“Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui, et éternellement” (Hébreux 13.8).

LETTRE CIRCULAIRE N° 32

JANVIER 1986

 


 

Je vous salue tous cordialement dans le saint et précieux Nom de Jésus-Christ. C’est notre privilège commun d’avoir part aux choses qui arrivent maintenant dans le Royaume de Dieu. Dans Son Royaume s’accomplit Sa volonté, car Il la révèle toujours au bon moment à Son peuple. Il accomplit ce qu’Il s’est proposé de faire, ce qu’il a promis dans Sa Parole. En fait le Nouveau Testament a commencé par l’accomplissement et la réalisation des prophéties bibliques C’est de la même manière qu’arrivera l’achèvement final du plan de salut divin pour l’humanité.

Les promesses de Dieu et leur accomplissement s’étirent tout au travers des Ecritures comme un fil rouge. La foi ancrée en elles est une révélation vivante. L’exemple le plus connu est celui d’Abraham qui crut les promesses de Dieu et les vit arriver. Isaac n’était pas une doctrine, il n’était pas une interprétation ni une explication; il était littéralement le produit de la promesse. La même chose se rapporte à tous ceux qui ont été convertis non selon la volonté d’un homme, mais qui au contraire ont expérimenté leur nouvelle naissance venant de Dieu par la Semence de Sa Parole qui demeure éternellement.

Paul écrit dans Galates 4.28: “Pour vous, frères, comme Isaac, vous êtes enfants de la promesse”. Isaac était un fils promis, Jean-Baptiste était un prophète promis, Jésus était le Libérateur promis et ainsi de suite. Aujourd’hui la chose essentielle est que tout véritable enfant de Dieu soit pénétré de la communion vivante et personnelle avec Dieu, qui l’amène à demander quelle est Sa volonté et quelles sont Ses voies et qui en même temps le porte à être tout prêt à faire Sa volonté. Abraham est pour nous un grand exemple pour arriver au lieu que le Seigneur voulait lui montrer. Personne ne pouvait le retenir. Ainsi aujourd’hui la semence spirituelle d’Abraham se conformera à l’appel de Dieu. Abraham gardait devant se yeux le but, le pays de la promesse. Nous aussi avons placé ce but devant nos yeux, c’est-à-dire l’accomplissement des promesses concernant notre temps.

Nous lisons ceci dans Galates 3.29: “Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse”. Nous n’avons pas à prendre garde aux suppositions. Christ doit être en nous, et nous devons être en Lui. Cela aussi ne doit pas être une simple doctrine. Il faut que s’accomplisse ce qui est écrit dans 1 Jean 4.13: “Nous connaissons que nous demeurons en lui, et qu’il demeure en nous, en ce qu’il nous a donné de Son Esprit”. La prétention d’être en Christ ne sert en somme à rien si en fait il n’en est pas ainsi. Ou bien nous le sommes, ou bien nous ne le sommes pas. Nous devons tous prendre au sérieux cette déclaration du Seigneur: “Si vous demeurez dans ma Parole, vous êtes vraiment mes disciples…” (Jean 8.31).

La foi en la promesse nous donne droit à l’héritage. En rapport avec l’héritage il est dit dans Galates 3.18: “… c’est par la promesse que Dieu a fait à Abraham ce don de sa grâce”. Nous lisons dans Ephésiens 2.8: “Car c’est par grâce que vous êtes sauvés”.

Il s’agit toujours de l’action réciproque des promesses et de leur accomplissement. Seul celui en qui Christ se trouve peut également être en Lui. Seul celui en qui se trouve la Parole promise peut se trouver en la Parole promise. Ce n’est que lorsque l’amour de Dieu est réellement versé dans nos coeurs que cet amour sans limite peut couler à grands flots au travers de nous. Seul celui qui a réellement reçu le Saint-Esprit peut porter les fruits de l’Esprit. Un arbre n’est pas jugé à son apparence extérieure, mais il sera au contraire reconnu à ses fruits.

Dans Galates 4 il est question de l’établissement du croyant dans sa position de fils. Il est écrit au verset 6: “Et parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans nos coeurs l’Esprit de son Fils… et si tu es fils, tu es aussi héritier par la grâce de Dieu”. Le Royaume de Dieu ne consiste pas en théorie et en philosophie, et pas davantage en théologie, mais il est une réalité divine. Si nous sommes dans le Royaume de Dieu, alors le Royaume de Dieu est en nous.

Afin que nous sachions ce que Dieu va faire maintenant, à la fin, nous devons considérer quelle a été Sa façon de gouverner dès le commencement. Tout ce qui vient de Lui est parfait, et conduit de nouveau à Lui. Nos relations avec Dieu se font au travers de Sa Parole et de Son Esprit. Comme nous l’avons déjà mentionné, le Nouveau Testament a commencé par les actes de Dieu conformes aux promesses qui avaient été données. Jusque là le Seigneur avait parlé par Ses serviteurs les prophètes, qui avaient annoncé Ses desseins. Avec le commencement du Nouveau Testament s’accomplirent les promesses les unes après les autres. Aussi certainement que par Jean-Baptiste les déclarations prophétiques d’Esaïe 40.3 et de Malachie 3.1 sont devenues réalité, tout aussi certainement le Royaume de Dieu commença dès ce moment à se frayer un chemin.

Jean-Baptiste ne prêcha pas seulement le Royaume de Dieu, car il était en même temps une partie intégrante de ce Royaume. C’est de lui que le Seigneur dit: “La loi et les prophètes ont subsisté jusqu’à Jean; depuis lors, le royaume de Dieu est annoncé, et chacun use de violence pour y entrer” (Luc 16.16). On accepte généralement, et cela en se référant précisément à ce verset, que l’Ancien Testament serait devenu caduc. Ce n’est cependant pas ce qui est exprimé par ce passage. Ce passage de l’Ecriture doit seulement servir à mettre devant nos yeux que dans la Nouvelle Alliance tout ce qui avait été promis dans l’Ancienne avait été accompli, car il est écrit au verset suivant: “Il est plus facile que le ciel et la terre passent, qu’il ne l’est qu’un seul trait de lettre de la loi vienne à tomber”. Il semble que la plupart ne lisent plus ce verset; et on ne prêche pas davantage sur ce sujet. Mais maintenant il s’agit précisément d’établir un plein équilibre dans la proclamation de la Parole où l’on doit tenir compte de chaque mot.

Le ministère de Jean-Baptiste n’avait pas besoin d’être interprété, mais il devait être rangé conformément à l’Ecriture. Jean n’était ni une doctrine ni une connaissance ni une interprétation. Il était la réalisation de la Parole promise pour cette heure. Ce n’est que là où Dieu agit que se trouve le Royaume de Dieu. Vu de l’extérieur Jean-Baptiste prêchait dans le désert de Judée et préparait un chemin au Seigneur. Du point de vue spirituel dès ce moment-là le Royaume de Dieu se frayait un chemin avec puissance. Cela n’arriva ni par la force, ni par la puissance, mais bien par l’Esprit de Dieu qui reposait sur ce prophète lequel avait la Parole promise pour cette heure. Cela touche le point vital de toute révélation dans le Royaume de Dieu. Un peuple bien disposé était préparé pour le Seigneur (Luc 1.17).

Ce qui était resté sous forme de promesse écrite pendant des siècles était maintenant transformé et devenait une réalité vivante. Nous devons savoir que dans le Royaume de Dieu nous avons affaire à l’accomplissement des desseins déterminés par Dieu avant la fondation du monde. De même que toutes les promesses écrites ayant trait à la première venue de Christ se sont accomplies littéralement, ainsi maintenant il doit en être de même avant Son retour. Il ne s’agit de rien d’autre en ce temps que de l’accomplissement en nous des promesses de la Parole prophétique que Dieu nous avait réservées. Dieu a préparé les choses de cette manière afin que tout puisse être contrôlé et exécuté. Même la succession des événements est ordonnée clairement.

Lisez, je vous prie, ce que dit frère Branham dans la prédication Rendre un service à Dieu en dehors de Sa volonté. Sous le chiffre 187 [en anglais] frère Branham donne au Nom de Jésus-Christ un avertissement énergique: «N’ajoutez pas une seule chose. N’y mettez pas votre propre idée…». Au chiffre 189 il dit encore: «Ne prenez pas quelque nouvelle chose. Elles volent de partout, et il y en a encore bien davantage qui vont venir. Mais ne recevez pas ces nouvelles choses». Qui donc a pris à coeur cet avertissement? Combien de «nouveautés» n’ont-elles pas été débitées! Si l’une ne «marche» plus, voilà qu’arrive de nouveau quelque chose d’autre. Cependant celui qui est de Dieu persévère avec patience jusqu’à l’accomplissement et la réalisation des promesses de Dieu. Dieu tient ce qu’Il promet. Celui qui Le croit ne sera pas déçu et ne manquera pas le but.

Chacun de ceux qui se trouvent réellement dans le Royaume de Dieu gardera l’orientation spirituelle, même lorsque tout est bouleversé. Nous ne regardons pas aux choses visibles, ni aux circonstances qui les accompagnent, mais nous portons en nous les Paroles de la promesse et nous les verrons s’accomplir. Quelquefois des circonstances font partie du grand programme de Dieu, lesquelles ne s’accordent pas du tout à notre conception de la chose. Qu’est-ce qu’ont bien pu ressentir les personnes qui avaient cru le message de Jean-Baptiste, qui l’aimaient, qui s’étaient fait baptiser par lui, lorsqu’ils le virent être jeté en prison et même décapité? Ce fut une épreuve difficile pour eux, cependant la véritable foi est éprouvée et confirmée précisément lors d’une situation de crise incompréhensible pour nous. Jusqu’à présent, le Royaume de Dieu a surmonté toutes les tempêtes, et nous aussi y survivrons, car il s’agit d’un Royaume éternel.

Notre Seigneur Jésus-Christ était le Messie promis; Il était la Parole devenue chair. En Lui s’accomplirent toutes les prophéties, également celles qui se rapportaient à Ses souffrances et à Sa mort. De même qu’en tant que Rédempteur Il dut supporter la trahison, la honte et la crucifixion, après avoir vaincu la mort et être ressuscité victorieusement, ceux qu’Il a rachetés supporteront également toutes choses par Celui qui a triomphé. A plusieurs reprises frère Branham dit: «La Parole de l’heure doit être crucifiée». Cela ne pouvait pas arriver aussi longtemps que celle-ci n’était qu’une lettre écrite, mais seulement lorsque des personnes sont là, en qui cette Parole peut devenir réalité. Le grain de blé, comme toutes les autres semences, doit mourir avant qu’une résurrection suive et qu’une nouvelle vie puisse en sortir. Ainsi en est-il dans les choses spirituelles par l’action de la force de Dieu. La Semence divine passe par le dépérissement et la mort, mais Elle ne reste pas dans la mort, car le Germe de vie se fraie un chemin et Dieu Lui-même prend soin de sa croissance et de son développement.

Le Royaume de Dieu n’est pas ce que nous désignons sous ce terme, mais il est au contraire un Royaume réel de Dieu ici sur la terre avec tout ce qui en fait partie. Celui qui se trouve dans ce Royaume ne planifie pas son propre programme, mais au contraire il se laisse insérer dans le programme que Dieu a fixé dans Sa Parole et qui subsiste. Tout son propre vouloir, propre manière de faire, cet ensemble d’activités pieuses cessent alors. Nous devons expérimenter premièrement quelle est la volonté de Dieu par la Parole de Dieu, et ensuite nous devons être prêts à l’accomplir. Nous reconnaissons aussi par cette même Parole que le Seigneur Dieu, lorsqu’il s’agissait d’événements de première importance pour l’histoire du salut, a toujours élu quelqu’un qu’Il a établi comme prophète pour le peuple, ou pour les peuples (Jér. 1.5; Amos 3.7).

La charge que Paul avait reçue était importante pour l’histoire du salut. La promesse faite à Christ, et qui était écrite au singulier, il osa la mettre au pluriel, l’attribuant aux ministères que Dieu avait établis dans l’Eglise. Dans Actes 13.47 il dit ceci: “Car ainsi nous l’a ordonné le Seigneur: Je t’ai établi pour être la lumière des nations, pour porter le salut jusqu’aux extrémités de la terre”. Si nous comparons cette Parole avec celle d’Esaïe 49.6 nous voyons que là elle se rapporte au Messie. “Je t’établis pour être la lumière des nations, pour porter mon salut jusqu’aux extrémités de la terre”. C’est au travers de l’Eglise que le Seigneur a poursuivi Son ministère (service), car le Royaume de Dieu et l’enseignement de Jésus-Christ doivent continuer jusqu’à la fin.

RETOUR A LA PAROLE

Apollos est un exemple d’hommes qui prêchent déjà, mais qui n’ont pas la pleine révélation de ce qui se passe dans le Royaume de Dieu; cependant ils sont prêts à recevoir l’instruction pour un plus grand approfondissement. Il est écrit de lui qu’il était très versé dans les Ecritures. Il venait de la ville d’Alexandrie qui était, comme nous le savons, renommée pour sa sagesse, et Apollos était un érudit. Cependant lorsque Priscille et Aquilas lui parlèrent, ils lui exposèrent plus exactement “les voies de Dieu” (Act. 18.26). Tout homme, qu’il soit prédicateur ou auditeur, lorsqu’il se trouve déjà dans le Royaume de Dieu, sera disposé à être conduit plus en avant, et il recevra avec reconnaissance l’instruction. L’érudition dans l’Ecriture ne suffit pas, nous avons besoin de l’érudition venant de Dieu.

Comme nous L’avons compris, il s’agit de l’enseignement de Dieu, des commandement de Dieu, de la Parole de Dieu, de l’Eglise de Dieu, du Royaume de Dieu, du plan de Dieu et ainsi de suite. Nous aussi dans ce temps avons été instruits plus profondément dans l’enseignement de Dieu. Nous avons reçu de la lumière sur l’ensemble de Ses voies. Cependant il semblerait que lorsque nous lisons la Bible, que nous écoutons les prédications, nous continuons à penser selon nos propres pensées. Maintenant, à la fin des temps de la grâce, nous devons être amenés en toutes choses à suivre la ligne divine. Seule Sa Parole doit être en nous, non pas notre opinion ou notre tradition. Pour le Seigneur il ne s’agit pas de société pieuse dans laquelle ses membres se rendent la vie difficile les uns aux autres en renchérissant sur toutes sortes de connaissances religieuses. Il aimerait avoir une Eglise dans laquelle Il puisse poursuivre Son plan de salut et l’achever. La seule chose qui ait cours dans Son Royaume est ce qui est écrit dans la Parole de Dieu; et dans Son Eglise n’est valable que ce que Dieu a promis et donné.

Le ministère de Jean-Baptiste a été relayé par le ministère de Jésus-Christ. Le ministère du Seigneur se poursuivit d’abord par celui des apôtres, puis par celui d’autres hommes de Dieu. Ce qui est divin demeure inchangé et continue en ligne droite, dans un plein accord du commencement à la fin.

Même si dans la période du Moyen Age les traces de ce qui se passait là du point de vue spirituel ne peuvent être aussi bien suivies, depuis la Réforme cependant nous voyons le développement spirituel aller de l’avant. Le plan de Dieu est que dans l’Eglise règne tout à la fin le même état de pureté qui existait tout au commencement. Dans les premières semaines, mois et années du christianisme primitif ne se trouvait là que ce qui était authentique. Que cela se rapporte à la prédication ou aux expériences, à l’exercice des ministères ou à celui des dons, tout s’opérait par l’Esprit et était conduit par Lui. Cependant cette situation ne dura que peu de temps. Les problèmes commencèrent déjà pendant le temps des apôtres. C’est de cela que témoignent les différentes épîtres où ces problèmes sont traités. Des personnes non autorisées intervinrent dans la prédication et mélangèrent celle-ci à des doctrines étrangères, tout d’abord secrètement et plus tard publiquement. De plusieurs manières l’ennemi suscita de la confusion en incitant même les croyants à employer de leur propre autorité les dons de l’Esprit. L’apôtre Paul s’écrie, au milieu de l’enseignement qu’il donne à ce sujet: “Car Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix, comme dans toutes les assemblées des saints” (1 Cor. 14.33 — Darby). Chacun pourrait bien être éclairé en considérant la démonstration de ce que nous venons de lire: “pas un Dieu de désordre, mais au contraire un Dieu d’ordre”. Ainsi notre compréhension humaine correspondrait à cette Parole. Combien profonde est la sagesse de Dieu!

Là où les hommes, dans leurs pensées, leurs paroles et leurs actions ne se soumettent pas à l’ordre de Dieu, il en résulte un chaos, et à cette situation est toujours liée la discorde. En plus, la haine et l’hostilité surviennent pour se propager comme un cancer. Lorsque règne une telle confusion, chacun tient son propre langage et l’on ne se comprend plus les uns les autres. Chacun avance ses propres pensées et ne comprend plus que ce qu’il veut bien comprendre, mais pas ce que l’autre a dit et voulu exprimer. Personne ne demande ce que le Seigneur aurait répondu, comment Il aurait parlé et agi. Des personnes qui auraient pu régler des années auparavant ces petites choses le jour même continuent à laisser le soleil se coucher et se lever sur leur colère. Chacun s’imagine être dans son droit, et aucun ne se laisse plus reprendre et toucher par la Parole de Dieu; par contre chacun sait tout de suite ce que l’autre devrait faire et abandonner.

Un enfant de Dieu a la nature de Jésus-Christ, le Fils de Dieu, et celui qui est rempli de l’Esprit de Dieu porte les fruits de l’Esprit. En lui on trouve de la compassion et de la compréhension, non pas de la joie maligne ou de la méchanceté. Avant le retour du Seigneur il faut que parmi ceux qui Lui appartiennent réellement arrivent un plein renouvellement, la sanctification et la plénitude de l’Esprit. L’unité divine sera l’oeuvre de Dieu en tous.

Parmi ceux qui ont été appelés, la restauration doit être révélée comme étant une promesse réalisée et une réalité visible car il ne s’agit pas d’une “doctrine vide” mais au contraire, au vrai sens de la Parole, du plein Evangile tel qu’il a été prêché au commencement. Nous nous attendons aussi à la même confirmation. Tout d’abord il fallait que la saine et pure doctrine soit prêchée. Comme l’Ecriture le dit: “Dieu nous a envoyé Sa Parole pour nous guérir”. Chacun de ceux que le Seigneur envoie peut dire ce qu’Il a dit Lui-même: “Ma doctrine n’est pas de moi, mais de celui qui m’a envoyé” (Jean 7.16).

Toute doctrine émane de quelqu’un. Il n’est pas difficile de trouver parmi les différentes directions prises dans le Message d’où viennent les nombreuses doctrines et quel est celui qui a commencé à les répandre. Cependant aucun ne peut rapporter à lui-même avec véracité le verset que nous venons de citer. Tous ont donné leur interprétation selon leur propre appréciation. Combien n’y a-t-il pas de nouvelles et étranges doctrines en circulation? Toute doctrine qui ne se trouve pas écrite noir sur blanc dans la Bible ne vient pas de Dieu, celui qui la répand n’est pas envoyé par Lui et celui qui la croit est trompé. Il y a une seule mesure divine, c’est de passer par le “test de la Parole”. C’est ce test de la Parole que nous devons appliquer à tout ce qui est prêché et enseigné.

Il est également insensé de parler d’un prophète et de son message si l’on ne prend en considération pour soi-même que ce qui nous plaît. Chaque Parole est également importante. Si frère Branham a sans cesse insisté sur certaines choses et les a fait ressortir, ce n’est pas que cela l’amusât. Si je suis bien informé, il n’avait que deux hobbys: il était passionné par la chasse et par la pêche. Personne ne doit supposer que c’est arbitrairement qu’il a attaqué les organisations et les dénominations. C’est par l’Esprit qu’il a reconnu que le chemin pris par elles les conduisait à la ruine. Il fallait également que toujours à nouveau il s’exprime et porte un blâme sur d’autres choses. Aucun autre ne l’aurait fait, par crainte de se brouiller avec quelqu’un. Il avait été établi pour cela, c’est pourquoi il ne pouvait pas faire autrement (Gal. 1.10). Il a aussi montré aux hommes et aux femmes leur place juste, car sa tâche consistait précisément à ramener toutes choses dans la position juste et à rétablir l’ordre divin, afin que le Dieu de paix puisse agir de nouveau dans l’Eglise des saints. Comme l’apôtre Paul, il était jaloux de la jalousie de Dieu pour l’Eglise (2 Cor. 11).

Lui aussi voulait qu’Elle soit présentée au Seigneur comme une vierge pure. Cependant pour y arriver, il faut qu’Elle passe par ce processus de purification. C’est à la fois un processus de réformation de sa pensée et aussi celui de se laisser intégrer dans la volonté parfaite de Dieu. L’Eglise doit se plonger dans un lavage d’eau par la Parole, dans un bain tout entier après lequel il ne reste rien des choses qui l’avaient rendue impure, afin qu’Elle puisse apparaître devant Lui sans tache, ni ride, ni rien de semblable. Ce n’est qu’après avoir passé par le lavage d’eau de la Parole qu’Elle pourra commencer à se revêtir et à s’orner comme une Epouse. Beaucoup s’ornent de passages des Ecritures ou de citations de leur choix, sans pour autant penser le moins du monde que c’est précisément ces passages qui nous plaisent le moins qui importent le plus. Cependant c’est de cela que nous avons le plus urgent besoin. Ce n’est que lorsque chacun individuellement aura pris sa position devant Dieu que cela pourra avoir lieu dans l’Eglise en son entier.

Frère Branham compare l’épître aux Ephésiens au livre de Josué. Comme en ce temps-là, il s’agit aujourd’hui encore pour le peuple de Dieu d’entrer en possession de l’héritage promis. Les promesses doivent toujours aboutir à leur réalisation. Il en était ainsi dans les jours de Noé et du temps d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Moïse devait expérimenter comment s’accomplirait, après plus de quatre cents ans, la promesse que Dieu avait faite à Abraham de faire sortir de l’esclavage le peuple d’Israël. Plus tard, Josué et Caleb furent les témoins oculaires de la façon dont fut réalisée la promesse faite à Israël d’entrer dans le pays de Canaan. Ils crurent et encouragèrent le peuple, et parce qu’ils avaient l’Esprit de Dieu, ils obéirent et vécurent la marche triomphale.

ORIENTATION SPIRITUELLE

Dieu fit annoncer par Jérémie la déportation de Son peuple à Babylone ainsi que la durée de son exil (Jér. 25.8-11; 29.10). Plus tard, en lisant les Saintes Ecritures, Daniel reconnut que le temps de retourner au pays était venu (Dan. 9.1,2). Nous lisons au verset 3: “Je tournai ma face vers le Seigneur Dieu, afin de recourir à la prière et aux supplications, en jeûnant et en prenant le sac et la cendre”. Lorsque nous reconnaissons que le temps de Dieu est là, que Dieu est sur le point de réaliser Ses promesses, nous devons nous approcher de Lui de la manière juste. Nous avons besoin de nous engager de la même manière que Daniel, qui s’approcha de Dieu dans la prière, s’abaissant et s’humiliant profondément, afin de recevoir la juste compréhension, conformément à la Parole écrite.

“Ainsi dit l’Eternel des armées: Que vos mains soient fortes, ô vous qui entendez en ces jours-ci ces paroles de la bouche des prophètes…” (Zach. 8.9 — Darby). Nous arrivons maintenant à la dernière partie du développement de l’histoire du salut. C’est pourquoi nous croyons que tout enfant de Dieu doit être en accord avec la Parole de Dieu, car sans cela il ne pourra pas expérimenter l’achèvement de cette histoire du salut. Du fait que nous nous trouvons proche du retour de Jésus-Christ, il fallait que Dieu donne une pleine clarté sur chaque thème biblique et sur chaque doctrine. Les mystères cachés devaient être révélés. Nous avons été retirés de toute confusion et nous devons reconnaître la pleine clarté de la volonté de Dieu apportée par la Parole de Dieu. Tous ceux qui parlent réellement au Nom du Seigneur le feront en parfait accord avec le Message prophétique.

Pour atteindre un but il ne suffit pas de se mettre en route, mais il faut aussi savoir quelle est la direction. Ce qui se grave le mieux en nous est un plan. Nous ne devons pas seulement espérer que la direction soit juste, nous devons pouvoir le vérifier dans les Saintes Ecritures, et cela est également valable pour les choses spirituelles. C’est le désir le plus profond des enfants de Dieu que de servir le Seigneur et vivre une vie qui Lui soit parfaitement agréable. La condition à cela est celle que donne notre Seigneur dans Jean 8.31-33: “Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira”. Nous avons continuellement mis l’accent sur le fait que frère Branham était un prophète de la Parole qui nous a ramenés dans les Saintes Ecritures. Nous pouvons lire dans son témoignage ce qui lui a été dit alors que, de son vivant, il avait été ravi dans la gloire de Dieu. Il a pu dire: «J’ai prêché ce que Paul a prêché et j’ai baptisé comme il a baptisé». Et cette troupe d’élus en vêtements blancs s’écrièrent à haute voix: «C’est ce que nous croyons, et c’est sur cela que nous nous reposons». Ensuite il entendit ces paroles: «Seul l’amour parfait peut entrer ici!». L’amour de Dieu est toujours l’amour de la Vérité, et la Vérité est toujours la Parole de Dieu. Dans cet amour Divin doit être manifestée une parfaite union des membres du Corps de Jésus-Christ entre eux et avec Lui qui est la Tête.

L’apôtre Paul nous exhorte par ces paroles: “Examinez-vous vous-mêmes, pour savoir si vous êtes dans la foi; éprouvez-vous vous-mêmes” (2 Cor. 13.5). Il nous exhorte encore au verset 11 par ces paroles: “Au reste, frères, soyez dans la joie, perfectionnez-vous, consolez-vous, ayez un même sentiment, vivez en paix: et le Dieu d’amour et de paix sera avec vous”.

Je suis persuadé que l’oeuvre de Dieu, laquelle a été vivifiée à nouveau par le ministère de frère Branham, se poursuivra jusqu’à la fin. Même au risque d’être mal compris, je tire un parallèle entre le temps de Moïse et Josué et le temps actuel. Dans les jours de Moïse et en dépit de ce que tous les autres firent, nous voyons cependant clairement la trace de l’histoire du salut, laquelle se poursuivit du temps de Josué. Celui-ci n’a pas davantage annoncé de nouvelles doctrines que de nouvelles interprétations. Il n’a pas non plus rendu un culte au prophète, ou choses semblables. Josué avait été établi par Dieu et il commanda que l’arche de l’alliance, avec la Parole, soit portée devant le peuple de Dieu. Après un temps d’attente il alla de l’avant et ils atteignirent le pays promis. La même chose se passe maintenant. Nous pouvons dire avec certitude que nous n’avons rien ajouté au Message de Dieu et que nous ne l’avons pas interprété le moins du monde. Nous portons en nous la Parole de la promesse de Dieu révélée et nous verrons de nos yeux ce que nous voyons maintenant par la foi. Mais il est nécessaire que nous ayons de la patience, afin qu’après que la volonté divine soit accomplie en son temps, nous puissions expérimenter les choses qui n’étaient pas encore arrivées et qu’ensuite nous puissions contempler Sa gloire.

EXHORTATION A LA SOBRIETE

Ceux qui s’occupent de fixer à nouveau une date manquent de sobriété et engendrent de la confusion. Toutes leurs tentatives présentes et futures sont vouées à l’échec, comme ce fut le cas jusqu’à présent.

Comme ils l’ont fait pour les années passés, certains attachent à l’année 1986-1987 une certaine espérance. Les uns croient qu’une génération dure quarante ans et que le début de cette dernière génération devrait être calculé à partir de mai 1946 parce que c’est en ce temps-là que frère Branham a reçu sa charge par l’Ange du Seigneur et qu’il a commencé son ministère.

Les autres prennent pour base de leurs calculs la date de la fondation de l’Etat d’Israël, c’est-à-dire mai 1948, mais ils utilisent le passage biblique disant que les jours seront abrégés, de sorte qu’ils parviennent presque à la même époque.

D’autres encore ont été frappés par le fait que frère Branham se serait trompé de dix ans dans ses calculs et qu’il aurait dû dire 1987 au lieu de 1977 lorsqu’il a parlé de la soixante-dixième semaine de Daniel, et ceux-ci parviennent également au même résultat.

J’aimerais demander où donc en somme se trouve écrit que Dieu a commencé une nouvelle génération, lorsqu’il a donné une charge à Paul ou à frère Branham. J’aurais aussi bien voulu savoir où il est écrit que la dernière génération commence avec la fondation de l’Etat d’Israël. Toutes ces choses ne sont que des spéculations qui n’ont rien à voir avec la Parole de Dieu.

Nous voyons et reconnaissons très nettement les signes du temps. Dans la Parole de Dieu les derniers jours sont clairement décrits. Cependant c’est directement en rapport avec eux que l’apôtre nous exhorte à être sages et sobres (1 Pier. 4.4). Le Seigneur nous ordonne de veiller et de prier en tout temps (Luc 21.36). C’est de notre préparation qu’il s’agit maintenant et non pas de fixer une année quelconque ou un certain temps.

Une courte explication devrait nous apporter de la lumière sur ce thème. Tout d’abord nous devrions savoir que dans Matthieu 24.34 selon la langue et la traduction de la Bible, l’un utilise le mot “genre”, l’autre le mot “génération” et le troisième le mot “race”. Dans notre traduction allemande de Luc 21.32, toutes les versions s’accordent pour dire: “Ce genre ne passera pas…”. Remarquez bien qu’il est parlé d’une certaine “génération”, ou “race”, ou d’un certain “genre”. Il ressort des paroles du Seigneur qu’elles ne peuvent avoir qu’une signification, c’est-à-dire qu’Il parlait des Juifs qui étaient présents en ce temps-là. Il parlait également des choses qui devaient arriver dans les derniers temps que nous vivons maintenant. Le figuier a repris vie, les signes des temps s’accomplissent. En rapport avec les Juifs, Jésus utilisa la notion de “cette génération”. Malgré toutes les persécutions, jusqu’à celle des chambres à gaz, il fut impossible d’exterminer la race juive. Dieu a fait un commencement avec les Juifs et c’est aussi avec eux qu’Il terminera. Cela arrivera après que le nombre complet des élus des nations sera entré dans l’Eglise (Rom. 11.25).

Il est à remarquer qu’en allemand le mot “génération” est employé aussi en rapport avec d’autres passages bibliques, comme par exemple dans Matthieu 24.30: “… toutes les tribus de la terre se lamenteront…”. Nous trouvons presque la même formulation dans Apocalypse 1.7 lorsqu’il est dit: “Et toutes les tribus de la terre se lamenteront à cause de lui”. Dans ces passages qui se rapportent aux nations, nous voyons que le mot “générations” [tribus, en français] est au pluriel. Dans Zacharie 12.12 il se trouve au contraire écrit au singulier: “Le pays sera dans le deuil, chaque famille séparément: La famille de la maison de David séparément… la famille de la maison de Nathan séparément… la famille de la maison de Lévi séparément…”. Ce terme aussi nous fait savoir catégoriquement ce que signifie le mot “génération”. Il ne s’agit pas d’une période de temps, mais bien d’une nation, d’un peuple ou d’une tribu.

Si quelqu’un comprend mal frère Branham et interprète ses déclarations contrairement aux Saintes Ecritures, il fait de lui un faux prophète. Ceci a été porté à son comble au sujet de l’année 1977, quand on a déclaré que celle-ci était la dernière. Pour cela on avait présenté la citation du livre «Exposé des sept âges de l’Eglise» que l’on attribuait faussement à frère Branham. Lorsque la chose s’avéra comme étant fausse, cela retomba naturellement sur lui.

Depuis lors le monde religieux, par la faute d’autres personnes, ne prit plus frère Branham au sérieux. Aucun frère dans le Message ne tint pour nécessaire de publier une parole d’éclaircissement. Pour ma part, comme tout le monde le sait, j’ai publié au temps opportun par le moyen d’une lettre circulaire en plusieurs langues la déclaration originale de frère Branham et j’ai dûment rectifié cette affaire. A cause de cela les frères responsables prévinrent contre moi le monde anglophone tout entier, dans la pensée que je voulais corriger le prophète et par là me placer au-dessus de lui. Aujourd’hui encore je suis reconnaissant d’avoir suivi la direction du Saint-Esprit et d’avoir été obéissant au Seigneur. Je n’ai rien à rétracter de ce que j’ai dit, mais au contraire aujourd’hui encore j’écrirais la même chose parce que c’est la vérité. Si de nos jours quelqu’un demande: «Crois-tu le Message?», on doit aussitôt lui poser la question: «Quel Message? Et le Message de qui?». Depuis longtemps ce n’est plus le pur Message divin, mais au contraire il y a beaucoup de falsifications, de contrefaçons que l’on fait circuler.

Si maintenant les passages bibliques de Matthieu 24.34 et Luc 21.32 sont interprétés de telle sorte que l’on attribue à cette période de quarante années un absolu, il faut alors que je prenne de nouveau position à ce sujet. Car dès le moment où cette limite bien déterminée serait dépassée, ce serait alors la Parole de Dieu même qui ne serait plus crédible et l’on ne peut pas tolérer une telle chose. Bien entendu nous nous réjouirions si le Seigneur venait au cours de cette nouvelle année ou au cours de la prochaine, mais nous ne serons pas déçus de vivre encore l’année 1988. Naturellement, le Seigneur peut venir en tout temps et chaque jour nous devons être prêts. Cependant le fait de fixer un temps déterminé est une folie absolue. Nous devons agir jusqu’à ce que le Seigneur vienne, en demeurant sobres dans toutes nos actions, nos paroles et nos prédications.

Combien silencieux sont devenus ceux qui avaient mis l’accent sur l’année 1977, puis plus tard sur 1983/1984! Aucun d’eux n’a eu le courage d’avouer ouvertement l’erreur, ni d’entreprendre une correction. Au contraire, cela va d’une erreur à une autre, d’une fausse doctrine à une autre, et tout cela avec un enthousiasme toujours nouveau.

Mais Dieu est véridique. Il n’a rien à faire avec toutes ces fausses proclamations et supputations. La Parole qui dit que personne ne connaît ni le jour ni l’heure est toujours valable.

REGARDS EN ARRIERE

Cette année aussi, malgré les traductions des prédications de frère Branham et du travail concernant les brochures que j’ai rédigées, j’ai pu entreprendre quelques voyages missionnaires, et cela plus particulièrement en Afrique et en Asie. Continuellement le Seigneur m’a accordé de nouvelles forces. Les témoignages de ce que Dieu a fait pour des milliers de personnes sont saisissants. Après que j’aie déjà été en Egypte, en Jordanie et en Syrie, le Seigneur a également ouvert des portes d’une façon toute particulière dans les pays du golfe arabique. Il est vrai que ce Message doit pénétrer jusqu’aux extrémités du monde, si on comprend qu’il est le dernier appel. C’est de tous les peuples, langues et nations que le Seigneur appelle Son peuple à sortir. C’est ce que j’ai pu expérimenter sans cesse dans les années passées et jusque dans cette dernière semaine.

En toute humilité je dois dire qu’après que le Seigneur ait rappelé à la Maison notre frère Branham, Il m’a employé pour apporter ce Message dans les pays d’Europe, d’Asie, d’Afrique et dans le monde entier. Certainement que nous en entendrons alors les témoignages ensemble dans le Ciel. Lors de mon dernier voyage dans la région du Golfe, j’ai entendu d’un Protestant ce témoignage que je veux mentionner courtement pour la gloire de Dieu. Un professeur d’anglais, d’origine indienne et qui vit dans un pays islamique depuis douze ans, découvrit dans une librairie américaine de l’endroit l’édition anglaise de ma brochure «Crois seulement le Ainsi dit le Seigneur». Saisi par le contenu de cette brochure et convaincu de sa véracité, il m’invita à plusieurs reprises depuis 1979. Quand finalement je pus entrer dans ce pays, il rendit son témoignage devant environ trois cents personnes à la fin d’une réunion. La réaction des auditeurs fut saisissante. Certainement que la Parole de Dieu portera là aussi de nombreux fruits.

En septembre nous avons eu dans plusieurs pays d’Afrique des rencontres spéciales. A Lusaka, en Zambie, j’ai été invité à la télévision et ai pu parler à toute la nation. Lorsque, accompagné de quatre frères, j’entrai dans le hall de départ de l’aéroport, subitement une femme m’appela par mon nom au travers de la foule. Nous nous arrêtâmes et elle vint à nous, me demandant si je pouvais me souvenir d’elle. Je lui répondis: «Non». Elle me répondit: «Ne te souviens-tu plus qu’il y a deux ans, à l’hôtel Hilton de Nairobi, au Kenya, tu as prié pour moi?». Cela me revint alors à l’esprit et je pus me rappeler exactement quelle était la situation. Cette femme faisait partie d’une délégation gouvernementale et occupait un poste de ministre au gouvernement; elle se trouvait à ce moment-là complètement désespérée, malade, possédée et incapable de prendre avec les autres le vol de retour pour Lusaka. Elle était restée toute seule, en plein désarroi. Lorsqu’elle me vit près de la réception en train de lire la Bible, elle vint à moi sans jamais m’avoir vu auparavant et me demanda de prier pour elle. Selon son propre témoignage, le Seigneur la secourut sur-le-champ. Elle fut libérée, retrouva la santé et fut sauvée. Rayonnante de joie elle rendit à l’aéroport son témoignage que beaucoup de personnes entendirent. On pourrait continuer les témoignages à volonté.

Cela fait maintenant vingt ans, depuis le 24 décembre 1965, que frère Branham a été rappelé à la Maison. C’est en 1964 que j’ai entrepris mon premier voyage missionnaire vers les Indes. Au cours de toutes ces années j’ai visité environ 90 pays, dont plusieurs à diverses reprises. Les brochures sont lues dans environ 120 pays et en diverses langues. Nous pouvons dire sans exagérer qu’il s’agit d’une oeuvre de Dieu incomparable et de portée mondiale. Visiblement le Seigneur a béni, Il a gardé, a pris soin et a secouru.

Je suis souvent subjugué lorsque j’apprends tout ce que font les frères et soeurs des pays d’expression allemande, et ceux d’autres pays comme la France, la Belgique, la Finlande, et même le Brésil. Proportionnellement c’est une petite partie des croyants qui, par leur fidélité dans leurs dîmes et leurs dons portent l’ensemble de l’oeuvre de Dieu. Je puis simplement dire: Que le Seigneur, le Dieu Tout-puissant, vous récompense ici déjà, et là-bas dans le Royaume à venir.

Nous nous trouvons devant de plus grandes tâches encore que jusqu’à présent et nous avons cette confiance que le Seigneur joindra à cela Ses bénédictions. Les brochures que nous avons déjà données en langue allemande doivent être encore augmentées par leur traduction en beaucoup d’autres langues. Nous avons aussi pris la responsabilité de cela.

Je remercie pour leur collaboration les frères Alexis Barilier, Etienne Genton, Franco Forestieri, Antonino Chinnici, Markku Vuori, et pour celle de tous les autres dans le monde entier qui ont part aux travaux de traduction et de diffusion de ce Message.

Pour l’année qui vient de commencer je souhaite à tous ceux qui sont unis à Dieu et avec nous, qui aiment l’avènement du Seigneur, les riches bénédictions de Dieu. Nous nous souvenons dans nos prières de tous nos frères et soeurs, ainsi que de tous les enfants de Dieu dispersés dans le monde entier. Soyez consolés, car nous serons bientôt auprès du Seigneur pour toujours. Certainement que dans cette année vous avez été fortifiés dans la foi, et ensemble nous nous attendons à de grandes choses de la part de Dieu.

Agissant de la part de Dieu
Br. Frank

 


EDITORIAL

“Ils courront çà et là pour chercher la parole de l’Eternel, et ils ne la trouveront pas. En ce jour-là, les belles vierges et les jeunes gens défaudront de soif, ceux qui jurent par le péché de Samarie et qui disent: Dan, ton Dieu est vivant! et: La voie de Beër-Shéba est vivante! Et ils tomberont, et ne se relèveront jamais” (Amos 8.12-14).

La plupart d’entre vous devez bien réaliser que cette famine prophétisée par Amos se rapporte au temps de la fin, c’est-à-dire au temps dans lequel nous vivons. Il ne s’agit pas d’une faim de paroles religieuses, de doctrines ou encore d’interprétations humaines, d’excitations sentimentales ou autres, mais bien d’un besoin d’être nourri de la véritable Parole de Dieu, pénétrant jusqu’au fond du coeur et confirmée par l’action du Saint-Esprit dans le croyant. C’est en fait la faim du Royaume de Dieu manifestée dans les fils et filles de Dieu, Royaume qui ne consiste pas en ce que l’on mange ou boit mais bien dans la justice, la paix et la joie par le Saint-Esprit (Rom. 14.17).

Cette famine touche le monde entier et fait courir beaucoup de personnes çà et là, même au-delà des mers, sans qu’en fin de compte elles trouvent cette Parole Vivante, nourrissante et bien réelle du fait qu’Elle rassasie l’âme qui en a été pénétrée. Cette prophétie d’Amos nous fait penser aux vierges folles de Matthieu 25, lesquelles ont également couru en vain alors qu’elles étaient en quête d’huile, et qui n’ont ainsi pu avoir part aux noces. Amos nous montre qu’alors un manque de nourriture et d’eau (la Parole qui nourrit et l’Esprit de Christ donnant Vie à la Parole en celui qui La reçoit) fera mourir de soif ces belles vierges et ces jeunes gens. Notre Seigneur Jésus montre dans la parabole des vierges le manque d’huile dans les lampes, c’est-à-dire le manque de l’onction de l’Esprit qui fait briller la Lumière de la Vie de Christ dans le croyant, et ce défaut d’huile empêche les vierges folles de participer aux noces de l’Agneau.

C’est une triste fin qu’Amos prophétise, au cours de laquelle beaucoup de personnes religieuses sincères mourront. C’est terrible, mais Dieu est juste, et chacun récoltera ce qu’il aura semé. Nous savons en effet qu’en tout temps l’oeil de l’Eternel est sur ceux qui Le craignent, sur ceux qui s’attendent à Sa bonté pour les faire vivre au milieu de la famine (Ps. 33.18,19). L’Ecriture nous assure également que l’Eternel connaît les hommes intègres et qu’Il les rassasie aux jours de la famine (Ps. 37.18,19). L’Eternel est fidèle à Sa Parole et pour traverser sans dommage ces jours de famine il importe donc d’avoir la vraie crainte de l’Eternel et de Sa Parole (car on ne peut tout à la fois prétendre avoir la crainte de l’Eternel et mépriser Sa Parole qu’Il nous a fait connaître par le moyen de Son prophète confirmé); il convient de s’attendre à Sa bonté et d’être intègre comme notre père Abraham (soit d’être tout entier pour Dieu, pour Sa Parole et pour les serviteurs qu’Il a chargés de préparer et de distribuer cette Parole); il est indispensable que l’on soit conduit par le même Esprit qui a inspiré le prophète de notre âge à préparer la nourriture pour le temps de la famine, et qui aujourd’hui encore inspire le serviteur fidèle et prudent établi par Dieu pour distribuer cette nourriture au temps favorable. Le Dieu Vivant, qui s’est révélé comme jamais auparavant aux élus de cet âge par le ministère de Son prophète des derniers temps, veille aujourd’hui encore à l’accomplissement des promesses faites à ceux qui L’aiment et qui Le craignent.

Nous connaissons l’Ecriture et savons bien que lorsque Dieu dut envoyer les jugements annoncés à Son peuple, c’était toujours parce que le peuple s’était détourné de Son Dieu et de Sa Parole pour écouter les esprits religieux séducteurs et adorer les images taillées faites par les hommes, à la manière des nations n’ayant pas la révélation du Dieu Vivant. Amos dit clairement la cause de la mort de ces belles jeunes filles et de ces jeunes gens lors de cette famine: C’est parce qu’ils prétendent que leur idole de Dan (qui était un veau d’or) était vivante, et que la voie de Beër-Shéba qu’ils suivaient était vivante. Un seul est Vivant! Une seule Voie est celle de la Vie éternelle! Le Vrai Dieu est juste, et Il ne donnera jamais Sa gloire à une idole, à une image taillée par l’industrie de l’homme et par sa ruse dans les moyens de séduction (Eph. 4.14). Seul Yahshua (Jésus), notre Dieu Sauveur, est descendu dans le séjour des morts pour nous racheter du pouvoir de la mort et Il est Vivant aux siècles des siècles (Apoc. 1.18). Lui seul a les Paroles de la Vie éternelle et Il les donne à ceux qu’Il a oints pour les distribuer, conformément aux Ecritures (Mat. 24.45).

Il est tragique de voir ces belles jeunes filles et ces jeunes gens mourir de soif, courant çà et là sans trouver ni la nourriture ni le breuvage qui sauvent, la Parole de Dieu. Mais pourquoi n’ont-ils pas pris garde à la Parole de Dieu, révélée par le prophète des derniers temps telle qu’Elle est donnée dans la Bible (Mal. 4.5,6)? Pourquoi ont-ils méprisé le serviteur fidèle et prudent établi par le Maître sur Ses gens pour leur donner la nourriture au temps convenable? (Mat. 24.45). Il faut dire qu’après que la Parole de Vérité ait été révélée et qu’on ait commencé à La publier, plusieurs séducteurs ont fait un credo des paroles employées par le prophète pour révéler la Parole de Vérité, le Logos écrit dans la Bible; d’autres encore ont interprété, retranché ou ajouté à ce Message pour faire d’autres credo. Tout cela a été fait par des hommes qui n’étaient pas animés du même Esprit de Christ reposant sur le prophète de ce temps, et qui ne pouvaient pas oeuvrer en collaboration avec le serviteur fidèle et prudent établi par le Maître sur Ses gens pour leur donner la nourriture au temps convenable. Le credo d’aujourd’hui est l’équivalent des idoles, des images taillées d’autrefois, et ceux qui s’y attachent sont spirituellement adultères à l’égard du Dieu Vivant qu’ils prétendent cependant tous servir. Et derrière les idoles il y a toujours des esprits religieux séducteurs enseignant des doctrines de démons (1 Tim. 4.1). Evidemment que ces esprits se font passer pour “le Seigneur”, pour “le Saint-Esprit”, mais le Seigneur Jésus, notre Dieu Sauveur, présent par le Saint-Esprit sur la terre, a véritablement aussi bien élu et établi le prophète qui avait apporté et mis en réserve cette nourriture pour le temps de la famine que le serviteur fidèle et prudent destiné à la distribution de cette même nourriture, et Il ne peut pas renier ceux qu’Il a établis et confirmés. “Car, où que soit le corps mort (la nourriture fraîchement préparée) là, s’assembleront les aigles” (Mat. 24.28). Par contre les vautours (les gens attachés aux images taillées et aux esprits séducteurs) se complaisent à manger des viandes corrompues abandonnées par les aigles. Pourquoi toutes ces personnes courent-elles donc çà et là, d’un groupe à un autre, d’une carcasse en putréfaction à une autre? C’est tout simplement parce qu’elles ne peuvent pas trouver la vraie nourriture mise en réserve dans le lieu approprié et distribuée par les serviteurs que Dieu s’est choisis Lui-même. Ces personnes n’ont pas su, ou pas voulu reconnaître où agit réellement de nos jours l’Esprit de Christ qui a inspiré au prophète de l’âge la préparation de la nourriture, et qui en inspire encore la distribution. Les cinq ministères de la Parole que le Seigneur a donnés pour l’édification de Son Corps (Eph. 4.11), ainsi que les anciens et les diacres choisis et nommés par les Assemblées (Act. 6.3; 14.23) pour paître l’Eglise que le Seigneur s’est acquise par Son propre Sang (Act. 20.28) agissent toujours en accord avec le messager de l’âge. Du moins si le même Esprit de Christ qui l’a envoyé, comme Il l’a fait pour le serviteur fidèle de Matthieu 24.45, est Celui qui les a établis véritablement dans le service.

L’Ecriture rend témoignage de la manière de faire de Dieu pour secourir les Siens au temps de la famine. Du temps de Jacob, Dieu avait envoyé Joseph en Egypte pour y préparer en temps utile la nourriture afin que la postérité d’Abraham puisse survivre à cette famine (Gen. 45.7,8). L’Esprit de Christ était sur Joseph, et c’est pourquoi il dut tout d’abord être haï par ses frères pour pouvoir finalement leur sauver la vie en leur donnant la nourriture nécessaire. C’est par cet Esprit de Christ que Joseph a connu le temps dans lequel il se trouvait, qu’il a reçu la sagesse et l’intelligence pour ce qui devait être fait et a eu le privilège d’amasser le blé au temps de l’abondance. Il a eu également le privilège de distribuer cette nourriture, et de voir ses frères venir à lui, pressés par le besoin. C’est après avoir été contraints de reconnaître leur péché à l’égard de leur frère et de l’Esprit qui l’animait que la réconciliation et le rassemblement de toute la famille put avoir lieu. Tout cela s’est opéré par l’Esprit de Christ en dépit de la tromperie des hommes et de leur habileté à user de voies détournées pour égarer (Eph. 4.14 — Darby). Quand nous considérons l’Epouse de Christ dans ces temps de la fin nous voyons l’histoire se répéter, mais cette fois c’est à l’échelle mondiale car c’est de toutes les nations, de tous les peuples et de toutes les langues que Dieu s’est choisi un peuple qui porte réellement Son Nom (Act. 15.14-18).

Dans ce temps où se manifeste la famine annoncée par Amos, le Seigneur a parlé de la venue de cette famine à ceux qu’Il a choisis et destinés à jouer un certain rôle, Il leur a aussi dit de quelle manière Il allait pourvoir pour les Siens, et quelle serait leur position. Dans la prédication du 11 mars 1982, La plus grande bataille jamais livrée, aux pages 47 et 48 de la brochure en français [43 en anglais], frère Branham raconte comment dans un rêve il lui avait été dit de remplir un hangar de provisions, de choux, de navets et de toutes sortes de choses. Il lui avait été dit de faire cela parce qu’il devait traverser une large rivière en bateau à moteur et que des frères pleins d’enthousiasme voudraient le suivre au péril de leur vie sur un petit bateau parfaitement insuffisant. Cette réserve de nourriture devait être faite pour les retenir sur cette rive (afin qu’ils ne soient pas errants d’une mer à l’autre, comme le dit Amos 8.12) et leur éviter ainsi de périr. Frère Branham dit avoir eu ce rêve quelques jours avant le 11 mars, et le 8 avril de cette même année, le Seigneur parla d’une voix audible à frère Frank, de l’autre côté de l’océan, pour lui annoncer qu’une grande famine arrivait et qu’il devait constituer des provisions de toutes sortes de légumes. Il lui fut également dit qu’il se tiendrait au milieu du peuple pour distribuer la nourriture. Frère Frank avait tout d’abord cru qu’il s’agissait d’une famine matérielle et de nourriture naturelle. Cependant comme la chose n’arrivait pas, il se rendit aux Etats-Unis pour questionner le prophète de Dieu à ce sujet et lui en demander l’interprétation. C’est le 3 décembre 1962, en présence des frères Sothmann et Woods que frère Branham, avant même que frère Frank ne lui expose sa question, lui dit: «Dois-je te dire ce que le Seigneur t’a dit?». Par cette parole le prophète de Dieu confirmait que c’était bien le Seigneur qui avait parlé à frère Frank et il lui redit mot à mot les paroles mêmes que le Seigneur avait dites à frère Frank le 8 avril. Cette parole du Seigneur fut donc exprimée deux fois, une fois lorsque d’une voix audible, Dieu parla seul à seul avec Son serviteur, une deuxième fois devant témoins par la bouche du prophète de l’âge. Cette répétition indique de la part de Dieu Sa ferme décision et Son intention de veiller sur la Parole qu’Il a prononcée. Que Dieu soit loué pour Sa grâce et Sa fidélité, car nos yeux ont vu s’accomplir cette Parole de notre Seigneur. Il semble donc que les véritables serviteurs de Dieu devraient prendre garde à ce que Dieu dit, et qu’en tant que fidèles serviteurs dans la vigne du Seigneur, ils devraient veiller à collaborer avec ceux que Dieu a choisis pour une tâche vitale et essentielle dans ce temps de famine de la vraie Parole de Dieu. Malheureusement beaucoup ont voulu ignorer ou minimiser cette tâche que Dieu a confiée à frère Frank, tâche qui a été confirmée par le prophète en accord avec Matthieu 24.45. C’est de là que vient tout le chaos des différents credo et interprétations dans le Message de la Parole de Dieu révélée à notre génération car beaucoup ont voulu distribuer les prédications de frère Branham à leur manière et sans intelligence, n’ayant pas eux-mêmes reçu cette intelligence, puisqu’ils n’étaient pas mandatés par l’Esprit de Christ et ne voulaient pas collaborer avec celui qui, lui, avait reçu ce mandat et cette intelligence.

Comme nous le disions, Joseph a eu le privilège de préparer la nourriture pour le temps de la famine, comme celui de la distribuer au temps convenable et selon la sagesse que Dieu lui avait donnée pour cela. La nourriture distribuée était la même que celle qui avait été emmagasinée. Pour cette famine annoncée par Amos, nous voyons par contre Dieu employer un prophète pour emmagasiner la nourriture (dans l’interprétation donnée à la parole dite à frère Frank, frère Branham déclare que la nourriture dont il doit s’inquiéter est la parole enregistrée sur les bandes), puis un simple serviteur, mais un serviteur choisi par Dieu et non pas par des hommes pour la distribuer. “O profondeur des richesses et de la sagesse et de la connaissance de Dieu!” (Rom. 11.33). Ainsi le même Esprit qui a établi chacun de ces hommes de Dieu dans leur tâche respective les a également animés pour l’accomplir, et la nourriture distribuée est la même que celle mise en réserve.

Lors de la famine ayant eu lieu du temps d’Elie à cause de l’idolâtrie d’Israël, le Seigneur avait également préparé un lieu où Son fidèle serviteur puisse être nourri et caché. Tout d’abord il avait été envoyé dans la montagne et Dieu avait ordonné aux corbeaux de le nourrir, mais ensuite lorsque le torrent fut à sec, le Seigneur l’envoya à Sarepta vers une veuve et son fils pour y être nourri. Ce récit est remarquable parce qu’il nous montre les situations successives dans lesquelles le prophète s’est trouvé et parce que celles-ci illustrent ce qui se passe dans notre âge, où l’Esprit de Christ se trouvant sur Elie s’est de nouveau manifesté comme l’avait annoncé Malachie 4.5. C’est également à cause du jugement d’une famine que le prophète Elie, le porteur de la Parole révélée, dut être caché aux yeux du peuple. Tout d’abord Dieu employa des corbeaux pour nourrir son serviteur, et nous savons bien que le corbeau est un type de l’hypocrite car il peut très bien se nourrir de graines de même que les colombes, comme aussi de viande en putréfaction, la nourriture des vautours. Toutefois c’est d’abord aux corbeaux que Dieu commanda de nourrir Elie pendant la première partie de la famine, et certainement que celui-ci fut reconnaissant à Son Seigneur pour cette intervention miraculeuse. Mais leur compagnie ne pouvait certainement pas remplacer auprès d’Elie la communion avec des êtres de sa nature et leur conversation ne devait pas être si intéressante que cela. D’autre part c’était une nourriture mélangée qu’ils lui apportaient matin et soir, du pain et de la viande. Bien que les humains apprécient en général beaucoup la viande, ce n’est cependant pas la chose la meilleure pour la santé de leur corps. La nourriture la meilleure est le pain fait de farine fraîchement moulue car la vie du germe s’y trouve tout entière, et c’est une image de la nourriture spirituelle de la Parole fraîchement révélée. Le fait que Dieu ait tout d’abord employé ces corbeaux pour nourrir Elie de pain et de viande est comme une parabole nous aidant à comprendre pourquoi tant d’hommes hypocrites n’ayant pas l’Esprit de Christ (Lequel est symbolisé par une colombe) ont cependant été employés par Dieu pour nourrir les élus de ce temps. Ils prenaient bien certaines vérités révélées par le ministère de frère Branham, mais ils ne manquaient pas d’y ajouter leurs propres interprétations charnelles. Cependant il est certain que nous aussi pouvons être reconnaissants à Dieu de nous avoir nourris miraculeusement par ces corbeaux, car nous pouvions toujours mettre de côté les interprétations charnelles (du moins l’ont fait ceux qui étaient réellement nés de nouveau par la Parole de Dieu et qui ne se laissaient pas emporter par tout vent de doctrine). Je le répète, nous sommes reconnaissants pour tous les morceaux de pain qui nous sont parvenus, mais la suite doit être plus glorieuse et conforme à la nature des enfants de Dieu nés de la Parole et de l’Esprit de Christ. Le prophète Elie trouva ensuite une communion et une nourriture en rapport avec sa nature, car cette veuve est un type de l’Epouse qui est momentanément séparée de l’Epoux mais qui lutte dans la prière pour que justice lui soit faite de sa partie adverse (le diable, l’accusateur des frères) et que l’héritage de son Epoux lui soit rendu tel qu’il était au commencement de l’Eglise (Luc 18.1-8). Dans cette parabole de Luc 18, le Seigneur ajoute: “Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit, et tardera-t-il à leur égard? Je vous le dis, il leur fera promptement justice. Mais quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre?”. Cette dernière phrase de l’interprétation donnée à la parabole par le Seigneur Lui-même nous montre qu’Il parle du temps de Sa venue, du temps de la fin. Un autre élément important du foyer que Dieu avait préparé pour Son prophète est que la veuve avait un fils, non pas une fille, mais un fils. Et ce fils nous fait penser au fils mâle dont parle Apocalypse 12.4,5, car bien que Jésus soit littéralement ce Fils mâle qui doit paître toutes les nations avec une verge de fer, Il est cependant la Tête d’un Corps spirituel composé de croyants qui doivent être manifestés sur la terre comme des fils. Ceux qui composent ce Corps spirituel sont appelés les vainqueurs, et on les retrouve dans chaque âge de l’Eglise. Ce qui est arrivé à Elie nous montre que c’est finalement vers cette Epouse, vers ces vainqueurs de ce dernier âge que l’Esprit d’Elie manifesté en notre génération dirigera Ses pas pour y être nourri de pain pétri à l’huile et abreuvé de l’eau de la Source jusqu’au jour où la pluie tombera à nouveau sur la terre. En arrivant chez la veuve, Elie lui apporta la délivrance qu’elle avait certainement réclamée à Dieu, comme l’avait fait la veuve de la parabole. C’est aussi ce qui arrivera aux élus poussés à bout par la famine de la vraie Parole de Dieu, et qui crient jour et nuit au Juste Juge.

Ce récit devrait nous inciter à redoubler de prière pour demeurer dans l’esprit de Christ, en dépit de tous les corbeaux croassant et de toutes les interprétations charnelles dont ce message de la Parole révélée a fait l’objet. Certainement, le jour viendra où les corbeaux apporteront leur pain et leur viande en vain, car l’Esprit qui était sur l’Elie de notre temps aura dirigé Ses pas vers le nouveau lieu que Dieu Lui a assigné. Que celui qui peut comprendre comprenne, et que le Seigneur vous fortifie toujours davantage dans Sa communion. Amen!

Au nom de tous les collaborateurs dans la diffusion de ce message de la Parole révélée à notre génération, je saisis l’occasion de cette lettre pour remercier tous les frères et soeurs qui nous soutiennent de leur intercession et qui nous encouragent dans leurs lettres. Nous vous sommes reconnaissants de ce soutien spirituel. Nous remercions aussi tous ceux qui ont pu matérialiser leur soutien à cette oeuvre par leurs dons. Paul dit dans 2 Corinthiens 8.9: “Car vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, qui pour vous s’est fait pauvre, de riche qu’il était, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis”. C’est en effet une grâce de pouvoir participer aussi matériellement à cette oeuvre, car beaucoup ont le désir de le faire mais ne le peuvent pas. Nous-mêmes aussi sommes très reconnaissants au Seigneur de pouvoir travailler avec Lui dans la diffusion de ce message. Que le Seigneur vous réjouisse et vous récompense tous pour tout ce que vous faites, et sachez que beaucoup d’âmes précieuses dans le monde entier sont nourries à cause de cela. Un jour nous verrons tous ensemble le résultat de l’oeuvre du Seigneur à laquelle, par Sa grâce, nous avons eu part pendant notre court passage sur la terre. “Grâces soient rendues à Dieu pour Son don ineffable!”.

Votre frère par le Sang précieux de l’Agneau.
A. Barilier