“Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui, et éternellement” (Hébreux 13.8).

LETTRE CIRCULAIRE N° 15

SEPTEMBRE 1978

 


 

Je vous salue tous cordialement dans le précieux Nom de Jésus-Christ, avec cette parole d’Esaïe 41.13:

“Car je suis l’Eternel, ton Dieu, qui fortifie ta droite, qui te dis: Ne crains rien, je viens à ton secours”.

Que cette parole puisse parler à chacun en particulier, et de façon toute personnelle. Si seulement nous pouvions saisir par la foi ce qui nous est dit dans cette parole. Le Seigneur est Dieu; Il est ton Dieu, Il est mon Dieu, Il est aussi notre Dieu. Aussi certainement que nous Lui appartenions, aussi certainement nous appartient-Il avec tout ce qu’Il possède. C’est en Christ, Son Fils Unique, qu’Il a conclu une alliance avec nous. Ceux qui étaient éloignés ont été rapprochés, les ennemis sont devenus des amis, les pécheurs, des enfants de Dieu. Nous sommes tous compris dans cette Parole. Quelquefois, nous nous sentons seuls et abandonnés, et nous pensons que Dieu Se serait retiré. Cependant, Il est près des coeurs brisés et des esprits abattus. Il Se laisse trouver par ceux qui Le cherchent de tout leur coeur.

C’est précisément lorsque nous sommes faibles et dans la détresse qu’Il nous dit: “… Je suis l’Eternel, ton Dieu, qui fortifie ta droite”. Il est le Tout-Puissant, Sa droite demeure élevée et nous accorde la victoire. Il est le Seigneur à qui tout pouvoir a été donné dans le ciel et sur la terre, et Il veut nous fortifier et nous accorder Son aide. Dans la foi, nous voulons ouvrir nos coeurs et élever nos mains à Lui, alors même que nous nous sentons encore bien faibles et misérables. Tout dépend de ce que nous croyons, car il nous sera fait selon notre foi. C’est à nous que s’adresse cette invitation: “Fortifiez donc vos mains languissantes et vos genoux affaiblis”. Nous devons le faire dans la foi, alors Dieu fera de Son côté ce que nous ne pouvons pas faire. Nous élevons nos mains, mais seul le Seigneur peut nous fortifier. Il le fera, car Il l’a promis.

Le Seigneur dit encore, en insistant davantage: “Car je suis l’Eternel … qui te dis: Ne crains rien”. Bien souvent, le Seigneur a utilisé, dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament, cette expression: “Ne crains rien!”. Abraham, le père de la foi, a fait beaucoup d’expériences avec Dieu. Nous lisons dans Genèse 15 cette parole: “Après ces événements, la parole de l’Eternel fut adressée à Abram dans une vision, et il dit: Abram, ne crains point; je suis ton bouclier, et ta récompense sera très grande”.

Si nous croyons réellement, nous pouvons être assurés que le Seigneur Se révèle à nous, qu’Il nous parle et nous fortifie. Si nous croyons, la crainte doit aussi s’enfuir de nous. Aussi longtemps que nous craignons toutes sortes de choses, nous n’arriverons pas à demeurer constamment dans le repos de Christ. Ce n’est que lorsque la crainte en nous a complètement disparu, que la foi peut s’épanouir pleinement. Le Seigneur appelle chacun de nous personnellement, disant: “Ne crains point; je suis ton bouclier, et ta récompense sera très grande”.

Celui qui a peur de certaines choses peut être sûr qu’elles viendront sur lui. Celui qui a peur de telle ou telle maladie ne doit pas s’étonner lorsqu’il devient malade. C’est la maladie qui doit avoir peur de nous, parce que nous nous tenons fermement à la Parole de Dieu, et que nous rendons témoignage que nous sommes guéris dans les meurtrissures de Jésus. Nous devons croire ce que Dieu nous dit dans Sa Parole. Il dit: “Je suis l’Eternel qui te guérit”. Celui qui a peur du péché, c’est sur lui qu’il viendra. Celui que les démons effraient, c’est lui qu’ils tourmenteront. Celui qui craint que quelque chose ne lui arrive peut être sûr que, tôt ou tard, il lui arrivera quelque chose. Aussi certainement que la foi apporte la bénédiction de Dieu dans notre vie, tout aussi certainement l’incrédulité apportera-t-elle la malédiction de l’ennemi sur ceux qui vivent dans la peur. Mais celui qui se tient sur le fondement victorieux de Golgotha expérimentera la victoire de la Croix. Ce qui importe n’est pas ce que nous avons à dire sur toutes ces questions, mais bien ce que le Seigneur a déjà dit à ce sujet. Il a pris sur Lui nos péchés et nos iniquités. Il a porté nos maladies, et le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur Lui.

Jésus-Christ a complètement vaincu le diable. A la croix de Golgotha, notre Seigneur S’est écrié: “Tout est accompli!”. Il n’y a pas de Puissance plus grande que celle de l’autorité du Fils de Dieu. Nous devons employer la Parole de Dieu comme l’épée de l’Esprit. Nous devons proclamer dans la foi ce que Christ a fait pour nous, et compter simplement le voir se réaliser pour nous. Le diable doit prendre connaissance de cela, et en tenir compte. Tous les droits que l’ennemi avait sur nous lui ont été enlevés. Nous avons été rachetés par le précieux Sang de l’Agneau, et nous sommes la propriété de Jésus-Christ. Nous sommes pleinement délivrés, et nous nous tenons du côté de Dieu. Nous ne sommes plus sous la malédiction de la loi, mais bien sous l’autorité de la grâce et de la bénédiction.

Moïse, un homme qui s’était enfui la première fois qu’il avait agi en Egypte, proclama à tout le peuple d’Israël, lors que l’heure de Dieu eut sonné: “Ne craignez rien, restez en place, et regardez la délivrance que l’Eternel va vous accorder en ce jour” (Ex. 14.13). Lorsqu’il regardait aux circonstances, il prit la fuite. L’heure de Dieu n’était pas encore venue. Mais lorsque le temps fut accompli, il dit: “Ce n’est pas demain, mais aujourd’hui même que Dieu va vous accorder la délivrance”. Moïse ne donna pas à son peuple l’espérance pour demain; il parla, et cela s’accomplit, parce que l’heure de Dieu avait sonné, et que les promesses faites par le Seigneur à Abraham trouvaient leur accomplissement.

Si nous sommes sans crainte, et que nous reconnaissons ce qui est notre “aujourd’hui”, nous verrons la délivrance et expérimenterons la guérison et tout ce que le Seigneur nous a promis et qu’Il nous a réservé. Celui qui ne tient pas ferme à l’heure de l’épreuve sera jeté à terre par son incrédulité; par contre, celui qui place dans le Seigneur sa confiance, qui demeure ferme et attend l’heure de Dieu, verra de ses propres yeux les hauts faits que Dieu accomplit.

C’est dans la foi que Josué et Caleb rendirent compte de l’exploration du pays promis. Ils dirent: “Seulement, ne soyez point rebelles contre l’Eternel, et ne craignez point les gens de ce pays, car ils nous serviront de pâture, ils n’ont plus d’ombrage pour les couvrir, l’Eternel est avec nous, ne les craignez point!” (Nom. 14.9). Quel merveilleux témoignage est celui de ces héros de la foi! Ils avaient apporté des preuves de la fertilité du pays, et ils avaient montré la grappe de raisin au peuple. Cela aurait dû suffire à tous pour se confier pleinement dans les promesses de Dieu. L’incrédulité, c’est de la rébellion contre Dieu. L’incrédulité détruit, et la peur rend craintif. Il en est toujours ainsi; ou bien nous maîtrisons les circonstances, ou ce sont les circonstances qui dominent sur nous.

Josué et Caleb étaient sans peur, car ils se tenaient sur les promesses de la Parole de Dieu. Ils parlaient et agissaient dans la foi, et par cela même, ils rendaient un puissant témoignage. C’est parce qu’ils n’éprouvaient eux-mêmes aucune crainte qu’ils pouvaient dire à tout le peuple: “Ne les craignons point!”.

Josué avait foi en la promesse, il s’y tenait fermement et agissait selon cette promesse, et c’est pourquoi le Seigneur était avec lui, confirmant la Parole. Nous aussi devons nous tenir fermement et avec foi sur les promesses de Dieu, nous encourager les uns les autres, et, en tant que peuple de Dieu, aller de l’avant jusqu’à ce que nous ayons reçu tout l’héritage promis. Cela a dû être très encourageant pour toute la communauté de voir les oeuvres de tels héros de la foi, et d’entendre leurs paroles.

Josué s’écria: “L’Eternel est avec nous, ne les craignez point!”. Ce sont les témoignages de foi relatés dans la Parole de Dieu qui tous ont tant à nous dire. Ce n’est pas quelque interprétation, ou quelque discours sur ce que Dieu a dit, qui peut être en bénédiction à d’autres, mais bien plutôt l’accomplissement de Ses promesses que nous avons le droit et la possibilité d’expérimenter.

Moïse, cet homme de Dieu, présenta encore une fois au peuple d’Israël ce que Dieu avait dit; il les encouragea et dit: “Vous êtes arrivés à la montagne des Amoréens, que l’Eternel, notre Dieu, nous donne …”. Il ne dit pas qu’Il le lui donnera, mais qu’Il le lui a déjà donné. Cela, il le dit dans la foi, alors qu’ils n’étaient point encore entrés dans le pays, car pour lui, les promesses de la Parole de Dieu étaient déjà une réalité. C’est dans la foi qu’il parlait et agissait. Il encourageait le peuple, et lui dit: “Vois, l’Eternel, ton Dieu, met le pays devant toi; monte, prends-en possession, comme te l’a dit l’Eternel, le Dieu de tes pères; ne crains point, et ne t’effraie point” (Deut. 1.20-21). En tout temps, le Seigneur a donné à Ses serviteurs et à Son peuple le courage et la force nécessaires pour tenir ferme dans toutes les épreuves et pour aller de l’avant dans la foi. Très souvent, notre Sauveur a dit aux Siens: “Ne craignez point!”. C’est Lui qui nous rend forts, nous affermit et nous établit.

ISRAEL — EGLISE

Le peuple d’Israël se tient là devant le monde entier comme une réalité incontestable. Même s’il le voulait, nul ne pourrait nier l’existence d’un état. Jusqu’ici, c’est visiblement l’Israël politique, et non l’Israël religieux, qui se manifeste. Ce sont encore des politiciens qui sont à l’oeuvre, et ils font de leur mieux. Cependant, lorsque l’heure de Dieu sonnera, ce sera Dieu Lui-même qui accomplira Son oeuvre pour Jérusalem.

Il est étonnant de voir combien, pour le peuple d’Israël, le chemin conduisant au but divin est difficile et malaisé. Depuis les jours d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, ce qu’Israël demande est fondé sur les promesses de Dieu. Dans les jours de Moïse et de Josué, ils sont sortis de l’esclavage de l’Egypte, et ont pu s’établir dans le pays promis. Pourquoi le leur dispute-t-on? Est-ce seulement à cause de l’expansion d’autres peuples sur leur propriété? Non. C’est à cause de leur désobéissance, et parce qu’ils ont rejeté leur Messie, qu’ils ont été dispersés sur toute la terre. Cependant, conformément aux promesses, ils seront rassemblés et plantés à nouveau dans le sol de leur patrie. Nous voyons que même les territoires acquis au prix de durs combats devraient être rétrocédés par eux. N’est-ce pas une excellente illustration de ce qui se passe avec l’Eglise? L’héritage promis, acquis si chèrement pour être restitué aux croyants, l’ennemi voudrait toujours le ravoir en sa possession. Si, pour Israël, des négociations peuvent avoir lieu, quant à l’Eglise, cela est impossible. La victoire de Jésus-Christ, le Fils de Dieu, n’a qu’une signification, et elle est définitive. L’héritage est rendu aux croyants, et il n’y a rien à négocier du tout à ce sujet.

Avant Golgotha, il aurait pu y avoir encore éventuellement matière à discussion. Ainsi en est-il, par exemple, du corps de Moïse (une image des Juifs), au sujet duquel Satan contesta; mais depuis que Christ est mort, enseveli et ressuscité d’entre les morts, et que Son corps a été transmué et a revêtu l’incorruptibilité, il n’y a plus de négociations possibles. La discussion est close, la justification pour les croyants a eu lieu, tous les fils et les filles de Dieu ont la garantie du salut de leur âme et de la transmutation de leur corps. Notre âme est délivrée et transformée, et notre corps n’attend plus que le moment de revêtir l’immortalité.

Paul enseigne que le Saint-Esprit a été donné aux croyants comme des arrhes, comme un gage de notre héritage, pour la rédemption de ceux que Dieu S’est acquis (Eph. 1.13-14). Sur tout ce que Christ nous a acquis, il n’y a pas de discussion à avoir avec l’ennemi. Pour Israël aussi arrivera un jour où son territoire ne dépendra plus d’habiles tactiques de négociations politiques. La dernière négociation, c’est le Seigneur, le Dieu d’Israël, qui la conduira Lui-même, et non avec des paroles, mais par des actes. De toute manière, pour les peuples environnant Israël, les paroles n’ont eu aucune signification.

Ce que Dieu a arrêté se réalisera. Le Dieu de l’Eglise est aussi Celui d’Israël. Lorsqu’Il interviendra, tous les ennemis auront la bouche fermée, et l’humanité recevra la compréhension que l’Eglise et Israël ont été élus par Dieu pour qu’ils soient Sa propriété particulière. Le Seigneur justifiera aussi les peuples, et Il donnera aux hommes un coeur qui puisse Le reconnaître. Ils viendront pour être enseignés dans Ses voies, et pour marcher dans Ses sentiers (Mich. 4.1-5).

PERPLEXITE

Dans Luc 21, depuis le verset 15, le Seigneur parle des signes qui vont apparaître dans le soleil, dans la lune et les étoiles. Il parle de l’angoisse qui sera parmi les peuples de la terre. A cause de la perplexité et de la peur, les hommes rendront l’âme de terreur, dans la crainte des choses qui surviendront encore sur la terre. Les superpuissances s’agenouillent déjà uniquement parce que les robinets du pétrole pourraient être fermés. Même le président des Etats-Unis, M. Carter, doit suivre la politique des petits pas quant à ses exigences pour Israël. Ainsi donc, nous voyons que les forts sont devenus faibles. A cela s’ajoute la crise du dollar, lequel autrefois se trouvait être la valeur monétaire prépondérante la plus prospère, sur le plan mondial, et qui aujourd’hui est qualifié de «locomotive de l’inflation». On s’aperçoit combien toutes choses sur cette terre sont devenues incertaines.

Ces derniers mois, on a parlé à diverses reprises des valeurs européennes qui devraient relancer le dollar déprécié. Mais bienheureux celui qui a placé son trésor au bon endroit.

Dans tous les domaines, on discerne l’abandon, la perplexité et la peur.

VOYAGES MISSIONNAIRES

Les tâches, dans le Royaume de Dieu, deviennent toujours plus grandes, et le travail se multiplie de plus en plus. Dans le monde entier, nous pourvoyons aux besoins des gens par des brochures et des prédications sur cassettes. Le Seigneur a ouvert les yeux et les coeurs de beaucoup d’entre eux, et Il leur a fait la grâce de reconnaître la Parole promise pour notre temps, et de l’accepter.

Cependant, le contact personnel et le service dans les différents pays et localités sont de la plus grande importance. Tout le reste n’est que moyens de secours. L’ordre de mission primitif a été voulu par Dieu. Il consiste à aller proclamer la Parole de Dieu, à prêcher l’Evangile de Jésus-Christ, et à enseigner les hommes.

Les conférences du Kenya et des USA ont été tout particulièrement bénies. Nous n’oublions pas non plus les rencontres en Autriche, dans l’Europe de l’Est et en Finlande, et nous sommes très reconnaissants pour les rencontres mensuelles que nous avons à Zurich. La communion avec les frères et soeurs est quelque chose de merveilleux, mais malheureusement, avec ce travail qui prend une grande extension, cela n’est pas partout, ni toujours, possible. Que le Seigneur veuille donc accorder Sa bénédiction et la direction du Saint-Esprit.

Mon voeu le plus sincère est d’être là où le Seigneur voudrait que je sois, et de dire ce qu’Il voudrait dire. Que le Seigneur veuille aussi conduire selon Sa fidélité tous Ses enfants dispersés et solitaires. Sachez que vous n’êtes pas seul, car Il est avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. Le jour où nous serons réunis avec Lui n’est plus très éloigné.

Je vous prie de vous souvenir de moi dans vos prières quotidiennes. Je remercie sincèrement tous ceux qui se tiennent derrière nous avec leurs intercessions. J’aimerais aussi exprimer tous mes remerciements à ceux qui soutiennent cette oeuvre de leurs dons. Que le Seigneur Lui-même vous en récompense richement. Sans votre collaboration, il ne serait pas possible d’accomplir ce service qui s’étend au monde entier.

Agissant de la part de Dieu.
Br. Frank

 


 

“… VOUS SANCTIFIE LUI-MEME TOUT ENTIERS …”

[Adaptation d’une prédication radiophonique de frère Ewald Frank]

“Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers, et que tout votre être, l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé irrépréhensible, lors de l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ! Celui qui vous a appelés est fidèle, et c’est lui qui le fera” (1 Thess. 5.23-24).

Dans ce texte, il est question de notre être entier: l’esprit, l’âme et le corps. Il doit être conservé irrépréhensible jusqu’à l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ. La plupart des gens pensent que lorsqu’ils sont devenus croyants, leur âme et leur esprit ont éventuellement la possibilité d’être conservés irrépréhensibles, mais ils ne peuvent croire que leur corps puisse être compris dans cette divine protection.

Cependant, la Parole de Dieu voit dans l’homme une unité, un tout, et ce n’est pas par hasard qu’il est écrit dans le Psaume 103.1-3: “Mon âme, bénis l’Eternel! Que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom! Mon âme, bénis l’Eternel, et n’oublie aucun de ses bienfaits! C’est lui qui pardonne toutes tes iniquités, qui guérit toutes tes maladies”. Dans ce passage, il est aussi bien question de notre corps que de notre âme et de tout ce qui est en nous. C’est Dieu qui a créé tout notre être, et Il en a pris l’entière responsabilité. En vertu de la même oeuvre de rédemption au travers de laquelle Il nous donne le pardon de nos péchés, Il nous accorde également la guérison de toutes nos infirmités. Les deux choses sont inséparables. A Gethsémané, Jésus-Christ n’a pas seulement éprouvé de la frayeur et des angoisses dans Son âme, Il ne S’est pas seulement chargé de nos péchés et de nos iniquités, mais Son corps a été frappé et blessé afin que s’accomplisse cette parole: “C’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris”.

Nous devons arriver à prendre le salut de Dieu tout entier pour l’appliquer à notre être entier. Pourquoi rendre inefficace la Parole de Dieu par des raisonnements humains? Alors que l’Ecriture nous enseigne clairement l’oeuvre accomplie par Dieu en Jésus-Christ pour nous. Dans le premier de nos textes, nous voyons qu’il est dit que le Dieu de paix “vous sanctifie lui-même tout entiers”, et que “c’est lui qui le fera”. L’oeuvre de sanctification vient de Dieu. L’homme qui rencontre Jésus-Christ et reçoit le pardon de ses péchés doit recevoir la régénération et la nouvelle naissance par le Saint-Esprit, et vivre ensuite la sanctification. La paix de Dieu est plus grande que tous les raisonnements des hommes, et Dieu Se présente à nous comme le Dieu de paix. La raison s’appuie sur des arguments, et elle apporte le trouble, l’insatisfaction et la discorde, alors que la foi prend Dieu au mot, et nous donne d’expérimenter la paix qui surpasse toute intelligence. Ce n’est pas nous qui pouvons nous sanctifier nous-mêmes, mais c’est le Dieu de paix Lui-même qui le fait. Il fait de nous des enfants de paix, lesquels sont conduits par Son Esprit.

Ce que Dieu présente dans Sa Parole n’est pas une pieuse théorie, mais ce sont des choses qui peuvent être mises en pratique. S’il est dit que nous devons être conservés irrépréhensibles dans notre esprit, notre âme et notre corps pour l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ, cela ne peut s’accomplir qu’en ceux qui auront reconnu que Dieu a aussi destiné notre corps à être un instrument entre Ses mains. N’est-il pas écrit: “… nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit: J’habiterai et je marcherai au milieu d’eux; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple” (2 Cor. 6.16).

Si Dieu a destiné les croyants à être le temple du Saint-Esprit, nous devons comprendre que notre corps même n’est pas indifférent à Dieu. C’est aussi la raison pour laquelle le Seigneur Jésus a toujours guéri les malades, et qu’Il a ordonné à Ses disciples de faire de même. L’homme tout entier appartient à Dieu, et le péché n’a pas davantage de droits sur notre âme que la maladie n’en a sur notre corps. Lorsque le Seigneur donna au peuple d’Israël des lois et des ordonnances, Il lui dit: “Si tu écoutes attentivement la voix de l’Eternel, ton Dieu, si tu fais ce qui est droit à ses yeux, si tu prêtes l’oreille à ses commandements, et si tu observes toutes ses lois, je ne te frapperai d’aucune des maladies dont j’ai frappé les Egyptiens; car je suis l’Eternel qui te guérit” (Ex. 15.26). Par ces paroles, nous voyons que Dieu a pourvu au bien-être de Son peuple. Cependant, beaucoup de croyants font une différence entre le salut et la guérison de l’âme et de l’esprit, et le salut et la guérison du corps. Dieu ne fait pas de différence, car Il veut nous sanctifier Lui-même tout entiers, afin que tout notre être, l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé irrépréhensible pour l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ. Dès le commencement, la volonté de Dieu a été que l’homme soit sans péché et sans infirmité. Nous savons tous que c’est à cause de la désobéissance que le péché et la malédiction sont venus sur l’humanité entière. C’est de cette manière que le péché a commencé à régner sur l’âme, et la maladie sur le corps.

Mais la chose n’en est pas restée là, car en Jésus-Christ, Dieu a accompli une délivrance éternelle. Il ne S’est pas seulement occupé du salut de notre âme, mais aussi de celui de notre corps. Le même Dieu qui nous a sauvés en Jésus-Christ transmuera également notre corps mortel. Et maintenant déjà, Il prouve Son autorité sur notre être tout entier en guérissant notre corps et en nous sanctifiant dans notre marche de chaque jour avec le Seigneur Jésus-Christ. Dans le texte que nous avons vu au début, il est question de sanctification. Lui-même, le Dieu de paix, veut nous sanctifier tout entiers. Cela signifie qu’Il n’agit pas en surface seulement, et pour peu de temps, mais en profondeur et pour toujours, afin que le Seigneur Jésus nous trouve ainsi irréprochables à Sa venue.

Il ne suffit pas de bien commencer. Car, s’il y a conversion, l’Ecriture nous dit que c’est le Saint-Esprit qui nous conduit à la repentance, et que c’est Lui qui opère la régénération et la nouvelle naissance dans la vie de ceux qui croient. Il est donc très important que, dès ce moment, notre vie soit bénie et que la fin de notre existence sur cette terre nous trouve dans les conditions voulues par Dieu.

Le terme de “sanctification” implique la pensée d’une mise à part, d’une consécration à Dieu. La sanctification, la mise à part et la consécration sont des actions que Dieu veut accomplir en nous. Si nous devions nous occuper nous-mêmes de notre propre sanctification, de notre mise à part pour Dieu et de notre consécration, notre vie entière n’y suffirait pas — et de toute manière, ce serait l’échec! Mais l’oeuvre entière de rédemption est un don que Dieu nous fait dans Sa grâce. C’est une oeuvre de Dieu, une action de Dieu dans notre vie. C’est Lui qui nous appelle hors du monde et du péché; c’est Lui qui nous conduit à nous séparer de tout ce qui n’appartient pas à Son Royaume, et qui nous accorde de nous consacrer au Dieu Vivant.

Chers frères et soeurs, seuls ceux à qui Dieu S’est révélé, ceux que le Saint-Esprit a saisis, se mettront à part et se consacreront à Dieu. Nous en avons une illustration dans la vie de Jacob, lequel fit plusieurs expériences avec le Seigneur, expériences au travers desquelles Il Se révéla à lui. Prenons par exemple Genèse 28.10-19, lorsque Dieu Se révèle à Jacob pour la première fois dans un songe. “Il eut un songe. Et voici, une échelle était appuyée sur la terre, et son sommet touchait au ciel. Et voici, les anges de Dieu montaient et descendaient par cette échelle. Et voici, l’Eternel se tenait au-dessus d’elle; et il dit: Je suis l’Eternel, le Dieu d’Abraham, ton père, et le Dieu d’Isaac. La terre sur laquelle tu es couché, je la donnerai à toi et à ta postérité”. Puis, après avoir encore annoncé à Jacob combien Il le bénirait, l’Eternel lui fait cette promesse: “… car je ne t’abandonnerai point, que je n’aie exécuté ce que je te dis”. N’est-ce pas merveilleux de savoir que Dieu veut être avec nous jusqu’à ce qu’Il ait accompli tout ce qu’Il nous a promis? Si Jacob a pu faire en son temps une expérience avec le Seigneur, nous pouvons la faire aujourd’hui aussi, car il ne suffit pas d’entendre parler d’une expérience vécue par quelqu’un d’autre, mais de faire en sorte que nous puissions nous-mêmes vivre une expérience avec Dieu.

Par cette échelle qui atteignait le Ciel, et au-dessus de laquelle Se tenait l’Eternel, il fut montré à Jacob qu’il existait un moyen de communication entre la terre et le Ciel, car une échelle est faite pour être gravie. Nous lisons dans l’Evangile de Jean que le Seigneur Jésus, après que Nathanaël eut reçu la révélation qu’Il était le Fils de Dieu, lui dit: “En vérité, en vérité, vous verrez désormais le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l’homme”. Cette échelle que Jacob avait vue était donc Jésus, la Parole faite chair, qui est venu dans le monde pour nous faire connaître le Père, et rétablir les relations avec Lui par le sacrifice de Sa Sainte vie. Quelle grâce que les hommes sur cette terre puissent expérimenter une telle communion avec Dieu. N’est-il pas merveilleux que le chemin ouvert par le Seigneur conduise à notre Père céleste? La Parole qu’Il nous adresse nous montre qui Il est. C’est Lui que nous voulons voir, Lui qui nous aime et qui a donné Sa Vie pour nous. Que serait le Ciel pour nous, malgré toute sa gloire et sa beauté, si le Seigneur Jésus Lui-même ne s’y trouvait pas? Et il est écrit que “sans la sanctification, personne ne verra le Seigneur” (Héb. 12.14).

Nous ne sommes pas toujours conscients de la présence du Seigneur où nous sommes, et nous n’avons pas besoin d’aller dans un lieu particulier pour cela. Lorsque nous avons un profond désir de Dieu, c’est alors qu’Il Se révèle à nous. C’est alors aussi que nous sommes purifiés et sanctifiés par la sainte présence de Dieu. Sans la sainte présence de Dieu, rien n’est sanctifié. Mais à l’instant où il y a une rencontre directe avec Lui, lorsque nous expérimentons Sa présence, nous devenons des hommes qui avons part à Sa sainteté. La sanctification vient de Dieu, car Jésus S’est sanctifié Lui-même pour nous (Jean 17.19); mais nous devons Lui permettre d’accomplir cette sanctification dans notre vie. Si nous le faisons, nous réalisons alors que “… par une seule offrande, il a amené à la perfection pour toujours ceux qui sont sanctifiés” (Héb. 10.14). Tout ce qui est nécessaire à notre salut nous a été donné par notre Père céleste, en Jésus-Christ. Toutes les promesses de Dieu sont oui et amen en Jésus-Christ. Et c’est en nous que ces promesses trouvent leur accomplissement.

Si la sanctification est le produit de l’homme, elle ne peut que nous monter à la tête, et faire de nous des pharisiens, de telle manière que nous nous considérerons comme étant plus grands que les autres. C’est ainsi que nous nous séparons nous-mêmes de nos frères. Mais la sanctification divine révèle la Personne de Jésus-Christ dans notre vie. Elle révèle l’amour divin versé dans nos coeurs par le Saint-Esprit. Ainsi, aussi longtemps que des jours nous sont accordés, “recherchons la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur”. Nous voulons être trouvés irrépréhensibles lors de l’avènement du Seigneur Jésus-Christ. Il ne nous suffit pas d’être devenus des croyants, mais bien que nous soyons trouvés prêts à l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ. Abandonnons-nous entièrement entre les mains de Dieu, et plaçons toute notre confiance dans la grâce qui nous a été accordée en Jésus-Christ, le Fils de Dieu. Amen!

 



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