce que l’Esprit dit aux Eglises.
Ce que le rév. Gordon Lindsay relate dans son livre est vrai: le 24 janvier 1950, dans un grand rassemblement où se trouvaient 8.000 personnes environ, au Coliseum de Houston, au Texas, le Seigneur descendit dans une Nuée lumineuse surnaturelle. Quelques-unes des personnes présentes lui témoignèrent avoir vu la Lumière qui reposait sur la tête de William Branham. Ainsi Dieu Lui-même a rendu témoignage pour Son serviteur et prophète. Avant cela, avait eu lieu sur le podium un violent débat public entre le rév. W.E. Best, qui niait la guérison divine en notre temps, et le rév. F.F. Bosworth, un collaborateur de William Branham, qui soutenait que le salut et la guérison sont une partie de la rédemption. Deux photographes, James Ayers et Ted Kippermann, qui étaient également des critiqueurs, devaient sur ordre du rév. Best prendre des vues de lui. Après le développement du film il apparût qu’aucune des prises de vue n’avait été impressionnée à l’exception d’un instantané que J. Ayers avait fait de William Branham lorsqu’il était monté au pupitre. Sur la prise de vue était clairement visible la Colonne de feu au-dessus de l’homme de Dieu. William Branham dit: «Je ne suis pas ici pour me défendre. Le Seigneur Jésus, qui m’a appelé et envoyé, me défendra». C’était l’instant où James Ayers a pressé sur le déclic. Le négatif fut développé dans le «Studio Douglas» par J. Ayers lui-même et remis à l’examinateur officiel des documents douteux le Dr. Georges J. Lacy, qui l’examina. Celui-ci confirma qu’il n’avait pas davantage été soumis à une double exposition qu’à une retouche. N’avons-nous pas à faire ici en dernière instance à Dieu? Moi-même, l’auteur de cette brochure, j’ai vu la photo de cette Colonne de lumière en décembre 1969 dans une salle d’exposition du «Hall of Art» à Washington, D.C., et je sais qu’elle est accessible au publique. L’employé qui m’a montré la photo ignorait sa signification, parce qu’aucune description ne l’accompagnait. Cela m’attrista, et je pensais: «Qui donc en somme remarquera l’action surnaturelle de Dieu et le but qui s’y rattache?». Le Seigneur n’a-t-Il pas par cela apporté la preuve qu’Il est encore aujourd’hui le Même qui accompagna Israël pendant 40 ans dans la Colonne de feu et la Nuée? (Ex. 13.21-22; Néh. 9.12-20). N’était-ce pas Lui qui apparu à Saül sur le chemin de Damas, dans une Lumière surnaturelle et lui adressa les paroles bien connues concernant sa mission (Act. 22.6-21)?
S’il est vrai — et cela est vrai — que le 28 février 1963 une Nuée surnaturelle descendit sur la Sunset Mountain en Arizona, dans laquelle sept anges-chérubins étaient enveloppés, comme William Branham l’avait vu en vision le 22 décembre 1962, c’est donc que cela est arrivé afin que le monde entier soit rendu attentif, et qu’il apprenne ce que Dieu fait. La Nuée lumineuse, qui apparut dans un ciel bleu éclatant, était si inhabituelle en grandeur, en hauteur, dans sa forme et sa couleur, qu’elle fut photographiée par beaucoup d’observateurs. Le météorologue Dr. James E. McDonald de l’Institute of Atmospheric Physics à Tucson, fit l’évaluation des photos du phénomène et ne trouva aucun éclaircissement scientifique logique pour cela. Encore 28 minutes après le coucher du soleil la Nuée était visible, brillante et claire dans le ciel du soir — exactement au dessus de la place où s’était trouvé William Branham.
La revue professionnelle Science, dans son édition du 19 avril 1963, et le magazine hebdomadaire Life du 17 mai 1963, qui se trouvent les deux devant moi, nous informent à ce sujet. Un des titres se trouve être: «… And a High Cloud Ring of Mystery», c’est-à-dire: «… Et un mystérieux haut nuage en forme de cercle». Pour les incrédules c’était une mystérieuse apparition dans le ciel, pour les véritables croyants c’est un signe biblique comme autrefois à Bethléhem lorsque une Lumière surnaturelle éclaira toute la contrée, que le choeur céleste chanta et qu’un ange annonça l’événement du salut (Luc, chap. 2). Quand le Seigneur ressuscité fut élevé vers le ciel, une Nuée surnaturelle Le reçut (Act. 1.9). Lorsqu’Il reviendra pour entrer dans Son Règne, c’est à nouveau sur une Nuée surnaturelle qu’Il reviendra (Mat. 24.30; Luc 21.27). Alors tout oeil Le verra (Apoc. 1.7-8). Nous vivons encore et toujours dans les temps bibliques! C’est pourquoi cela ne devrait pas nous surprendre lorsque Dieu agit de manière surnaturelle. Quel sens y aurait-il donc à prêcher sur ce que Dieu faisait dans les temps d’autrefois, si nous passons à côté de ce qu’Il a fait en notre temps et qu’Il continue à faire?
S’il est vrai — et cela est vrai — que frère Branham, pendant qu’il se trouvait sur la montagne quand descendit la Nuée lumineuse suspendue devant lui en forme de pyramide, reçût du septième ange cette directive: «Retourne à Jeffersonville, car le temps d’ouvrir les Sept Sceaux de l’Apocalypse est venu», c’est que cela signifiait quelque chose. Du 17 au 24 mars 1963 William Branham a parlé sur les Sceaux de l’Apocalypse. Les évangélistes américains de la première vague de réveil avaient connaissance de cela — tout comme le rév. T.L. Osborn — et ils n’en ont rien dit au monde. Visiblement, ce que Dieu avait à dire et à faire ne convenait pas à leur programme, bien qu’ils rendent témoignage à la mission particulière et au ministère extraordinaire de l’homme de Dieu. La Lumière surnaturelle les aurait-Elle aveuglés parce qu’ils se sont élevés contre cela? Nous devons marcher avec la Lumière, car ce n’est qu’ainsi que la Parole de Dieu sera une Lumière à nos pieds.
Nous vivons maintenant dans la période pendant laquelle s’accomplit ce qui est écrit dans la Bible, et en particulier dans l’Apocalypse. Le Lion de la tribu de Juda a vaincu; l’Agneau a pris le Livre mystérieux et a brisé les sceaux. Le Livre ne devait donc pas demeurer scellé pour toujours, mais bien jusqu’au temps de la fin (Dan. 12.4,9), et c’est là que nous nous trouvons maintenant. Lorsque les temps sont accomplis, Dieu révèle ce qui était caché. Pour l’Eglise-Epouse c’est une réalité vivante. Dieu a agi d’une manière surnaturelle, et le peuple de Dieu doit l’apprendre.
En 1946 le monde n’avait encore rien entendu des évangélistes qui devinrent renommés plus tard. Cependant, dans les années suivantes, des centaines de prédicateurs furent inspirés au cours d’une réunion de Branham, lorsqu’ils virent de leurs propres yeux l’action surnaturelle de Dieu. Parmi ceux-ci se comptent Oral Roberts, T.L. Osborn, Tommy Hicks, Morris Cerullo, et beaucoup d’autres. En 1950 le rév. Gordon Lindsay publia le livre: «William Branham — A man sent from God», c’est-à-dire: «William Branham — Un homme envoyé de Dieu». Dans ce livre sont relatées les réunions extraordinaires depuis l’année 1946 jusqu’au commencement de 1950, lesquelles eurent lieu en différents pays. Pendant des années le même auteur informa continuellement ses lecteurs dans le périodique: «The Voice of Healing», c’est-à-dire: «La Voix de la Guérison» (devenu ensuite: «Christ pour les Nations»), sur ce qui se passait dans ce ministère extraordinaire. Cependant, jusqu’à aujourd’hui aucun d’entre eux n’a demandé quel était le but véritable relié à ce ministère. Mais c’est précisément de cela qu’il s’agit. Les grands évangélistes eux-mêmes demeurèrent dans leur christianisme traditionnel et ne prirent que la prédication de la guérison, mais non point la prédication de la Parole. Malgré les choses puissantes qui arrivèrent sous leurs yeux, ils ne reconnurent pas ce que Dieu faisait présentement parmi Son peuple et conformément à Sa Parole.
Tous les évangélistes, et particulièrement ceux de la première phase, de 1946 à 1965, qui reçurent l’inspiration de Dieu lorsqu’ils virent Son action surnaturelle, portent une grande responsabilité parce qu’ils n’ont pas dit au peuple de Dieu ce qu’Il a fait en notre temps. Nous devons prendre conscience qu’il ne s’agit pas ici d’un homme, mais bien de Dieu Lui-même qui, dans Sa souveraineté, a suscité une vocation et a envoyé Son messager. C’est Dieu qui produit le surnaturel — et non l’homme — et cela afin de diriger l’attention du peuple sur ce qu’Il dit. Dans tous les cas s’accomplit ce que notre Seigneur a dit dans Jean 14.12: “En vérité, en vérité, je vous le dis: Celui qui croit en moi fera, lui aussi, les oeuvres que moi je fais, et il en fera de plus grandes que celles-ci…”.
LES SIGNES INDIQUENT LE BUT
Il s’agit maintenant du pur Message de Dieu, de l’Evangile éternellement valable. Moïse n’avait pas seulement des signes, il avait le message de Dieu pour le peuple d’Israël: “Laisse aller mon peuple, afin qu’il me serve!” — et l’exode eut lieu. Jean-Baptiste avait également un message en tant qu’ami de l’Epoux, par lequel il appelait l’Epouse (Jean 3.28-36). Pierre avait un message. Paul se définit comme ambassadeur de Christ, c’est-à-dire messager. De la même manière William Branham était un messager direct, un homme envoyé de Dieu. T.L. Osborn, selon son propre témoignage, a classifié ce ministère encore plus haut que celui de Moïse et d’Elie. Les autres évangélistes de renom mondial l’ont également tous fait au commencement. Mais comme en ce qui concerne l’enseignement doctrinal ils ne pouvaient pas marcher en accord avec sa prédication fondée sur la Bible, ils se retirèrent les uns après les autres. Ils l’ont rendu méprisable aux yeux du peuple, et après qu’il a été rappelé à la Maison, ils l’ont calomnié. Malgré la confirmation unique et surnaturelle, dont ils sont encore aujourd’hui convaincus que Dieu seul pouvait l’avoir accomplie, ils demeurent de manière doctrinale dans le christianisme traditionnel et faussé.
Quel est donc le Message, le «Message du temps de la fin» montrant le chemin? Y a-t-il dans notre génération un autre homme qui puisse, sur la base d’un appel divin et d’un mandat de Lui, rendre témoignage et parler de la part de Christ? Non, il n’y en a point d’autre, sinon nous l’aurions déjà appris. Ce n’est que dans la bouche de celui que Dieu a envoyé, que la Parole de Dieu véritable est sortie telle qu’Elle est sortie de la bouche de Dieu.
Lorsqu’en décembre 1965 William Branham fut rappelé à la Maison, il nous laissa le Message de Dieu, toute la Parole dévoilée de Moïse à l’Apocalypse. Tous les mystères cachés qui s’y trouvaient furent révélés. Les évangélistes devenus connus dans le monde entier furent enthousiasmés par le ministère de guérison, mais ils n’ont cependant pas compris qu’était sorti un Message de la Parole, qui devait tout remettre en ordre, et devait être suivi aujourd’hui de la restauration même. Maintenant on parle de la «troisième vague de réveil», cependant sans qu’un but divin puisse être reconnu. Les évangélistes et les charismatiques qui représentent leurs propres doctrines et courants de foi, ne se sont-ils pas appropriés de la faveur de cette heure? Ne construisent-ils pas leur propre royaume avec des millions et des milliards de dollars, au milieu du Royaume de Dieu, avec leurs propres écoles bibliques, séminaires de prédicateurs, et même une université? N’ont-ils pas tous bâti leur «réseau» et ceux qui sont indépendants ne sont-ils pas restés pris dans le «réseau» de telles entreprises religieuses? Pour enthousiasmer les gens, des nouveautés spectaculaires sont continuellement présentées au peuple. Pour cela on attribue une valeur toute particulière aux guérisons et aux miracles. Ils ont ainsi de la facilité à attirer les populations se trouvant dans la souffrance. Et tous sont persuadés d’accomplir un grand service pour Dieu, bien qu’eux-mêmes ne soient pas du tout dans la volonté de Dieu. Il est possible de rendre à Dieu un service, sans être dans Sa volonté.
Généralement, mais plus particulièrement dans le monde catholique, aujourd’hui on croit aussi aux guérisons miraculeuses. C’est ce que dont témoigne la statistique sur les millions de personnes visitant chaque année les lieux de pèlerinage. Même le pape Jean Paul II fait régulièrement une visite au lieu de pèlerinage de Fatima, afin de remercier Marie «d’avoir conduit si merveilleusement le projectile lors de l’attentat contre lui». Cependant, qui prêche la Parole véritable, tout le conseil de Dieu? Qui, dans les grandes campagnes évangéliques, publie le même Evangile que Pierre et Paul? Qui enseigne ce qu’ils ont enseigné? Qui baptise comme ils ont baptisé?
Les premiers pas de la foi ont été montrés à ceux qui cherchaient le salut dès la première prédication le jour de Pentecôte. La foule du peuple était saisie par l’Esprit de Dieu et la prédication de l’apôtre, et il n’y avait qu’une question parmi les auditeurs, de même qu’il n’y eut à cela qu’une réponse tout à fait claire: “Et ayant ouï ces choses, ils eurent le coeur saisi de componction, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres: Que ferons-nous, frères? Et Pierre leur dit: Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, en rémission des péchés; et vous recevrez le don du Saint Esprit…” (Act. 2.37-40). Ils n’entendirent pas des histoires, mais bien une prédication saisissante, fondée bibliquement, et reçurent une indication claire du chemin du salut, sur lequel ils ont tout de suite commencé à marcher, faisant le premier pas de la foi: “Ceux donc qui reçurent sa parole, furent baptisés; et en ce jour-là furent ajoutées environ trois mille âmes” (v.41).
Le coeur des auditeurs fut transpercé par cette prédication. L’Esprit de Dieu produisit la pénitence et une repentance véritable. C’est ainsi que se produit une réelle conversion encore aujourd’hui. Les personnes qui viennent à la foi se font baptiser dans l’eau et expérimentent le baptême de l’Esprit. C’est le modèle biblique qui est toujours encore valable. Toutes les autres choses sont des expériences de remplacement qui ont été introduites par les hommes pour émouvoir puissamment les coeurs, mais qui laissent l’âme sans salut. Beaucoup de choses se font avec de bonnes intentions, mais si c’est étranger à la Bible, cela induit en erreur. Il y a des personnes qui sont ointes sans avoir expérimenté la nouvelle naissance. Maintenant la porte étroite et le chemin étroit sont de nouveau indiqués comme au commencement. Tout ce qui n’est pas droit est égalisé, tout ce qui est faux est mis dehors. Le temps est accompli, le dernier appel se fait entendre par la véritable proclamation de l’Evangile éternellement valable de Jésus-Christ, notre Seigneur (Mat. 24.14; Apoc. 14.6).
Mais il faut aussi qu’en cela l’Ecriture s’accomplisse, que les faiseurs de miracles, comme en son temps Jannès et Jambrès, s’opposent aux vérités de la Parole, lesquelles ont été de nouveau prêchées en notre temps par l’homme envoyé de Dieu. C’est cela que Paul a vu en Esprit pour les temps de la fin et qu’il a annoncé à l’avance, et c’est ainsi que cela arrive. Les doctrines correctes de la Divinité, du baptême, du Souper du Seigneur, de la chute de l’homme et autres — telles qu’elles sont écrites dans la Bible et ont été dans notre temps placées de nouveau sur le chandelier — sont généralement présentées comme fausses, alors que les doctrines de la propre église ou communauté sont exposées comme justes. Ce qui se trouve dans le «Credo» sur la Divinité a été décrété dans les Conciles et n’est pas biblique ni apostolique. Les membres des églises demeurent aussi dans les falsifications religieuses, et c’est ainsi que l’ancienne tragédie se poursuit fidèlement à la tradition.
Ce que Dieu a à dire à l’Eglise se trouve déjà écrit dans le Nouveau Testament, qui est terminé, achevé, et dont rien ne doit être changé, ni ajouté (Gal. 3.15). L’heure de la vérité a sonné, et nous demandons comme il est écrit dans Esaïe 21.11-12: “Sentinelle, à quoi en est la nuit?”. La réponse est: “Le matin vient, et aussi la nuit”. Nous ne nous trouvons plus au temps du soir du jour du salut, mais bien à l’heure de minuit. L’appel retentit de plus en plus fort: “Voici l’époux; sortez à sa rencontre” (Mat. 25.6). Nous avons donc à plus forte raison besoin d’être en relation avec Dieu, d’avoir l’afflux du Saint-Esprit et des lampes allumées. L’Eglise doit être maintenant appelée à sortir de tout sabotage non biblique et séparée de toute falsification, afin qu’Elle-même devienne une Epouse-Parole, de même que l’Epoux était la Parole faite chair.
La foi des enfants de Dieu est rétablie maintenant comme l’était la foi de nos pères dans le temps des apôtres, afin que nous soyons trouvés dans la volonté de Dieu et puissions expérimenter la dernière partie de l’histoire du salut, jusqu’à l’achèvement pour le retour de Christ. Que cela soit cru ou non, que cela soit accepté ou rejeté, Dieu a agi dans notre temps d’une manière surnaturelle. L’attention des véritables enfants de Dieu est dirigée maintenant sur ce qu’Il fait conformément à Sa Parole. Il y eut un homme humble, ayant peu d’éducation scolaire, mais cependant ayant le format d’Elie. Sans cesse il a cité Jean 5.19-20 et il a supplié Dieu de le secourir. Son modèle était le Fils de l’homme dans son ministère prophétique, qui dit: “En vérité, en vérité, je vous dis: Le Fils ne peut rien faire de lui-même, à moins qu’il ne voie faire une chose au Père, car quelque chose que celui-ci fasse, cela, le Fils aussi de même le fait” (Jean 5.19).
C’est une véritable dépendance de Dieu et un ministère prophétique véritable! Il y aurait beaucoup de choses à dire, à écrire et plusieurs livres en seraient remplis. Que tous ceux qui ont des oreilles pour entendre puissent écouter maintenant ce que l’Esprit dit aux Eglises. Ce qui a été dit à William Branham en présence de beaucoup de témoins lors de son premier service de baptême à Jeffersonville, Indiana, USA, tenu après un service d’évangélisation le dimanche 11 juin 1933 vers les 14 h., du sein d’une Nuée lumineuse surnaturelle, sera confirmé comme véritable devant le trône du jugement de Christ: «DE MEME QUE JEAN-BAPTISTE A ETE ENVOYE AU DEVANT DE LA PREMIERE VENUE DE CHRIST, AINSI LE MESSAGE QUI T’EST CONFIE SERA UN PRECURSEUR DE LA DEUXIEME VENUE DE CHRIST». Le rév. T.L. Osborn le savait, comme cela ressort de son témoignage, et tous les autres aussi.
LES CARACTERISTIQUES D’UN VRAI PROPHETE
Pour ce qui concerne les nombreux faux prophètes et faux christs, qui apparaissent comme Jésus l’avait annoncé, il est important de connaître les caractéristiques de tous les véritables prophètes, selon le point de vue biblique. Nous en présentons en suivant quelques-unes:
Ils ont été appelés directement par Dieu.
Ils ont reçu leur charge directement de Lui.
Ils ont été envoyés directement.
Ils ont reçu la Parole directement.
Ils ne se présentaient que sur ordre de Dieu.
Ils étaient des «voyants»; ils avaient des visions.
Ils ne disaient que ce que Dieu avait dit.
Ils ne faisaient que ce qu’Il leur avait commandé.
Ils furent toujours rejetés, persécutés, etc.
Ils ne connaissaient qu’un seul et unique Dieu, au service Duquel ils se trouvaient.Toutes ces caractéristiques manquent aux faux prophètes. Ils n’ont pas davantage un appel direct qu’un mandat divin. Ils n’ont pas été envoyés par Dieu et ne prêchent pas la Parole originelle, mais bien leurs interprétations et suivent leur propre programme, sans se laisser insérer dans le plan de Dieu. Les miracles et les signes à eux seuls ne sont pas une légitimation divine. Les passages bibliques suivants doivent rendre cela clair.
“S’il s’élève au milieu de toi un prophète, ou un songeur de songes, et qu’il te donne un signe ou un miracle, et que le signe arrive, ou le miracle dont il t’avait parlé lorsqu’il disait: Allons après d’autres dieux, des dieux que tu n’as point connus, et servons-les; tu n’écouteras pas les paroles de ce prophète, ni ce songeur de songes, car l’Eternel, votre Dieu, vous éprouve, pour savoir si vous aimez l’Eternel, votre Dieu, de tout votre coeur et de toute votre âme. Vous marcherez après l’Eternel, votre Dieu; et vous le craindrez, et vous garderez ses commandements, et vous écouterez sa voix, et vous le servirez, et vous vous attacherez à lui. Et ce prophète, ou ce songeur de songe, sera mis à mort, car il a parlé de révolte contre l’Eternel, votre Dieu… afin de te pousser hors de la voie dans laquelle l’Eternel, ton Dieu, t’a commandé de marcher; et tu ôteras le mal du milieu de toi” (Deut. 13.1-5).
Dans les jours du prophète Michée, le «prophète» Sédécias se fit des cornes de fer et s’écria: “Ainsi dit l’Eternel: Avec celles-ci tu heurteras les Syriens jusqu’à les exterminer. Et tous les prophètes prophétisaient de même, disant: Monte à Ramoth de Galaad, et prospère; et l’Eternel la livrera en la main du roi” (2 Chr. 18.10b-11). Cependant c’était: «Ainsi dit Sédécias», et non pas: «AINSI DIT LE SEIGNEUR». Sédécias avec les quatre cents prophètes était trompé par un esprit de mensonge et avait été conduit dans l’erreur. Dans tout l’Ancien Testament il y eût toujours un seul vrai prophète, et il y eût beaucoup de faux prophètes qui se trouvaient sous la fausse inspiration. En rapport avec cela on peut lire tout spécialement Jérémie, chapitre 23, et Ezéchiel, chapitre 13.
Le Seigneur avait à dire ce qui suit par le véritable prophète Jérémie sur les faux prophètes et avait à réclamer contre eux: “… ils ont prophétisé par Baal, et ont fait errer mon peuple…”.
“Ainsi dit l’Eternel des armées: N’écoutez pas les paroles des prophètes qui vous prophétisent; ils vous entraînent à des choses vaines, ils disent la vision de leur coeur, non celle qui sort de la bouche de l’Eternel… Je n’ai pas envoyé ces prophètes, et ils ont couru; je ne leur ai pas parlé, et ils ont prophétisé; mais, s’ils s’étaient tenus dans mon conseil secret et avaient fait entendre mes paroles à mon peuple, ils les auraient détournés de leur mauvaise voie et de l’iniquité de leurs actions…”.
“Jusqu’à quand cela sera-t-il dans le coeur des prophètes qui prophétisent le mensonge et qui sont des prophètes de la tromperie de leur coeur, qui pensent faire oublier mon nom à mon peuple par leurs songes que chacun raconte à son compagnon, comme leurs pères ont oublié mon nom pour Baal!” (Jér. 23.13-32).
AINSI DIT LE SEIGNEUR: “Fils de l’homme, prophétise contre les prophètes d’Israël qui prophétisent, et dit à ceux qui prophétisent d’après leur propre coeur: Ecoutez la parole de l’Eternel! Ainsi dit le Seigneur, l’Eternel: Malheur aux prophètes insensés qui suivent leur propre esprit et n’ont rien vu!…”.
“Ils ont eu des visions de vanité et de divination de mensonge, ceux qui disent: L’Eternel a dit! et l’Eternel ne les a pas envoyés; et ils font espérer que la parole dite sera accomplie! N’avez-vous pas vu des visions de vanité et prononcé des divinations de mensonge, quand vous dites: L’Eternel a dit! et je n’ai point parlé?”.
“C’est pourquoi, ainsi dit le Seigneur, l’Eternel: A cause que vous dites des choses vaines, et que vous avez eu des visions de mensonge, à cause de cela, voici, je suis contre vous, dit le Seigneur, l’Eternel. Et ma main sera sur les prophètes qui ont des visions de vanité et qui devinent le mensonge; ils ne seront pas dans l’assemblée de mon peuple… A cause, oui, à cause qu’ils égarent mon peuple, disant: Paix! et il n’y a point de paix…” (Ezé. 13.2-10).
Celui qui considère bien le «AINSI DIT L’ETERNEL» comme il est présenté ici devant nos yeux sur l’état des faux prophètes et de leur ministère, constatera que la même séduction, les mêmes tromperies ont lieu encore aujourd’hui. Des mensonges sont prophétisés avec de bonnes intentions, mélangés à des pratiques divinatoires; ils ont des visions trompeuses. Il est parlé devant le peuple de salut, sans que soit réellement présent le salut divin en Christ. Beaucoup cèdent à leur propre esprit; ils veulent aider Dieu et prophétisent les pensées de leur coeur, de telle manière que les gens du peuple sont conduits dans l’erreur par leur «AINSI DIT LE SEIGNEUR» et sont confirmés dans leur faux christianisme.
Puis Dieu se tourne aussi contre les prophétesses des églises et des communautés qui prophétisent également selon leur bon plaisir. On dit avec de bonnes intentions: «Le Seigneur m’a donné une parole pour toi.», «Il m’a montré quelque chose». Mais Dieu les réprimande avec un «Malheur!», car elles cousent des coussinets et trouvent une mesure juste pour chaque cas afin de prendre au piège les âmes. Puis le Seigneur juge les prophétesses des églises et des communautés qu’Il traite de «femmes» comme la «femme Jésabel» qui se donnait pour être prophétesse, et Il dit: “A cause de cela, vous n’aurez plus de visions de vanité et vous ne pratiquerez plus la divination; et je délivrerai mon peuple de vos mains, et vous saurez que je suis l’Eternel” (v. 23).
Par aucun autre don on ne s’est emparé des prédicateurs et des communautés — ils n’ont jamais été aussi élevés, précipités et manipulés sinon par le moyen de ce soi-disant don de prophétie. Les véritables ministères et dons de l’Esprit servent toujours à l’édification de l’Eglise, mais jamais pour La conduire dans l’erreur ou La détruire. Tous ne se laissent pas corriger, mais le Seigneur appellera Son peuple, le mettra à part, l’épurera et le purifiera, de telle manière qu’aucun faux prophète, ni fausse prophétesse ne dominent sur eux. Celui qui écoute les fausses prophéties ne peut pas écouter la véritable Parole prophétique. Pareillement, chacun de ceux qui reçoivent et croient la véritable Parole et la prophétie des Saintes Ecritures dans son ensemble ne tomberont plus dans les tromperies pieuses produites par de fausses prophéties.
Nous voulons faire ressortir encore une fois les caractéristiques d’un véritable prophète: Tout véritable prophète et serviteur de Dieu a entendu de ses propres oreilles un appel direct de Dieu. Tout véritable prophète a reçu la Parole directement de Dieu, et c’est ainsi qu’il devient la bouche de Dieu pour le peuple. La Parole de Dieu est venue à chacun de ceux que le Seigneur a mandatés. Les véritables prophètes et apôtres du Seigneur sont appelés serviteurs, car ils se tiennent à Son service direct, ils sont Ses envoyés et connaissent Dieu, l’Eternel, personnellement.
Michée, le véritable prophète, disait: “L’Eternel est vivant, que ce que mon Dieu dira, je l’annoncerai! … Et Michée dit: C’est pourquoi, écoutez la parole de l’Eternel. J’ai vu l’Eternel assis sur son trône, et toute l’armée des cieux se tenant à sa droite et à sa gauche… Et maintenant, voici, l’Eternel a mis un esprit de mensonge dans la bouche de tes prophètes que voilà, et l’Eternel a prononcé du mal à ton sujet…” (2 Chr. 18.12-13,18,22,27). Michée était le prophète de Dieu, les quatre cents s’étaient proclamés eux-mêmes prophètes, et ils furent trompés par un esprit de mensonge. Considérons bien la différence!
Josaphat dit: “Ecoutez-moi, Juda, et vous, habitants de Jérusalem: Croyez à l’Eternel, votre Dieu, et vous serez affermis; croyez ses prophètes, et vous prospérerez” (2 Chr. 20.20). “… croyez ses prophètes…” — car Ses prophètes ont Sa Parole révélée et Sa volonté révélée.
LE MINISTERE DANS LE NOUVEAU TESTAMENT
Les apôtres ont eu le privilège d’être enseignés pendant des années par leur Seigneur et Maître, et même encore durant quarante jours après Sa résurrection. Paul Le vit après Son ascension en tant que la Lumière surnaturelle, et il entendit Sa Voix dans sa langue maternelle hébraïque: “Car je te suis apparu afin de te désigner pour serviteur et témoin, et des choses que tu as vues et de celles pour la révélation desquelles je t’apparaîtrai, en te retirant du milieu du peuple et des nations vers lesquelles moi je t’envoie pour ouvrir leurs yeux, pour qu’ils se tournent des ténèbres à la lumière, et du pouvoir de Satan à Dieu…” (Act. 26.12-23). C’est exactement ce qu’est un appel divin et une mission ayant une grande importance pour l’histoire du salut! L’apôtre Paul ne s’adresse pas seulement à l’Eglise, mais aussi aux prophètes et à ceux qui sont spirituels, et il déclare qu’il ne transmet pas sa propre opinion, mais bien ce que le Seigneur a commandé. “Si quelqu’un pense être prophète ou spirituel, qu’il reconnaisse que les choses que je vous écris sont le commandement du Seigneur. Et si quelqu’un est ignorant, qu’il soit ignorant” (1 Cor. 14.37-38).
Toute la Bible, l’Ancien et le Nouveau Testament, est la Parole de Dieu. Par le moyen des prophètes et des apôtres Dieu Lui-même a parlé; ils agissaient par un mandat venant directement de Lui. Paul pouvait écrire: “Car nous vous disons ceci par la parole du Seigneur…” (1 Thess. 4.15). Ce n’est que lorsque celui qui transmet ce que ces hommes de Dieu ont dit par ordre de Dieu, qu’il dit en réalité ce que Dieu a dit. Ce n’est que dans un tel cas que les auditeurs peuvent témoigner: “Maintenant, à cela je connais que tu es un homme de Dieu, et que la parole de l’Eternel dans ta bouche est la vérité” (1 Rois 17.24). De qui, dans toutes les diverses confessions, peut-on dire aujourd’hui que la Parole de Dieu est réellement encore la pure Vérité dans la bouche de ceux qui La prêchent? Seul celui qui enseigne et baptise comme les apôtres, celui-là enseigne et baptise correctement. L’ordre divin pour l’Eglise a été établi au commencement et il est sorti comme Parole de Dieu de Jérusalem pour aller dans tout le monde. Maintenant la doctrine et la pratique dans la vraie Eglise doivent être exactement comme à cette époque.
L’homme de Dieu, Paul, entreprit trois ans après sa conversion le premier voyage à Jérusalem, afin de s’entretenir avec Pierre. Dans les quinze jours de son séjour il apprit d’une bouche mandatée tout ce qu’il y avait au commencement. Il rencontra aussi Jacques, le frère du Seigneur. Quatorze ans plus tard, sur une directive divine, le même Paul, avec Barnabas et Tite, fit encore un voyage à Jérusalem. Cette fois ce n’était pas pour s’informer, mais bien pour comparer s’il pouvait subsister devant Dieu avec son enseignement, ou s’il avait travaillé en vain (Gal. 1.18 – 2.2).
Nous invitons ici tous les prédicateurs, évangélistes, docteurs, prophètes, tous les ouvriers dans le Royaume de Dieu, à entreprendre en esprit le même voyage à Jérusalem, afin de comparer réellement si leur prédication et leur pratique correspondent avec la Parole écrite. La comparaison doit toujours être entreprise avec l’original. Ce qui était au commencement et la manière dont cela était, doit se retrouver également à la fin: un parfait accord de l’Eglise–Epouse avec Dieu et Sa Parole, avant le retour de Jésus-Christ! Un retour total aux doctrines bibliques et à la pratique apostolique est le commandement et le Message de l’heure.
Les falsifications et les altérations, qui avaient commencé déjà très tôt, se sont reflétées dans la grande apostasie, et trouvèrent le premier point culminant dans l’organisation en 325 ap. J.-C. lors du Concile de Nicée. D’autres Conciles suivirent et le Moyen-Age — l’âge des ténèbres — vint dans lequel la Lumière de la Parole disparut presque. Finalement vint une nouvelle percée par la Réformation, suivie des réveils qui apparurent dans les siècles suivants, au cours desquels le Seigneur plaça à nouveau de plus en plus sur le chandelier les vérités bibliques. D’anciennes traditions s’installèrent malheureusement également dans les réveils qui eurent lieu au commencement du vingtième siècle sous l’action puissante de l’Esprit. C’est ainsi que l’ennemi a réussi, là aussi où l’Esprit de Dieu agissait, à présenter le juste comme faux et le faux comme juste. Le vieux levain gâte et a sans cesse gâté tout ce qui était nouveau. Des communautés de croyants organisés s’élevèrent, et ainsi l’ancienne tragédie continua.
Ce que notre Seigneur dit en ce temps-là aux Juifs, dans Marc, chapitre 7, est valable également pour le christianisme déchu: “Ce peuple-ci m’honore des lèvres, mais leur coeur est fort éloigné de moi; mais ils m’honorent en vain, enseignant, comme doctrines, des commandements d’hommes. Car, laissant le commandement de Dieu, vous observez la tradition des hommes… Et il leur dit: Vous annulez bien le commandement de Dieu, afin de garder votre tradition” (Marc 7.6-9).
Se pourrait-il que toute l’adoration, ainsi que la louange dans les rassemblements charismatiques, soit faite en vain, parce que l’enseignement de l’homme et les commandements de l’homme sont crus au lieu de la Parole de Dieu? Jésus, notre Seigneur, mit les conditions et dit: “Celui qui croit en moi, selon ce qu’a dit l’écriture …” (Jean 7.38). Le Seigneur exige une adoration de Dieu en Esprit et en Vérité (Jean 4.24). La Parole de Dieu est la Vérité dans Laquelle le Saint-Esprit conduit les véritables croyants, et les sanctifie en Elle.
Maintenant, si près du retour de Jésus-Christ, il s’agit aussi de la partie prophétique, comme Pierre le fit déjà ressortir en ce temps-là et l’exprima d’une manière tout à fait merveilleuse lorsqu’il écrit: “Car ce n’est pas en suivant des fables ingénieusement imaginées, que nous vous avons fait connaître la puissance et la venue de notre Seigneur Jésus-Christ, mais comme ayant été témoins oculaires de sa majesté” (2 Pier. 1.16). L’apôtre avait été témoin de ses yeux et de ses oreilles des événements merveilleux survenus sur la montagne de la transfiguration. C’est avec une pleine certitude qu’il pouvait écrire: “Et nous avons la parole prophétique rendue plus ferme, à laquelle vous faites bien d’être attentifs, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour ait commencé à luire et que l’étoile du matin se soit levée dans vos coeurs” (v. 19).
Aujourd’hui, qui peut vraiment dire être en possession de la Parole prophétique — non dans Son interprétation, mais bien dans Son accomplissement — laquelle l’illumine comme une lampe brillante? N’est-on pas partout tellement occupé par ses propres prophéties, ayant toujours quelque chose de nouveau à présenter, de telle manière que l’on ne sent pas l’appel de la Parole prophétique écrite? Aucune prophétie de l’Ecriture ne permet une propre interprétation et ne peut être annulée par les nombreuses prophéties personnelles; au contraire: les prophéties produites par l’homme sont annulées par l’autorité de la Parole de Dieu. C’est-à-dire que les prophéties de l’Ecriture sont toujours rattachées aux promesses qui, par leur accomplissement, produisent leur légitimation.
Si dans ce temps il ne s’en suivait pas une jurisprudence divine, cet exposé aurait manqué son but. “Venez, et montons à la montagne de l’Eternel, à la maison du Dieu de Jacob, et Il nous instruira de ses voies, et nous marcherons dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem, la parole de l’Eternel” (Es. 2.3). La Parole véritable est sortie de Jérusalem. C’est là que sont apparus les prophètes, ainsi que notre Seigneur et les apôtres, et là le fondement pour l’Eglise du Nouveau Testament a été posé; c’est là qu’Elle a été appelée à la vie. C’est là qu’Elle doit retourner en ce qui concerne sa doctrine et son action!
FAUX PROPHETES ET FAUX CHRISTS
Nous vivons en ce moment la plus grande tromperie, sur le terrain religieux, qui ait jamais existé. Jésus dit à l’avance dans Matthieu 24.11 que “plusieurs faux prophètes s’élèveront et en séduiront plusieurs”. Les représentants de chaque religion, de chaque confession, de chaque église et communauté se présentent naturellement comme justes. Extérieurement beaucoup de choses sont décorées de passages de l’Ecriture pour impressionner. Cependant le Seigneur, qui pénètre toutes choses, dit: «PRENEZ GARDE AUX FAUX PROPHETES…». Nous devons prendre à coeur cet avertissement, car depuis toujours tous supposent que ceux-ci se trouvent chez les autres, mais ici il s’agit du Royaume de Dieu, c’est-à-dire: des croyants — de l’Eglise. Le diable lui-même croit, mais à sa manière, non pas comme dit l’Ecriture. Dans toutes les religions du monde, aussi dans les religions chrétiennes, beaucoup croient comme ils veulent et ce qu’ils veulent. La terre est pleine de tels croyants. Du temps de la Réformation éclata la question concernant les faux prophètes et l’Antichrist. Dans le jugement sur ce point tous les réformateurs étaient d’accord, en dépit d’autres différences. Pour nous, dans ce traité, il s’agit des nombreux faux prophètes et faux christs.
Cependant, qui sont les faux prophètes? A quoi les reconnaît-on? Laissons parler uniquement les Saintes Ecritures. Car il n’y a aucune faculté de théologie, aucun séminaire de prédicateurs sur cette terre, où le conseil mystérieux de Dieu soit réellement enseigné et où il puisse être appris. Il y a nécessité d’une autorité divine et d’un mandat selon le modèle des prophètes et des apôtres, afin d’avoir comme eux accès à la Parole révélée et à la volonté de Dieu. Ils nous ont laissés ce que le Dieu omniscient, qui connaissait déjà dès le commencement le tragique développement, avait dit à l’avance.
En premier lieu nous devons constater logiquement que toute falsification doit être une copie ressemblante le plus possible au véritable. Un billet de faux dollar doit correspondre en tout point à l’original pour qu’il ne puisse absolument pas être différencié par un profane. Cela me rappelle une expérience que j’ai faite personnellement: il y a bien des années alors que je faisais un versement à la banque, tout d’un coup le caissier hésita, éleva un billet de 100 DM, et dit: «C’est un faux billet de cent; je dois informer la police criminelle». Un profane ne s’en aperçoit pas, mais un homme du métier le reconnaît tout de suite! Ce fut pour moi une leçon profonde. Ce n’était pas moi le faussaire, et la plupart de ceux qui avait transmis ce billet ne l’était pas non plus. Il y en a beaucoup qui transmettent de soi-disant «trésors de l’enseignement chrétien», qui sont des falsifications, sans remarquer que ce sont des falsifications, parce qu’ils ne connaissent pas l’original et ne peuvent discerner l’imitation.
Les faux prophètes et les faux christs ne sont pas les faussaires, mais sans s’en rendre compte ils transmettent ce qui est faussé et ont par conséquent quelque chose en commun: ils conduisent, et sont donc dans une position dirigeante reconnue, mais ils égarent et séduisent parce qu’eux-mêmes ont été séduits (2 Tim. 3.13). Dans Matthieu 24.4-5 le Seigneur dit: “Prenez garde que personne ne vous séduise; car plusieurs viendront en mon nom, disant: Moi, je suis le Christ”. Après avoir annoncé des guerres et des catastrophes naturelles, Il montre encore une fois, en insistant, les faux prophètes, qui en séduiront plusieurs (Mat. 24.11).
Les faux prophètes et les faux christs n’éprouvent pas du tout leur enseignement avec la Parole; ils agissent au plus près du vrai, et seulement le spécialiste de la Parole divine reconnaît la copie — l’imitation. Le mot «Christos» vient du grec et correspond au mot hébreux «Mashia» qui signifie «Oint» et qui est dit couramment «Christ». Dans l’Ancien Testament les rois et les sacrificateurs étaient oints. Le roi Saül était un oint, pareillement le roi David, et aussi Aaron et ses fils étaient des oints. Les véritables prophètes étaient désignés comme «oints de Dieu». Le Seigneur Lui-même dit: “Ne touchez pas à mes oints, et ne faites pas de mal à mes prophètes” (Ps. 105.15). Jésus était L’OINT, le Christ de Dieu. Conformément à Luc 4.17-19 Il lu dans le prophète Esaïe, chapitre 61, ce qui suit: “L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint…”.
Pierre le confirme: “Mais Dieu a ainsi accompli ce qu’il avait prédit par la bouche de tous les prophètes, savoir que son Christ (Oint) devait souffrir” (Act. 3.18).
“… Jésus qui était de Nazareth, comment Dieu l’a oint de l’Esprit Saint et de puissance, lui qui a passé de lieu en lieu, faisant du bien, et guérissant tous ceux que le diable avait asservis à sa puissance; car Dieu était avec lui…” (Act. 10.38).
Notre Seigneur parle cependant de faux oints — c’est-à-dire oints, mais faux. Il y a une caractéristique qui se rencontre toujours en tous ceux qui sont dans l’erreur: c’est qu’ils se rassemblent contre ceux qui sont dans le vrai, c’est-à-dire en fin de compte contre le Seigneur et contre Ses oints (Act. 4.24-31). Ce ne sont pas seulement les Egyptiens Jannès et Jambrès qui s’élevèrent contre Moïse; au sein de son propre milieu s’élevèrent des frères dirigeants, à savoir Dathan, Coré, etc. (Nom. chap. 16 ). Ils s’unirent, formèrent une sorte d’organisation, qui était opposée à Dieu et à Moïse, le véritable prophète.
Et de nouveau le Seigneur revient dans Matthieu, chapitre 24, sur les faux prophètes et faux christs, et prononce cet avertissement: “Car il s’élèvera de faux christs et de faux prophètes; et ils montreront de grands signes et des prodiges, de manière à séduire, si possible, même les élus” (v. 24). Et encore cela: faux et faisant de grands signes et miracles! Que celui qui peut le comprendre, le comprenne! Cela ne peut pas du tout aller ensemble, et à proprement dit pas davantage dans le Royaume de Dieu. Cependant, de même que Dathan et Coré, ils appartiennent à l’Eglise mais se trouvent sous une fausse inspiration et une fausse doctrine. Le Seigneur Lui-même a seul le droit d’établir dans Son Eglise les divers ministères. Là, aucun ne peut faire ce qu’il veut, car cela conduirait à la chute comme pour Lucifer, le chérubin oint. Paul nous met en garde contre les faux frères. Ils sont des frères, mais ils sont faux. Il y a maintenant les faux prophètes et les faux oints, et même en grand nombre, comme nous le dit notre Seigneur.
Ils ont même des miracles et des signes à présenter, donc une légitimation au travers de laquelle ils séduisent les croyants sincères. Ce ne sont pas des hommes impies, non, ils ne sont également pas les falsificateurs; à leur façon ils sont croyants et aimables, et comme ils l’affirment en tant que prédicateurs, ils croient au Plein Evangile et se présentent d’une manière classique et convaincante. Ils ont même les caractéristiques telles que promises dans l’ordre de mission: miracles, signes, etc. Toute l’affaire apparaît comme vraie et bonne. Leurs rassemblements attirent des personnes de toutes les confessions et toutes sont impressionnées et s’étonnent. Le Seigneur Lui-même avait donné à penser qu’il était à craindre que même les élus soient séduits, si cela avait été possible. Mais Dieu soit remercié, ce n’est pas possible. Sans aucun doute, cela s’approche si près du vrai que seul ceux qui connaissent l’original, et qui croient véritablement comme dit l’Ecriture, remarquent la différence et devinent la tromperie. Les élus ne suivent pas les miracles et les signes, ils suivent leur Seigneur et Rédempteur. Ils éprouvent tout enseignement et toute prophétie, ainsi que la prédication, selon la Parole de Dieu et ne se laissent entraîner par rien, mais au contraire ils demeurent dans la doctrine des apôtres (Act. 2.42; Eph. 2.20; 2 Pier. 3.2, et autres).
Il y a toujours eu ceux que le Seigneur a envoyés et ceux qui se sont présentés eux-mêmes. Les faux prophètes et faux christs se présentent d’eux-mêmes, et cela à l’intérieur du Royaume de Dieu. Ils ne séduisent pas de façon préméditée, et ils ne sont pas conscients de cela. Ils ne sont pas les falsificateurs, mais ils transmettent ce qui a été falsifié. Ils sont sincères, mais faux, et ils sont nés eux-mêmes dans la tromperie religieuse. Ce développement a aussi été annoncé à l’avance par les apôtres. Les falsifications ont une longue tradition. Cependant tout ce qui n’est pas juste, c’est-à-dire ce qui n’est pas en accord avec la Bible, est faux. Nous devons prendre cet avertissement à cet égard très au sérieux et demander:
Qui sont les faux prophètes et les faux docteurs aujourd’hui, qui ont introduits des enseignements pernicieux, contre lesquels l’apôtre Pierre nous a mis en garde, et par lesquels la voie de la Vérité sera blasphémée (2 Pier. 2.1-3)?
Qui sont aujourd’hui ceux qui ayant laissé le droit chemin, et ayant un coeur exercé à la cupidité, se sont égarés sur le chemin de Balaam (2 Pier. 2.12-19)?
Qui sont aujourd’hui les antichrists au sujet desquels Jean écrit (1 Jean 2.18-20)?
Qui sont aujourd’hui les nombreux faux prophètes qui sont sortis dans le monde (1 Jean 4.1)?
Qui sont les hommes, aujourd’hui, dont Paul dit qu’ils sont sortis du milieu de l’assemblée, portant des doctrines perverses pour attirer les disciples après eux (Act. 20.26-32)?
Qui sont ceux, aujourd’hui, qui prêchent un autre Jésus, publient un autre évangile, et se trouvent sous l’influence d’un autre esprit (2 Cor. 11.4)?
Qui sont aujourd’hui ceux qui portent seulement le masque d’apôtres — c’est-à-dire d’envoyés, mais qui en fait sont désignés comme faux apôtres et ouvriers trompeurs (2 Cor. 11.10-15)?
Qui sont aujourd’hui ceux dont l’Esprit de Dieu dit qu’aux derniers temps ils se lèveront, écouteront des esprits séducteurs et publieront des enseignements de démons (1 Tim. 4.1-3)?
Ce qui ne provient pas de Dieu, provient du diable. Aucune imitation, aucun mensonge, ne trouve son origine dans la Vérité (1 Jean 2.21). Il est véritablement tragique que les gens ne voient pas clairement que dans le christianisme traditionnel ce qui est juste a été remplacé par ce qui est faux. Les thèmes sont demeurés, mais le contenu a été changé.
MAINTENANT TOUT DOIT ETRE EPROUVE!
LE TEMOIGNAGE DOIT ETRE VRAI
ET L’ENSEIGNEMENT EXACTDans le premier âge de l’Eglise il y eut de tels hommes qui s’écartèrent de la doctrine des apôtres et furent démasqués comme menteurs (Apoc. 2.2). Cependant déjà très tôt ce qui était perverti par une fausse influence, supplanta de plus en plus ce qui était juste. La Parole de Dieu fut remplacée par la parole des hommes, jusqu’à ce que finalement le bon plaisir de Dieu soit révélé dans le fait que le Royaume soit donné au petit troupeau (Luc 12.32). Et c’est ainsi que cela a été dans tous les âges de l’Eglise: il s’agissait du reste élu (Rom. 11.5). C’est pourquoi les promesses dans les sept lettres aux églises sont faites uniquement à ceux qui seront vainqueurs (Apoc. chap. 2 et 3). Il y eut assez tôt des personnes parmi les croyants qui étaient attachées à la doctrine de Balaam, lequel entraîna le peuple dans la chute, de sorte qu’ils s’en tinrent à la doctrine des Nicolaïtes, lesquels s’élevaient au-dessus des laïques (Apoc. 2.14-16). L’on permettait même à une Jésabel, qui se disait prophétesse, d’enseigner et d’accomplir ses propres méfaits (Apoc. 2.20-21). Nous avons en réalité à faire dès le commencement à un développement tout à fait tragique, à l’apostasie, c’est-à-dire l’éloignement de Dieu et de la vraie foi, par les déviations et les falsifications de toutes sortes. Déjà très tôt débuta la tromperie par l’interprétation des Ecritures. Plus tard on délibéra à ce sujet dans les Conciles et finalement des choses furent écrites comme doctrines et dogmes des Eglises.
La différence décisive entre les vrais et les faux oints consiste en ceci: les hommes véritablement envoyés par Dieu prêchent la Parole, et le Seigneur La confirme par les signes et les miracles qui La suivent. Les hommes qui se sont établis eux-mêmes racontent des histoires, prêchent sur les signes et les miracles et conduisent les gens à côté de la Parole, et par cela les trompent. Seul celui qui demeure dans la Parole, demeure en Dieu. Mais premièrement nous devons accepter entièrement la Parole afin de pouvoir y demeurer.
Le commandement de l’heure est: déterminer seulement par le témoignage des Ecritures qui est un faux oint ou qui est un faux prophète, ou qui est les deux à la fois. La Parole vint toujours aux vrais prophètes; les faux prophètes ont toujours eu leur interprétation de la Parole, mais jamais la Parole originale. La même chose se retrouve avec les faux oints. Ils n’ont pas la véritable doctrine de Christ et des apôtres, mais bien leur propre enseignement doctrinal, qui fut introduit au cours de l’histoire de l’Eglise. C’est Dieu Lui-même qui parla au travers des vrais prophètes; les faux prophètes parlent de Lui conformément à leur programme.
La confession: «Jésus-Christ est le Fils de Dieu et Il est apparu dans la chair» est professée par toute la chrétienté, également par les faux prophètes et les faux christs. Mais cette confession n’est toutefois pas juste lorsque avec cela on entend autre chose que ce que la Bible enseigne. Une des thèses de la théologie chrétienne dit par exemple que le Fils a été créé avant le monde, comme le commencement de la création de Dieu. Selon une autre Il aurait été engendré par Dieu en premier et né dans le ciel. A ce sujet il est écrit dans le Credo de Nicée: «Dieu venu de Dieu, Lumière venue de la Lumière, véritable Dieu venu du véritable Dieu…». S’il en était ainsi, nous aurions alors deux êtres qui seraient Dieu, deux qui seraient Lumière, et ainsi de suite. La troisième thèse dit que le Fils serait l’archange Michel de l’Ancien Testament. Et malgré tout cela tous disent: Il est Christ, le Fils de Dieu. Il y a encore d’autres versions, qui ne correspondent également pas au témoignage des Ecritures, mais sont plutôt le résultat de réflexions et de fantaisies humaines.
Dans l’Ancien Testament Il est le SEIGNEUR, JAHWEH (l’Eternel), le JE SUIS — le Logos, la Parole, la manifestation visible, agissante et en marche du Dieu invisible, qui est quand à Sa nature Esprit (Jean 4.24), et que nul homme n’a vu (1 Tim. 6.16; 1 Jean 4.12). Lui, qui marchait dans le jardin d’Eden, qui parlait avec Abraham, qui se fit connaître à Moïse et qui a parlé au travers de tous les prophètes, depuis qu’Il est devenu un homme, nous Le connaissons comme le Fils de Dieu, Lui qui est né ici sur cette terre dans une étable à Bethléhem. “Car aujourd’hui, dans la cité de David, vous est né un sauveur, qui est le Christ, le Seigneur” (Luc 2.11). Ce n’est pas un Fils dans le ciel qui devint le Fils sur la terre, mais bien la Parole qui devint chair, le Seigneur qui devint le Serviteur. Il faut s’en tenir à ce que Paul a dit: Personne ne peut rendre véritablement ce témoignage bibliquement fondé, que Jésus-Christ est le Seigneur, si ce n’est par l’Esprit de Dieu (1 Cor 12.3). Beaucoup ne rendent qu’une confession formaliste. Même les démons se sont écriés: “Ha! qu’y a-t-il entre nous et toi, Jésus Nazarénien?”, et ils ont crié à haute voix: “Tu es le Fils de Dieu!” (Luc 4.34 et 41, et autres). Cette confession des démons ne les ont cependant pas justifiés; malgré tout ils demeurèrent ce qu’ils étaient précédemment. Par cela ils ne devinrent ni chrétiens ni croyants.
Il faut que cela nous soit accordé à chacun individuellement, comme à Pierre autrefois (Mat. 16.13-17), par une révélation personnelle. Toutes les autres choses ne sont que des répétitions de la raison, qui n’ont pas de valeur auprès de Dieu. AINSI DIT LE SEIGNEUR: “… et personne ne connaît qui est le Fils, si ce n’est le Père; ni qui est le Père, si ce n’est le Fils, et celui a qui le Fils voudra le révéler” (Luc 10.22). Aussi vrai que le Père s’est révélé dans le Fils, aussi certainement cela doit être révélé à chacun. Tout chrétien, même l’Antichrist, peut confesser des lèvres que Jésus-Christ est le Fils de Dieu, et cependant il pense tout autre chose que ce dont les Saintes Ecritures rendent témoignage. Sans une révélation par le Saint-Esprit cela demeure une répétition raisonnable. Le témoignage des apôtres peut être lu dans beaucoup de passages de la Bible. Paul le résume dans 1 Timothée 3.16. En réalité il n’y a qu’un seul Dieu, un seul Créateur, un seul Père révélé dans le Fils, un Seigneur, une véritable foi, un baptême juste (Eph. 4.4-6, etc.).
Toute doctrine et toute confession, ainsi que tout ce qui n’est pas en accord avec les apôtres du Christianisme primitif, est faux. Le modèle de l’Eglise primitive au commencement est le seul valable jusqu’à la fin. Tout et tous doivent être éprouvés, mais cependant la mesure à laquelle ils doivent être soumis est uniquement l’infaillible et éternelle Parole de Dieu.
Dans Matthieu 7.15 le Seigneur dit: “Or soyez en garde contre les faux prophètes qui viennent à vous en habits de brebis, mais qui au-dedans sont des loups ravisseurs”. Oui, “Soyez en garde…!” est facilement dit, cependant la toison de brebis cache la nature du loup ravisseur. Le mot clé se trouve là: «ravisseur». Ils pilleront donc les brebis et ne les mèneront pas paître dans les vertes prairies de la Parole, mais plutôt les tondront en leur annonçant un évangile de prospérité et s’enrichiront par cela. Des versets 21 et 22 nous apprenons encore des choses plus exactes: “Ce ne sont pas tous ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur, qui entreront dans le Royaume des cieux; mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs me diront en ce jour-là: Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé en ton nom, et n’avons-nous pas chassé des démons en ton nom, et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles en ton nom?”. La description du groupe de personnes auquel on se réfère est claire et ne nécessite aucune interprétation. Ou bien doit-on quand même demander s’il pouvait s’agir des grands faiseurs de miracles, des grands évangélistes et des charismatiques? En premier lieu ces «grands hommes» présentent au Seigneur tout ce qu’ils ont fait en Son Nom. N’est-ce pas remarquable? Mais cela n’impressionne pas du tout le Seigneur. Il dit: “Et alors je leur déclarerai: Je ne vous ai jamais connus; retirez-vous de moi, vous qui pratiquez l’iniquité” (Mat. 7.23).
Le “N’avons-nous pas fait tout cela en ton nom?” surprend nettement ici. Ils n’attribuent pas cela au Seigneur, mais bien à eux-mêmes et s’en glorifient, et en tout cela, c’est leur propre nom qui a été honoré. Les véritables serviteurs de Dieu savent que le salut, la guérison, oui, toutes les bénédictions proviennent seulement de Dieu, et ils font comme il est écrit: “Que celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur” (1 Cor. 1.31; 2 Cor. 10.17-18). C’est dans l’humilité que le Fils de Dieu dit: “Les paroles que moi je vous dis, je ne les dis pas de par moi-même; mais le Père qui demeure en moi, c’est lui qui fait les oeuvres” (Jean 14.10). Pierre et Jean non plus ne se sont pas attribués à eux-mêmes la guérison de l’homme paralysé dès sa naissance, mais bien au Seigneur dont la puissance au Nom de Jésus-Christ de Nazareth a été révélée. Car de même que Dieu agissait en Christ, Christ poursuit Son oeuvre au travers des ministères dans l’Eglise. L’Eglise est un organisme vivant, et non pas une organisation religieuse.
Les véritables fils et filles de Dieu ont la pensée du Fils de Dieu et disent de tout leur coeur: “Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui soit faite” (Luc 22.42b). Le Seigneur dit: “Car je suis descendu du ciel, non pour faire ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé” (Jean 6.38; 4.34). “… pour faire, ô Dieu, ta volonté” (Héb. 10.7). “Car quiconque fera la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, et ma soeur, et ma mère” (Marc 3.35). C’est dans cette volonté que les véritables enfants de Dieu sont une fois pour toutes sanctifiés (Héb. 10.10).
En face de la volonté de Dieu, qui s’est accomplie au travers du Fils de Dieu, et cela par une pleine obéissance allant jusqu’à la mort de la croix, se trouve l’obstination de Lucifer. L’obstination de celui qui était primitivement un oint dans le ciel se poursuit dans la propre volonté des faux oints sur la terre, et elle est la désobéissance et la révolte contre Dieu. Les Saintes Ecritures disent à cet égard: “Car la rébellion est comme le péché de divination, et l’obstination comme une idolâtrie et des théraphim” (1 Sam. 15.23). Tous ceux qui mettent maintenant l’accent principal sur les miracles et prêchent en même temps leur propre version de l’Evangile s’étonneront alors. Ils se trouvent au même niveau que tous les chrétiens qui récitent le “Notre Père”, dans lequel il est dit: “Que ta volonté soit faite sur la terre comme dans le ciel”, et qui ensuite passent à leur propre ordre du jour et demeurent dans la volonté des confessions, de l’Eglise, de la communauté, ou même dans leur propre volonté.
Ceux que le Seigneur blâme dans Matthieu, chapitre 7, sont pleinement absorbés par leurs oeuvres sans se laisser inclure dans le plan de Dieu, et c’est pourquoi ils sont déclarés «pratiquant l’iniquité». Lorsque avec enthousiasme il est chanté: «Il est Seigneur, Il est Seigneur…», mais que la relation serviteur / Seigneur n’existe pas en réalité, on parle, on prophétise, on agit en passant à côté de Dieu. Les faux oints et les faux prophètes ne se soucient pas des promesses données pour ce temps, pas plus du fait que Dieu a envoyé un prophète avant que le jour de l’Eternel n’arrive (Mal. 4.5-6).
LE POINT CULMINANT DE LA TROMPERIE
L’esprit de tromperie est en train de faire déborder la mesure de la séduction. Des choses sont relatées qui ne se sont pas davantage passées dans le ministère du Seigneur que dans celui des apôtres. De tels rassemblements prennent en général un caractère tout à fait étrange. Par de la musique moderne l’atmosphère est créée artificiellement. Il est tout à fait visible qu’il ne s’agit pas d’une onction du Saint-Esprit, pas d’une action directe de Dieu, mais d’une manifestation «syntonisée» sur le «charismatique» ou le «faiseur de miracles» et ses particularités. Il est prétendu des choses étonnantes, comme, par exemple, que des personnes auraient reçu de manière surnaturelle un plombage de dents en or de 24 carats. Dernièrement est prétendument tombée de la poussière des rues d’or sur la chemise noire du prédicateur, soulevée par le cheval blanc qui galopait dans le ciel! Le cavalier portait dans sa main gauche le sceptre et dans sa droite l’épée. Ces choses et d’autres encore bien davantage non bibliques sont prêchées, et l’on parle de la «troisième vague de réveil».
De toutes les aberrations dans les rassemblements charismatiques le «tomber en arrière» lors de la prière est la plus caractéristique. Cela est désigné comme «slain in the Spirit», que l’on peut traduire par «touché par l’Esprit», et qui est présenté comme une expérience particulière de bénédiction. Sur ce point laissons aussi parler l’Ecriture. La Parole à laquelle ces gens se réfèrent se trouve dans Esaïe 28.13, mais cependant elle s’y trouve en tant que menace: “… afin qu’ils marchent, et qu’ils tombent en arrière, et qu’ils soient brisés, et enlacés, et pris”. C’est parce que les personnes fatiguées et ceux qui étaient chargés ne sont pas entrés dans le repos de Dieu, et qu’ils n’ont pas voulu écouter (v. 12), que cette menace a été faite. Tout d’abord Dieu expose l’état tragique dans lequel se trouvent les serviteurs de l’assemblée, et Il prononce une accusation: “Le sacrificateur et le prophète ont erré par la boisson forte, ils sont dévorés par le vin, ils se sont égarés par la boisson forte; ils ont erré dans leur vision, ils ont bronché dans le jugement” (Es. 28.7).
Cette description se rapporte à tous ceux qui ont bu à la coupe d’or de Babylone, et qui par cela ont perdu leur orientation spirituelle (Jér. 51.7; Apoc. 17.2). AINSI DIT LE SEIGNEUR: “Car toutes les tables sont pleines de sales vomissements, de sorte qu’il n’y a plus de place” (Es. 28:8). Ce n’est pas une seule table, pas une seule église, pas une seule confession, mais bien toutes les tables qui sont souillées par ce que les gens font sortir de leurs bouches: des paroles falsifiées.
En présence de cette situation cette question est justifiée: “A qui enseignera-t-il la connaissance? et à qui fera-t-il comprendre ce qui est annoncé?” (v. 9). Là où les tables ont été souillées de cette manière ne peut s’ensuivre ni jurisprudence biblique, ni réelle révélation. Là c’est continuellement: “… commandement sur commandement, commandement sur commandement; ligne sur ligne, ligne sur ligne; ici un peu, là un peu…” (v. 10). Tous sont sûrs de leurs affaires et pensent: “… si le fléau qui inonde passe, il n’arrivera pas jusqu’à nous…” car: “… nous avons fait du mensonge notre abri, et nous nous sommes cachés sous la fausseté” (v. 15). Ils ne remarquent pas qu’ils marchent sur leurs propres chemins et transmettent leurs propres interprétations des Ecritures, desquelles, sans qu’ils en soient conscients, ils ont fait leur protection et leur abri. Cependant AINSI DIT LE SEIGNEUR: “Et j’ai mis le jugement pour cordeau, et la justice pour plomb, et la grêle balayera l’abri de mensonge, et les eaux inonderont la retraite cachée” (v. 17).
Alors quand l’abri du mensonge sera touché par le marteau de la Parole de Vérité, les gens devraient le remarquer et devraient revenir à Dieu. Il y a une règle que le Seigneur nous a donnée pour le chemin. Paul écrit à son collaborateur Timothée: “Mais toi, tu as pleinement compris ma doctrine, ma conduite, mon but constant, ma foi, mon support, mon amour, ma patience, mes persécutions, mes souffrances…” (2 Tim. 3.10). Qui est disposé à prendre réellement la doctrine des apôtres pour règle? Que personne ne se trompe lui-même: Dieu ne se laisse pas moquer pour toujours. Dans Son Royaume et dans Son Eglise seule Sa Parole a de la valeur. Les paroles des hommes appartiennent aux institutions des hommes, mais non comme succédané de la Parole de Dieu. C’est un double péché lorsque d’un côté la Parole de Dieu dans Sa forme originale est rejetée et qu’Elle est remplacée par des paroles d’hommes pour se tranquilliser soi-même. (Jér. 2.13). Il en est ainsi, sans que les gens s’en aperçoivent, dans toutes les dénominations du monde entier.
Ceux-mêmes qui publient la délivrance, attrapent les gens dans leurs filets, et leur nouvelle organisation est pareille aux anciennes prisons. Dans ces choses tout demeure comme auparavant, car AINSI DIT LE SEIGNEUR: “Mais c’est ici un peuple pillé et dépouillé; ils sont tous liés dans des fosses, et ils sont cachés dans des prisons; ils sont devenus un butin, et il n’y a personne qui délivre, une proie, et il n’y a personne qui dise: Restitue! Qui parmi vous prêtera l’oreille à cela? Qui fera attention, et écoutera ce qui est à venir?” (Es. 42.22-23). Cependant il y a partout des élus que le Seigneur fidèle appelle à sortir des camps d’emprisonnement spirituel, selon la Parole de l’Ecriture: “C’est pourquoi sortez du milieu d’eux, et soyez séparés, dit le Seigneur, et ne touchez pas à ce qui est impur…” (2 Cor. 6.16-18; Apoc. 18.4, et autres).
Dans la présence de Dieu personne n’est jamais tombé en arrière en priant, mais au contraire tous sont tombés sur leurs genoux et sur leur face: Abraham (Gen. 17.17), Eliézer (Gen. 24.48), Moïse (Ex. 34.8), Josué (Jos. 5.14), Daniel (Dan. 8.17) et aussi notre Seigneur à Gethsémané (Mat. 26.39). Tous les prophètes et l’ensemble du peuple de Dieu se jetaient sur leur face: “Et tous les fils d’Israël, voyant descendre le feu, et la gloire de l’Eternel sur la maison, s’inclinèrent le visage en terre sur le pavement…” (2 Chr. 7.3). Même Nebucadnetsar, le roi païen, fit de même lorsqu’il vit l’action de Dieu (Dan. 2.46). Lorsque l’Esprit de Dieu est à l’oeuvre par le don de prophétie, les gens tombent également sur leur face (1 Cor. 14.25), et non pas comme cela est pratiqué dans les soi-disant «conférences de feu», où l’on tombe en arrière. Aussi dans le Nouveau Testament tous, dans la crainte du Seigneur, se sont prosternés sur leur face. Ceux qui ont commencé, selon Matthieu 2.11-12, sont les trois sages venus de l’Orient, jusqu’à l’apôtre Jean sur l’île de Patmos.
Dans tout réveil et dans toutes les assemblées évangéliques les gens se réunissent sous la proclamation de la Parole, parce qu’ils ont soif de Dieu. Toutefois tous ne sont pas prêts à parcourir tout le chemin avec le Seigneur, sans compromis. Beaucoup font appel à leurs «expériences» et continuent à marcher sur leur propre chemin.
Toutes ces choses qui arrivent maintenant doivent aussi une fois être appelées clairement par leur nom, et être considérées à la lumière de la Parole de Dieu: parce que le Seigneur va justement repousser si sévèrement les faiseurs de miracles, il faut que ce thème soit ramené au premier plan. Beaucoup abusent de Son Nom: ils prophétisent, chassent les démons, accomplissent des miracles et se laissent honorer et célébrer par des milliers de personnes! Qu’y a-il de faux à tout ce qu’ils font? Cela semble être tout à fait biblique! Eux-mêmes sont faux dans leurs prophéties et dans leurs doctrines parce qu’ils ont mis de côté l’enseignement biblique des apôtres et la prophétie biblique.
La puissance de Dieu qui se trouve dans le Nom de Jésus agit en dépit du fait que le prédicateur soit juste ou faux, car elle est reliée uniquement à la foi du croyant, et non à la doctrine ni à la vie de celui-ci. Notre Seigneur dit: “Et ce sont ici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru…” (Marc 16.17). Il est également écrit: “Car il fait lever son soleil sur les méchants et les bons, et envoie sa pluie sur les justes et sur les injustes” (Mat. 5.45).
Il existe encore également ce qui est vrai, car il y a aussi la promesse de notre Seigneur: “C’est pourquoi aussi la sagesse de Dieu a dit: Je leur enverrai des prophètes et des apôtres…” (Luc 11.49). A ceux que le Seigneur Lui-même envoie, Il dit: “Voici, moi je vous envoie comme des brebis au milieu des loups…” (Mat. 10.16). “Celui qui vous reçoit, me reçoit; et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé. Celui qui reçoit un prophète en qualité de prophète, recevra la récompense d’un prophète…” (Mat. 10.40-41).
C’est une puissante promesse, parce qu’elle vient de Dieu et promet une récompense pour tous ceux qui reçoivent de tels messagers de Dieu directement envoyés par Lui. De nouveau le Seigneur met l’accent sur cela: “En vérité, en vérité, je vous dis: Celui qui reçoit quelqu’un que j’envoie, me reçoit; et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé” (Jean 13.20). “Jésus donc leur dit encore: Paix vous soit! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie” (Jean 20.21). Chacun des hommes envoyés par Dieu connaît le jour, le lieu et la teneur de la commission divine qu’il a reçue lors de son appel et de son envoi.
LE CRITERE PRINCIPAL
Qu’est-ce qui différencie la saine doctrine de la fausse? A quoi est reconnaissable ce qui est fait justement ou faussement? Que disent les Saintes Ecritures à ce sujet? Chacun peut retenir pour lui-même sa propre opinion, mais d’une façon ou d’une autre elle n’a absolument aucune valeur dans le Royaume de Dieu.
Il s’agit d’une confrontation de la doctrine fondamentale biblique avec les dogmes des pères de l’Eglise s’écartant de celle-ci. Dans les doctrines fondamentales sur la Divinité, sur le baptême, etc., les dogmes des églises ne s’accordent pas avec ceux des apôtres. Sans en être conscients beaucoup de personnes, malgré les bénédictions, demeurent dans les falsifications traditionnelles. C’est l’écrasant bilan que l’on peut faire à la fin du temps de la grâce! Les prophètes, apôtres et docteurs envoyés de Dieu ne connaissaient par exemple qu’un seul Dieu, pas un Dieu triple. Ils ne connaissaient pas non plus de doctrine de «Jesus Only» (Jésus seul). Ils connaissaient Dieu comme Il s’est fait connaître dans Sa diversité. La doctrine de la Trinité, dans laquelle trois Personnes divines égales, devraient exister de toute Eternité, est non biblique et correspond à un ancien concept païen, qui, entre autre, continue à exister dans le Bouddhisme.
Le développement de l’Eglise du Nouveau Testament a beaucoup de ressemblance avec Israël. “Et quand le peuple vit que Moïse tardait à descendre de la montagne, le peuple s’assembla auprès d’Aaron, et ils lui dirent: Lève-toi, fais-nous un dieu qui aille devant nous…” (Ex. 32.1). Il répondit à la requête et fit un veau d’or, car en Egypte le taureau était honoré. Et puis il est encore écrit: “Et ils dirent: C’est ici ton dieu, ô Israël! qui t’a fait monter du pays d’Egypte” (v. 4). On peut se représenter la chose: le Dieu d’Israël était apparu sur la montagne et avait dit en premier: “Je suis l’Eternel, ton Dieu, qui t’a fait sortir du pays d’Egypte, de la maison de servitude. Tu n’auras point d’autres dieux devant ma face” (Ex. 20.1-4). Dans ce même temps Aaron transgressa avec le peuple ce commandement, pratiqua l’idolâtrie et appela «dieu» un veau.
Parce que le Seigneur Jésus, avec la promesse de Son retour, se fit attendre, les pères de l’Eglise firent la même chose: ils formèrent et formulèrent un Dieu à trois têtes, en trois formes correspondant au modèle païen, et dirent: «Voilà ton Dieu, o chrétienté!». Celui qui ose toucher cette «formation» (la Trinité) est traité comme s’il avait offensé ce qu’ils ont de plus sacré. Cependant, quelle est la foi juste? Paul a mis en valeur la doctrine juste et a mis l’accent: “… puisque c’est UN SEUL DIEU qui justifiera…” (Rom. 3.30). Il écrit à un autre endroit: “Or un médiateur n’est pas médiateur d’un seul, mais Dieu est UN SEUL” (Gal. 3.20). Il n’est pas écrit une seule fois dans les Saintes Ecritures: «Dieu un en trois» ou «Trinité», pas plus qu’il n’est écrit: «Fils céleste» ou «Fils éternel». Ce Dieu formé ainsi est totalement étranger à l’Eglise primitive, aux prophètes et aux apôtres. Un homme ayant une réflexion claire ne peut jamais prétendre en présence de la Parole de Dieu, qu’il y en a «trois» qui règnent dans le ciel, et que les trois sont un en toutes choses — c’est-à-dire qu’ils formeraient une Trinité. Si cette Trinité existait dans le ciel, il en serait aussi rendu témoignage dans la Bible. Parce qu’elle ne peut être trouvée nulle part dans la Bible, elle ne peut pas davantage être dans le ciel.
Quelques-uns exagèrent et s’écrient à haute voix: «Maintenant, nous invitons la très sainte Trinité!». Le présentateur invite en premier le Père, et tous tapent des mains avec enthousiasme. Puis le Fils est invité, et de nouveau on applaudit bruyamment. Après cela le Saint-Esprit est tout particulièrement invité au milieu d’eux, et tout le peuple est transporté d’enthousiasme. Est-ce que quelqu’un croit sérieusement qu’il y a trois Eternels, trois Tout-Puissants, trois Omniprésents? Alors ce n’est visiblement plus le seul Dieu dont rend témoignage la Bible. Trois Personnes indépendantes font trois Dieux — certainement pas un seul Dieu, si le langage a encore une signification. C’est en cela que consiste la grande apostasie que Paul a annoncée et qui s’est accomplie lorsque le Christianisme a abandonné le fondement juif de la révélation.
Dans tout l’Ancien Testament «l’apostasie» signifie se détourner du seul et unique vrai Dieu pour aller à d’autres divinités. Dans l’Eglise du Nouveau Testament, lorsqu’on se détourna du seul et unique vrai Dieu pour aller à une Divinité de «trois Personnes», ce fut le commencement de la «grande apostasie». Paul écrit aux Galates: “Je m’étonne de ce que vous passez si promptement de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, à un évangile différent…” (Gal. 1.6). Dans le même chapitre, il prononce la malédiction sur tous ceux qui annoncent un autre évangile. Plus tard il pose la question: “Qui vous a ensorcelés…?” (Gal. 3.1).
Presque tous devraient supporter le même reproche par rapport à cette formule de baptême trinitaire qu’ils emploient partout. Depuis la fondation de l’Eglise du Nouveau Testament tous les croyants ont été baptisés au Nom du Seigneur Jésus-Christ, comme Pierre l’a ordonné à l’Eglise dans sa première prédication sous la direction du Saint-Esprit, le jour de l’établissement de l’Eglise (Act. 2.38). Beaucoup sont en accord avec les traditions d’églises, mais plus du tout avec la Parole de Dieu.
Les mêmes personnes qui emploient si puissamment le Nom de Jésus, refusent catégoriquement de se faire baptiser bibliquement au Nom du Seigneur Jésus-Christ, comme Pierre, Paul, et les autres apôtres l’ont ordonné et l’ont fait eux-mêmes conformément à l’ordre donné par notre Seigneur Jésus. Cependant cela ne leur suffit pas, et ce baptême au Nom du Seigneur Jésus-Christ, documenté par la Bible, ils l’appellent ouvertement une hérésie, et non seulement en paroles mais aussi par écrit. Cela vaut la peine de réfléchir à ce sujet. Les hérétiques d’aujourd’hui imputent par cela Pierre, qui avait reçu les clés du Royaume et Paul, qui grâce à l’appel divin enseignait et agissait pareillement, d’avoir enseigné faussement et baptisé faussement, et d’avoir par cela trompé les croyants de l’Eglise primitive. Eux-mêmes ne suivent pas l’ordre du Seigneur comme les apôtres, mais répètent uniquement Matthieu 28.19 comme une formule magique impressionnante. N’est-il pas généralement reconnu qu’avec l’emploi des «trois hauts titres», sur tout l’ancien continent «chrétien», on pratique la conjuration, la magie, le spiritisme, les tables tournantes et toutes sortes de tour de passe-passe et d’occultisme?
Les critiques de la recherche dans la Bible prétendent que le texte originel du manuscrit de Matthieu 28.19 s’exprime ainsi: «en to onomati mou» — «en dedans de Mon Nom», comme s’en tient aussi le docteur de l’Eglise Eusebius. Selon les écrits de l’histoire de l’Eglise, dans les premiers siècles après Christ, on baptisait encore au Nom de Jésus-Christ. Ensuite les gens ont introduit leurs opinions doctrinales dans la Bible. C’est ainsi que se trouve dans plusieurs traductions ultérieures de la Bible, même dans la «Bible du roi Jacques» qui est lue sur tous les continents, l’adjonction de 1 Jean 5.7: “Car il y en a trois qui rendent témoignage dans le ciel…”, bien que ce verset ne se trouve pas dans le texte original. Il ne se trouve pas non plus dans le texte en hébreux, pas plus que dans les éditions de la Bible en allemand, comme par exemple celle de Zurich, qui remonte à Zwingli, ni dans la traduction française de J.N. Darby, et encore moins dans la traduction originale de Luther. Cependant on la laisse là traditionnellement, et on prêche même sur cela. Les apocryphes ne font également pas partie de la Bible. Malheureusement la Bible aussi est tombée entre les mains des hommes — quelle tragédie! Depuis quelque temps on a accroché la soi-disant «Doxologie» à «Notre Père», et dernièrement même la note finale: «Au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit»! Même les différences de traductions de la Bible dans diverses langues pèsent en partie d’un grand poids.
On doit le dire une fois: Les anathèmes jetés sur les Juifs, les croisades, les procès aux sorcières, les bûchers, l’ensemble de l’Inquisition, la persécution et le meurtre des Juifs et de ceux qui avaient une foi différente, toutes ces choses se sont faites en employant la formule: «Au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit!». Même lors du massacre des plus de trente mille Huguenots, en France, les bourreaux reçurent du haut de la chair cette «bénédiction» trinitaire. Aujourd’hui encore tous ceux qui veulent entrer dans un Ordre doivent faire leur voeu «au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit» — même les Juifs qui entrent dans une loge maçonnique. Tous ceux qui faisaient partie du cercle intime des SS d’Hitler, devaient porter un uniforme noir et un tatouage au bras droit, un ceinturon sur le fermoir duquel se trouvait écrit «Sang et honneur», à leur bonnet se trouvait une tête de mort, et ils devaient faire serment au Reich, au drapeau et au Führer «au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit». Au cours de l’histoire de l’Eglise, des millions et des millions de personnes, sous cette formule, ont été assassinées de la plus cruelle manière. Des Juifs survivants d’Auschwitz m’ont rapporté personnellement lors d’une visite dans l’ancien camp de la mort, et aussi à l’occasion de l’anniversaire de l’Holocauste à la télévision public, que les sbires en uniforme noir fréquentaient régulièrement la messe dans la chapelle catholique du camp. Pendant que la fumée des chambres à gaz montait vers le ciel, de la chapelle montait l’encens et des prières étaient dites «au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit».
Celui qui connaît les écrits internationaux de l’histoire de l’Eglise, sait que l’idée de la Trinité, et avec elle la formule trinitaire du baptême, ne s’est établie qu’au troisième siècle après Christ. Polycarpe et Irénée ne connaissaient encore aucune dispute christologique; ils connaissaient Christ tel que les apôtres L’avaient annoncé. Cette théorie fut discutée au Concile de Nicée (325 ap. J.-C.), et formulée au Concile de Calcédoine (381 ap. J.-C.). Elle fut déclarée comme dogme généralement valable dans l’Eglise, seulement en 441 par le pape Léon le Grand.
Les historiens ne sont pas unanimes sur le fait qu’il y ait eu 50 ou même 60 millions de personnes qui subirent la mort en martyr, tuées par l’Eglise trinitaire. Pour les croyants d’une autre foi et les Juifs, que l’on traitait «d’abjects et endurcis meurtriers de Christ», les conditions posées étaient qu’ils acceptent la foi au «Dieu en trois Personnes», et se fassent baptiser de la manière trinitaire. Mais pour le croyant juif tout particulièrement, il ne pouvait pas faire cela au prix de son âme, car il aurait transgressé le premier et plus saint commandement de Dieu. AINSI PARLE YAHWEH: “Ecoute, Israël: L’Eternel, notre Dieu, est un seul Eternel” (Deut. 6.4). Les âmes de ces martyrs sont celles qui conformément à Apocalypse 6.9-11 crient vengeance: “Et lorsqu’il ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l’autel les âmes de ceux qui avaient été égorgés pour la parole de Dieu et pour le témoignage qu’ils avaient rendu. Et elles criaient à haute voix, disant: «Jusqu’à quand ô Souverain, saint et véritable, ne juges-tu pas et ne venges-tu pas notre sang sur ceux qui habitent sur la terre?»”. Il faudrait poser la question: Quelle est l’institution qui devra rendre compte devant Dieu pour cela? De qui peut-il être question dans les passages bibliques suivants?
“Car ils ont versé le sang des saints et des prophètes…” (Apoc. 16.6).
“Et je vis la femme enivrée du sang des saints, et du sang des témoins de Jésus…” (Apoc. 17.6).
“Et la femme que tu as vue est la grande ville qui a la royauté sur les rois de la terre…” (Apoc. 17.18).
“Et en elle a été trouvé le sang des prophètes, et des saints, et de tous ceux qui ont été immolés sur la terre” (Apoc. 18.24).L’heure de la décision est venue. Toute doctrine, toute pratique, l’ensemble des trésors de la foi — tout doit être considéré à la lumière de la Parole de Dieu. Dès maintenant, par le moyen de ce qui est dit plus haut, tous ont de la connaissance sur ce thème complexe. Se peut-il que même un seul puisse échapper au dernier jugement, sans avoir à répondre de sa responsabilité? Pour ce qui concerne la foi, qui donc appartient tout simplement à l’Eglise rachetée par le Sang, et qui appartient à l’Eglise-mère souillée par le sang, qui est décrite en même temps comme la Grande Babylone (Apoc. 17.1-6)? Chacun peut maintenant constater par lui-même là où il se trouve dans la foi.
Depuis la percée spirituelle de la Réformation, le Seigneur conduit Son peuple pas à pas hors de tout ce qui n’est pas biblique, jusqu’à ce que Son Eglise soit bâtie entièrement sur le fondement des apôtres.
Prédicateurs, frères, ne voyez-vous pas où vous conduit le voyage? Vous avez établi des écoles bibliques et vous enseignez les autres; mais ne voulez-vous pas vous-mêmes être enseignés de Dieu? Ne voyez-vous pas que le seul Dieu, pour notre salut dans le Nouveau Testament, s’est fait connaître en tant que Père dans le ciel, dans le Fils sur la terre, et dans l’Eglise par le Saint-Esprit? Cela est cependant arrivé dans le seul et unique Nom d’Alliance du Nouveau Testament, celui du Seigneur Jésus-Christ, le seul Nom dans lequel se trouve le salut divin, et dans lequel sont baptisés ceux qui viennent à la foi.
Dans l’Ancien Testament aucun homme n’a encore prié: «Notre Père qui est dans les cieux», mais il s’est adressé au SEIGNEUR DIEU. Nous trouvons ce titre 6.700 fois. Aucun prophète n’a connu quelque chose comme un «Fils éternel dans le ciel», ni ne L’a invoqué. C’est bien là qu’est le nouveau mystère, annoncé et promis dans l’Ancien Testament, incompréhensible et inexplicable de la révélation de Dieu en Christ (2 Cor. 4.6; Col. 2.2-3; 1 Tim. 3.16, et autres). Celui qui n’a pas cette révélation comprendra mal la lettre de la Parole, il l’interprétera mal et la placera mal. Le Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, dans lequel on doit être baptisé, est en réalité: Seigneur Jésus-Christ. Le mot hébreux Yahshua signifie «Yahweh-Sauveur», de même que «Emmanuel» signifie «Dieu avec nous». La véritable confession s’exprime ainsi: Le Seigneur (Yahweh) de l’Ancien Testament est Jésus (le Seigneur) du Nouveau Testament. C’est la divine Vérité. Le Nom du Père est donc le Nom du Fils (Ps. 22.22), dans lequel Il s’est fait connaître. Tout prédicateur et évangéliste, même tout croyant est engagé par la présente à convenir que du temps des apôtres, et même 200 ans plus tard, aucune action biblique et aucune prière n’a été trouvée faite dans une formule trinitaire.
Pierre, l’homme de la première heure, a exécuté ce que le Seigneur ressuscité avait commandé à Ses disciples: “… leur enseignant à garder toutes les choses que je vous ai commandées” (Mat. 28.20). Pendant quarante jours le Seigneur a parlé après Sa résurrection à Ses disciples sur le Royaume de Dieu; Il les a enseignés et mandatés (Act. 1.1-3). A cette occasion Il leur a également donné l’ordre de mission qu’ils ont ensuite mis en pratique. La doctrine de Christ était et demeure la doctrine de Dieu. “Jésus donc leur répondit et dit: Ma doctrine n’est pas mienne, mais de celui qui m’a envoyé. Si quelqu’un veut faire sa volonté, il connaîtra de la doctrine si elle est de Dieu, ou si moi je parle de par moi-même” (Jean 7.16-17). Et la doctrine des apôtres était et est toujours la doctrine de Christ. “Quiconque vous mène en avant et ne demeure pas dans la doctrine du Christ, n’a pas Dieu. Celui qui demeure dans la doctrine, celui-là a le Père et le Fils. Si quelqu’un vient à vous et n’apporte pas cette doctrine, ne le recevez pas dans votre maison et ne le saluez pas, car celui qui le salue participe à ses mauvaises oeuvres” (2 Jean v. 9-11).
LE DEFI
“Prenez garde que vous ne refusiez pas celui qui parle; car si ceux-là n’ont pas échappé qui refusèrent celui qui parlait en oracle sur la terre, combien moins échapperons-nous, si nous nous détournons de celui qui parle ainsi des cieux…” (Héb. 12.25).
La question est justifiée: Les conducteurs spirituels de maintenant ne font-ils pas comme lors de la première venue de Christ, continuant tout à fait dans la tradition comme si Dieu n’avait rien fait? Oh, vous, conducteurs spirituels, qui avez connaissance de toute l’action surnaturelle de Dieu dans notre temps, qui, sans le ministère prophétique établi par Dieu, vous n’auriez jamais eu un propre ministère évangélique, vous dites d’une part: «Branham était un puissant prophète! Dieu lui a tout révélé!», comme en rend aussi témoignage le rév. T.L. Osborn, mais d’autre part vous prétendez: «Il était faux dans sa doctrine!». Comment ces deux choses vont-elles ensemble? Vous dites que Dieu lui a donné un ministère incomparable avec des confirmations divines, comme à aucun autre, mais quant au Message qui montrait le chemin et qu’il a porté au Nom du Seigneur pour préparer la deuxième venue de Christ, vous passez à côté par amour de votre popularité. Ne vous chargez-vous pas d’une grande et irréparable faute? Vous vous présentez comme les hommes de cette heure, mais vous avez calomnié le prophète de Dieu. Vous cherchez à détruire l’influence du seul ministère extraordinaire donné par Dieu. Mais cela ne vous réussira pas! Les véritables brebis suivront l’appel du Bon Berger. En tous ceux qui sont prédestinés à la Vie éternelle s’accomplira la Parole de Dieu qui a été envoyée en ce temps!
Comme les scribes d’autrefois, qui donc maintenant veut pour lui-même rejeter le conseil de Dieu (Luc 7.29-30), et ne pas se faire baptiser bibliquement, bien que Paul lui-même témoigne avoir été baptisé ainsi (Rom. 6.3)? N’est-ce pas ainsi que vous, prédicateurs, avez enlevé la clé de la connaissance, que vous-mêmes n’êtes pas entrés et avez empêché d’entrer ceux qui voulaient entrer (Luc 11.52)? L’ordre divin de l’Eglise, dont rend témoignage Paul et que Branham devait faire ressortir à nouveau, vous l’avez rendu sans force avec un sourire dédaigneux. Vous prétendiez: «Eh bien! Ce sont les doctrines de Branham: la chute dans le péché, la Divinité, le baptême, le rôle biblique de la femme, et beaucoup d’autres choses». Vraiment? Ne s’agit-il pas là de doctrines des Saintes Ecritures? Aujourd’hui qui donc est accusé par le Seigneur d’un septuple «Malheur!», comme les conducteurs spirituels d’autrefois (Mat. 23.13-33)? Dieu exige de chacun la foi et l’obéissance.
Dans Matthieu, chapitre 25, il est question de la venue de l’Epoux. Dans le chapitre 24 notre Seigneur montre les circonstances accompagnant et précédant le retour de Jésus-Christ, et Il met aussi l’accent sur la partie qui trouve son accomplissement dans la phase finale, dans le temps du plein rétablissement: “Qui donc est l’esclave fidèle et prudent, que le maître a établi sur les domestiques de sa maison pour leur donner leur nourriture au temps convenable? Bienheureux est cet esclave-là que son maître, lorsqu’il viendra, trouvera faisant ainsi. En vérité, je vous dis qu’il l’établira sur tous ses biens” (v. 45-47). Maintenant, tout le conseil de Dieu, la pleine Parole, avec l’ensemble des biens spirituels doivent êtres présentés. A cause de l’appel divin que j’ai reçu, moi, Ewald Frank, avec une puissante Voix du Seigneur, pénétrante et pleine d’autorité, le 2 avril 1962, je porte comme Paul une grande responsabilité devant Dieu. Maintenant la Parole promise doit être distribuée en tant que nourriture spirituelle, le dernier Message doit être proclamé en toute vérité dans le monde entier avant le retour de Christ. Dieu a repris à Lui Son serviteur, cependant la Parole qui lui avait été révélée nous est restée en tant que nourriture spirituelle et manne fraîche, avec laquelle Dieu calme la faim qu’Il aurait envoyée conformément à Amos 8.11. La Parole de Dieu demeure éternellement, et celui qui est né de Dieu écoute la Parole de Dieu (Jean 8.47). Maintenant se réalise aussi ce qui se trouve dans le livre d’Aggée: “… et tout le reste du peuple, écoutèrent la voix de l’Eternel, leur Dieu, et les paroles d’Aggée le prophète, selon la mission que lui avait donnée l’Eternel, leur Dieu; et le peuple craignit l’Eternel” (Aggée 1.12).
Nous vivons encore dans le jour de la grâce et chacun a la possibilité d’entreprendre un cours correctif et de se placer tout entier aux côtés de Dieu. Maintenant, pour la dernière fois, la Parole de Dieu sort pour notre salut et notre enseignement, afin que nous soyons ramenés sur le chemin biblique. Pour ceux qui ne La suivent pas, la même Parole sera pour eux ce qui les condamnera lors du jugement (Jean 12.48). Cet appel est valable pour tous: “Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos coeurs…” (Héb. 3.7-8). C’est Lui qui crie à chacun individuellement: “Si tu eusses connu, toi aussi, au moins en cette tienne journée, les choses qui appartiennent à ta paix!” (Luc 19.42).
Dans le monde entier tous les vrais enfants de Dieu reconnaissent que Dieu a envoyé Sa Parole, pour nous guérir (Ps.107.20) et nous appeler pour toujours hors de toute erreur et confusion. L’Epouse de Jésus-Christ expérimente maintenant par grâce la victoire finale sur la puissance et les machinations de l’ennemi. C’est à Elle que se rapportent les passages bibliques suivants: “Et eux l’ont vaincu à cause du sang de l’Agneau et à cause de la parole de leur témoignage; et ils n’ont pas aimé leur vie, même jusqu’à la mort” (Apoc. 12.11). “Réjouissons-nous et tressaillons de joie, et donnons-lui gloire; car les noces de l’Agneau sont venues; et sa femme s’est préparée; et il lui a été donné d’être vêtue de fin lin, éclatant et pur, car le fin lin, se sont les justices des saints. Et il me dit: Ecris: Bienheureux ceux qui sont conviés au banquet des noces de l’Agneau. Et il me dit: Ce sont ici les véritables paroles de Dieu” (Apoc. 19.7-9).
J’espère que tout cet exposé sera reçu comme une parole amicale de Dieu, montrant la direction au travers de Sa Parole.
“Et il me dit: Ne scelle point les paroles de la prophétie de ce livre; le temps est proche… Voici, je viens bientôt, et ma récompense est avec moi, pour rendre à chacun selon ce que sera son oeuvre… Celui qui rend témoignage de ces choses dit: Oui, je viens bientôt. Amen; viens, Seigneur Jésus! Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ soit avec tous les saints” (Apoc. 22.10,12,20-21).
[ Retour index des chapitres]Texte en français
Pour obtenir gratuitement cette brochure veuillez la demander à l’adresse suivante:
Centre Missionnaire de la Parole Parlée
Case Postale 5633
1002 Lausanne (Suisse)
Autres ouvrages du même auteur:
Le Christianisme traditionnel
Vérité ou tromperie?
ISBN 3-920824-01-6
L’Apocalypse
Un livre scellé de sept sceaux?
ISBN 3-920824-08-3
Le défi de la théologie
chrétienne et plus…
ISBN 3-920824-16-4