“Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui, et éternellement” (Hébreux 13.8).

LETTRE CIRCULAIRE

OCTOBRE 1974

 


 

Je vous salue tous cordialement dans le précieux Nom de notre Seigneur par cette parole de Tite 1.1-3:

“Paul, serviteur de Dieu, et apôtre de Jésus-Christ pour la foi des élus de Dieu et la connaissance de la vérité qui est selon la piété, — lesquelles reposent sur l’espérance de la vie éternelle, promise dès les plus anciens temps par le Dieu qui ne ment point, et qui a manifesté sa parole en son temps par la prédication qui m’a été confiée d’après l’ordre de Dieu notre Sauveur”.

Aujourd’hui, cette parole nous est aussi adressée. Dans tous les temps, le Seigneur a eu Ses serviteurs qui ont proclamé aux élus la Parole de Dieu conformément à la Vérité. Cette Parole révélée est actuellement prêchée au temps fixé par ceux qui ont reçu de Dieu la charge de la prêcher. Nous voyons dans l’histoire de l’Eglise du Nouveau Testament que des hommes ont proclamé en leur temps, selon l’ordre de Dieu, la Parole qui était pour leur temps. Pour assumer une charge divine, il faut tout d’abord qu’il y ait à la base un appel direct de Dieu. Sans cela, on agit de sa propre autorité et selon ses caprices, et l’on n’est en bénédiction à personne — au contraire, on n’occasionne que des dommages.

Je ne voudrais pas écrire l’exposé suivant à seule fin de me justifier, car je suis sûr que tous ceux qui ont reçu la grâce de Dieu reconnaissent d’eux-mêmes celui qui a reçu un ministère divin, et aussi de quelle manière un serviteur de Dieu sera utilisé. Cependant, même les prophètes et les apôtres ont fait mention de quelle manière ils avaient reçu leur appel. C’est ce que fit frère Branham. Ceci dit en toute humilité, je ne peux pas, dans la publication de la Parole, me conformer aux désirs des gens, mais au contraire, je dois me tenir devant la face de Dieu pour accomplir consciencieusement mon service. La charge que j’ai reçue est double. Premièrement, le Seigneur m’a dit littéralement: «Mon serviteur, ton temps pour cette ville est bientôt terminé. Je t’enverrai dans d’autres villes pour publier ma Parole». Secondement, Il m’a donné la charge de distribuer la nourriture, et cette nourriture est la Parole que Dieu a révélée pour ce temps au travers du ministère prophétique de frère Branham.

Sur la base de ce double ministère, il faut que soit publiée toute la Parole de Dieu, et que soient transmises à d’autres, et ordonnées selon le critère biblique, l’ensemble des révélations de l’Ecriture qui ont été accordées à frère Branham. Très souvent, on m’a demandé s’il était juste de prêcher moi-même, ou si seules les prédications de frère Branham devaient être publiées. Pour accomplir consciencieusement devant Dieu la mission qu’Il m’a confiée, je dois faire les deux choses. Tous ceux qui lisent et écoutent attentivement ce qui a déjà été publié peuvent constater que nous nous sommes efforcés d’exposer tout le conseil de Dieu au travers d’une publication bien soupesée, ceci tant en ce qui concerne les doctrines bibliques que les prophéties bibliques. Tout doit être apporté conformément à l’ordre de Dieu dans ce temps et dans l’équilibre, un équilibre divin. C’est pourquoi je prends constamment garde, dans la publication de toutes les choses qui ont été révélées par le ministère de frère Branham, d’en disposer l’ordre selon l’ensemble de la Parole proclamée. Je dois repousser résolument l’assertion selon laquelle je serais exclusivement appelé à traduire les prédications, et non à prêcher.

C’est avec grand soin que, sous la direction du Saint-Esprit, j’ai choisi parmi les centaines de prédications de frère Branham, celles qui communiquent une information sur l’ensemble de la prédication prophétique. Même dans les jours du Seigneur Jésus-Christ, des choses en plus grand nombre que nous relatent les Evangiles se sont accomplies. Il est écrit dans Jean 21.25: “Jésus a fait encore beaucoup d’autres choses; si on les écrivait en détail, je ne pense pas que le monde même pût contenir les livres qu’on écrirait”. Qui a le droit de prétendre que, dans les Evangiles, trop peu de choses aient été écrites? Qui voudra blâmer les serviteurs qui ont accompli leur ministère dans la crainte de Dieu, et sous la direction du Saint-Esprit?

En ce qui concerne le service de frère Branham, nous savons que beaucoup de choses se sont passées. Des centaines de prédications (en anglais) sont à la disposition de chacun, et des livres peuvent en être remplis. Cependant, comme du temps des apôtres, avons-nous bien publié sous la direction du Saint-Esprit l’essentiel, soit ce qui est nécessaire au salut, la substance de ce qui est requis pour la félicité et la préparation de l’Epouse? Et, par la grâce de Dieu, voulons-nous continuer à le faire? Il ne suffit pas seulement que nous entendions beaucoup de choses, mais bien que nous comprenions correctement ce que nous avons entendu.

Je dis ces choses à l’intention de ceux qui sont plongés dans le trouble à cause de quelques frères qui n’ont pas été envoyés par Dieu. En rapport avec cela, j’aimerais parler d’une vision que le Seigneur nous a donnée ici, à Krefeld, au début d’avril 1966. Lors d’une vision, il nous fut montré un ancien magasin d’alimentation; les différentes denrées alimentaires y étaient conservées séparément dans des tiroirs. Alors, des frères entrèrent et tirèrent à eux sans précaution les différents tiroirs. La nourriture se répandit à terre, et tomba pêle-mêle sur le sol. En peu de temps, le lieu où la nourriture était conservée se transforma en chaos. Ce que l’on voulait distribuer fut en vérité foulé aux pieds. Il ressort de cette révélation que les frères qui n’ont pas reçu la charge de distribuer la nourriture ne peuvent que préparer un scandaleux chaos. Cependant, ils cherchent convulsivement à donner l’impression qu’ils sont parfaitement qualifiés, mais ils ne laissent partout derrière eux que malheur et confusion.

Usant de la puissance qui m’a été accordée par l’appel divin, j’engage donc chaque frère à fournir la preuve et à témoigner de quelle manière et quand le Seigneur l’aurait chargé de publier la Parole de Dieu dans ce temps, et de distribuer la nourriture qui avait été emmagasinée. J’entends démontrer clairement ici que je n’ai pas été appelé par frère Branham, mais par le Seigneur Dieu Lui-même, qui m’a appelé et mandaté d’une voix audible le 2 avril 1962.

Frère Branham a spontanément confirmé cet appel divin et ce mandat le 3 décembre 1962, en présence des témoins Sothmann et Woods sur la base d’une révélation divine. Que celui qui veut reconnaître la direction du Saint-Esprit prenne à coeur les faits suivants. Le 1er avril 1962, frère Branham a raconté, dans sa prédication à Jeffersonville, le songe qu’il avait eu concernant la mise en réserve de la nourriture. Si l’on prend en considération la différence d’heure existant entre l’Amérique et l’Europe, ainsi, cela eut lieu presque à la minute près au même moment où le Seigneur me parla. Le Seigneur Dieu a, depuis longtemps et des milliers de fois, confirmé ce qu’Il avait dit comme étant vrai. Légitimer ce qui est déjà justifié est donc superflu.

En janvier 1963, dans une prédication à Phoenix, Arizona, frère Branham fit la déclaration suivante: «Dans ces choses, j’ai été réservé durant ces quinze ou seize années pendant lesquelles je suis sur le Champ de missions. Cependant, l’heure vient maintenant où quelque chose est sur le point d’arriver. Le Message ira à une autre nation, à un autre peuple. Pendant que nous sommes encore maintenant dans Sa sainte présence… Je crois que l’Eglise, en Amérique, est presque priée de sortir…».

Lors de ma visite au Canada, en août de cette année, il m’a été demandé si mon ministère pouvait être identifié, du point de vue biblique. On m’a dit littéralement: «S’il est vrai que tu as reçu un mandat divin pour l’Eglise, alors, il doit y avoir quelque chose concernant cela dans la Bible!». Je n’avais moi-même jamais réfléchi à ces choses. Cependant, cette question me toucha beaucoup, et je priai le Seigneur de m’éclairer à ce sujet, et de me dire s’il en était donné une référence quelconque dans l’Ancien ou dans le Nouveau Testament. A ma propre surprise, le Saint-Esprit de Dieu me remémora deux passages bibliques: “Voici, les jours viennent, dit le Seigneur, l’Eternel, où j’enverrai la famine dans le pays, non pas la disette de pain et la soif de l’eau, mais la faim et la soif d’entendre les paroles (instructions — révélations) de l’Eternel” (Amos 8.11).

“Quel est donc le serviteur fidèle et prudent, que son maître a établi sur ses gens, pour leur donner la nourriture au temps convenable? Heureux ce serviteur, que son maître, à son arrivée, trouvera faisant ainsi!” (Mat. 24.45,46).

Je ne peux décrire quel amour, quelle paix et quelle bénédiction m’envahirent alors. Jusqu’à l’ultime limite de mes forces, je veux me consacrer à la publication de la Parole de Dieu et à la distribution de la nourriture divine. C’est au mieux de ma connaissance, et en toute bonne conscience que je m’acquitte du mandat qui m’a été confié. (Dans les réunions des 7 et 8 septembre à Krefeld, j’ai parlé de cela d’une façon détaillée. C’est enregistré sur les bandes magnétiques.)

Le ministère de frère Branham est mondialement connu. Maintenant, la nourriture qu’il a emmagasinée est distribuée dans le monde entier. Aucune charge d’une importance quelconque pour l’histoire du salut n’a jamais été limitée à aucun pays. Dans beaucoup de pays, et sur tous les continents, de grandes choses se sont accomplies en peu de temps. Des milliers de personnes, dans le monde entier, sont venues à la connaissance de la Vérité, et sont nourries de la manne cachée. Les prédications de frère Branham sont traduites en beaucoup de langues et dialectes, même en chinois. Le son de la Parole révélée a retenti comme le son d’une trompette jusqu’aux extrémités de la terre.

Nous sommes subjugués par les nombreuses missives que nous recevons. Les enfants de Dieu viennent encore à la dernière seconde à la connaissance de la Vérité. Les émissions radiophoniques (en allemand) sont écoutées par de nombreuses personnes. Ce que représente comme travail une telle oeuvre missionnaire, seuls ceux qui y participent peuvent en juger. Que ce soit tout ce qui concerne le travail de traduction, l’établissement des manuscrits, la correspondance ou les émissions radiophoniques, tout cela demande beaucoup de temps. Entre-temps, il se trouve, dans notre pays et à l’étranger, plusieurs milliers de personnes dont nous nous occupons. Si je mentionne tout cela, c’est uniquement à cause de ceux qui pensent qu’il n’y a pas assez de prédications de frère Branham traduites et publiées. Les élus se plongent dans l’étude de celles qui sont à leur disposition, et font des recherches dans l’Ecriture. De cette manière, ils sont toujours à nouveau richement bénis.

L’appel à la tempérance doit être donné avec la dernière énergie. Il arrive toujours à nouveau que des personnes prennent des décisions immodérées, et par cela, elles entraînent le Nom du Seigneur, ainsi que le Message de Dieu, dans la honte et l’ignominie. Puisque personne ne connaît ni le jour ni l’heure du retour de Jésus-Christ, nous devrions tous mener une vie qui soit agréable aux yeux de Dieu, et poursuivre sans autre nos occupations. En Europe également, se présentent des hommes qui se réclament de frère Branham, mais qui avancent des affirmations non scripturaires, fixant le temps pour le retour de Jésus-Christ, et amenant ainsi les gens dans l’agitation et l’inquiétude. Qu’il soit dit ici très clairement que nous n’avons rien à faire avec de tels déraillements, et que nous ne portons pas la responsabilité d’un tel commerce. Nous faisons aussi savoir que nous n’avons donné à personne le mandat d’aller où que ce soit. Malheureusement, il arrive que, lors de visites et lors de l’exposition de doctrines non bibliques, des frères se réclament de moi, ou de l’église de Krefeld. Par cela, les frères et soeurs sont plongés dans la confusion et dans des cas de conscience. Plusieurs tempêtes se sont déjà abattues sur les croyants, et il y en aura de pires encore; cependant, nous savons qu’elles ne pourront pas faire de mal aux élus. Dans toutes les épreuves, ils viennent plus près du Seigneur, et ils sont gardés.

Je souhaiterais avoir, avec tous les frères qui voudraient participer à la publication du Message de la fin des temps en Europe, la même collaboration dans l’amour fraternel que celle que j’ai avec le frère A. Barilier de Suisse. De tout coeur et à tous, je tends la main d’association. N’oublions pas que l’union fait la force. Nous devons demeurer ensemble comme un seul homme, alors, la bénédiction de Dieu reposera sur nous et sur le travail commun que nous accomplissons.

Je dois tous vous saluer de la part de ceux que j’ai rencontrés dans les différents pays que j’ai visités durant ces dernières semaines. Je vous prie de vous souvenir de moi dans vos prières pendant mon voyage d’octobre au Pakistan, en Inde, à Ceylan, en Indonésie et aux Philippines. Que le Seigneur bénisse tous ceux qui portent Son oeuvre dans la prière, et qui soutiennent le travail missionnaire au loin.

Agissant de la part de Dieu.
E
. Frank


EDITORIAL

“Et il a donné les uns… pour le perfectionnement des saints en vue de l’oeuvre du ministère et de l’édification du corps de Christ, jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ,…” (Ephésiens 4.11-13).

Je ne peux que bénir, louer et adorer mon Seigneur et Sauveur Jésus-Christ pour la grâce qu’Il m’a accordée de recevoir le Message de la Parole révélée à notre génération. En plus de cela, Il m’a accordé la responsabilité de faire publier en langue française le Message qu’Il a préparé dans Son amour pour Ses élus afin que, par cette nourriture spirituelle, ceux-ci soient amenés “à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ”.

En 1955, peu avant que notre frère Branham ne vienne prêcher pour la première fois en Suisse, le Seigneur me montra en songe une moissonneuse-batteuse assez extraordinaire. En examinant cette machine, je remarquai entre autres deux choses. La première, c’est qu’à part le grand couteau de coupe, sur le devant de la machine, il y en avait un plus court sur le côté. La deuxième chose remarquable, c’est que toutes les transmissions nécessaires à la marche de la machine étaient invisibles, étant cachées dans la carrosserie. Dans mon songe, je m’écriai, après l’avoir examinée: «Elle vient sûrement d’Amérique!». Je ne sus pas tout de suite ce que représentait cette machine, mais après avoir assisté à deux rencontres où frère Branham prêchait et où il fit le récit de sa vie, mon coeur fut brisé, et je réalisai clairement que cette moissonneuse-batteuse vue en songe était le ministère que le Seigneur avait accordé à notre frère Branham.

Aujourd’hui, je commence à mieux comprendre la signification de ce second couteau sur la moissonneuse-batteuse. Frère Branham a souvent dit dans ses prédications que presque n’importe qui peut construire un mur plus ou moins droit, mais que, quand il s’agit de bâtir une maison avec des angles, un ouvrier qualifié est indispensable. Cet ouvrier sait choisir les pierres qui conviennent pour faire les angles; il les taille et les pose selon l’inclinaison nécessaire, parce qu’il est qualifié pour cela. Il a reçu les instructions de l’architecte, avec lequel il est en rapport direct pendant la construction de l’édifice, et il connaît les plans qui ont été faits à l’avance par le constructeur. Il en est de même pour l’édifice de Dieu qui est le Corps de Christ. Le Seigneur a choisi Lui-même les ouvriers qu’Il qualifie pour l’édification de Sa maison.

Le ministère confié à notre frère Branham a été celui d’un ouvrier qualifié pour révéler les Paroles nécessaires à notre génération: chaque prédication apportée est comparable à une pierre qui peut être employée pour l’édification du Corps de Christ, et presque n’importe qui peut s’en emparer pour essayer de bâtir un mur plus ou moins droit, et construit selon ses pensées humaines. Cependant, n’oublions pas qu’il a plu au Seigneur de choisir, du vivant de frère Branham, un homme qualifié pour distribuer la nourriture en temps utile, après le départ de notre frère Branham. Tous les matériaux nécessaires à l’édification de l’épouse, par la Parole de Dieu révélée, sont à la disposition de chacun. Mais si nous voulons un édifice spirituel, nous devons également accepter les instructions des ouvriers qualifiés suscités par le Seigneur pour que Son édifice soit conforme aux plans formés par Dieu Lui-même.

On reconnaît l’ouvrier à son oeuvre. Je veux donc dire que je comprends mieux maintenant que le ministère de frère Frank est comparable au travail fourni par le second couteau de la moissonneuse-batteuse que j’ai vue en songe, il y a bientôt vingt ans. Ce couteau, en effet, devait permettre à la moissonneuse-batteuse de prendre les tournants dans le champ à moissonner sans jamais avoir à s’arrêter.

Il y aurait encore beaucoup à dire à ce sujet, mais la place étant limitée, il ne m’est pas possible de vous en parler davantage. Ce que je souhaite, c’est que vous tous qui avez reçu la Parole de Dieu révélée, puissiez également discerner les ouvriers qualifiés d’entre ceux qui ne le sont pas. Dans nos pays européens d’expression française, plusieurs se réclamant du Message de la fin font une oeuvre personnelle et n’acceptent pas de travailler en harmonie avec les ouvriers que le Seigneur a établis Lui-même. Prenons donc garde à eux, et attachons-nous au Seigneur Jésus!

Que la grâce soit avec chacun de vous!

Votre frère en Jésus-Christ.
A. Barilier

 



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