Information globale

Eclaircissement d’En-haut

 

 

du missionnaire

Ewald Frank

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Titre original de l’ouvrage:
Global-Information
Aufklärung von oben

Auteur:
Missionnaire Ewald Frank, Krefeld (Allemagne)

Copyright © 2005 by
Freie Volksmission e.V., Krefeld (Allemagne)

Traduit de l’allemand. Tout droit de reproduction, même partiel, est réservé.

Editeur:
Centre Missionnaire de la Parole Parlée
Case Postale 5633
1002 Lausanne (Suisse)

 


 


TABLE DES MATIERES
 
Le monde entier regarde à Rome
 
 
Ainsi dit le Seigneur: “Je bâtirai Mon Assemblée!”
 
 
   

 


 

INFORMATION GLOBALE

ECLAIRCISSEMENT D’EN-HAUT

 

“D’éternité en éternité tu es Dieu” (Ps. 90.2b).
Mais la parole de notre Dieu demeure éternellement” (Es. 40.8).
“Et cette parole est celle qui vous a été annoncée par l’Evangile” (1 Pier. 1.25).

 

 


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LE MONDE ENTIER REGARDE A ROME

    Le mois d’avril 2005 nous a donné directement l’un après l’autre deux événements significatifs survenus dans la capitale de ce monde, Rome. Le départ du pape Jean-Paul II, et l’arrivée de Benoît XVI, lequel est élu par 100 voix sur 115. Pas seulement la presse internationale, mais toutes les mass média, remplirent de leurs comptes-rendus leur programme entier du jour.

    C’étaient deux événements au Vatican qui ont secoué le monde entier et ont rendu l’histoire exceptionnelle. Le monde entier pouvait voir les chefs d’Etats et les représentants des religions prendre tout d’abord congé avec dévotion d’un Pape. Puis, ensuite, des millions de personnes dans le monde entier purent voir de quelle façon les têtes des chefs d’Etats de ce monde se sont inclinées devant le nouveau Pape, comment les cardinaux et les évêques ont plié le genou devant lui, et comment toutes les langues ont fait leurs vœux de fidélité tout en le vénérant. Aussi lors de l’intronisation du nouveau Pape, grâce aux techniques les plus modernes, le monde entier a vécu ces choses. Pourtant, une fois de plus, la question se pose de savoir si la papauté est fondée bibliquement, ou s’il s’agit d’une tradition d’Eglise?

    «L’événement du millénaire» — comme le titraient les journaux — nous fait penser à ce qui arrivera lorsque Christ, le Seigneur, en tant que Roi établira Sa domination. C’est alors que s’accomplit: “… au nom de Jésus se ploie tout genou des êtres célestes, et terrestres, et infernaux, et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père” (Phil. 2.10,11; Héb. 1.6-14; Apoc. 11.15, et autres). Comment est-il possible, se demandent plusieurs personnes, qu’une telle adoration et glorification divine soient rendues à un homme? Selon le témoignage des Saintes Ecritures un Seul est digne de recevoir l’honneur: Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire, et l’honneur, et la puissance; car c’est toi qui as créé toutes choses, et c’est à cause de ta volonté qu’elles étaient, et qu’elles furent créées” (Apoc. 4.11).

    Les prophètes ont annoncé à l’avance le glorieux jour de l’instauration du Règne de Celui à qui tout pouvoir a été donné dans les Cieux et sur la terre: “Car le royaume est à l’Eternel, et Il domine au milieu des nations. Tous les gras de la terre mangeront et se prosterneront; devant lui se courberont tous ceux qui descendent dans la poussière” (Ps. 22.28-30).

    “Venez, adorons et inclinons-nous, agenouillons-nous devant l’Eternel qui nous a faits! Car c’est lui qui est notre Dieu; et nous, nous sommes le peuple de sa pâture et les brebis de sa main. Aujourd’hui, si vous entendez sa voix!” (Ps. 95.6,7).

    “J’ai juré par moi-même, la parole est sortie de ma bouche en justice, et ne reviendra pas, que devant moi tout genou se ploiera, par moi toute langue jurera (Es. 45.23).

    Puis le Royaume de Dieu, pour la venue duquel nous prions depuis 2 000 ans, arrivera réellement avec sa plénitude de bénédictions semblables aux conditions de vie du Paradis.

    Ce qui s’est passé le 24 avril 2005 au Vatican, surpasse en hommages, en pompes, en éclat et en gloire tout ce que nous avons connu jusque-là. Beaucoup de commentateurs ont même comparé la pompeuse entrée en fonction du Pape à la très simple entrée dans Jérusalem du Roi des rois, le Messie, montant le poulain d’une ânesse. Christ, le Seigneur, n’est pas venu avec un grand faste, Il n’est pas venu à Rome, Il est venu en toute simplicité et humilité vers Son peuple à Jérusalem, dans la cité élue de Dieu. Ce n’était que la foule des plus simples du peuple qui étendit des branches de palmiers sur le sol et des enfants à la mamelle qui crièrent «Hosanna», comme cela était annoncé dans Zacharie 9.9 et rapporté dans Matthieu 21.1-11. Les religieux de renom d’entre les Juifs ne Le reçurent pas. Les scribes continuèrent à vaquer à leurs offices, se vantant eux-mêmes et se laissant célébrer. Cependant, à tous ceux qui Le reçurent, c’est-à-dire à tous ceux qui crurent en Son Nom (Jean 1.12), il fut donné le droit de s’appeler «enfants de Dieu».

    Peut-il être Son serviteur, celui que maintenant le monde entier ovationne, et devant qui tous les puissants de la terre se prosternent? Est-il réellement Son vicaire, Son remplaçant, celui à qui tous rendent un grand hommage? Plusieurs demandent, qu’en est-il donc de la parole que le Seigneur Dieu Lui-même a prononcée: “Je suis l’Eternel: c’est là mon nom; et je ne donnerai pas ma gloire à un autre, ni ma louange à des images taillées” (Es. 42.8). Jamais sur terre Dieu n’a été glorifié dans un homme, à l’unique et seule exception lorsqu’Il est devenu un homme au travers de Jésus-Christ, Son Fils seul engendré, qui disait de Lui-même dans Jean: Je ne reçois pas de gloire des hommes; mais je vous connais, et je sais que vous n’avez pas l’amour de Dieu en vous. Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas; si un autre vient en son propre nom, celui-là vous le recevrez. Puis le Seigneur de gloire dit: “Comment pouvez-vous croire, vous qui recevez de la gloire l’un de l’autre et qui ne cherchez pas la gloire qui vient de Dieu seul? (Jean 5.41-44). Qu’est-ce donc qu’une foi biblique véritable, et qu’est-ce qui n’est que tradition religieuse non biblique?

    L’humanité toute entière est confrontée à cette question: L’Eglise catholique romaine est-elle la seule qui sauve? Le salut ne se trouve-t-il qu’en elle? Est-ce possible que seul celui qui a l’Eglise pour Mère ait Dieu pour Père? S’il en était ainsi, c’est alors que tous les autres seraient irrémédiablement perdus pour toujours. Alors tous, y compris aussi les 347 dénominations aujourd’hui unies dans le Conseil mondial des Eglises, doivent se résigner d’avoir conduit tous leurs membres dans l’erreur et de leur avoir promis le salut, alors qu’elles ne pouvaient pas du tout le leur transmettre.

    Une Eglise du Moyen-Orient peut-elle prétendre être «l’Eglise» de Jésus-Christ? Est-ce l’Eglise orthodoxe-grecque, la maronite, la syrienne, l’égyptienne, la copte, etc.? Ne sont-elles pas toutes des Eglises d’Etat ou nationales dans lesquelles tous se trouvent dès leur naissance? L’Eglise anglicane, l’écossaise, la réformée, la luthérienne ou n’importe quelle autre, peuvent-elles véritablement être l’Eglise originelle du Dieu vivant? L’union dans le «Conseil mondial des Eglises» peut-elle être celle dans laquelle toute l’humanité trouve le salut?

    Nous nous trouvons devant beaucoup de questions auxquelles aucun de nous ne peut répondre. Cependant tous ont droit à la seule réponse juste — c’est-à-dire à celle qui vient d’En-haut. Des auteurs religieux ont osé demander: Dans la papauté est personnifié l’homme qui s’élève au-dessus de tout ce qui est appelé Dieu ou qui est un objet de vénération, comme il est écrit dans 2 Thessaloniciens, chapitre 2, et qui se fait adorer comme étant Dieu? C’est difficile à croire, mais ceux qui connaissent la Bible demandent encore: Est-il le super-homme du temps de la fin vers lequel le monde entier regardera, celui que le réformateur Martin Luther décrivait comme (Endchrist) «le véritable christ de la fin, qui s’assied dans le temple de Dieu et règne à Rome». Est-ce déjà l’antichrist annoncé par l’apôtre Jean? (1 Jean, chap. 2), celui qui entre sur la scène mondiale avant la venue de Christ? Cela peut-il être cet homme aimable? Est-ce sa charge qui est décrite là? Des langues tranchantes demandent même s’il s’agit de l’homme dont parle Apocalypse 13.8: “Et tous ceux qui habitent sur la terre, dont le nom n’a pas été écrit, dès la fondation du monde, dans le livre de vie de l’Agneau immolé, lui rendront hommage”. D’autres encore posent la question: Le titre de «Saint Père» n’est-il pas dû à Dieu seul? AINSI DIT NOTRE SEIGNEUR: Et n’appelez personne sur la terre votre père; car un seul est votre père, celui qui est dans les cieux” (Mat. 23.9). La même chose ne nous est-elle pas aussi enseignée dans le «Notre Père»? “Vous donc, priez ainsi: Notre Père qui es dans les cieux, que ton nom soit sanctifié; que ton règne vienne; que ta volonté soit faite, comme dans le ciel, aussi sur la terre…” (Mat. 6.9,10).

    Ceux qui connaissent la Bible se demandent si nous avons donc besoin d’un Père dans le ciel, et comme représentant d’un «Saint Père» sur la terre? Le règne duquel des deux doit-il donc venir? Qu’a annoncé Jean-Baptiste dans sa première prédication dans le désert de Judée? “Repentez-vous, car le royaume des cieux s’est approché” (Mat. 3.2). A quel Royaume Jésus de Nazareth a-t-Il pensé, alors qu’avec les mêmes paroles Il a commencé sa première prédication (Mat. 4.17)? Pensait-il avec cela à l’Eglise dans l’Empire Romain, ou pensait-il à l’accomplissement de Luc 16.16: “La loi et les prophètes ont été jusqu’à Jean; dès lors le royaume de Dieu est annoncé et chacun use de violence pour y entrer”.

    Le thème est si important qu’il ne peut tout simplement pas être balayé de la table ou expliqué superficiellement. Depuis le mois d’avril 2005, aucune personne cherchant sincèrement ne peut retourner à son propre programme. La critique biblique touchant à l’Eglise de Rome peut aussi contribuer à clarifier le comportement de sa propre Eglise. Quelle est la leçon personnelle que nous tirons de cela?

    D’autres encore avaient devant les yeux les événements des derniers jours, «l’eschatologie», lorsqu’ils virent les photographies des dignitaires revêtus de pourpre et des puissants de la terre dont il est écrit: Et les rois de la terre, et les grands, et les chiliarques, et les riches, et les forts, et tout esclave, et tout homme libre, se cachèrent dans les cavernes, et dans les rochers des montagnes; et ils disent aux montagnes et aux rochers: Tombez sur nous et tenez-nous cachés de devant la face de celui qui est assis sur le trône et de devant la colère de l’Agneau; car le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister?” (Apoc. 6.15-17). Au moment où tombent les jugements apocalyptiques, aucun n’est épargné, pas davantage les dignitaires que les puissants de la terre.

    Les nombreux articles écrits en relation avec le grand événement, et plus particulièrement ceux des journalistes de tendance religieuse, ont laissé plus de questions ouvertes que donné de réponses. Beaucoup voulaient même savoir si en relation avec cette grande occasion dans la “ville éternelle” il pourrait s’agir de la ville d’Apocalypse 18.16 contre laquelle viennent prononcées les menaces: “Hélas! hélas! la grande ville qui était vêtue de fin lin et de pourpre et d’écarlate, et parée d’or et de pierres précieuses et de perles! car, en une seule heure, tant de richesses ont été changées en désolation!” (Apoc. 18.16). A celui qui a regardé la télévision ou qui a jeté un regard dans les magazines sur les foules revêtues de pourpre pouvait venir l’idée qu’une comparaison faite avec les passages bibliques de l’Apocalypse n’était pas une simple invention.

Cardinal  à Rome

    Le 26 avril 2005, le pape Benoît XVI s’adressa aux représentants de toutes les religions et termina par ces mots: «Dès le commencement de mon pontificat j’invite tous les croyants des religions de la nature et tous les autres qui recherchent d’un cœur sincère la vérité, à ce que tous ensemble nous construisions la paix et que nous nous obligions les uns envers les autres à nous comprendre, nous respecter et nous aimer».

    Dans cette multiplicité s’agit-il de croyants bibliques? Dans cette recherche de la vérité s’agit-il réellement de la Vérité divine comme Pierre l’exprime dans cette parole: “Mais la parole du Seigneur demeure éternellement. Et cette parole est celle qui vous a été annoncée par l’Evangile” (1 Pier. 1.25) ou bien finalement s’agit-il seulement de ce qui est déclaré «vérité» — et qui est un tout autre évangile que celui prêché par l’apôtre Paul, portant de ce fait une malédiction (Gal. 1.1-10)? En ce temps-là, Paul avait déjà entrevu à l’avance qu’un autre évangile, qu’un autre christ, serait prêché sous l’influence d’un autre esprit (2 Cor. 11.3,4).

    Le 12 mai 2005, le pape Benoît XVI reçut les représentants diplomatiques de 174 nations. Le corps diplomatique le salua par des applaudissements extraordinaires, avant qu’il ne s’adresse lui-même aux diplomates. Dès ce moment des langues bien aiguisées s’interrogèrent à nouveau en citant Apocalypse 17.18: “Et la femme que tu as vue est la grande ville qui a la royauté sur les rois de la terre”. On doit mettre l’accent sur le fait que le Pape représente deux choses à la fois: il est le chef de son Eglise et il est le chef de l’Etat de la cité du Vatican. Avec cela est assuré au Vatican l’accès au niveau diplomatique et religieux dans toutes les nations comme à aucun autre Etat sur la terre, à aucune Eglise, à aucune religion. Le Vatican est partout représenté où se fait la politique mondiale. Ce n’est qu’ainsi que la globalisation réelle et que l’union recherchée de la «communauté mondiale des peuples», qui est partagée en religions mondiales, peuvent être portées à une vraie union sous un «gouvernement mondial».

    Dans l’article de fond d’un journal de renom il est écrit: «Protestants, qu’en est-il?». A la fin, sous le troisième point il est écrit: «Revenons à la source! Si le Protestantisme ne revient pas à sa source — la Bible et sa confession de foi — il disparaîtra!». Cependant, chez les Protestants aussi, il n’est visiblement plus question de «Sola scriptura» sur laquelle les réformateurs insistaient, mais au contraire d’unification. Il faut se demander si cette unité peut être celle dont Jésus-Christ parla dans Sa prière sacerdotale de Jean 17.21, à laquelle on se réfère présentement, mais qui ne concerne que ceux qui appartiennent à l’Eglise de Jésus-Christ: “… afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi; afin qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que toi tu m’as envoyé”.

    Le pape Benoît XVI a appelé disciples les croyants de toutes les religions qui aspirent ardemment à la paix. Beaucoup ont remarqué qu’en le faisant il n’a pas mentionné les Juifs parmi eux, mais qu’il a tout spécialement mis l’accent sur la religion de l’Islam. Cependant il met en avant le fait que des ponts d’amitié doivent être bâtis et qu’il veut poursuivre le processus d’union et de paix de ses prédécesseurs. Aussi toutes les religions du monde doivent aussi se soumettre, car il s’agit de leur survie et tous les pays doivent appartenir au WTO — World Trade Organization (Organisation Mondiale du Commerce) afin de pouvoir acheter et vendre.

    Il s’agit maintenant de ce qui a été annoncé à l’avance, de la constellation pour le nouvel et dernier ordre mondial. Aucune autre religion ne dispose en même temps de la puissance séculière s’étendant sur le monde entier, ainsi que celle de la religion et de l’économie au niveau mondial. «L’Union Européenne» prend de plus en plus le rôle conducteur en dépit qu’un référendum ait lieu ou pas sur la «Constitution Européenne» dans les 25 Etats qui composent actuellement l’Union Européenne et indépendamment du résultat, car la puissance religieuse domine sur la puissance temporelle et tient en main les rênes (Apoc. chap. 17).

    Plusieurs se demandent si pour tous ceux qui ne se plieront pas devant ce processus d’unification, la liberté de foi et de parole ne leur sera pas limitée et s’ils ne seront pas exposés à la persécution. Ceci concerne avant tout ceux qui sont véritablement fidèles à la Bible et qui ne pourront pas se joindre à l’œcuménisme, car il leur est impossible de faire un compromis au détriment de la Vérité. Ils doivent obéir plutôt à Dieu qu’aux hommes.

    La pensée a aussi été exprimée que Benoît XVI, le 265ème Pape restera en charge seulement pour une brève période. Le Pape de la paix «Gloria olivea» devait être en activité lorsque «la paix» serait établie entre les Arabes et les Juifs. Après lui, un seul viendra encore, «Pierre le Romain» qui sera de nouveau couronné avec la tiare portant écrit sur elle VICARIUS FILII DEI — dont la valeur donne le nombre 666 (Apoc. 13.18). Dans la «Basilique Nationale de l’Immaculée Conception» à Washington la tiare de Paul VI est l’attraction des touristes et une grande source de revenus. Le 266ème Pape devrait être le dernier avec lequel les événements des temps de la fin, y compris la destruction de Rome, devraient trouver leur accomplissement. Auparavant doit encore avoir lieu la proclamation: «Maintenant c’est la paix et la sécurité!» (1 Thess. 5.1-3). Le processus de paix mondial s’accomplira dans peu de temps avec succès par un compromis sur Jérusalem entre Israël et les pays arabes par un traité «romain». Comme le traité d’Oslo l’avait bien prévu, il sera conclu pour sept ans.

Tiare de Paul VI

    Le pape Jean XXIII, qui avait ouvert le 11 octobre 1962 le Concile Vatican II devant 2500 participants, avait pris comme thème la devise de son initiateur, le cardinal allemand Augustin Bea: «Parlons le langage de nos frères séparés, afin qu’ils nous comprennent!». Et tous ont compris ce langage! C’est aussi le pape Jean XXIII qui a insisté afin que la phrase de malédiction: que les juifs avaient tué Christ, devait être retirée de la Messe du Vendredi Saint. Jean-Paul II parlait les langues les plus importantes, aussi la slave des communistes, et tous l’ont compris. Le pape Benoît XVI aussi parle couramment les langues principales, même l’hébreu, et tous le comprendront.

    Le jeudi 24 mai 2005, l’ambassade d’Israël à Rome, située toute proche du Saint-Siège, fit connaître qu’en souvenir de l’anniversaire des 85 ans du pape Jean-Paul II, le 18 mai, Israël émettrait un timbre souvenir spécial avec le portrait du Pape au Mur des Lamentations — ce qui fut aussitôt fait. La compréhension, dans toutes les langues et avec tous les peuples et religions, aussi avec Israël, progresse toujours plus loin.

Timbre souvenir du Pape au mur des lamentations

    Le 13 mai 2005 le pape Benoît XVI a nommé l’archevêque de San Francisco, USA, Mgr William Joseph Levada pour être son successeur en tant que préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Celui-ci pourrait être le prochain Pape, ainsi disent les connaisseurs, parce que de 1986 à 1993, Mgr Levada, associé au cardinal Ratzinger, a rédigé le nouveau Catéchisme de l’Eglise catholique — une œuvre de maître réussie, pour rendre crédible la foi catholique romaine. Toutefois il faut dire que ce Catéchisme, en comparaison avec la Parole de Dieu qui demeure éternellement, bien que l’on trouve l’emploi de passages bibliques en lui, ne reflète, ni dans la doctrine ni dans la pratique, la foi biblique de l’Eglise de Jésus-Christ, mais bien celle de l’Eglise de Rome.

    S’il advenait que Mgr William Joseph Levada devienne le prochain Pape, alors s’accomplirait ce que l’homme de Dieu, William Branham, des Etats-Unis, a dit le 19 décembre 1954: «Je crois que l’un de ces glorieux jours, lorsque l’union des Eglises dans le Conseil mondial des Eglises arrivera et que le nouveau Pape, conformément à la prophétie, sortira des Etats-Unis et sera établi là-bas, l’image de la Bête sera formée. Et je vous le dis, la véritable Eglise de Dieu sera rassemblée, tous les véritables croyants, des Méthodistes, des Baptistes, des Presbytériens, des Pentecôtistes, des Pèlerins de la Sainteté, etc. — quels qu’ils puissent avoir été, ils vont se retrouver ensemble et seront fortifiés dans l’amour de Dieu. C’est par cela que d’entre tous les croyants le Corps du Seigneur Jésus-Christ sera rassemblé».

    Le pape Benoît XVI a exprimé son respect pour les autres religions et cultures — avec cependant certainement la claire intention de les conduire tous sous la domination de Rome.

    Pour cela, il rappelle que l’Europe doit penser à revenir à ses «racines chrétiennes». Il devrait être permis de demander si par cela on pense à la période de christianisation par la force, laquelle était accompagnée par le baptême forcé, période qui s’est terminée avec le règne de Charlemagne. Durant cette époque le sol de l’Europe fut trempé de sang, particulièrement par le massacre des 4500 Saxons qui s’étaient soulevés en 782. La question se pose aussi de savoir de quelle semence il s’agit, qui a pris racine. Etait-ce la Semence du véritable Evangile de Jésus-Christ, tel que Pierre et les apôtres L’ont prêché, ou la semence des interprétations de l’Ecriture apparue après l’époque apostolique, l’époque des pères de l’Eglise? Toutes les Eglises et religions, y compris celle du Pape, ont le droit de présenter leur foi, mais elles doivent se laisser éprouver par la Parole de Dieu, parce que toutes se réfèrent à Christ. Ce n’est qu’ainsi que l’on peut établir infailliblement ce qui est tradition religieuse et humaine, car en vérité nous sommes tous nés dans ces choses, et nous devons pouvoir faire la différence avec ce qui est véritablement publication biblique, dans la doctrine et la pratique.

    Dans le livre «Introduction dans le Christianisme» du cardinal Joseph Ratzinger, l’actuel pape Benoît XVI donne d’une manière proéminente, sur 266 pages, un exposé complet du point de vue catholique. Cependant, ce qui nous intéresse c’est d’être introduit dans le conseil du salut de Dieu, du point de vue divin. Le mot ou la notion «Christianisme», ne se trouve en réalité pas une seule fois dans la Bible. Nous lisons seulement que ceux qui avaient cru en Christ, à Antioche, furent pour la première fois appelés Chrétiens (Actes 11.26). Le mot «Christ» signifie «l’Oint» et les croyants qui avaient été oints de l’Esprit étaient les baptisés de l’Esprit (Mat. 3.11; Actes chap. 2 et autres) — «les Chrétiens» — «les oints» (2 Cor. 1.21,22).


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L’HISTOIRE SE POURSUIT

    Maintenant, jetons un coup d’œil dans l’Histoire: Il y a 482 ans, le 19 novembre 1523, c’est pour la dernière fois qu’un Pape allemand avait été élu, Clément VII. C’était le temps de la Réforme: le 31 octobre 1517 le moine allemand Martin Luther avait cloué ses 95 thèses à l’église du château de Wittenberg. Celui qui se donne la peine de les lire avec attention, arrivera à la même conviction que beaucoup de commentateurs ont écrite, c’est que chaque fois il a tapé dans le mille. En 1518 Martin Luther avait refusé de se rétracter et en 1520 il avait publié ses principaux écrits réformateurs. Le 3 janvier 1521 il avait été excommunié par le Pape. En 1522 apparut le Nouveau Testament traduit par Martin Luther. En même temps le théologien Suisse, Huldrych Zwingli, en 1522, avait exposé et publié ses écrits réformateurs en tant que programme complet.

    La brèche de la Réforme eut pour conséquences que l’Allemagne, l’Europe et le monde chrétien furent partagés en deux camps: L’Eglise catholique demeura au pouvoir, incapable de se réformer, alors que les Eglises évangéliques ouvrirent le chemin pour d’autres réveils, qui se sont poursuivis jusqu’aujourd’hui, principalement dans les Communautés indépendantes. Malheureusement les Eglises protestantes sorties de l’Eglise de Rome ont pris avec elles les principales doctrines non bibliques sur la Trinité et le baptême trinitaire. Cependant maintenant, seulement après le réveil pentecôtiste, a résulté une percée vers l’état de l’Eglise primitive, rendu clairement par le ministère tout particulier de William Branham, confirmé d’une manière surnaturelle par Dieu.

    Sautons les siècles et venons-en au partage politique entre l’Est et l’Ouest. Après la Seconde Guerre mondiale l’Allemagne, le continent européen et le monde furent partagés. Beaucoup de ceux faisant partie de la génération de guerre ont ressenti les douleurs et les répercussions de la séparation. Cependant nous avons aussi expérimenté la fin de cette séparation politique, lorsque le 9 novembre 1989 la porte de Brandebourg à Berlin fut rouverte. Auparavant avait eu lieu la démonstration des syndicats catholiques Solidarnosc de Lech Walesa, des chantiers navals de Danzig, en Pologne, soutenue avec des millions de dollars reçus du Vatican, comme l’écrit Bernard Eibisberger dans les «Nouvelles économiques N° 1/2005». Les démonstrations protestantes du lundi des villes de l’Allemagne de l’Est conduisirent finalement au succès.

    Maintenant nous voyons comment, après la séparation politique, aussi la séparation religieuse est surmontée. Tous savent que le pape Jean-Paul II avait «été employé à cela», comme l’on dit, «par la providence» pour amener le communisme mondial à la chute, et comme le dit Lech Walesa, afin de «briser les dents de l’ours russe». Le pape Benoît XVI n’a plus beaucoup à faire pour que les Eglises-filles ne reviennent dans le giron de l’Eglise-mère. Même toutes les religions de ce monde non seulement regardent vers Rome, mais y viennent, et voudraient être inclues dans cette communauté mondiale des peuples, dans laquelle toutes les cultures et les religions trouvent place. De même que la séparation politique, ainsi la séparation religieuse est aussi vaincue. Plus personne ne pense à ce que le pape Benoît XV disait encore en 1915 au sujet des chaires évangéliques, les désignant comme inflammation pestilentielle. Maintenant c’est l’unité dans la diversité et la diversité dans l’unité.

    Le réformateur, Martin Luther, était un Allemand, par le moyen duquel la libre prédication fut apportée parmi le peuple et la Parole de Dieu fut placée entre les mains et dans le cœur des hommes. Maintenant c’est à nouveau un Allemand qui invite toutes les Eglises issues de la Réforme, à regagner le sein de l’Eglise de Rome, et qui les reçoit, afin que comme il le disait lors de sa consécration au ministère, le 24 avril 2005: «qu’il y ait un seul berger et un seul troupeau». Cependant il existe aussi des hommes dont la conscience les avertit et leur ordonne qu’une «commission d’enquête» devrait être appelée à la vie. Aussi longtemps que la liberté de parler existe on doit se permettre de demander si au cours de l’histoire de l’Eglise il s’est agit d’un développement biblique, ou bien si depuis le 3ème siècle n’ont pas commencé des traditions tout à fait non bibliques, qui se sont poursuivies? De nouveau des langues tranchantes demandent si les gens religieux revêtus de pourpre ne seraient pas les représentants de l’Eglise-mère, laquelle est décrite comme étant «Babylone la grande» (Apoc. 17.1-6)? Toutefois, elle n’est pas Mère de fils et de filles de Dieu, mais bien Mère d’Eglises-filles.

    Mais aujourd’hui, qui pose encore avec sincérité la question de Pilate: «Qu’est-ce que la vérité?» et lequel d’entre nous est prêt à porter la couronne d’épines ou à s’entendre moquer par le monde religieux en compagnie de Celui qui a dit: “Moi, je suis né pour ceci, et c’est pour ceci que je suis venu dans le monde, afin de rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité, écoute ma voix (Jean 18.37).

    En ce temps-là Jésus fut fouetté, frappé, revêtu de pourpre par dérision et couronné d’épines. Tous les porteurs de pourpre de Rome ont tous porté leur couronne d’honneur. Dans la question brûlante: «Qu’est-ce que la Vérité?», il ne s’agit pas de vérité religieuse, de vérité d’Eglise, de vérité juive, de vérité chrétienne, mais bien de l’unique Vérité de la Parole de Dieu, qui demeure éternellement! Nous devons sincèrement faire des recherches de l’unique chemin qui conduit réellement à la Vie, et pour cela nous avons besoin de la seule description qui nous montre le chemin biblique. Dans le langage populaire se trouve déjà cette sentence: «Tous les chemins conduisent à Rome, mais un seul nous conduit dehors». En fait, il s’agit d’être ou de ne pas être — il s’agit de la Vie éternelle! Qu’est-ce que la Vérité? Qu’est-ce que la tromperie? Un seul a pu dire de Lui-même: “Je suis le chemin, et la vérité, et la vie; nul ne vient au Père que par moi” (Jean 14.6). Cette déclaration de notre Seigneur se trouve en opposition à cette prétention catholique: “Seul celui qui a l’Eglise pour Mère a Dieu pour Père”.

    En aucune manière la dignité du Pape ou de l’Eglise catholique, ou encore d’autres Eglises et religions ne doit être mise en cause. Mais il s’agit de ce que nos regards soient dirigés sur les Saintes Ecritures, et plus particulièrement pour tous les thèmes qui touchent à l’Eglise de Jésus-Christ. C’est aussi le commandement de l’heure présente de jeter un regard pénétrant dans l’histoire de l’Eglise.

    Dans l’ensemble, le monde est partagé en douze religions principales dont les représentants ont répondu à l’appel du pape Jean-Paul II à se retrouver le 24 janvier 2002 au lieu de pèlerinage d’Assise, en Italie. Les six religions les plus connues sont: le Judaïsme, le Christianisme, l’Islam, le Taoïsme, le Bouddhisme, l’Hindouisme. Puis il y a aussi les nombreuses religions de la nature et des tribus. La dignité des hommes est inviolable, peu importe à quelle race ou religion ils appartiennent. Chacun pour sa part a le droit de décider librement. Il est aussi compréhensible que tous les hommes sur cette terre sont convaincus d’eux-mêmes et sont persuadés de la justesse de leur religion et de leur représentation du monde. Mais avec cela aucune réelle certitude ne leur est donnée que celle-ci soit juste. Toute la chose doit être considérée d’En-haut. Seul ce qui vient de Dieu conduit de nouveau à Lui. En tant que missionnaire, pendant plus de 40 ans j’ai entrepris tous les mois des séries de voyages et prêché dans plus de 130 pays, et de cette manière j’ai connu sur place les religions du lieu.

    A chaque religion manque la finalité, le véritable absolu, le sceau de Dieu. Nous avons besoin de quelque chose qui soit au-dessus de tout doute, qui dépasse ce qui nous est compréhensible, et qui a été confirmé par Dieu. Les nombreuses religions ont pris un soin temporel des âmes pour elles-mêmes, même s’il est question là-dedans de l’au-delà et du paradis. Mais examinées plus exactement elles ne sont valables que pour cette vie qui s’en va, et elles sont en même temps les véritables obstacles qui se trouvent entre nous et Dieu. Toute philosophie ou vue du monde qui éveille l’espérance au-delà de cette vie, sans que nous trouvions la relation avec Celui qui est l’Eternel, conduit par la suite à une terrible désillusion, grave de conséquences. Nous arrivons toujours à l’instant où il ne peut être répondu aux dernières questions. Le véritable sort final de ceux qui sont décédés nous demeure caché. A ce sujet cependant un Seul peut dire quelque chose: Celui qui est ressuscité d’entre les morts, et les apôtres qui ont passé 40 jours avec le Ressuscité et ont été envoyés par Lui-même en tant que Ses témoins. Tout ce qui est temporel — même s’il est également religieux — a une limite. Notre accès à l’éternité n’a pas été déposé automatiquement dans le berceau à notre entrée dans ce monde. Avant de pouvoir nous occuper de la pensée principale à l’égard de Dieu et de la Vie éternelle, nous devons premièrement reconnaître l’entrée de Celui qui est l’Eternel dans le cours des temps.

    Dans cet exposé nous ne pouvons pas nous occuper de toutes les nombreuses religions, ni de leurs règles de foi, pas plus que nous ne pouvons le faire avec ce que les philosophes du monde ont laissé derrière eux. Quelle bénéfice par exemple, l’homme tirerait-il de cette croyance qui veut que, par le biais de la méditation et d’un cycle de réincarnation, l’être humain parvient au terme d’un processus de purification, à un état de non existence appelé nirvana? Que nous apporte la théorie de l’évolution, laquelle passe à côté de la réalité de la création? Les personnes qui réfléchissent, qui regardent au-delà du temps, ne s’intéressent qu’à des réalités démontrées, qui se trouvent bien au-delà de ce que l’homme peut expliquer. Tous doivent reconnaître que la majesté de la création est une réalité vivante dans laquelle nous nous mouvons tous. Aussi bien la vie, comme également la mort, qui certainement frappe chacun, sont des faits certains. Il y a des choses qui échappent totalement à notre jugement, mais qui sont par elles-mêmes définitives. Il est important toutefois de savoir que l’homme est un être doté d’une conscience intérieure, et que possédant une âme, il est destiné à la communion avec son Créateur. Les premiers êtres humains, par la désobéissance et la transgression, ont été exclus de la communion avec le Dieu vivant, et en conséquence, nous avec eux. Cependant Dieu Lui-même dans Sa miséricorde, par l’action du rachat a eu compassion et s’est réconcilié Lui-même avec nous au travers de Jésus-Christ (2 Cor. 5.28). C’est à ce point que cesse chaque religion et la philosophie, que les esprits se divisent et la foi vivante dans le Dieu vivant prend place.

    Cette courte dissertation est adressée à tous les hommes de bonne volonté sur la surface entière de la terre. Le Dieu du Ciel ne peut avoir qu’un seul plan éternel, qu’Il voudrait montrer à tout être humain dans chaque religion et culture. C’est un Dieu personnel qui dès le commencement du temps recherche la communion avec les hommes, et c’est seulement si l’homme a reçu la Vie éternelle qu’il pourra vivre éternellement. Le seul livre sur la terre — appelé avec raison les Saintes Ecritures et la Parole de Dieu — le seul qui donne réellement les renseignements, c’est la Bible. L’opinion définitive est qu’un Seul est saint, c’est-à-dire Dieu, ainsi que tout ce qui provient de Lui. Seule la Bible témoigne de Lui, qui est d’éternité en éternité, et Lui se révèle uniquement dans Sa Parole.

    Du reste, pas davantage dans le Talmud de Babylone, que dans celui de Jérusalem, nous ne trouvons la Parole de Dieu dans Sa forme originale, mais bien uniquement les diverses interprétations des rabbins sur la Thora. Dans les 114 surates du Coran, malheureusement, c’est en vain que l’on cherche une concordance avec la Bible. Mahomet, qui ne savait pas lire, a tiré de sa mémoire des passages entendus de l’Ancien et du Nouveau Testament, mais malheureusement pas une seule fois ce n’est en accord direct avec les Saintes Ecritures. Ainsi aucun homme sur terre ne peut s’appuyer sur ce livre. De même, pas une seule fois le mot «Allah» ne se trouve réellement dans la Bible, alors que le mot «Elohim» s’y trouve plus de six mille fois. Dans les Bibles en usage dans les pays de l’Islam le mot «Elohim» a été remplacé par le mot «Allah».

    Dieu a tout annoncé à l’avance par les Saintes Ecritures et Il les a réalisées au cours des temps. L’Ancien Testament est complet en lui-même et il est terminé par le prophète Malachie, le Nouveau Testament est également complet avec le dernier livre, l’Apocalypse, c’est-à-dire la Révélation de Jésus-Christ. Il y a deux Testaments qui forment une parfaite unité, auxquels rien ne doit être changé et rien ne peut être ajouté. Dieu Lui-même, dans le dernier chapitre de la Bible, a prononcé un jugement sur ceux qui ajoutent quelque chose à Sa Parole. Si donc quelqu’un arrive plus de six cents ans plus tard et prétend avoir reçu des révélations directement de l’archange Gabriel, lesquelles ne correspondent même pas avec la Parole de Dieu, nous devons alors penser à cette mise en garde: “Mais quand nous-mêmes, ou quand un ange venu du ciel vous évangéliserait outre ce que nous vous avons évangélisé, qu’il soit anathème” (Gal. 1.8). Pouvons-nous alors, après coup, ajouter quelque chose à ce que les prophètes de Dieu et les apôtres de Jésus-Christ nous ont laissé? Ils ont publié tout le plan du salut de Dieu et nous ont montré sa réalisation jusqu’à son achèvement. Quel est l’homme qui se donne le droit de vouloir corriger Dieu?

    Au travers de la résurrection de notre Seigneur et Rédempteur la preuve a été apportée qu’Il n’était pas seulement un homme, mais bien le Seigneur Lui-même qui avait vaincu la mort survenue sur tous les hommes. Le fait suivant devrait être pour toujours pris en considération: Après sa résurrection, le Seigneur Jésus a tout spécialement dans Luc 24.44,45, mis l’accent sur le fait que tout s’était accompli selon ce qui avait été écrit sur Lui, aussi bien dans la loi de Moïse que dans les prophètes et dans les psaumes. En Lui et au travers de Lui-même nous avons la démonstration de Sa légitimité divine. Tout ce que Dieu avait annoncé et promis dans l’ensemble de l’Ancien Testament concernant Sa première venue, a trouvé son accomplissement. Pareillement, depuis la fondation de l’Eglise du Nouveau Testament s’accomplit tout ce que Dieu avait promis aux Siens. Il en est de même maintenant, dans le temps de la fin, en ce qui concerne les événements annoncés à l’avance jusqu’au retour de Jésus-Christ et jusqu’à ce que le temps débouche dans l’éternité. C’est seulement s’il y a des promesses dans les Saintes Ecritures, qu’il y a aussi leur accomplissement. Le Seigneur ressuscité avait en ce temps-là ouvert l’entendement de Ses disciples pour l’ensemble des Ecritures — Il fait la même chose encore aujourd’hui.

    Il ne subsiste aucune nécessité pour d’autres révélations. Il n’y avait également aucune promesse pour cela. La rédemption avait eu lieu. L’Eglise du Nouveau Testament a été appelée à la vie d’une manière surnaturelle au travers de l’effusion du Saint-Esprit, et tous les ministères et les dons se trouvaient dès lors dans l’Eglise du Seigneur. Il n’existait de plus aucune nécessité de fonder, au quatrième siècle, une «Eglise d’Etat» avec un pouvoir temporel dans l’Empire Romain. Ce n’était qu’une décision politique. Il n’y avait aussi aucune nécessité, au septième siècle, de fonder une religion islamique. Cela aussi était une décision politique venant du monde. Tout d’abord les Juifs, puis les Chrétiens, et ensuite les Arabes, qui tous se réclamaient d’Abraham, ont visiblement manqué la jonction avec l’action en grâce de Dieu, conforme à Son plan de salut. De plus, il n’y avait aucun besoin de tenir des Conciles, de fixer de nouveaux enseignements et d’établir de nouveaux dogmes. Chaque fois, par cela la Parole de Dieu a été rendue nulle (Marc 7.9). Dieu avait déjà tout dit et révélé. Il avait établi pour l’Eglise chaque doctrine et chaque pratique. Le Nouveau Testament était déjà depuis longtemps conclu. Il n’y avait aussi aucun besoin de contraindre les gens à accepter la religion de l’Islam par le pouvoir temporel. Tout ce qui est fait par l’homme n’a rien à voir avec la volonté de Dieu. Il est seulement responsable pour ce qu’Il a promis Lui-même. Chaque chose dans le Royaume de Dieu doit uniquement avoir lieu et seulement que selon Sa volonté établie.

 


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AINSI DIT LE SEIGNEUR: “Je bâtirai Mon Assemblée!”

    Le Nouveau Testament ne connaît que la seule Eglise de Jésus-Christ, qui est elle-même “la colonne et le soutien de la Vérité” (1 Tim. 3.15). Son Eglise est composée des premiers-nés écrits dans les Cieux (Héb. 12.23), dont les noms se trouvent dans le Livre de Vie (Apoc. 3.5). Ils seront “… vous-mêmes aussi, comme des pierres vivantes, êtes édifiés une maison spirituelle, une sainte sacrificature, pour offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus Christ” (1 Pier. 2.5). L’ensemble de ceux qui croient véritablement en Jésus-Christ forment “… une sacrificature royale, une nation sainte, un peuple acquis…” (1 Pier. 2.9). Amen!

    La véritable Eglise de Jésus-Christ est “… édifiée sur le fondement des apôtres et prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la maîtresse pierre du coin, en qui tout l’édifice, bien ajusté ensemble, croît pour être un temple saint dans le Seigneur; en qui, vous aussi, vous êtes édifiés ensemble, pour être une habitation de Dieu par l’Esprit” (Eph. 2.20-22). Amen! A cette Eglise correspond “un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême” (Eph. 4.5).

    Ceux qui sont nés de nouveau par le Saint-Esprit sont ajoutés au Corps de Christ. “Car de même que le corps est un et qu’il a plusieurs membres, et que tous les membres du corps, quoi qu’ils soient plusieurs, sont un seul corps, ainsi aussi est le Christ. Car aussi nous avons tous été baptisés d’un seul Esprit pour être un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit hommes libres; et nous avons tous été abreuvés pour l’unité d’un seul Esprit” (1 Cor. 12.12,13). Les membres individuels sont d’une manière surnaturelle, par le baptême de l’Esprit, baptisés dans le Corps de Christ. Ce n’est que par cela que s’accomplit cette parole: Or vous êtes le corps de Christ, et ses membres chacun en particulier. Et Dieu a placé les uns dans l’assemblée: — d’abord des apôtres, en second lieu des prophètes, en troisième lieu des docteurs, ensuite des miracles, puis des dons de grâce de guérison… (1 Cor. 12.27,28). Amen! A nouveau il nous est répété que c’est Dieu Lui-même qui établit les ministères dans l’Eglise.

    Le Seigneur a dans Son Eglise “… donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs; en vue du perfectionnement des saints, pour l’œuvre du service, pour l’édification du corps de Christ…” (Eph. 4.11,12). Amen!

    L’Eglise de Jésus-Christ expérimente l’action surnaturelle de Dieu, au travers de la puissance du Saint-Esprit, dès sa fondation, pendant son édification et jusqu’à son achèvement lors du retour de Christ. “Or il y a diversité de dons de grâce, mais le même esprit; et il y a diversité de services, et le même Seigneur; et il y a diversité d’opérations, mais le même Dieu qui opère tout en tous” (1 Cor. 12.4-6).

    Dans l’Eglise du Dieu vivant s’accomplit dans les serviteurs ce qui est écrit: “Or à chacun est donnée la manifestation de l’Esprit en vue de l’utilité” (1 Cor. 12.7).

    Il y a dans l’Eglise les services suivants que seul l’Esprit de Dieu peut manifester: “Car à l’un est donnée, par l’Esprit, la parole de sagesse, et à un autre la parole de connaissance, selon le même Esprit; et à un autre la foi par le même Esprit; et à un autre des dons de grâce de guérisons, par le même Esprit, et à un autre des opérations de miracles; et à un autre la prophétie; et à un autre des discernements d’esprits; et à un autre diverses sortes de langues; et à un autre l’interprétation des langues. Mais le seul et même Esprit opère toutes ces choses, distribuant à chacun en particulier comme il lui plaît(1 Cor. 12.7-11). Amen! Les Saintes Ecritures ne connaissent pas de liturgie.

    Le déroulement d’un service divin et l’harmonieuse plénitude de l’Eglise primitive nous sont décrits plus exactement dans 1 Corinthiens, chapitre 14. Là nous est montré comment spontanément l’Esprit de Dieu agit. “Et s’il y a eu une révélation faite à un autre qui est assis, que le premier se taise… Car Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix, comme dans toutes les assemblées des saints” (1 Cor. 14.30,33). Pendant le service divin, les femmes ne doivent pas poser de question, mais le faire auprès de leur mari à la maison, comme nous le disent les instructions, contre lesquelles personne ne peut faire d’objections (v. 35). Après cela suit la déclaration très compréhensible: “Si quelqu’un pense être prophète ou spirituel, qu’il reconnaisse que les choses que je vous écris sont le commandement du Seigneur. Et si quelqu’un est ignorant, qu’il soit ignorant (1 Cor. 14.37,38). Amen! Celui qui ne veut pas reconnaître l’ordonnance donnée par Dieu pour l’Eglise du Nouveau Testament, ne sera pas non plus reconnu par Lui. Et tous savent que ces ordonnances n’existent dans aucune Eglise d’Etat ou nationale sur la terre. Toutes ont leur propre liturgie et leur propre configuration du service divin, qui ne sont plus qu’une forme de piété.

    Mais nous reconnaissons que ce sont des instructions et ordonnances divines, que l’homme de Dieu, Paul, à cause de son appel divin, a transmises à l’Eglise. Dans l’Eglise primitive, l’ordre divin était valable dans toutes les communautés locales.

    “Or il y avait à Antioche, dans l’Assemblée qui était là, des prophètes et des docteurs: et Barnabas, et Siméon, appelé Niger, et Lucius le Cyrénéen, et Manahem, qui avait été nourri avec Hérode le tétrarque, et Saul” (Actes 13.1).

    En relation avec les ministères de prophètes et docteurs, un rassemblement de l’Eglise primitive nous est présenté. “Et comme ils servaient le Seigneur et jeûnaient, l’Esprit Saint dit: Mettez-moi maintenant à part Barnabas et Saul, pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés. Alors, ayant jeûné et prié, et leur ayant imposé les mains, ils les laissèrent aller. Eux donc ayant été envoyés par l’Esprit Saint, descendirent à Séleucie; et de là ils firent voile pour Chypre. Et quand ils furent arrivés à Salamine, ils annonçaient la parole de Dieu…” (Actes 13.2-5).

La structure, l’édification, les ministères et les dons dans l’Eglise de Jésus-Christ au commencement sont décrits de façon détaillée dans beaucoup de chapitres des Actes des apôtres et aussi dans leurs épîtres. C’est le modèle primitif de l’Eglise vivante du Dieu vivant! Dans les Actes, au chapitre 15, nous est relaté comment a été porté devant l’Eglise, en présence des anciens et des apôtres, le point de controverse au sujet de la circoncision. La réponse est venue de la bouche compétente de Pierre: “Hommes frères, vous savez vous-même que, dès les jours anciens, Dieu m’a choisi entre vous, afin que par ma bouche les nations ouïssent la parole de l’évangile, et qu’elles crussent. Et Dieu qui connaît les cœurs, leur a rendu témoignage, leur ayant donné l’Esprit Saint comme à nous-mêmes; et il n’a fait aucune différence entre nous et eux, ayant purifié leurs cœurs par la foi(Actes 15.7-9). C’était donc la suite de ce qui s’était déjà passé au commencement avec le baptême de l’Esprit de ceux qui étaient venus à la foi. Puis Jacques continua en disant: “Simon a raconté comment Dieu a premièrement visité les nations pour en tirer un peuple pour son nom. Et avec cela s’accordent les paroles des prophètes, selon qu’il est écrit…” (Amos 9.11,12). Finalement il est dit: “Car il a semblé bon au Saint-Esprit et à nous de ne mettre sur vous aucun autre fardeau que ces choses-ci…” (Actes 15.28).

    Nous lisons plus loin: “Et Judas et Silas qui eux aussi étaient prophètes, exhortèrent les frères par plusieurs discours et les fortifièrent” (Actes 15.32). Depuis la fondation de l’Eglise du Nouveau Testament, par l’effusion du Saint-Esprit, nous voyons en elle au travers des ministères et des dons l’action surnaturelle. Dès le commencement de Son Eglise, par le moyen des témoins élus par le Seigneur Lui-même, le véritable Evangile de Jésus-Christ et l’ensemble du conseil de Dieu lui ont été révélés: “… d’après quoi, en le lisant, vous pouvez comprendre quelle est mon intelligence dans le mystère du Christ, lequel, en d’autres générations, n’a pas été donné à connaître aux fils des hommes, comme il a été révélé maintenant à ses saints apôtres et prophètes… et de mettre en lumière devant tous quelle est l’administration du mystère caché dès les siècles en Dieu qui a créé toutes choses… Selon le propos des siècles, lequel il a établi dans le Christ Jésus notre Seigneur…” (Eph. 3.4-11). Amen!

    L’apôtre Pierre avertissait déjà l’Eglise primitive: “… afin que vous vous souveniez des paroles qui ont été dites à l’avance par les saints prophètes, et du commandement du Seigneur et Sauveur par vos apôtres (2 Pier. 3.2).

    L’apôtre Jean écrit: Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de la vie (et la vie a été manifestée; et nous avons vu, et nous déclarons, et nous vous annonçons la vie éternelle…” (1 Jean 1.1,2). Amen! C’est pourquoi le commandement de l’heure est: Revenons au commencement!

    Résumons l’ensemble! L’Eglise de Jésus-Christ notre Seigneur, n’est point une organisation conduite par l’homme, mais bien un organisme vivant; elle est le Corps de Jésus-Christ, composé de beaucoup de membres. Dans l’Eglise du Dieu vivant, à la fin du temps de la grâce, tout doit maintenant être de nouveau ramené dans l’ordre du salut divin. Le retour promis de notre Seigneur et Epoux (Jean 14.1-3; Mat. 25.1-10), selon le témoignage des Saintes Ecritures, ne peut avoir lieu que lorsque l’Eglise aura été ramenée à son état primitif. “Lequel il faut que le ciel reçoive, jusqu’aux temps du rétablissement de toutes choses dont Dieu a parlé par la bouche de ses saints prophètes de tout temps (Actes 3.21). Amen!

    Il est dit des croyants de l’Eglise primitive: Et ils persévéraient dans la doctrine et la communion des apôtres, dans la fraction du pain et les prières (Actes 2.42). Ce sont ici les marques de la vraie Eglise de Jésus-Christ. Premièrement: les croyants persévéraient dans la doctrine des apôtres; deuxièmement: il y avait une vraie communion entre ceux qui demeuraient dans cette doctrine; troisièmement: ils célébraient ensemble le souper du Seigneur, qui est appelé la fraction du pain; et quatrièmement: ils restaient également en communion dans les prières. Notre Seigneur et Sauveur a donné Lui-même l’exemple de la fraction du pain; Il n’a pas distribué des hosties mais Il a, au contraire, fait comme il est écrit: “Jésus ayant pris le pain et ayant béni, le rompit et le donna aux disciples…” (Mat. 26.26). Amen!

    La véritable Eglise célèbre encore aujourd’hui le souper du Seigneur, en ce qu’un pain correspondant aux participants est préparé. Pareillement, encore aujourd’hui l’Eglise célèbre ce souper avec une coupe, qui est bénie et à laquelle tous prennent part. C’est écrit ainsi et c’est valable pour toujours. Après Sa résurrection, notre Seigneur agit de la même manière qu’avant: “… comme il était à table avec eux, il prit le pain et il bénit; et l’ayant rompu, il le leur distribua…” (Luc 24.30). Amen! Dans les Actes 20.7 nous lisons ceci: “Et le premier jour de la semaine, lorsque nous étions assemblés pour rompre le pain…”. Paul écrit à l’Eglise de Corinthe: “La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas la communion du sang de Christ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas la communion du corps du Christ?” (1 Cor. 10.16-22; 1 Cor. 11.23-34). Amen!


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UNE COMPARAISON CONVAINCANTE

    Nous pourrions exposer ici toutes les doctrines et les pratiques générales de l’Eglise primitive, mais pour résumer, nous ajouterons seulement que les véritables doctrines du temps des apôtres, sur la Divinité, le baptême, le souper du Seigneur — fondamentalement l’ensemble des voies de Dieu pour le salut, nous ont été laissées sous forme écrite. Si donc dans cet exposé, nous tirons une comparaison entre l’Eglise primitive de Jésus-Christ et toutes les Eglises nées au cours de ces deux mille ans, c’est véritablement dans un seul but, celui de montrer à tous le chemin et les structures du commencement de l’Eglise primitive. La demande que nous adressons à Dieu est liée à cela: expérimenter la même grâce de Dieu, de la même manière que nos frères et sœurs au commencement, car Jésus-Christ est le Même hier, aujourd’hui et pour l’éternité. Amen!

    Il est connu de tous ceux qui sont versés dans l’histoire de l’Eglise, que les premiers siècles ont passé sans qu’il y ait une Eglise organisée uniforme. Tout d’abord, il n’y avait que des églises locales. Cependant déjà au deuxième siècle, Irénée rapportait qu’il y avait 20 groupements de foi différents, Hippolyte, au troisième siècle, parle de 32, Epiphane, au quatrième siècle, en trouve presque 60, et l’évêque Philaster écrit qu’ils sont en tout 131 groupements différents. Dans les premiers siècles, il n’y avait point de cardinaux ni de pape, et les évêques n’étaient pas des dignitaires, mais des surveillants et anciens dans les églises locales. Ils devaient être mariés (1 Tim. 3). Après la dernière persécution des Chrétiens, sous Dioclétien (240-313), l’empereur Constantin ouvrit le chemin pour une Eglise chrétienne universelle dans l’Empire Romain. Ce n’est que plus tard que nous avons eu à faire avec une religion d’Etat! Avec un successeur de Pierre! portant le titre de «Pontifex Maximus» pour les papes!

    En l’an 380, l’empereur Theodosius I le Grand, déclara la foi trinitaire comme religion d’Etat. Tertullien était le principal auteur de sa formulation, et tous les citoyens devaient l’accepter. En l’an 382, l’empereur Gratien abandonna officiellement le titre romain de «Pontifex Maximus» qu’il portait en tant que chef du Collège des prêtres païens. En qualité de «Pontifex Maximus», il était le plus grand constructeur de ponts et avait déjà en ce temps-là la tâche d’édifier tous les ponts permettant de conduire à l’unité tous les peuples et tribus. En 217, l’évêque de Rome réclama déjà le premier rang, mais c’est seulement Léon Ier, en 441, qui réussit à l’obtenir. Il fut le premier à prendre pour lui seul exclusivement la parole adressée à Pierre dans Matthieu 16.19: “Et je te donnerai les clefs du royaume des cieux…”. En 312, Constantin avait fondé le dogme politique par lequel l’empereur n’était pas seulement le chef de l’Etat, «mais qu’en qualité de remplaçant de Christ il était aussi le chef de l’Eglise», comme c’était le cas dans le paganisme, qui estimait que celui qui régnait représentait les deux puissances. Cette manière de voir fut reprise plus tard par les papes, qui réclamèrent pour eux la puissance religieuse et temporelle. Martin Luther, lui, soutenait le partage des deux royaumes.

    Des conciles eurent lieu, à commencer par celui de Nicée (en 325), auquel prirent part environ 300 délégués des différents camps. L’évêque de Rome, malade, n’y était pas présent. Certains thèmes y furent discutés et des notions de foi furent formulées. Il s’ensuivit une succession de dogmes, jusqu’au dogme de l’Infaillibilité du Pape (en 1870), et de l’Assomption corporelle de Marie (en 1950). Si la foi en un dogme est nécessaire pour être sauvé, nous devons donc accuser les apôtres, oui, le Seigneur Lui-même, de ne rien nous avoir dit de cela. O Dieu, combien il est bon que dans la Parole de Vérité tout, oui réellement tout, se trouve dit de ce que Tu avais à dire à Ton Eglise, et que seule Ta Parole est une lumière à nos pieds. Amen! Le Nouveau Testament est bien terminé, et depuis la mort du Testateur il est entré en vigueur, et il ne doit être changé, et rien ne doit lui être ajouté (Gal. 3.15). Par conséquent, qu’est-ce qu’une foi faussée, une vérité faussée? Qu’est-ce qui est juste, en accord avec l’original? C’est là le cœur de la question que nous devons tous nous poser.

    Le mot «dogme» est un dérivé du Grec dokein qui signifie «sembler». Ainsi, il a semblé aux pères de l’Eglise que l’une ou l’autre des choses dites était juste. Toutefois, ce qui aux yeux des pères de l’Eglise apparaît comme «sembler être juste» est bien loin d’être juste. La Parole de Dieu «ne semble pas» être juste, la Parole de Dieu est juste et véritable et Elle demeure pour l’éternité! Amen!

    Ce n’est pas notre tâche de prononcer un jugement sur la plus grande et puissante Institution sur la terre. Pas davantage que sur les nombreuses Eglises d’Etat et nationales chrétiennes, qui ont toutes leurs propres traditions et caractéristiques. Cependant, à cause de la Vérité, la question doit être posée: Qu’en est-il si les Eglises, dans leur doctrine et dans leur pratique ne sont pas en accord avec les Saintes Ecritures? A quoi cela sert-il aux croyants catholiques que depuis 1929, par le traité de Latran, le Vatican soit devenu un Etat Pontifical qui entretient avec 175 nations de la terre des relations diplomatiques? Qu’est-ce que cela a à faire avec le salut de notre âme? A quoi sert-il à toutes les diverses Eglises nationales protestantes, d’être reconnues par l’Etat si, y compris les ecclésiastiques, elles ne sont pas reconnues de Dieu? L’Eglise de Rome compte plus d’un milliard de membres dans tout le monde; elle a plus d’un million de gens faisant partie d’un des divers Ordres religieux et en gros quatre cent mille prêtres et quatre mille cinq cent évêques. Les autres Eglises ont aussi leurs millions d’adhérents et leurs ecclésiastiques. Cependant combien d’entre eux ont reçu Jésus-Christ pour Sauveur personnel et ont la certitude d’appartenir à l’Eglise du Dieu vivant? A ce sujet se presse en nous cette question: Ces milliard et millions de personnes peuvent-elles être réellement “le petit troupeau” dont parle Jésus-Christ et auquel le Père veut donner le Royaume (Luc 12.32)? Est-ce l’Eglise à laquelle Jésus a pensé lorsqu’Il disait: “Je te dis que tu es Pierre; et sur ce roc — je bâtirai mon assemblée…” (Mat. 16.18). Les Eglises de ce monde sont-elles le Royaume de Dieu qui, lui, selon les paroles de Jésus, n’est pas de ce monde (Jean 18.36)?

    Où et quand Jésus-Christ a-t-Il désigné l’apôtre Pierre comme chef de Son Eglise ou même comme chef d’Etat? Le Seigneur avait dit: “Tu es Pierre (du grec: petros = une pierre); et sur ce roc (du grec: petra = un rocher) — et non: «sur toi» — je bâtirai mon assemblée…”. Elle n’est donc pas bâtie sur l’homme changeant auquel, lors de la même occasion, alors qu’il ne parla pas sous l’inspiration divine, le Seigneur dut dire: “Va arrière de moi, Satan, tu m’es en scandale; car tes pensées ne sont pas aux choses de Dieu, mais à celles des hommes” (Mat. 16.23). Assurément Jésus Lui-même est le Roc, la Pierre angulaire, sur laquelle l’Eglise est fondée. C’est à proprement dit la révélation que Pierre a reçue! Le Sauveur Lui-même est «le Chef de l’Eglise»!

    Les ambassadeurs du Pape dans les divers pays ne sont pas des ambassadeurs de Jésus-Christ, mais bien ceux de l’Etat du Vatican! Tous ceux qui font partie du clergé dans toutes les Eglises sont-ils réellement des messagers de Dieu? Sont-ils apôtres de Jésus-Christ ou bien serviteurs de leur Eglise! Prêchent-ils la Parole de Dieu comme au commencement, ou bien enseignent-ils les doctrines de leur dénomination? Jésus-Christ a-t-Il jamais présenté une prétention temporelle? A-t-Il jamais voulu un Etat de l’Eglise? ou une Eglise de l’Etat? Pierre a-t-il pu être le premier pape, bien que tous les historiens sont unanimes pour dire qu’il n’est jamais allé à Rome?


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SUR LE TERRAIN DES FAITS

    Les voyages de Pierre en Samarie, à Césarée et jusqu’à Antioche (Gal. 2.11) sont relatés dans le Nouveau Testament; ceux faits par Paul y sont également décrits en détail. Paul est allé trois fois à Rome; il était citoyen romain (Actes 22.22-29) et ainsi il pouvait sans empêchement passer à Rome lors de son voyage en Espagne (Rom. 15.22-29). Pierre n’est pas allé une seule fois à Rome. Seulement quatre cents ans plus tard, la prétention romaine sur une primauté le transporta par une légende là-bas. En réalité, il n’y a pas davantage à Rome de tombe de Pierre que de chaire. Dans les années de 41 à 54, Claude a régné à Rome et selon Actes, chapitre 18, il en a fait sortir tous les Juifs, dont Aquila et Priscille que Paul rencontra à Corinthe. Sous Néron, qui régna de 54 à 68, eut lieu la première persécution des Chrétiens. Par décision divine il était convenu que Jacques, Céphas et Jean servent comme apôtre des Juifs, alors que Paul et Barnabas seraient au service des païens (Gal. chap. 2 et autres). Seize chapitres sont répartis dans l’épître aux Romains que Paul adressa à la petite église judéo-chrétienne de Rome. Il salua nommément 27 personnes, cependant Pierre n’était pas parmi elles. Lors de sa dernière visite Paul resta deux années entières à Rome (Actes 28.30). Seule la légende attribue à Simon Pierre l’apparition d’un certain Simon Magus qui fit une grande impression au Sénat romain par ses trucs magiques. La connaissance de ce fait se trouve dans l’étude préliminaire de l’histoire indépendante de l’Eglise.

    De plus, est-il jamais sorti de la bouche du Seigneur une promesse annonçant que Pierre aurait un successeur? Non! Y a-t-il une promesse disant que Jésus-Christ aurait un substitut? Pas dans les Saintes Ecritures! Y a-t-il une promesse qu’un Etat théocratique de Christ serait établi parmi les Etats créés par les hommes? Non! Y a-t-il une promesse que l’Eglise catholique romaine, ou une autre, aurait, elle seule, le pouvoir de sauver et donner le salut? Pas dans les Saintes Ecritures! A-t-il été donné à l’Eglise de Jésus-Christ, qui est décrite dans le Nouveau Testament dans tous les détails avec ses dons et ses ministères, tous les droits temporels? Pas dans les Saintes Ecritures! L’Eglise du Nouveau Testament connaît-elle l’eau bénite, l’encens, le crucifix, le rosaire, les processions, les pèlerinages ou le purgatoire? Non! L’Eglise du Nouveau Testament connaît-elle les sacrements? connaît-elle le baptême des bébés ou les parrains et marraines? connaît-elle la Messe pour les morts? le sacrifice de la messe? Non! Connaît-elle le confessionnal et les indulgences? Non! L’Eglise du Nouveau Testament connaît-elle la béatification et la canonisation des morts? Non!

    L’Eglise du Nouveau Testament a-t-elle entendu parler de quelque chose comme de la vénération de Marie ou d’un «Ave Maria»? Non! L’Eglise primitive connaissait-elle le célibat? Non! Conduit par l’Esprit de Dieu, Paul a associé «l’interdiction du mariage» à la «grande apostasie» et l’a appelée enseignement de démons (1 Tim. 4.1-5), car c’est contre l’ordre divin de la création qui fait partie de l’ordre du salut. En règle générale les anciens et les diacres des églises locales doivent être mariés pour pouvoir accomplir leur fonction (1 Tim. chap. 3; Tite 1.5-9).

    Dans l’Eglise de Jésus-Christ, il n’existe pas plus de couvent, que de moine ou de nonne, ou encore d’ordres religieux. Rien n’est demeuré comme cela était au commencement dans l’Eglise primitive; en principe toutes choses dans l’enseignement et la pratique ont été faussement interprétées, tout est en opposition, c’est-à-dire anti: contre et à la place de ce que Christ a enseigné et commandé et que les apôtres ont exécuté. Tout dans le monde religieux est incroyable, mais est cependant déclaré digne de foi.

    Marie, la vierge élue (Es. 7.14), la mère de notre Seigneur, a accompli une unique et haute tâche, et une dernière fois encore seulement elle est mentionnée dans les Actes des apôtres (chap. 1.14), et précisément au commencement en rapport avec l’effusion du Saint-Esprit. Les apôtres savaient-ils quelque chose de semblable à une immaculée conception de Marie? Non! Le Fils de Dieu devait venir en ressemblance de chair de péché (Rom. 8.3), Il devait naître dans cette création déchue afin de nous libérer de la chute dans le péché. Savaient-ils quelque chose de sa virginité perpétuelle, d’une Marie toujours vierge? Non! car la Bible rend témoignage qu’elle eut quatre fils et aussi des filles (Mat. 13.55-58) et que Joseph avait eu des relations maritales avec elle (Mat. 1.25), après que Christ, le Fils de Dieu, soit né. De plus, il est écrit dans Jean 2.12: “Après cela, il descendit à Capernaüm, lui et sa mère et ses frères et ses disciples…”. Paul rend témoignage: “Et je ne vis aucun autre des apôtres, sinon Jacques le frère du Seigneur” (Gal. 1.19). Amen.

    Les apôtres ont-ils rendu témoignage d’une ascension corporelle de Marie? Non! car il est écrit: “Et personne n’est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le fils de l’homme qui est dans le ciel” (Jean 3.13). Amen!

     Peut-elle également être médiatrice, alors qu’il est écrit: “Car Dieu est un, et le médiateur entre Dieu et les hommes est un, l’homme Christ Jésus…” (1 Tim. 2.5).

    Peut-elle être également avocate, alors qu’il est écrit: “… afin que vous ne péchiez pas; et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ, le juste” (1 Jean 2.1)?

    Marie peut-elle être, même sur un seul point, ce que Jésus est seul à être? Certainement pas! Tout le culte à Marie, de même que l’ensemble du culte à tous les saints, avec les icônes, les images et les statues, n’est pas, selon le témoignage des Ecritures, un culte rendu à Dieu, mais il est classé être un culte idolâtre (Ex. 20.1-6 et autres), dirigé contre Christ, c’est-à-dire “anti-chrétien” — non biblique. Toutes ces choses qui font partie des Eglises “chrétiennes” se trouvent cependant tout à fait hors de la Parole de Dieu.

    Nous pourrions continuer en cataloguant ces pratiques et remettre en question ce qui est enseigné, cru et pratiqué. Nous pourrions même demander si c’est Jésus-Christ ou Hugo von Pyens qui a fondé l’ordre des chevaliers du Saint-Sépulcre? Le Sauveur a-t-Il fondé l’ordre des Jésuites et voulu la Contre-Réforme, ou bien est-ce l’Espagnol Ignace de Loyola qui, avec zèle, s’est donné comme tâche de rétablir l’Eglise romaine, une, “sainte”, même par la violence? Il n’est pas nécessaire de demander pourquoi l’ordre secret «Opus Dei» a été fondé en 1928, lequel est à l’œuvre avec ses 86 000 membres agissant dans des positions clés dans toutes les sphères dans 90 pays. En présence de tous ces faits la prétention suivante peut-elle être vraie: Seule l’Eglise catholique est l’Eglise de Christ et donne le salut; toutes les autres étant tout au plus des communautés d’églises?

    Seulement lors des sept croisades, de 1095 à 1292, 22 millions d’êtres humains ont été massacrés. Peut-on concevoir cela comme la manière de «dispenser le salut»? Celui qui relit l’appel du pape Urbain II au Concile de Clermont-Ferrand, en 1095, en a le souffle coupé, et celui qui lit encore que sur les 40 000 Juifs et Musulmans de Jérusalem il en restait à peine une centaine en vie après le massacre de juin 1099, en perd complètement la parole. Qu’est-ce que cela a à faire avec la libération du «Saint-Sépulcre de Christ d’entre les mains des incrédules», comme le proclamait l’ordre d’Urbain II — d’autant plus que ce sépulcre dans la ville est seulement une fiction? Le sépulcre se trouvait et se trouve encore aujourd’hui dans un jardin près de Golgotha, du lieu du Crâne, en dehors de la ville, comme en témoigne l’Ecriture. Amen! “Or il y avait, au lieu où il avait été crucifié, un jardin, et dans le jardin un sépulcre neuf, dans lequel personne n’avait jamais été mis” (Jean 19.41). Et plus loin, il est écrit: “C’est pourquoi aussi Jésus, afin qu’il sanctifiât le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte (Héb. 13.12). Amen!

    On ne finirait pas de penser à toutes les conséquences que comportent toutes les tromperies et les interprétations de l’ennemi. D’autre part il existe sur la terre un seul livre qui est incorruptible et donne tous les renseignements, et qui se termine par la révélation de Jésus-Christ, l’Apocalypse, dans lequel aussi les derniers mystères sont dévoilés: la Bible. Derrière nous, nous avons les Mille ans de règne absolu de Rome: le moyen-âge (l’âge des ténèbres), l’inquisition, les bûchers, les sorcières livrées aux flammes, la persécution des Juifs, le bain de sang des Huguenots, et ainsi de suite — beaucoup de sang a été versé. L’Eglise de Rome a exercé son pouvoir en réunissant les puissances religieuses et terrestres. Plusieurs exégètes affirment qu’Apocalypse 18.24 se retrouve là: “Et en elle a été trouvé le sang des prophètes, et des saints, et de tous ceux qui ont été immolés sur la terre” (Apoc. 18.24).

    Peut-on faire un seul reproche à un pape, un cardinal, un prêtre d’aujourd’hui? Certainement pas. Depuis 1500 ans le développement de l’Eglise a eu lieu. Tous sont nés dans cette tradition, ont été éduqués, et de cela ils déduisent que tout est juste. La même chose se retrouve dans toutes les Eglises et leur clergé; toutes ont leur propre genèse et leurs propres traditions.

    Chaque Eglise a expérimenté son propre développement. Mais l’Eglise de Jésus-Christ est demeurée telle qu’elle était lors de sa fondation. Comme l’exposent pertinemment les écrits de l’histoire de l’Eglise, pour ce qui est des directions de la foi, il ne s’agissait plus de l’importance et de la signification de la Parole de Jésus ou des apôtres, mais de sa propre fausse interprétation que toutes sans exception ont apportée. Toutes avaient été contraintes d’entrer dans l’Eglise de l’Empire. Après la Réforme, les diverses doctrines ont refait surface, et maintenant toutes, sans égard à ce qu’elles croient, retournent dans l’Eglise-mère.

    Aucune Eglise ne peut prétendre être l’Assemblée de Jésus-Christ. Christ Lui-même bâtit Son Eglise avec tous ceux qui acceptent la grâce de Dieu et qui reçoivent comme au commencement la Vie éternelle. Au travers du message de l’Evangile, Dieu appelle les Siens à sortir de tous les peuples, langues et nations, de toutes les Eglises d’Etat ou nationales, de toutes les religions et cultures. Durant l’ensemble du temps de la grâce cette parole s’accomplit: “… et tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle crurent” (Actes 13.47-49). Amen! Jamais le salut n’a été rattaché à un homme ou à une institution. Dès le commencement, le Message divin était valable et centré sur le Sauveur: “Et il n’y a de salut en aucun autre; car aussi il n’y a point d’autre nom sous le ciel, qui ait été donné parmi les hommes…” (Actes 4.12). Le Nom du Seigneur Jésus-Christ est le seul Nom en qui se trouve le salut divin. Son appel est encore valable aujourd’hui: “Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés…” (Mat. 11.28). C’est la raison pour laquelle un messager de Dieu peut dans une prédication dire à ceux qui l’écoutent: “Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé…” (Actes 16.31). La foi dans une Eglise n’est absolument pas la foi en Dieu — cela ne peut pas être. Seule est valable la foi dans le seul Dieu véritable qui s’est révélé à nous en Jésus-Christ. Par le moyen d’une expérience personnelle de salut, les hommes peuvent naître de nouveau à une espérance vivante (Jean 3.1-10; Jacq. 1.18; 1 Pier. 1.22-25).

    Cependant toutes les religions, toutes les Eglises ont leur raison d’exister. Celui qui n’entend pas l’appel de Dieu et ne veut pas entrer dans la Vie éternelle, demeurera là où il est et ce qu’il est. Tous ceux qui croient dans la Bible doivent aussi s’en tenir seulement à ce qui se trouve écrit en elle. Au fond, il n’y a que deux confessions de foi: L’une vient de l’enseignement des apôtres et prophètes (Eph. 2.20), qui est jusque dans les plus petits détails l’enseignement de Jésus-Christ, tel que nous en trouvons le témoignage dans la Bible. L’autre est l’enseignement tel qu’il a été fixé dans la confession de foi des diverses Eglises. L’une est biblique, l’autre est prétendument “biblique”. L’une est apostolique, l’autre est soi-disant “apostolique”. Et aussi dur que cela puisse paraître: l’une exclut l’autre. Tous ont la possibilité de décider eux-mêmes et chacun se tiendra alors devant le juste Juge, qui de toute façon prononcera la sentence seulement conformément à Sa propre Parole.

    Pourquoi passer sous silence le développement fautif de l’Eglise dans l’Empire Romain jusqu’au schisme survenu en 1054, puis ensuite dans chaque étape? Pourquoi ne compare-t-on plus rien avec les Saintes Ecritures? Qu’est-ce qui est donc déterminant? Qu’est-ce qui porte le sceau de Dieu? Quelqu’un croit-il encore aujourd’hui à la donation de Pépin le Bref ou la donation de Constantin? N’est-il pas démontré que l’Eglise de Rome était intéressée au pouvoir temporel qui était exercé au nom du Christianisme? Dans toutes les Eglises d’Etats et nationales des divers pays, cela ne se renouvelle-t-il pas maintenant que la religion et la politique font les affaires ensemble? Cependant nous demandons: Qu’est-ce que cela a bien à faire avec la véritable Eglise de Jésus-Christ? Dieu a décidé Lui-même que la Bonne Nouvelle — l’Evangile éternellement valable de Jésus-Christ — serait prêchée dans le monde entier, et que tous ceux qui accepteraient le salut de Dieu en Jésus-Christ, obtiendraient le pardon des péchés. Car ainsi parle notre Seigneur: “Car si vous ne croyez pas que c’est moi, vous mourrez dans vos péchés” (Jean 8.24).

     Seuls ceux qui étaient devenus croyants, qui par la repentance et la conversion faisaient leur expérience personnelle de salut, se faisaient baptiser selon le commandement de Marc: “Celui qui aura cru et qui aura été baptisé…” (Marc 16.16). Et comme c’est écrit dans les Actes des apôtres et que cela a été confirmé plus tard, c’est au Nom du Seigneur Jésus-Christ qu’ils étaient baptisés. Ils expérimentaient ensuite également la promesse qui était sortie premièrement de la bouche de Jean-Baptiste (Mat. 3.15) et confirmée par notre Seigneur Lui-même dans Actes 1.5: “… car Jean a baptisé avec de l’eau; mais vous, vous serez baptisés de l’Esprit Saint, dans peu de jours…” (Actes 1.5). Jamais pour un croyant biblique il ne s’agit d’un acte administratif d’un ecclésiastique, tout est action surnaturelle de Dieu dans ceux qui sont venus à la foi salvatrice en Jésus-Christ. Repentance et pénitence à cause de la vie que nous avons menée sans Dieu, conversion comme preuve du changement de notre marche, de la voie large au chemin étroit, nouvelle naissance par la Semence de la Parole de Dieu (Jacq. 1.18; 1 Pier. 1.23), renouvellement au plus profond de nous-même par le Saint-Esprit conformément à Tite, chapitre 3 — tout cela sont des expériences personnelles qu’une personne fait quand elle devient croyante. Chacun doit expérimenter lui-même que Dieu a établi une relation personnelle avec nous, et que de fils des hommes nous avons été appelés à devenir fils de Dieu. Le conseil peut être donné à tous de croire uniquement Dieu et de respecter les Saintes Ecritures pour seul modèle valable pour la foi, pour la doctrine et la pratique.

    De l’histoire de l’Eglise nous avons connu les réveils qui ont eu lieu depuis la Réforme, comme aussi tous les points de controverses. Martin Luther et les autres partagèrent en leur temps, au travers de leurs prédications, ce qu’ils avaient personnellement vécu: la grâce et la justification par la foi en Jésus-Christ, le Rédempteur. Puis suivit le réveil sous John Wesley et beaucoup d’autres, qui allèrent un pas plus loin et à côté de la justification publièrent la sanctification par la Parole qu’ils avaient personnellement vécue. John Smith suivit, avec beaucoup d’autres qui expérimentèrent personnellement l’apparition d’un nouveau réveil dans lequel ceux qui venaient à la foi étaient baptisés par immersion. Les siècles passés sont empreints de réveils qui conduisirent toujours plus profondément et rapprochèrent toujours plus les croyants de la Parole de Dieu et du témoignage de l’Eglise primitive. Dans chaque réveil il arrivait chaque fois que tous ceux qui croyaient le message de l’heure qui leur était prêché — que ce soit l’enseignement de la justification, de la sanctification, ou de l’effusion du Saint-Esprit — cela ils l’expérimentaient personnellement. Martin Luther ne put prêcher la justification qu’après l’avoir vécue tout personnellement. Ce fut pareil pour John Wesley. Il a personnellement vécu la sanctification par la Parole, puis il la prêcha. Ce fut ainsi avec John Smith, qui a aidé à la percée du baptême de ceux qui étaient devenus croyants. Cela arriva aussi dans le réveil de Pentecôte. Premièrement les frères le reçurent à Los Angeles, puis partout sur la terre ils expérimentèrent le baptême de l’Esprit, c’est alors qu’ils publièrent cette expérience, et tous ceux qui crurent leur témoignage l’ont de même vécu personnellement.

    Après la Seconde Guerre mondiale le Seigneur fidèle a Lui-même suscité une vocation divine et avec cela il a donné une mission particulière. En considération du proche retour de Jésus-Christ, le 7 mai 1946 il fut donné à William Branham un appel surnaturel, de même qu’Il le fit avec l’apôtre Paul autrefois, et il fut chargé de prêcher le Message divin de l’origine, qui devait précéder la seconde venue de Christ. Depuis les jours de notre Seigneur et du temps des apôtres il n’avait plus été donné un tel ministère sur la terre: les malades retrouvèrent la santé, les aveugles purent voir, les sourds entendre, les paralytiques aller, et même quelques morts ressuscitèrent. Le plein Evangile fut comme au commencement alors de nouveau prêché et confirmé directement de manière surnaturelle. Il est en général connu qu’environ 500 évangélistes aux Etats-Unis ont été inspirés par ce qu’ils ont vu et expérimenté dans les réunions de William Branham, et ont alors commencé leur ministère. C’est ainsi que le grand réveil mondial, dans lequel le salut des âmes et la guérison des corps furent prêchés et expérimentés en un temps très court parvint jusqu’au bout de la terre. Moi-même, des années 1955 à 1965, je fus témoin, de mes yeux et de mes oreilles, de ce ministère unique et puissant.

    Maintenant il ne s’agit plus de vérités partielles, comme dans les siècles passés; maintenant il s’agit de la publication du plein Evangile avec toutes les expériences, de l’exposé de l’ensemble du conseil de Dieu pour le salut — le plein rétablissement de l’ordre de salut divin dans l’Eglise de Jésus-Christ. Il s’ensuit l’appel à sortir de ceux qui veulent être prêts lors du retour de Jésus-Christ. Conformément à Matthieu, chapitre 25, retentit maintenant le cri: “Voici l’époux; sortez à sa rencontre” (Mat. 25.6). Tous ceux qui appartiennent à l’Eglise-Epouse entendent la Voix de l’Epoux. Le dernier Message doit s’accorder à cent pour cent avec le premier Message, afin qu’à tous ceux qui appartiennent à l’Eglise de Jésus-Christ soient prêchées les mêmes doctrines sur la Divinité, le baptême, le souper du Seigneur, etc. etc., qu’ils les croient et les expérimentent. Ce ne sont pas tous ceux qui disent «Seigneur, Seigneur» qui entreront dans le Royaume de Dieu, même s’ils ont prophétisé et accompli des miracles (Mat. 7.21-23), mais bien seulement ceux qui maintenant font réellement la volonté du Père céleste. Par la notion «Message du temps de la fin» est reliée la sortie de toutes les traditions, littéralement de tout ce qui n’est pas en accord avec Dieu et avec la Parole de Dieu (2 Cor. 6.14-18; Apoc. 18.4).

    Personne ne contestera que le Christianisme se trouve dans un grand chaos, directement dans la confusion et l’esclavage babylonien, et que tous parlent chacun son propre langage religieux. De là résulte maintenant le commandement fait au peuple de Dieu de sortir de tout ce qui nous sépare de Dieu et les uns des autres, et de revenir à la pleine harmonie avec l’ensemble de la Parole. Celui qui est de Dieu entendra la Voix de Dieu et comprendra ce que l’Esprit dit maintenant aux Eglises. A tous ceux qui cherchent sincèrement, je ne peux que m’écrier pour leur propre salut: “Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs” (Héb. 3.15). Amen! et Amen signifie: Ainsi soit-il!

Agissant de la part de Dieu:
E. Frank

 


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