Les représentations humaines de Dieu sont extrêmement anciennes. Elles
        remontent à Nemrod et aux Babyloniens et, d’une manière
        incompréhensible, elles furent reprises plus tard par le christianisme
        sous une forme modifiée. Celui qui reconnaît véritablement ce que ces
        images expriment du point de vue de l’enseignement comprendra pour
        quelle raison un éclaircissement fondé sur l’Ecriture devenait d’une
        urgente nécessité.
      
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      LA DIVINITE
      Les religions juive, chrétienne et musulmane sont appelées
        monothéistes, ce qui signifie que leurs membres croient qu’il y a un
        seul Dieu. Cependant chacune d’elles est parvenue à une connaissance de
        Dieu complètement différente; leur enseignement et leur espérance
        contrastent vivement de l’une à l’autre.
      Comment est-il possible que l’on soit parvenu à un développement si
        différent, alors que le point de départ doit avoir été le même? Dieu ne
        s’est-Il pas exprimé assez clairement? Le judaïsme, en tant que porteur
        du témoignage de Dieu, n’a-t-il pas reconnu la propre révélation de
        Dieu? Les chrétiens ont-ils mal compris cette révélation et les
        musulmans l’ont-ils entièrement rejetée? Dieu a rendu un témoignage
        universel de Lui-même. Il faut cependant faire une nette différence
        entre le témoignage des Ecritures donné avec une parfaite unanimité par
        l’intermédiaire de tous les prophètes de Dieu et ce que les scribes et
        les sages de ce monde ont fait de ces Ecritures. C’est seulement ce que
        Dieu a dit dans Sa Parole qui a de la valeur pour le véritable croyant.
        Ce que les hommes disent de Lui et de Sa Parole a seulement produit les
        diverses religions. Cependant le Seigneur veut se présenter à nous tel
        qu’Il est.
      Dans Esaïe 43.10,11 il est dit: “Vous êtes mes témoins, dit
          l’Eternel, vous et mon serviteur que j’ai choisi, afin que vous
          connaissiez, et que vous me croyiez, et que vous compreniez que moi je
          suis le Même: avant moi aucun Dieu n’a été formé, et après moi il n’y
          en aura pas. Moi, moi, je suis l’Eternel, et hors moi il n’y en a
          point qui sauve” (Darby). Un véritable témoin doit avoir vu et
        entendu quelque chose; il doit avoir été présent lorsque la chose dont
        il veut rendre témoignage a eu lieu. Les prophètes étaient ceux à qui la
        Parole vint; c’est pour cela que Dieu les employait: pour rendre
        témoignage de ce qu’ils avaient vu, entendu et vécu. En tant que
        collectivité, le peuple d’Israël est appelé à être serviteur et témoin.
        Au travers d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, il a été élu pour porter le
        témoignage que Dieu se rendait à Lui-même, ce témoignage étant le bien
        le plus sacré de la foi. La tâche de l’église est de témoigner de la
        propre révélation de Dieu, ainsi que de la réalisation des plus grands
        mystères.
      Il est écrit de Jean-Baptiste dans Jean 1.6-8: “Il y eut un homme
          envoyé de Dieu; son nom était Jean. Celui-ci vint pour rendre
          témoignage, pour rendre témoignage de la lumière, afin que tous
          crussent par lui. Lui n’était pas la lumière, mais pour rendre
          témoignage de la lumière” (Darby). Le témoin le plus digne de foi
        était le Seigneur Lui-même, car Il pouvait dire: “Celui qui vient du
          ciel est au-dessus de tous; et de ce qu’il a vu et entendu, de cela il
          rend témoignage; et personne ne reçoit son témoignage. Celui qui a
          reçu son témoignage, a scellé que Dieu est vrai…” (Jean 3.31-33 —
        Darby).
      Presque les mêmes paroles dites dans Esaïe 43 sont adressées aux
        apôtres qui avaient été également des témoins ayant vu et entendu les
        choses qui s’étaient passées en ce temps-là: “… et vous serez mes
          témoins à Jérusalem et dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’au
          bout de la terre” (Actes 1.8 — Darby). Les apôtres ont aussi
        confirmé individuellement cette réalité. Jean écrit dans 1 Jean 1.1,3: “Ce
          qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous
          avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont
          touché, concernant la parole de la vie… ce que nous avons vu et
          entendu, nous vous l’annonçons” (Darby). Pierre dit dans 2 Pierre
        1.16: “… comme ayant été témoins oculaires de sa majesté” (Darby).
      Chacun devrait être subjugué par l’harmonie qui existe entre l’Ancien
        et le Nouveau Testament, ainsi que par la pleine unanimité des prophètes
        et des apôtres. Toujours c’est l’unique et vrai Dieu qui parle, qui
        opère et qui agit. Jean dit dans Apocalypse 1.2: “… qui a rendu
          témoignage de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus-Christ, de
          toutes les choses qu’il a vues” (Darby). On ne trouve pas dans la
        bouche des prophètes et des apôtres ces expressions: «Je crois que… Je
        pense que… Je suppose que… Il se pourrait que…». Dans leurs paroles et
        dans leurs témoignages se trouve une certitude absolue, parce qu’ils ont
        entendu, qu’ils ont vu et ont pris part à ces choses.
      Dans cet exposé nous n’allons pas nous occuper de ce que les savants
        théologiens ont pu dire, écrire ou interpréter. Nous allons au
          contraire nous occuper uniquement des Saintes Ecritures qui sont le
          seul fondement valable. L’affirmation que personne ne peut
        comprendre la Bible n’est pas juste. Bien au contraire, la parole de 1
        Corinthiens 2.14 est juste, qui dit: “Or l’homme ne reçoit pas les
          choses qui sont de l’esprit de Dieu, car elles lui sont folie; et il
          ne peut les connaître, parce qu’elles se discernent spirituellement”
        (Darby).
      Les véritables croyants sont conduits par l’Esprit dans toute la Vérité
        de la Parole, conformément à Jean 16.13 qui dit: “Mais quand
          celui-là, l’Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira dans toute
          la vérité…” (Darby). La parole de Romains 8.14 a encore toute sa
        valeur: “Car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu,
          ceux-là sont fils de Dieu” (Darby). L’esprit de l’homme n’a aucun
        accès à cette dimension-là. Dans 1 Corinthiens 2.10, Paul écrit: “…
          mais Dieu nous l’a révélée par son Esprit; car l’Esprit sonde toutes
          choses, même les choses profondes de Dieu” (Darby). Au
        travers de la Parole de Dieu, la sagesse mystérieuse et cachée de Dieu
        nous est exposée (1 Cor. 2.7).
      De toute éternité Dieu qui, dans Son être, est Esprit (Jean 4.23),
        était caché dans Sa plénitude originelle. Il est écrit dans 1 Timothée
        6.16: “… Lui qui seul possède l’immortalité, qui habite la lumière
          inaccessible, lequel aucun des hommes n’a vu, ni ne peut voir…” (Darby).
         L’éternité n’a jamais eu de commencement et à cause de cela elle
        n’aura non plus pas de fin. C’est lorsque Dieu sortit de l’éternité que
        commença le temps. Ce moment est appelé par la Bible: “au commencement”.
        Au commencement Dieu sortit de Sa plénitude originelle invisible et prit
        l’aspect d’une forme visible dans un corps spirituel.
      Il est écrit dans Genèse 1.1: “Au commencement Dieu créa les cieux
          et la terre”. Dieu créa premièrement le ciel et tout ce qui s’y
        trouve; ensuite Il fit la terre et la mer, et tout ce qui s’y trouve.
        Cette planète était d’abord déserte et vide; il n’y avait sur la terre
        aucune lumière, aucune vie. Les ténèbres recouvraient l’étendue des
        flots. Alors Dieu prononça la Parole toute puissante: “Que la lumière
          soit”. “Et la lumière fut”. Toutes choses vinrent à l’existence
        par la force de Sa Parole parlée, car Sa Parole possède une puissance
        créatrice (Héb. 11.3). La majesté de l’univers rend un puissant
        témoignage à la grandeur de son Créateur.
      Personne ne devrait chercher à sonder Dieu par sa propre
          intelligence, ni essayer de Le définir par une formulation de
        compréhension humaine. Il est au-dessus de toute connaissance et Il est
        littéralement au-dessus de toute compréhension. Il est écrit dans 1 Rois
        8.27: “Voici, les cieux, et les cieux des cieux, ne peuvent te
          contenir” (Segond). Dans Esaïe 66.1 nous lisons ceci: “Les
          cieux sont mon trône, et la terre est le marchepied de mes pieds”. Le
        Tout-Puissant remplit l’univers sans fin; Il est présent partout. Il
        n’est pas un Dieu caché, inconnu et sans nom, mais au contraire dès le
        commencement Il s’est fait connaître aux hommes de diverses manières.
      Dans l’Ancien Testament nous rencontrons en premier lieu le mot hébreu
        Elohim, qui a été traduit dans nos Bibles par le mot Dieu. Le
        mot Elohim contient toutes les différentes qualités dans
        lesquelles Dieu s’est révélé: Créateur, Conservateur, Sauveur et ainsi
        de suite. El, Elah ou Elohim servent à désigner Dieu.
        Dans Genèse 14.18 Dieu se révèle sous le nom de El Elyon, ce
        qui signifie “Dieu le Très-Haut”. Le Seigneur Dieu s’est présenté à
        Abraham comme El Shaddaï (Gen. 17.1). Ce nom décrit Dieu comme
        Celui qui prend soin, Celui qui fortifie, Celui qui est pleinement
        suffisant. Ce mot est répété trente-et-une fois, seulement dans le livre
        de Job. Dans Genèse 21.33 nous trouvons le mot hébreu El Olam, qui
        signifie “le Dieu éternel”, et dans Esaïe 9.6 (Darby) nous trouvons El
          Gibbor, qui signifie “Dieu puissant”.
      Cette dernière désignation est d’une extraordinaire importance, parce
        qu’elle est un élément de la promesse du Sauveur et qu’elle est une
        preuve irréfutable de Sa divinité. “Car un enfant nous est né, un
          fils nous a été donné, et le gouvernement sera sur son épaule; et on
          appellera son nom: Merveilleux, Conseiller, Dieu fort (en hébreu:
          El Gibbor), Père du siècle, Prince de paix”. Comme nous le verrons
        plus loin, le témoignage uniforme que rendent Dieu et Ses prophètes est
        que Lui-même voulait venir et voulait être Emmanuel, ce qui signifie:
        “Dieu avec nous” (Esaïe 7.14; Mat. 1.22,23).
      En rapport avec Elohim, le mot Jahwe (en hébreu:
        JHWH) est aussi utilisé. Jahwe signifie “Celui qui est
        éternellement”, “Celui qui existe par Lui-même”, et ce mot est rendu
        dans nos Bibles par le mot “Eternel”.
      Dans le premier chapitre de la Genèse nous ne trouvons que la
        désignation Elohim. Là se trouve relaté que Dieu a créé l’homme
        à Son image, c’est-à-dire qu’Il le créa en un corps spirituel. Dans
        Genèse 2.4 nous rencontrons pour la première fois l’expression “l’Eternel
          Dieu”. Il est employé en relation avec les hommes formés de la
        poussière de la terre dans un corps de chair.
      Cependant c’est seulement au temps de Moïse, alors que Dieu devint
        réellement un Sauveur qu’Il fit connaître ce Nom et révéla par là sa
        signification: “Et Dieu parla à Moïse, et lui dit: Je suis
          l’Eternel (Jahwe). Je suis apparu à Abraham, à Isaac, et à
          Jacob, comme le Dieu Tout-puissant (El Shaddaï); mais je n’ai pas été
          connu d’eux par mon nom de l’Eternel (Elohim Jahwe)” (Ex.
        6.2,3 — Darby). Le prophète Moïse savait qu’Elohim s’était fait
        connaître dans une forme visible sous le nom de Jahwe, et
        lorsqu’il écrivit la Thora, c’est-à-dire les cinq premiers livres de la
        Bible, il choisit toujours le mot juste pour désigner Dieu. C’est
        conformément à la promesse que Dieu avait faite à Abraham dans Genèse
        15.13-16 que le peuple d’Israël fut sauvé (Ex. 3.12). C’est pourquoi le
        nom de Jahwe est en relation avec la libération d’Israël. Jahwe
          est le nom d’alliance de l’Eternel Dieu dans l’Ancien Testament.
        C’est en ce nom qu’Israël devait être béni (Nom. 6.22-27).
      De la même manière qu’Elohim exprime chaque fois la diversité
        de Dieu correspondant à Ses différentes relations, ainsi en est-il avec
        le nom de Jahwe:
      Jahwe-Jireh “l’Eternel pourvoira” (Gen. 22.7-14);
        Jahwe-Rapha “l’Eternel qui me guérit” (Ex. 15.26);
        Jahwe-Nissi “l’Eternel ma bannière” (Ex. 17.8-15);
        Jahwe-Schalom “l’Eternel notre paix” (Juges 6.24);
        Jahwe-Tsidkenu “l’Eternel notre justice” (Jér. 23.6);
        Jahwe-Shammah “l’Eternel est ici” (Ezé. 48.35);
        Jahwe-Sabaoth “l’Eternel des armées” (1 Sam. 1.3).
      Si l’on met ensemble ces sept expressions par lesquelles le Seigneur
        Dieu exprime Ses attributs, on obtient une image complète de ce qu’Il
        est.
      Jusqu’aujourd’hui, le peuple d’Israël n’emploie dans ses prières que
        les expressions Adonaï et Elohim. En cela ils se
        conforment bien à la parole d’Amos 6.10, où il est dit: “Et il dira:
          Silence! car nous ne pouvons faire mention du nom de l’Eternel (Jahwe)”
         (Darby). Adonaï signifie “Seigneur, Maître, Souverain”. Cette
        expression est employée à diverses reprises dans le Nouveau Testament en
        rapport avec Christ, par exemple dans Jean 13.13, Luc 6.46, etc.
        Cependant avec le mot Adonaï il n’y a aucune combinaison de nom
        comme c’est le cas avec Elohim et Jahwe. Dans Exode 4.10 nous trouvons
        dans le texte original: “Et Moïse dit à l’Eternel (Jahwe):
          Ah, Seigneur (Adonai)! je ne suis pas un homme éloquent” (Darby).
        Moïse était bien conscient que Dieu l’avait destiné à Son service,
        et c’est pourquoi il s’adresse au Seigneur en Lui disant Adonaï. Cette
        expression décrit les relations entre un Seigneur, un Souverain, et ceux
        qui accomplissent Ses commandements et les ordres qu’Il leur confie.
      Ce n’est pas Jahwe qui s’est révélé comme Elohim, mais au contraire
        c’est Elohim qui s’est fait connaître comme étant Jahwe. C’est ainsi que
        Dieu agissait et marchait, qu’Il parlait et opérait durant toute la
        période de l’Ancien Testament. Le Dieu Tout-puissant nous rencontre en
        tant que Seigneur. C’est d’une grande importance pour Sa propre
        révélation dans le Nouveau Testament. Le Fils ne se révèle pas comme
          Père, mais au contraire le Père apparaît dans le Fils. C’est cela la
          révélation de Dieu.
      Aucun apôtre ou prophète n’a cru en une pluralité de personnes
        au-dedans de la divinité. Au contraire ils ont mis l’accent sur l’état
        de fait qu’il n’y a qu’un seul Dieu. C’est Lui qui a fait écrire par
        Moïse: “Ecoute, Israël: L’Eternel, notre Dieu, est un seul Eternel.
          Et tu aimeras l’Eternel, ton Dieu, de tout ton coeur, et de toute ton
          âme, et de toute ta force” (Deut. 6.4,5 — Darby).
      Les paroles de Deutéronome 4.35-39 sont également un témoignage clair:
          “Cela t’a été montré, afin que tu connusses que l’Eternel est Dieu, et
          qu’il n’y en a point d’autre que lui. Des cieux, il t’a fait entendre
          sa voix pour t’instruire, et, sur la terre, il t’a fait voir son grand
          feu, et tu as entendu ses paroles du milieu du feu… Sache donc
          aujourd’hui, et médite en ton coeur, que l’Eternel est Dieu dans les
          cieux en haut, et sur la terre en bas: il n’y en a point d’autre”. Il
        y a seulement un Dieu, cependant Il peut se révéler sur terre et être en
        même temps dans le Ciel; Il peut faire retentir Sa Voix du Ciel, et
        Lui-même se trouver malgré tout sur la montagne du Sinaï.
      Nous lisons dans Néhémie 9.13: “Et tu descendis sur la montagne du
          Sinaï; et tu parlas avec eux depuis les cieux, et tu leur donnas des
          ordonnances droites et des lois de vérité, de bons statuts et de bons
          commandements” (Darby). Ces passages de l’Ecriture se rapportent
        aux événements qui eurent lieu lorsque la loi leur fut donnée. Le
        Seigneur était descendu sur la montagne, dans le feu, et Il leur parlait
        d’une voix puissante. Le peuple était un témoin oculaire de ces
        événements, et il s’effraya. “Et tout le peuple aperçut les
          tonnerres, et les flammes, et le son de la trompette, et la montagne
          fumante; et le peuple vit cela, et ils tremblèrent et se tinrent loin,
          et dirent à Moïse: Toi, parle avec nous et nous écouterons; mais que
          Dieu ne parle point avec nous, de peur que nous ne mourions” (Ex.
        20.18,19 — Darby).
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      LE SEIGNEUR DANS UNE
        FORME D’ANGE
      Il nous est rapporté de Moïse que l’Ange de l’Eternel lui est apparu
        comme une flamme de feu et que Sa voix retentissait du milieu d’un
        buisson d’épines (Ex. 3.2 — Darby). Nous lisons au verset 4: “Et
          l’Eternel (Jahwe) vit qu’il se détournait pour voir; et Dieu (Elohim)
          l’appela du milieu du buisson et dit: Moïse! Moïse! Et il dit: Me
          voici. Et il dit: N’approche pas d’ici; ôte tes sandales de tes pieds,
          car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte. Et il dit: Je
          suis le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le
          Dieu de Jacob. Et Moïse cacha son visage, car il craignait de regarder
          Dieu”.
      Dans ce récit, il est aussi bien parlé de Dieu que de l’Eternel
          et de l’Ange de l’Eternel. Cependant il ne s’agit pas ici
        de trois personnes, mais bien de trois différentes désignations pour une
        seule et même Personne. “L’Ange du Seigneur” est l’apparition visible de
        Dieu dans une forme d’Ange. C’est ainsi qu’Il marchait dans le jardin
        d’Eden et parlait avec Adam et Eve; c’est ainsi qu’Il a rencontré
        Abraham dans Genèse 18 lorsqu’Il le visita en compagnie de deux anges.
        Il est dit littéralement ceci à cette occasion: “Et l’Eternel (Jahwe)
          lui apparut auprès des chênes de Mamré; et il était assis à l’entrée
          de la tente, pendant la chaleur du jour”. Abraham a même lavé les
        pieds du Seigneur et a fait préparer un repas à ses visiteurs de haut
        rang. Les deux anges, qui avaient également une apparence humaine, se
        rendirent à Sodome (chapitre 19.1), mais le Seigneur demeura auprès
        d’Abraham et eut avec lui une plus longue conversation.
      Nous lisons dans Exode 33.9,11: “Et il arriva que, comme Moïse
          entrait dans la tente, la colonne de nuée descendit, et se tint à
          l’entrée de la tente, et l’Eternel parla avec Moïse… Et l’Eternel
          parlait à Moïse face à face, comme un homme parle avec son ami”
        (Darby). Moïse exprimait ses demandes particulières, disant: “Et
          maintenant, je te prie, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, fais-moi
          connaître, je te prie, ton chemin, et je te connaîtrai, afin que je
          trouve grâce à tes yeux: et considère que cette nation est ton peuple.
          Et l’Eternel dit: Ma face ira, et je te donnerai du repos. Et Moïse
          lui dit: Si ta face ne vient pas, ne nous fais pas monter ici” (Ex.
        33.13-15 — Darby).
      Dans Exode 23.20,21 le Seigneur dit: “Voici, j’envoie un ange
          devant toi, pour te garder dans le chemin, et pour t’amener au lieu
          que j’ai préparé. Prends garde à toi à cause de sa présence, et écoute
          sa voix; ne l’irrite pas; car il ne pardonnera point votre
          transgression, car mon nom est en lui (Je suis personnellement en
        lui)” (Darby). Extérieurement les gens voyaient la forme d’un
        Ange, cependant dans cette forme le Seigneur Dieu était personnellement
        présent, comme Il l’a dit Lui-même.
      Dans la Parole prophétique, lorsque le Seigneur apparaît sous une forme
        visible, Il est aussi appelé “l’Ange de Sa face”. Il est écrit dans
        Esaïe 63.9: “Dans toutes leurs détresses, il a été en détresse, et
          l’Ange de sa face les a sauvés; dans son amour et dans sa miséricorde
          il les a rachetés, et il s’est chargé d’eux, et il les a portés tous
          les jours d’autrefois” (Darby). Dans le dernier prophète de
        l’Ancien Testament, Malachie 3.1, il est dit: “… et l’Ange de
          l’alliance en qui vous prenez plaisir, voici, il vient, dit l’Eternel
          des armées” (Darby).
      Le fait que du temps de l’Ancien Testament Dieu apparaissait sous la
        forme visible d’un Ange est d’une grande importance pour Sa révélation
        personnelle dans une forme humaine. Ce qui arriva à Jacob, le père des
        douze tribus d’Israël, doit nous servir également de témoignage. Il est
        écrit de lui: “… et par sa force il lutta avec Dieu; oui, il lutta
          avec l’Ange et prévalut: Il pleura et le supplia. A Béthel, il le
          trouva; et là, il parla avec nous: et l’Eternel, le Dieu des armées,
          l’Eternel, est son mémorial” (Osée 12.4-6 — Darby). Dans ce texte
        il est de nouveau parlé de l’Ange de l’Eternel, et de Dieu,
        et cependant il s’agit là seulement de l’Unique, qui se révèle de
        diverses manières et demeure toutefois le Même.
      Nous trouvons la description détaillée de cet événement dans Genèse 32,
        depuis le verset 24. Cet Ange y est décrit comme un homme qui
        combattit avec Jacob et le frappa fortement à la hanche: “Et Jacob
          resta seul; et un homme lutta avec lui jusqu’au lever de l’aurore. Et
          lorsqu’il vit qu’il ne prévalait pas sur lui, il toucha l’emboîture de
          sa hanche; et l’emboîture de la hanche de Jacob fut luxée, comme il
          luttait avec lui. Et il dit: Laisse-moi aller, car l’aurore se lève.
          Et il dit: Je ne te laisserai point aller sans que tu ne m’aies béni.
          Et il lui dit: Quel est ton nom? Et il dit: Jacob. Et il dit: Ton nom
          ne sera plus appelé Jacob, mais Israël (celui qui lutte avec
        Dieu): car tu as lutté avec Dieu et avec les hommes, et tu as
          prévalu. Et Jacob demanda, et dit: Je te prie, déclare-moi ton nom. Et
          il dit: Pourquoi demandes-tu mon nom? Et il le bénit là. Et Jacob
          appela le nom du lieu Péniel (face de Dieu): Car j’ai vu Dieu
          face à face, et mon âme a été délivrée”  (Darby).
      Cet événement semble presque trop humain. Cependant c’est précisément
        en cela que consiste la grandeur et l’élévation du Tout-Puissant qui,
        bien qu’omniprésent, ait voulu se révéler aux hommes d’une manière qui
        leur soit compréhensible. Avant de mourir, Jacob bénit les deux fils de
        Joseph en croisant les bras et dit: “Que le Dieu devant la face
          duquel ont marché mes pères, Abraham et Isaac, le Dieu qui a été mon
          berger depuis que je suis jusqu’à ce jour, l’Ange qui m’a délivré de
          tout mal, bénisse ces jeunes hommes; et qu’ils soient appelés de mon
          nom et du nom de mes pères, Abraham et Isaac, et qu’ils croissent pour
          être une multitude au milieu du pays” (Gen. 45.15,16 — Darby).
      Nous lisons dans Exode 24, depuis le verset 9: “Et Moïse et Aaron,
          Nadab et Abihu, et soixante-dix des anciens d’Israël montèrent; et ils
          virent le Dieu d’Israël et sous ses pieds comme un ouvrage de saphir
          transparent, et comme le ciel même en pureté. Et il ne porta point sa
          main sur les nobles d’entre les fils d’Israël: ils virent Dieu, et ils
          mangèrent et burent” (Darby). Aucun homme ne pouvait voir Dieu
        dans sa plénitude originelle, en tant qu’Esprit. Il ne fut vu qu’après
        être entré dans Son corps spirituel. Les soixante-dix anciens, et
        d’autres le virent dans Sa gloire. Le prophète Ezéchiel rapporte ceci au
        premier chapitre et au verset 26: “Et au-dessus de l’étendue qui
          était sur leurs têtes, il y avait comme l’aspect d’une pierre de
          saphir, la ressemblance d’un trône; et, sur la ressemblance du trône,
          une ressemblance comme l’aspect d’un homme, dessus, en haut” (Darby).
        Il n’y a aucun passage de l’Ecriture où l’on puisse voir trois personnes
        sur le trône. On ne trouve pas davantage dans la Bible les expressions
        “un Dieu en trois” ou “trinité”. Aucun prophète ou apôtre n’a interprété
        même un seul passage des Saintes Ecritures dans le sens que Dieu
        consisterait en plusieurs personnes.
      [RETOUR Table des matières]
      UNE PAROLE
        D’ECLAIRCISSEMENT
      A la lumière de ce que nous venons d’exposer, nous pouvons reconnaître
        à qui Dieu parle lors de la création lorsqu’Il dit: “Faisons l’homme
          à notre image…” (Gen 1.26 — Darby). Les Saintes Ecritures ont
        aussi une réponse clarifiante et catégorique à ce sujet. Dans Job
        38.4-7, le Seigneur demande à Son serviteur: “Où étais-tu quand j’ai
        (non pas: nous) fondé la terre? Déclare-le moi, si tu as de
          l’intelligence. Qui lui a établi sa mesure, si tu le sais? Ou qui a
          étendu le cordeau sur elle? Sur quoi ses bases sont-elles assises, ou
          qui a placé sa pierre angulaire, quand les étoiles du matin chantaient
          ensemble, et que tous les fils de Dieu éclataient de joie?” (Darby).
        Voilà qui ne peut être dit plus clairement. Lorsque le Seigneur Dieu
        créa la terre, les armées célestes chantaient ensemble et les anges
        éclataient de joie. Ainsi Dieu n’était pas seul; Il n’a parlé ni à
        Lui-même ni à un autre Dieu, car il n’y en avait point d’autre. Mais
        c’est aux anges qui l’entouraient qu’Il a parlé.
      Dans Genèse 11.7 le Seigneur dit: “Allons, descendons, et
          confondons là leur langage, afin qu’ils n’entendent pas le langage
          l’un de l’autre” (Darby). Il avait été dit au verset 5: “Et
          l’Eternel descendit…”. Chaque fois le Seigneur est vu environné
        des armées célestes. Le prophète Michée rend ce témoignage: “J’ai vu
          l’Eternel assis sur son trône, et toute l’armée des cieux se tenant à
          sa droite et à sa gauche” (2 Chr. 18.18 — Darby). Là également,
        le Seigneur a parlé aux anges qui L’environnaient.
      Esaïe rend compte d’un événement semblable: “Je vis le Seigneur
          assis sur un trône haut et élevé, et les pans de sa robe remplissaient
          le temple. Des séraphins se tenaient au-dessus de lui; ils avaient
          chacun six ailes: de deux ils se couvraient la face, et de deux ils se
          couvraient les pieds, et de deux ils volaient. Et l’un criait à
          l’autre, et disait: Saint, saint, saint, est l’Eternel des armées;
          toute la terre est pleine de sa gloire!” (Es. 6.1-3 — Darby). Il
        y a une différence entre les anges qui prennent une forme humaine, et
        les chérubins et les séraphins. Là, les chérubins et les séraphins
        planaient au-dessus du Seigneur, alors que les anges se tiennent debout
        devant Lui. Nous lisons au verset 8: “Et j’entendis la voix du
          Seigneur qui disait: Qui enverrai-je, et qui ira pour nous?”. Là
        aussi, le Seigneur parlait aux armées célestes présentes.
      Dieu S’est révélé aux hommes qui croyaient en Lui. Ils recevaient Ses
        promesses et étaient au clair à Son égard. Pas plus les prophètes de
        l’Ancien Testament que les apôtres du Nouveau Testament n’ont jamais
        entamé une discussion au sujet de Dieu. Ce n’est qu’au troisième siècle
        après Christ, lorsque les philosophies grecques et les idées romaines
        qu’il y a plusieurs dieux eurent été reçues dans le christianisme, après
        qu’elles eurent été enseignées par les érudits sur la base de leurs
        représentations traditionnelles et que leurs pensées furent exposées,
        c’est alors que surgit la doctrine de la trinité. C’est sur cela que
          la théologie actuelle des églises officielles ou indépendantes est
          bâtie, et non sur le témoignage originel des prophètes et des apôtres,
          comme on le croit généralement d’une manière erronée. La
        connaissance de Dieu falsifiée est considérée généralement comme juste,
        et la véritable connaissance de Dieu est rejetée comme fausse. Dieu
          n’est pas tel que nous Le faisons, mais bien tel qu’Il est. Les
        hommes font plusieurs dieux, toutefois le Seigneur demeure Dieu, “le
          même hier, aujourd’hui et éternellement” (Ps. 102.26-28; Es.
        48.12; Héb. 13.8).
      Dieu ne s’est pas davantage multiplié qu’Il n’a changé. Aucun Juif ne
        pourrait arriver à l’idée d’une trinité; c’est tout simplement exclu
        parce qu’une telle chose ne peut se trouver dans le témoignage entier
        des Saintes Ecritures. Dieu se présente bien à nous dans Sa diversité,
        mais chaque fois, la façon qu’Il a de Se révéler est en relation avec la
        réalisation de Son plan.
       [RETOUR Table des matières]
      LA TRANSITION
      En ce qui concerne le thème de la divinité, le Nouveau Testament
        réserve aux hommes des difficultés sensiblement plus grandes que
        l’Ancien. Cela vient de ce qu’aujourd’hui nous avons affaire à
        l’héritage d’une pensée théologique tout à fait antibiblique Même au
        concile de Nicée, en 325, il n’y avait encore aucune discussion sur une
        trinité. Il est connu de tout historien de l’Eglise qu’à cette occasion
        il était question de la divinité de Jésus-Christ, doctrine qu’Athanase
        défendait clairement, par opposition à celle d’Anus. Les diverses
          formulations de la trinité sont le produit de l’entendement et elles
          sont basées sur un malentendu total. Non seulement les paroles
        des prophètes et des apôtres n’ont pas été prises en considération à ce
        sujet, mais également les déclarations des hommes de Dieu qui ont suivi
        les temps apostoliques. La doctrine de la trinité provient d’une époque
        de la pensée philosophico-théologique. On commandait à sa propre raison,
        disant: «Tu dois voir les trois Personnes comme étant un seul Dieu!».
        Néanmoins on n’en voyait pas qu’un seul mais trois, et c’est ainsi qu’on
        passa du monothéisme au trinitarisme.
      La vision de l’histoire du salut, présentant un Dieu qui s’abaisse et
        qui en tant que Parole (le Logos), agit jusqu’à ce qu’Il se fasse
        connaître sous une forme corporelle, fut perdue (Jean 1.1,14). Dieu
          avait parlé au travers des prophètes, cependant lorsqu’Il parla dans
          le Fils, ce n’était plus pour annoncer encore une autre promesse, mais
          c’était la réponse, le résultat. A qui une apparence de
        connaissance spéculative peut-elle bien être utile? Mais il s’agit bien
        là de la plus grande et de la plus sainte révélation. Celui qui se tient
        au-dessus de tout ce qui est temporel entra dans l’histoire, et ainsi la
        Parole qui était au commencement devint chair et habita au milieu de
        nous (Jean 1.1,14). La lumière vint et un nouveau jour commença: le jour
        du salut (Es. 49.8; 2 Cor. 6.2). Le soleil de la justice se levait;
        une vie nouvelle, réalisée par l’Esprit, en sortait. C’était une
        intervention divine dans l’histoire de l’humanité. En fait nous avons
        affaire à la révélation de Dieu et à l’unité de Son être. C’est
          seulement s’il est vrai que Dieu Lui-même était en Christ qu’il est
          vrai que Dieu Lui-même nous a réconciliés avec Lui (2 Cor. 5.19).
      Un historien écrit ceci sur Athanase, le docteur de l’Eglise, lequel se
        rapporte à Irénée: «La pensée d’Athanase est décisive lorsqu’il dit
        qu’en Jésus, Dieu Lui-même nous est apparu, que Dieu Lui-même s’est fait
        connaître à nous et nous a rachetés, que nous avons le Père même en
        Lui». Ajoutons une citation de Luther: «Le réconciliateur doit être Dieu
        Lui-même parce que, pour que nous soyons arrachés à notre horrible chute
        dans le péché et à la mort éternelle, aucun autre moyen ne pouvait nous
        venir en aide, si ce n’est au travers d’une Personne éternelle qui ait
        pouvoir sur le péché et la mort et puisse nous en racheter, et à la
        place nous donner la justice et la Vie éternelle. Aucun ange ou aucune
        autre créature ne pouvait le faire, mais il fallait bien que ce fût Dieu
        Lui-même». La doctrine tout à fait anti-biblique de la «tri-unité»
        devint un grand obstacle pour les Juifs et les Musulmans. Au lieu de
        voir la révélation du Père, Fils et Saint-Esprit de manière successive,
        on les présenta l’un à côté de l’autre.
      Le fait que l’Ancien et le Nouveau Testament doivent pleinement
        concorder et qu’aucune contradiction ne peut s’y trouver devrait
        éclairer toute personne craignant Dieu. La prophétie et son
          accomplissement doivent être en parfait accord, et ils le sont. Ainsi,
        aussi bien l’Ancien que le Nouveau Testament rendent témoignage du fait
        que Lui qui était en forme de Dieu est entré pleinement dans un être
        humain.
      Conformément à Genèse 1.26-28, Adam a été créé à l’image de Dieu,
        c’est-à-dire dans un corps spirituel. Ce n’est que plus tard, au
        chapitre deux, verset 7, que le Seigneur Dieu lui forma un corps charnel
        terrestre. Après cela, d’Adam il tira Eve. Parce que l’homme était
          tombé, dans ce corps de chair, il fallait que Dieu vînt dans un corps
          de chair. Christ était le dernier Adam (1 Cor. 15.45). A Golgotha
        Son côté fut ouvert et par l’action du rachat Son Epouse fut tirée de
        Lui. Elle est chair de sa chair… (Eph. 50.30). L’homme devait être rendu
        divin et c’est pourquoi Dieu devint homme quant à la chair, mais quant à
        l’Esprit Il resta Dieu. Seul Lui-même pouvait ramener les hommes à leur
        position divine.
      Qu’il n’y ait qu’un seul Dieu, le Nouveau Testament nous en rend aussi
        bien témoignage que l’Ancien. “Et Jésus lui répondit: le premier de
          tous les commandements est: Ecoute, Israël, le Seigneur notre Dieu est
          un seul Seigneur; et tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton
          coeur, de toute ton âme, et de toute ta pensée, et de toute ta force”
        (Marc 12.29,30 — Darby). Nous trouvons dans Romains 3.30: “…
          puisque c’est un seul Dieu qui justifiera la circoncision sur le
          principe de la foi et l’incirconcision par la foi”. Il est écrit
        dans l’épître de Jude, au verset 25: “… au seul Dieu, notre Sauveur,
          par notre Seigneur Jésus-Christ, gloire, majesté, force et pouvoir,
          dès avant tout siècle, et maintenant, et pour tous les siècles! Amen”.
      Avant d’entrer de façon détaillée dans les différentes sphères où notre
        Seigneur a exercé Son ministère dans Sa diversité, nous devons encore
        une fois mettre l’accent sur Sa divinité telle que nous la montre le
        Nouveau Testament. Romains 9.4,5 rend témoignage que le Messie est Dieu:
        “… qui sont Israélites, auxquels sont l’adoption, et la gloire, et
          les alliances, et le don de la loi, et le service divin, et les
          promesses; auxquels sont les pères, et desquels, selon la chair, est
          issu le Christ, qui est sur toutes choses Dieu béni éternellement.
          Amen!” (Darby). L’apôtre Jean s’exprime ainsi: “Or nous
          savons que le Fils de Dieu est venu, et nous a donné l’intelligence
          afin que nous connaissions le Véritable, et nous sommes dans le
          Véritable, savoir dans son Fils Jésus-Christ: Lui est le Dieu
          véritable et la vie éternelle” (1 Jean 5.20 — Darby).
      Paul rend un témoignage convaincant lorsqu’il dit ceci: “Et, sans
          contredit, le mystère de la piété est grand: Dieu a été manifesté en
          chair, a été justifié en Esprit, a été vu des anges, a été prêché
          parmi les nations, a été cru au monde, a été élevé dans la gloire” (1
        Tim. 3.16 — Darby). Le témoignage unanime des prophètes et des apôtres
        ne peut pas être ignoré, pas plus qu’il ne peut être mis de côté. Paul
        écrit aux Colossiens: “… afin que leurs coeurs soient consolés,
          étant unis ensemble dans l’amour et pour toutes les richesses de la
          pleine certitude d’intelligence, pour la connaissance du mystère de
          Dieu, dans lequel sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la
          connaissance” (Col. 2.2,3 — Darby). La divinité de Jésus-Christ
        est le fondement de notre foi et la condition absolue pour notre
        rédemption.
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      LE CREATEUR
      Les désignations employées dans l’Ancien Testament à l’égard de Dieu
        sont également employées à l’égard du Seigneur dans le Nouveau
        Testament: Rédempteur, Roi, Berger, et ainsi de suite. Le Seigneur Jésus
        est même placé en rapport avec la création. Nous lisons dans Jean 1.10:
        “… et le monde fut fait par lui; et le monde ne l’a pas connu” (Darby).
        Dans Colossiens 1.16,17 il est écrit: “… car par lui ont été créées
          toutes choses, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui
          sont sur la terre, les visibles et les invisibles, soit trônes, ou
          seigneuries, ou principautés, ou autorités: toutes choses ont été
          créées par lui et pour lui; et lui est avant que toutes choses, et
          toutes choses subsistent par lui” (Darby). Il ressort du
        contexte que ces passages bibliques se rapportent bien à Jésus-Christ.
      Nous trouvons dans 1 Corinthiens 8.6: “… toutefois, pour nous, il y
          a un seul Dieu, le Père, duquel sont toutes choses, et nous pour lui,
          et un seul Seigneur, Jésus-Christ, par lequel sont toutes choses, et
          nous par lui” (Darby). Dans ce verset le Fils est désigné
        tel qu’Il est, c’est-à-dire comme le Seigneur.
      Par Dieu le Père, toutes choses sont venues à l’existence, et par le
        moyen de Jésus-Christ également. Au travers de qui sont-elles donc
        parvenues à l’existence? Avons-nous deux Créateurs? Certainement pas. Il
          n’y a qu’un seul Créateur. Il est Dieu, et en tant que Père Il s’est
          révélé dans le Fils, et le Fils est Seigneur, et par cela le même
          Dieu.
      Dans le livre prophétique du Nouveau Testament, Il est de nouveau le
        Seigneur Dieu. Apocalypse 4.11: “Tu es digne, notre Seigneur et
          notre Dieu, de recevoir la gloire, et l’honneur, et la puissance; car
          c’est toi qui as créé toutes choses, et c’est à cause de ta volonté
          qu’elles étaient, et qu’elles furent créées” (Darby).
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      LE JE SUIS
      Dans Jean 8.24 il est écrit: “Je vous ai donc dit que vous mourrez
          dans vos péchés; car si vous ne croyez pas que c’est moi, vous mourrez
          dans vos péchés” (Darby). La désignation “JE SUIS” a
        déjà depuis les jours de Moïse une signification particulière. “Et
          Moïse dit à Dieu: Voici, quand je viendrai vers les fils d’Israël, et
          que je leur dirai: Le Dieu de vos pères m’a envoyé vers vous, et
          qu’ils me diront: Quel est son nom? que leur dirai-je? Et Dieu dit à
          Moïse: JE SUIS CELUI QUI SUIS. Et il dit: Tu diras ainsi aux fils
          d’Israël; JE SUIS m’a envoyé vers vous” (Ex. 3.13,14 — Darby).
      Notre Seigneur a répété ces paroles de l’Ancien Testament dans le
        Nouveau en se rapportant à Lui-même. Il dit: “JE SUIS le chemin, la
        Vérité et la Vie. JE SUIS la résurrection. JE SUIS le Pain de la vie. JE
        SUIS la Lumière du monde”, et ainsi de suite. Nous rencontrons
        constamment ces mêmes expressions. Dans Jean 8.57 il est écrit: “Les
          Juifs donc lui dirent: Tu n’as pas encore cinquante ans, et tu as vu
          Abraham! Jésus leur dit: En vérité, en vérité, je vous dis: Avant
          qu’Abraham fût, JE SUIS” (Darby). C’était donc JE SUIS qui, en
        tant que Jahwe, parla avec Abraham.
      Dans Esaïe 44.6b le Seigneur dit: “JE SUIS le premier, et JE SUIS
          le dernier; et hors moi il n’y a pas de Dieu” (Darby). Nous
        trouvons une parole semblable dans Esaïe 48.12b: “Moi, JE SUIS le
          Même, moi, le premier, moi, le dernier” (Darby). La même
        expression se retrouve dans le Nouveau Testament: “Ne crains point;
          moi, JE SUIS le premier et le dernier, et le vivant; et j’ai été mort;
          et voici, JE SUIS vivant aux siècles des siècles…” (Apoc. 1.17,18
        — Darby). Il ressort clairement de ces paroles de QUI il est question
        ici.
      Jahwe dit dans l’Ancien Testament: “JE SUIS le premier et le
          dernier…” et Jésus dit dans le Nouveau Testament: “JE SUIS le
          premier et le dernier…”. Dans Apocalypse 1.8, Il est de nouveau
        le Seigneur Dieu: “Moi, JE SUIS l’alpha et l’oméga, dit le Seigneur
          Dieu, celui qui est, et qui était, et qui vient, le Tout-puissant”. Il
        est vraiment merveilleux de suivre la démonstration de la Parole. Jahwe
          de l’Ancien Testament est Jésus du Nouveau Testament, et Il demeure
          toujours le Même. Le témoignage qu’Il donne de Lui-même dans
        Apocalypse 1.8 est d’un poids tout particulier. Bienheureux celui qui
        peut croire comme l’Ecriture le dit. Dieu n’a pas du tout la pensée de
        faire écrire une nouvelle Bible. Il dirait aujourd’hui ce qu’Il a
        toujours dit; Il n’a pas besoin d’en corriger quoi que ce soit.
       [RETOUR Table des matières]
      LE ROI 
      Certes, aucun lecteur de la Bible ne peut ignorer combien de fois le
        Seigneur Dieu est appelé dans l’Ancien Testament le Roi. David s’écrie
        au psaume 5.2: “Sois attentif à la voix de ma supplication, mon Roi
          et mon Dieu! car c’est toi que je prie” (Darby). Le prophète
        Jérémie dit: “Mais l’Eternel Dieu est vérité, lui est le Dieu vivant
          et le Roi d’éternité…” (Jér. 10.10 — Darby). Le prophète Esaïe
        l’exprime par les paroles suivantes: “Ainsi dit l’Eternel, le roi
          d’Israël et son rédempteur, l’Eternel des armées…” (Esa. 44.6 —
        Darby). Nous trouvons dans Zacharie 9.9: “Réjouis-toi avec
          transports, fille de Sion; pousse des cris de joie, fille de
          Jérusalem! Voici, ton roi vient à toi; il est juste et ayant le salut,
          humble et monté sur un âne, et sur un poulain, le petit d’une ânesse”
        (Darby).
      C’est une promesse prophétique qui s’est littéralement accomplie dans
        le Nouveau Testament. Nous lisons à cet égard Matthieu 21.1-4: “…
          alors Jésus envoya deux disciples, leur disant: Allez au village qui
          est vis-à-vis de vous, et aussitôt vous trouverez une ânesse attachée,
          et un ânon avec elle; détachez-les et amenez-les moi. Et si quelqu’un
          vous dit quelque chose, vous direz: Le Seigneur en a besoin; et
          aussitôt il les enverra. Et tout cela arriva, afin que fût accompli ce
          qui avait été dit par le prophète…” (Darby). La foule fut
        transportée de joie, étendit ses vêtements sur la route, arracha des
        branches d’arbres pour en orner le chemin, et fit tout cela parce que le
        Roi faisait Son entrée dans Jérusalem. Ils criaient: “Hosanna au
          Fils de David! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur!
          Hosanna dans les lieux très hauts!” (Mat. 21.9 — Darby).
      Après que le Seigneur soit né, des sages vinrent de l’Orient à
        Jérusalem et demandèrent: “Où est le roi des Juifs qui vient de
          naître? car nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus
          pour l’adorer” (Mat. 2.2 — Segond). Après son arrestation on
        demanda à notre Seigneur: “Toi, tu es le roi des Juifs?”. A la
        fin de l’interrogatoire, Pilate arriva à cette conclusion: “Tu es
          donc roi? Jésus répondit: Tu le dis que moi je suis roi. Moi, je suis
          né pour ceci, et c’est pour ceci que je suis venu dans le monde, afin
          de rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité, écoute
          ma voix” (Jean 18.33,37 — Darby).
      Dans l’Ancien Testament le Seigneur Dieu était désigné comme étant le
        Roi; de même, dans le Nouveau Testament, Jésus-Christ a été décrit comme
        étant le Roi. Paul résume cela par les paroles suivantes: “Or, qu’au
          roi des siècles, l’incorruptible, invisible, seul Dieu, soit honneur
          et gloire aux siècles des siècles! Amen” (1 Tim. 1.17 — Darby).
        Oh, quelle profondeur de la sagesse et de la connaissance de Dieu! Ce
        n’est qu’au travers de la révélation que nous pouvons voir la diversité
        dans laquelle Dieu se fait connaître à nous. Seul celui qui croit,
          conformément à la Bible, que Dieu s’est révélé en Christ peut amener
          tous les passages bibliques au même dénominateur.
      L’établissement de la royauté est encore à venir. Cependant cet
        événement est aussi déjà annoncé dans la parole prophétique. “Chantez
          Dieu, chantez; chantez à notre roi, chantez; car Dieu est le
          roi de toute la terre; chantez avec intelligence. Dieu règne sur les
          nations, Dieu est assis sur le trône de sa sainteté” (Ps. 47.6-8
        — Darby). Nous trouvons également ces paroles dans le psaume 96.9 et
        suivants: “Adorez l’Eternel en sainte magnificence; tremblez devant
          lui, toute la terre. Dites parmi les nations: l’Eternel règne! Aussi
          le monde est affermi, il ne sera pas ébranlé. Il exercera le jugement
          sur les peuples avec droiture. Que les cieux se réjouissent, et que la
          terre s’égaie…”.
      Apocalypse 11.17 appartient à ce même contexte. “Nous te rendons
          grâce, Seigneur, Dieu, Tout-puissant, celui qui est et qui était, de
          ce que tu as pris ta grande puissance et de ce que tu es entré dans
          ton règne” (Darby). Dans Matthieu 25.31,32 il est dit ceci: “Or,
          quand le fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges
          avec lui, alors il s’assiéra sur le trône de sa gloire, et toutes les
          nations seront assemblées devant lui…” (Darby). Il est
        dit dans Zacharie 14.9: “Et l’Eternel sera roi sur toute la terre.
          En ce jour-là, il y aura un Eternel, et son nom sera un” (Darby).
        Dans le même contexte nous trouvons Apocalypse 15.3: “Grandes et
          merveilleuses sont tes oeuvres, Seigneur, Dieu, Tout-puissant! Justes
          et véritables sont tes voies, ô Roi des nations!” (Darby). Ces
        passages bibliques devraient nous suffire pour montrer que l’un et
        l’autre, le Seigneur Dieu et le Seigneur Jésus-Christ, sont décrits
        pareillement comme étant le Roi. S’il n’en était pas ainsi, que Jahwe et
        Jahshua soient Le Même, alors nous aurions affaire à deux rois
        différents.
       [RETOUR Table des matières]
      LE JUGE 
      Beaucoup de passages des Ecritures témoignent que Dieu est aussi le
        Juge. Le psaume 7.10 dit: “Dieu est un juste juge” (Darby). Le
        psaume 50.6 dit: “… car Dieu lui-même est juge” (Darby). Le
        psaume 58.11 dit: “… certainement il y a un Dieu qui juge sur la
          terre” (Darby). La parole d’Esaïe 33.22 est particulièrement
        instructive: “Car l’Eternel est notre juge, l’Eternel est notre
          législateur, l’Eternel est notre roi; lui nous sauvera” (Darby).
        Le Même qui a édicté la loi jugera conformément à Sa loi. Jacques
        exprime la même chose dans le Nouveau Testament: “Un seul est
          législateur et juge, celui qui peut sauver et détruire” (Jacq.
        4.12 — Darby). Le prophète Jérémie déclare le Seigneur comme étant
        également le Juge. “Et toi, Eternel des armées, qui juges
          justement…” (Jér. 11.20 — Darby). A la fin de sa carrière, Paul
        pouvait dire: “… désormais m’est réservée la couronne de justice que
          le Seigneur juste juge me donnera dans ce jour-là…” (2 Tim. 4.8 —
        Darby). Il est écrit dans Jean 5.22: “Car aussi le Père ne juge
          personne, mais il a donné tout le jugement au Fils” (Darby).
      Au chapitre dix des Actes des apôtres, Pierre présente en peu de mots
        au centenier Corneille et à ceux qui se trouvent dans sa maison le plan
        du salut de Dieu. Conformément à sa prédication, Jésus a été établi par
        Dieu Juge des vivants et des morts (verset 42). Il est écrit dans
        Hébreux 12.23: “Mais vous vous êtes approchés… de l’assemblée des
          premiers-nés inscrits dans les cieux, du juge qui est le Dieu de
          tous…” (Segond). Ici également nous pourrions de nouveau
        demander: qui donc alors sera Juge? Sera-ce Dieu ou le Seigneur Jésus?
        Certainement qu’un seul sera Juge, c’est-à-dire Celui qui a donné la
        loi. Qu’on L’appelle Dieu ou Père, Seigneur ou Fils, c’est égal; il
        s’agit toujours de l’Unique. Les comparaisons et parallèles pourraient
        être poursuivis à volonté.
       [RETOUR Table des matières]
      L’INTERRUPTION
      Malheureusement, dans son ensemble l’humanité n’a pas compris ce que
        Dieu veut, ni comment Il réalise Son plan. Le dessein de Dieu
          consiste en ce qu’Il veut avoir pour l’éternité des fils et des filles
          vivant en communion avec Lui. C’est pour cette vocation élevée
        que l’homme a été créé à son image. Il était le couronnement de Son
        oeuvre de création; c’est à lui que fut donnée la responsabilité
        d’exercer la domination sur la terre entière.
      L’homme n’a pas été fait pour être un automate, mais au contraire il a
        reçu le libre arbitre, avec la faculté d’aimer, de ressentir, de
        décider, etc. Cependant le principe de l’obéissance devait être
        appliqué; c’est-à-dire que l’homme devait exercer son pouvoir dans la
        dépendance du Dieu Tout-puissant. L’homme fut soumis à une épreuve au
        cours de laquelle il devait prendre librement sa décision. Le Seigneur
        lui donna un ordre facile à accomplir (Gen. 2.15-17). On ne peut mieux
        se représenter la chose qu’en considérant que garder ce commandement
        aurait été une affaire d’honneur. Cependant l’homme refusa, se rendit
        autonome et perdit sa dépendance à l’égard de Dieu. Par cela fut
          détruite la pleine harmonie existant entre lui et son Créateur, et il
          fut séparé de Lui.
      Il ne nous est pas relaté combien de temps a duré cette communion sans
        mélange avec Dieu. En tout cas, avant la chute dans le péché, il n’y
        avait pas de peine, pas de larmes, pas de douleur, pas de maladie, pas
        de mort. C’est parce que nous avons été destinés à vivre sans
        l’accompagnement de tous ces phénomènes que nous aspirons à être
        replacés dans notre état originel.
      Selon Esaïe 14.12-15 il y eut premièrement un archange qui s’éleva
        contre Dieu, et c’est à cause de cela qu’il fut précipité loin de la
        présence de Dieu. Conformément à Ezéchiel 28.13, il se trouvait en Eden,
        le jardin de Dieu. Après s’être détaché de Dieu, il essaya de dresser
        les hommes contre Dieu afin de les séparer de Lui.
      Satan étant un esprit ne pouvait pas séduire les hommes vivant dans la
        chair. Il s’empara donc du serpent, lequel dans presque toutes les
        langues est un nom masculin, et qui en ce temps-là se tenait droit en
        marchant. Ce n’est qu’après la malédiction qu’il devint un reptile (Gen.
        3.14). Ce qui ressort du troisième chapitre de la Genèse, c’est qu’il
        entraîna Eve dans une longue conversation. En disant à Eve: “Dieu
          a-t-il réellement dit…” le serpent fit monter le doute en Eve à
        l’égard de la Parole de Dieu. En plus de cela, il est question de
        “convoitise des yeux”, de “connaissance”, et de “devenir intelligent”,
        “d’être comme Dieu”, et ainsi de suite.
      Dieu avait mis Adam en garde, lui disant: “… car, au jour que tu en
          mangeras, tu mourras certainement” (Gen. 2.17 — Darby). Par le
        serpent, Satan dit à Eve le contraire en ajoutant un seul mot: “Vous
          ne mourrez POINT certainement” (Gen. 3.4). C’est ainsi que
        finalement il réussit à entraîner Eve par son charme et à la séduire. A
          son tour elle entraîna Adam avec elle dans la désobéissance
          (conséquence de l’incrédulité à l’égard de la Parole de Dieu),
          et la communion entre Dieu et l’humanité fut détruite.
      Depuis lors le monde entier se trouve dans le mal et sous l’influence
        du méchant. Tout homme naissant dans ce monde est un enfant voué à la
        mort.
      Afin que l’homme ne doive pas vivre à toujours dans son péché, il ne
        fallait pas qu’après sa transgression il mangeât de l’arbre de la Vie.
        C’est la raison pour laquelle Dieu l’expulsa du paradis. Il fallait
          premièrement qu’une expiation soit obtenue et que la réconciliation
          puisse avoir lieu. Lorsque ceci arriva, le Seigneur dit au
        malfaiteur: “En vérité, je te le dis: Aujourd’hui tu seras avec moi
          dans le paradis” (Luc 23.43 — Darby).
      En naissant dans ce monde tout homme est séparé de Dieu. Chacun de nous
        agit et réagit comme le firent Adam et Eve. Nous nous sommes rendus
        coupables devant Dieu et nous avons besoin du salut. Les pratiques
          religieuses que l’on accomplit par crainte de la punition de Dieu ne
          peuvent pas nous couvrir davantage que le firent pour Adam et Eve les
          feuilles de figuier. Ainsi tout être humain se trouve encore
        aujourd’hui devant Dieu dans la même position qu’Il trouva les premiers
        êtres humains après qu’ils eurent transgressé Sa Parole.
      Dans les deux premiers millénaires, il y eut quelques personnes
        auxquelles Dieu se révéla individuellement, comme par exemple Hénoc,
        Noé, Abraham. L’humanité suivait son propre chemin et honorait toutes
        sortes de dieux. Du temps de Moïse, Dieu choisit le peuple d’Israël.
        Dieu donna la législation et les différents sacrifices qui devaient être
        présentés furent disposés. Ces sacrifices ne pouvaient pas opérer une
        réconciliation définitive, mais ne faisaient que couvrir les
        transgressions. Ils étaient une indication de la venue de l’Agneau
          de Dieu qui allait mourir pour les péchés du monde et enlever le mur
          de séparation entre Dieu et les hommes. La loi était nécessaire,
        car ce n’est que par elle que vient la connaissance du péché (Rom.
        3.20). L’Esprit de Dieu nous convainc de péché en vertu des ordres et
        des interdictions que nous ne pouvons pas observer, mais qu’au contraire
        nous transgressons. Ce n’est que de cette manière que nous reconnaissons
        notre culpabilité à l’égard de Dieu et la nécessité du salut.
       [RETOUR Table des matières]
      LE PONT
      Les interruptions temporelles, par les manquements et la désobéissance
        des hommes, ne peuvent pas rendre impuissant le plan éternel de Dieu à
        l’égard de l’humanité. Par la transgression, l’homme se détacha de Dieu
        et devint un “sans Dieu”. Mais Dieu dit: “Je suis vivant, dit le
          Seigneur; l’Eternel, si je prends plaisir en la mort du méchant, …mais
          plutôt à ce que le méchant se détourne de sa voie et qu’il vive!” (Ezé.
        33.11 — Darby). Parce que l’homme a été destiné à la vie et à la
          communion avec Dieu, le Seigneur a préparé un chemin pour nous
          délivrer de la mort et nous faire revenir dans la Vie éternelle. Par
        nous-même, nous n’avions aucune possibilité de revenir à Dieu; il fallut
        donc que Lui-même vienne et nous prenne en charge. C’est pour cela que
        nous lisons dans Esaïe 40.3: “La voix de celui qui crie dans le
          désert: Préparez le chemin de l’Eternel, aplanissez dans le lieu
          stérile une route pour notre Dieu”. Nous lisons encore au verset
        9: “Elève ta voix avec force, Jérusalem, messagère de bonnes
          nouvelles: élève-la; ne crains point; dis aux villes de Juda: Voici
          votre Dieu! Voici, le Seigneur l’Eternel viendra avec puissance, et
          son bras dominera pour lui” (Darby).
      Dans Esaïe 52.10 il est écrit: “L’Eternel a mis à nu le
          bras de sa sainteté aux yeux de toutes les nations; et tous les bouts
          de la terre verront le salut de notre Dieu” (Darby). Au chapitre
        35, verset 4, il est dit: “Dites à tous ceux qui ont le coeur
          timide: Soyez forts, ne craignez pas; voici votre Dieu: la vengeance
          vient, la rétribution de Dieu! Lui-même viendra, et vous sauvera”.
      En tant qu’Esprit, Dieu ne pouvait pas souffrir la mort. C’est pourquoi
        Il devait venir dans un corps de chair. C’est seulement ainsi qu’il
        était possible de nous délivrer de ce corps de mort, et de nous placer
        de nouveau dans la position divine originelle que les véritables
        croyants auront après la résurrection.
       [RETOUR Table des matières]
      CREATION DIVINE 
      C’est par procréation que Dieu commença une nouvelle création. Le genre
        humain commença par une création, mais c’est par le moyen de la
          procréation que commença la race divine. Une relation de Père à
        fils devait être établie entre Dieu et les hommes. Dieu ne pouvait pas
        le faire par le moyen d’Abraham, de Moïse ou d’un autre prophète qui
        étaient nés dans ce monde par la procréation naturelle, et qui à cause
        de cela, étaient une partie de la création déchue. Dieu commença une
          nouvelle création au travers d’une procréation surnaturelle; cela
          arriva par le Fils Unique.
      Dieu créa le germe de Vie dans la vierge Marie. Elle-même n’est que la
        porteuse de l’enfant. Marie dit: “Voici l’esclave du Seigneur; qu’il
          me soit fait selon ta parole” (Luc 1.38 — Darby). Ni Dieu
        ni les prophètes ou apôtres ne savent rien d’une mère de Dieu. Jésus
        Lui-même ne l’a jamais appelée “mère”, mais toujours “femme”.
      Jésus est devenu le premier-né d’entre beaucoup de frères (Rom. 8.29).
        Adam avait été créé, alors que Christ est le Fils engendré de Dieu.
        Ce n’est qu’au travers de Lui que nous pouvons être engendrés
        spirituellement, naître de nouveau, et par cela devenir participants de
        la race divine. Il est écrit: “De lui nous sommes la race… Ainsi
          donc, étant la race de Dieu…” (Act. 17.28,29 — Segond). Dans
        Apocalypse 3.14 il est écrit: “Voici ce que dit l’Amen, le témoin
          fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu”. Il
        ne s’agit pas ici de la création de l’univers, mais bien de Christ, qui
        est l’origine, le commencement de la nouvelle création de Dieu par
        procréation. Tous les fils et filles de Dieu doivent également être
          nés de la Parole et de l’Esprit. Le Seigneur dit catégoriquement:
        “Si quelqu’un n’est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de
          Dieu” (Jean 3.3 — Darby). Les pratiques religieuses ne
        conduisent à aucune naissance par le Saint-Esprit. Il faut
          premièrement que soit mise dans notre âme la Semence divine de la
          Parole. Sans semence, aucune vie ne peut sortir, qu’elle soit
        terrestre ou spirituelle.
      Dans Jean 10.33-36 (Segond), les Juifs accusaient le Seigneur de
        blasphème en Lui disant: “… parce que toi, qui es un homme, tu te
          fais Dieu. Jésus leur répondit: N’est-il pas écrit dans votre loi:
          Moi, j’ai dit: Vous êtes des dieux? (Ps. 82.6 — Segond) Si
          elle a appelé dieux ceux à qui la parole de Dieu a été adressée (Darby:
        est venue), et si l’Ecriture ne peut être anéantie, celui que le Père
          a sanctifié et envoyé dans le monde, vous lui dites: Tu blasphèmes! Et
          cela parce que j’ai dit: Je suis le Fils de Dieu” (Segond). Dans
        l’Ancien Testament c’est aux prophètes que la Parole venait. Et parce
        que cette divine Substance, la Parole, était reçue par leur moyen, ils
        ont été appelés dieux. De Dieu ne peut sortir que ce qui est divin. C’est
          pourquoi la Parole qui sort de Dieu est la Semence divine (Luc
        8.4), par le moyen de Laquelle nous devenons enfants de Dieu. “De
          sa propre volonté, il nous a engendrés par la parole de vérité, pour
          que nous soyons une sorte de prémices de ses créatures” (Jacq.
        1.18 — Darby).
      Durant les quatre mille ans de l’Ancien Testament, aucun prophète n’a
        adressé la parole à Dieu en l’appelant “Père céleste”. De la même
        manière, il n’est relaté d’aucun d’eux qu’il se soit adressé à un Fils
        de Dieu. Nous n’apprenons pas davantage qu’une conversation se soit
        engagée entre le Père et le Fils dans le Ciel. Il est très important de
        savoir cela! Le passage de l’Ancien au Nouveau Testament était
        indispensable pour le salut. Le Même qui dans l’Ancien Testament est
        appelé l’Eternel (Jahwe) est appelé dans le Nouveau Testament le Fils
        (Seigneur Jésus). Le Dieu invisible (Elohim) s’est fait connaître en
          tant que l’Eternel (Jahwe) dans une forme visible. Le même Dieu, en
          tant que Père, s’est révélé dans le Fils sous une forme humaine
          visible. Le Nom de Jésus (en hébreu: Jahshua) signifie: Jahwe-Sauveur.
      Chaque appellation de Dieu et chacune de Ses révélations doivent être
        vues dans le contexte déterminé, et c’est là qu’elles doivent être
        laissées, car c’est là leur place. Là où il est question de Père, on ne
        peut pas simplement mettre le mot de “Fils”; là où il est parlé de Fils,
        on ne peut pas employer la désignation de “Père”. Cependant il y a
          un seul Dieu qui s’est révélé dans le Ciel, et sur la terre dans le
          Fils. En tant que Père, Il n’est jamais né, et non plus Il n’est
        jamais mort. En tant que Fils, Il a été engendré, Il est né, Il a
        souffert, Il est mort et Il est ressuscité.
      C’est pour nous que cela est arrivé. Nous avons été insérés dans le
        plan de Dieu. “Et Dieu, qui a ressuscité le Seigneur, nous
          ressuscitera aussi par sa puissance” (1 Cor. 6.14 — Segond). “En
          effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la
          conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa
          résurrection…” (Rom. 6.5 — Segond). Aussi certainement que
          Dieu s’est révélé en Christ, tout aussi certainement Christ se révèle
          dans les croyants.
      C’est un sujet de réflexion pour nous lorsque nous voyons que nulle
        part dans la Bible ne se trouve l’expression “Fils éternel” ou “Fils
        céleste” mais bien “Dieu éternel” et “Père céleste”. On ne peut pas
        davantage dire: celui qui a vu Elohim a vu Jahwe; mais celui qui a vu le
        Seigneur peut s’écrier: «J’ai vu Dieu!». Le Père ne pouvait pas dire:
        “Celui qui me voit, voit le Fils”, mais le Fils pouvait dire: “Celui
          qui m’a vu a vu le Père” (Jean 14.9). Nous lisons dans Luc 10.22:
        “… et personne ne connaît qui est le Fils, si ce n’est le Père; ni
          qui est le Père, si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils voudra le
          révéler” (Darby).
      Déjà avant la fondation du monde, la gloire de Dieu dont le Fils devait
        être glorifié était prête (Jean 17.5). Pareillement, ceux qui sont à Lui
        avaient déjà été élus en Lui avant la fondation du monde (Eph. 1.4,5) et
        leur nom avait été écrit dans le Livre de Vie de l’Agneau, avant la
        fondation du monde (Apoc. 13.8). Il y a une prédestination divine
          qui se rapporte à Christ et à Son Eglise-Epouse. A cause de Sa
        préconnaissance, Dieu a renfermé dans Son plan fait avant les temps
        éternels de nous faire grâce (2 Tim. 1.9). Nous sommes inclus dans ce
        plan.
      On ne trouve pas une seule fois dans la Bible cette formule employée
        dans la chrétienté d’aujourd’hui: «Que Dieu le Père, Dieu le Fils et
        Dieu le Saint-Esprit vous bénissent!». Dans le Nouveau Testament, Dieu
        est déclaré être notre Père, mais il n’est jamais écrit “Dieu le Fils”;
        par contre nous trouvons toujours “le Fils de Dieu” ou “le
          Fils du Très-haut”. La même chose est valable aussi pour le
        Saint-Esprit. Il n’est pas écrit: “Dieu le Saint-Esprit se mouvait
        au-dessus des eaux”, mais bien: “L’Esprit de Dieu…” (Gen. 1.2).
        Ce n’est pas Dieu le Saint-Esprit qui, lors du baptême du Messie,
        descendit mais bien l’Esprit de Dieu (Mat. 3.16). Ce n’était pas Dieu le
        Saint-Esprit qui couvrit Marie de Son ombre, mais il est bien écrit: “Le
          Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-haut te couvrira
          de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera
          appelé Fils de Dieu” (Luc 1.35 — Segond). Si le Saint-Esprit
        était une personne indépendante par elle-même, alors l’enfant aurait dû
        être appelé “Fils du Saint-Esprit” puisque l’engendrement avait eu lieu
        par l’Esprit. Mais le Saint-Esprit EST l’Esprit de Dieu.
      Dans Joël 2.28 Dieu dit: “Après cela, je répandrai mon esprit sur
          toute chair…” (Segond). L’accomplissement de cette promesse nous
        est décrite dans Actes 2. Dieu n’a pas envoyé une autre personne,
          mais c’est bien Son Esprit qu’Il a répandu. Jésus donna aux Siens
        la promesse du Père (Act. 1.4-8). Jésus a dit les deux choses: dans Jean
        16.7, Il dit qu’Il enverrait le Saint-Esprit et dans Jean 14.18, qu’Il
        viendrait Lui-même à eux. A Pentecôte, Il vint par l’Esprit et fit Sa
        demeure dans les croyants. C’est ainsi que Christ est en nous comme
        étant l’espérance de la gloire (Col. 1.27). Lors de sa première
        prédication, Pierre expose ceci: “Elevé par la droite de Dieu, il a
          reçu du Père le Saint-Esprit qui avait été promis, et il l’a répandu,
          comme vous le voyez et l’entendez” (Actes 2.33 — Segond).
        Jean-Baptiste annonçait déjà: “Lui, il vous baptisera du
          Saint-Esprit et de feu” (Mat. 3.11 — Segond). C’est une doctrine
        purement apostolique. En Christ, Dieu était AVEC nous; par le
        Saint-Esprit, Il habite EN nous. Dans Jean 4.24 le Seigneur dit: “Dieu
          est esprit”. Dans 2 Corinthiens 3.17, Paul écrit: “Or, le
          Seigneur c’est l’Esprit”. Qu’il soit écrit “l’Esprit de Dieu”,
        “l’Esprit du Seigneur” ou “le Saint-Esprit”, il s’agit toujours d’un
          seul et même Esprit.
      Ni le Fils ni l’Esprit ne sont indépendants. Dans le Fils, Dieu est
          entré en relation avec nous, alors que par I’Esprit, nous sommes en
          relation avec Lui. Le Fils dit: “Je suis sorti du Père…” (Jean
        16.28). Il est dit de l’Esprit: “… l’Esprit de vérité, qui vient du
          Père…” (Jean 15.26).
      [RETOUR Table des matières]
      LA QUALITE DE FILS 
      Nous lisons au psaume 2.7: “Je raconterai le décret: l’Eternel m’a
          dit: Tu es mon fils; aujourd’hui, je t’ai engendré” (Darby). Le
        mot “aujourd’hui” ne se rapporte nullement à l’éternité car celle-ci n’a
        point d’aujourd’hui et point de demain. C’est une notion de temps. Dans
        l’Ancien Testament, le Conseil de Dieu est pour l’avenir, c’est un
        projet prophétique qui y a été déposé et dont l’accomplissement arrive
        dans le Nouveau Testament.
      Il est dit plus loin dans le psaume 2.8: “Demande-moi, et je te
          donnerai les nations pour héritage, et, pour ta possession, les bouts
          de la terre”. Dans ces deux versets il est question de
        l’engendrement du Fils, auquel tous les peuples de la terre sont donnés
        en héritage. Pas un seul homme ne sera sauvé parce qu’il croit qu’il y a
        un Dieu. Le diable le croit aussi (Jacq. 2.19). La foi qui sauve
          consiste en ce que nous croyons que le seul vrai Dieu nous a sauvés en
          Son Fils. C’est pourquoi il est écrit: “Crois au Seigneur
          Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille” (Act. 16.31 —
        Segond).
      Cette réalité est éclairée divinement au psaume 2.12: “Baisez le
          Fils, de peur qu’il ne s’irrite, et que vous ne périssiez dans le
          chemin quand sa colère s’embrasera tant soit peu. Bienheureux tous
          ceux qui se confient en lui!” (Darby). On ne doit pas passer sans
        autre sur cette parole. Beaucoup parlent de Dieu et du cher Père dans
        les Cieux, mais ne reconnaissent pas que le Père s’est fait connaître
        dans le Fils, ici sur la terre, comme Sauveur. La seule foi en Dieu,
          valable et qui sauve, c’est la foi en Jésus-Christ, car c’est
          seulement en Lui que Dieu a rencontré l’humanité. C’est
        uniquement en Lui que nous pouvons rencontrer Dieu et trouver le salut.
        C’est de cette manière que nous devons croire en Lui, car c’est ainsi
        qu’Il est apparu aux hommes pour leur apporter le salut et la félicité
        (Tite 1.11-14).
      C’est à cause de nous que Dieu a établi une relation Père-Fils, afin
        que nous puissions devenir des fils et des filles de Dieu. Dans 2 Samuel
        7.14 se trouve cette proclamation prophétique: “Je serai pour lui un
          père, et il sera pour moi un fils” (Segond). Ensuite le pont est
        jeté du Fils vers les fils. Nous lisons dans Osée 2.1: “… et au lieu
          qu’on leur disait: Vous n’êtes pas mon peuple! on leur dira: Fils du
          Dieu vivant” (Segond). Paul résume cette parole dans 2
        Corinthiens 6.17: “Sortez du milieu d’eux, et séparez-vous, dit le
          Seigneur; ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai.
          Je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des
          filles, dit le Seigneur Tout-puissant” (Segond). Dans
        Ephésiens 1.5, l’apôtre fait ressortir clairement le sens et le but de
        cela: “… nous ayant prédestinés dans son amour à être ses enfants
          d’adoption par Jésus-Christ, selon le bon plaisir de sa volonté” (Segond).
        Il y a sur la terre des personnes qui se laissent insérer dans le plan
        et dans la volonté de Dieu. Ils sont en Christ, et le bon plaisir de
          Dieu repose sur eux.
      Dans le psaume 89.26,27 il est dit en considération du Fils de Dieu: “Lui
          me criera: Tu es mon père, mon Dieu, et le rocher de mon salut. Aussi
          moi, je ferai de lui le premier-né, le plus élevé des rois de la
          terre” (Darby). Dans Son corps de chair, le Fils de Dieu
        souffrit et mourut à la place de tous les fils et filles de Dieu. Par Sa
        résurrection, Son corps a été ramené de la mortalité dans l’immortalité.
        C’est sur cela aussi qu’est fondée notre résurrection et notre
        transmutation.
      Il ne s’agit pas ici d’une doctrine ou d’une connaissance sur laquelle
        on puisse discuter, il s’agit bien plus de la réalisation des desseins
        de salut divin qui, d’enfants des hommes que nous sommes, fait de nous
        des enfants de Dieu. Il est écrit dans le psaume 68.19,20: “Béni
          soit le Seigneur qui, de jour en jour, nous comble de ses dons, le
          Dieu qui nous sauve. Sélah. Notre Dieu est un Dieu de salut; et c’est
          à l’Eternel, le Seigneur, de faire sortir de la mort” (Darby). Il
        n’y eut aucun homme qui aurait eu pouvoir sur la mort; au contraire la
        mort exerce son pouvoir sur tout homme. Tous les cimetières que nous
        voyons en sont la meilleure preuve. Cependant le Seigneur dit: “Je
          les délivrerai de la main du shéol, je les rachèterai de la mort. O
          mort, où sont tes pestes? O shéol, où est ta destruction?” (Osée
        13.14 — Darby). Dans Zacharie 9.11 est annoncée de quelle manière la
        délivrance et la libération du séjour des morts des saints de l’Ancien
        Testament devrait avoir lieu: “Et pour toi, à cause de ton alliance
          scellée par le sang, je retirerai tes captifs de la fosse où il n’y a
          pas d’eau” (Segond).
      Dans l’Ancien Testament, il y a déjà la promesse de la nouvelle
        alliance. Jérémie écrit par exemple au chapitre 31.31-34: “Voici,
          des jours viennent, dit l’Eternel, et j’établirai avec la maison
          d’Israël et avec la maison de Juda une alliance nouvelle, non pas
          comme l’alliance que je fis avec leurs pères, au jour où je les pris
          par la main pour les faire sortir du pays d’Egypte, mon alliance
          qu’ils ont rompue, quoique je les eusse épousés, dit l’Eternel. Car
          c’est ici l’alliance que j’établirai avec la maison d’Israël, après
          ces jours-là, dit l’Eternel: Je mettrai ma loi au dedans d’eux, et je
          l’écrirai sur leur coeur, et je serai leur Dieu, et ils seront mon
          peuple; et ils n’enseigneront plus chacun son prochain, et chacun son
          frère, disant: Connaissez l’Eternel; car ils me connaîtront tous,
          depuis le petit d’entre eux jusqu’au grand, dit l’Eternel; car je
          pardonnerai leur iniquité, et je ne me souviendrai plus de leur péché”
        (Darby).
      Ceci s’est accompli lorsque notre Seigneur mourut et qu’Il établit
          la nouvelle alliance. Il en témoigne dans Matthieu 26.28 avec ces
        paroles: “Car ceci est mon sang, le sang de l’alliance…” (Segond).
        Dans Matthieu 27.45-54 et dans les autres évangiles encore, ce
        puissant événement nous est décrit. Par Sa mort, Jésus a vaincu le
        diable et l’enfer. Par sa résurrection, Il est sorti en vainqueur du
        séjour des morts.
      Pierre résume l’oeuvre de salut par les paroles suivantes: “Christ
          aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des
          injustes, afin de nous amener à Dieu, ayant été mis à mort quant à la
          chair, mais ayant été rendu vivant quant à l’Esprit” (1 Pier 3.18
        — Segond). Il a libéré ceux qui étaient livrés à la mort et a racheté
        ceux qui étaient descendus dans le séjour des morts, comme c’est écrit
        dans Hébreux 2.14,15: “Ainsi donc, puisque les enfants participent
          au sang et à la chair, il y a également participé lui-même, afin que,
          par la mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort,
          c’est-à-dire, le diable, et qu’il délivrât tous ceux qui, par crainte
          de la mort, étaient toute leur vie retenus dans la servitude” (Segond).
      Après avoir achevé l’oeuvre de rédemption, Jésus est ressuscité le
        troisième jour, et quarante jours plus tard Il est monté au Ciel. Les
        passages bibliques correspondants, dans le Nouveau Testament, doivent
        être généralement bien connus. Cet événement de l’histoire du salut a
        aussi été annoncé déjà dans l’Ancien Testament, par exemple dans le
        psaume 68.18 où il est dit: “Tu es monté en haut, tu as emmené
          captive la captivité; tu as reçu des dons dans l’homme…” (Darby).
        Dans le psaume 47.6 nous pouvons lire ce qui suit: “Dieu monte au
          milieu des cris de triomphe, l’Eternel s’avance au son de la
          trompette” (Segond). Ephésiens 4.10 nous donne des
        informations à ce sujet, disant qui était Celui qui est mort, a été
        enseveli, qui est descendu au séjour des morts, est ressuscité
        victorieux et est monté dans le Ciel: “Celui qui est descendu, c’est
          le même qui est monté au-dessus de tous les cieux, afin de remplir
          toutes choses” (Segond).
      Nous voulons terminer ce chapitre par le témoignage de l’apôtre Paul. “Je
          vous ai enseigné avant tout, comme je l’avais aussi reçu, que Christ
          est mort pour nos péchés, selon les Ecritures; qu’il a été enseveli,
          et qu’il est ressuscité le troisième jour, selon les Ecritures; et
          qu’il est apparu à Céphas, puis aux douze. Ensuite, il est apparu à
          plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart sont encore
          vivants, et dont quelques-uns sont morts. Ensuite, il est apparu à
          Jacques, puis à tous les apôtres. Après eux tous, il m’est aussi
          apparu à moi, comme à l’avorton” (1 Cor. 15.3-8 — Segond).
      [RETOUR Table des matières]
      L’HUMANITE DE JESUS-CHRIST 
      Nous allons nous occuper maintenant des domaines dans lesquels Christ
        nous est présenté dans Son humanité aux côtés de Dieu en tant que Fils
        de Dieu, Fils de l’homme, Fils de David, Agneau de Dieu, Médiateur et
        Intercesseur, Prophète, etc. Il est écrit de Lui: “… mais s’est
          dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant
          semblable aux hommes; et ayant paru comme un simple homme, il s’est
          humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à
          la mort de la croix” (Phil. 2.7,8 — Segond). Le Roi des rois
        naquit dans ce monde, fut enveloppé dans des langes et placé dans une
        mangeoire (Luc 2.7 —Segond). Nous lisons depuis le verset 21: “Le
          huitième jour, auquel l’enfant devait être circoncis, étant arrivé, on
          lui donna le nom de Jésus, nom qu’avait indiqué l’ange avant qu’il fut
          conçu dans le sein de sa mère”. Matthieu 1.21 disait: “… et tu
          lui donneras le nom de Jésus; c’est lui qui sauvera son peuple de ses
          péchés” (Segond). L’enfant fut consacré au Seigneur “suivant
          ce qui est écrit dans la loi du Seigneur: Tout mâle premier-né sera
          consacré au Seigneur” (Luc 2.23 — Segond).
      Le deuxième chapitre de l’évangile de Luc donne aux personnes qui
        essaient de sonder les mystères de Dieu par leur intelligence un
        problème de réflexion insoluble. D’une part il s’y trouve écrit: “…
          il vous est né un sauveur, qui est le Christ, le Seigneur” (verset
        11 — Segond), mais d’autre part il est dit que cet enfant, qui
        est Christ, le Seigneur, devait être consacré au Seigneur à Jérusalem en
        tant que premier-né. C’est pourquoi nous avons déjà exposé auparavant
        que “Jahwe”, le Seigneur Dieu dans Son corps spirituel, et “Jahshua”,
        qui a été révélé dans la chair, est le Seigneur. Ainsi Jahshua fut
        présenté au Seigneur Dieu. Pour que le Sauveur puisse souffrir et
          mourir, il était absolument nécessaire qu’Il fût homme à cent pour
          cent; de même, pour vaincre la mort et le diable, il était absolument
          nécessaire qu’Il fût Divin à cent pour cent. Dans Son humanité Il
        mangea et but, Il se fatigua et dormit, Il pria et fut trouvé comme nous
        en toutes choses. “En conséquence, il a dû être rendu semblable en
          toutes choses à ses frères…” (Héb. 2.17 — Segond). Partout où Son
        humanité apparaît, nous Le voyons en relation avec nous auprès de Dieu.
      Jésus-Christ, le Fils de Dieu, fut engendré de Dieu par le
        Saint-Esprit. C’est pourquoi Son Sang, Ses pensées, toute Sa Vie,
        étaient parfaitement saints et sans péché. La mort, le séjour des morts
        et Satan n’avaient aucun droit sur Lui. Depuis Sa naissance jusqu’à Son
        ascension, le Messie nous est décrit dans Sa nature humaine dans les
        quatre Evangiles. Nous lisons dans Luc 3.21,22: “Tout le peuple se
          faisant baptiser, Jésus fut aussi baptisé; et, pendant qu’il priait,
          le ciel s’ouvrit, et le Saint-Esprit descendit sur lui sous une forme
          corporelle, comme une colombe. Et une voix fit entendre du ciel ces
          paroles: Tu es mon Fils bien-aimé; en toi j’ai mis toute mon
          affection” (Segond).
      Il ne s’agit pas ici de relater seulement un événement, mais il s’agit
        de savoir qu’en tant que fils et filles de Dieu nous expérimentons la
        même chose. Celui qui est devenu croyant conformément à la Bible se
        laissera aussi baptiser bibliquement dans l’obéissance à la Parole de
        Dieu. Lors du baptême de Jésus, le Ciel s’ouvrit sur le Fils de Dieu. De
        même, tous les fils et filles de Dieu se trouvent sous un Ciel ouvert,
        et le Saint-Esprit descend sur eux comme au commencement. Chacun
          doit faire une expérience personnelle, afin de recevoir le témoignage
          d’être agréé de Dieu. Il est nécessaire d’avoir cette
        confirmation surnaturelle pour être certain que l’affection de Dieu
        repose sur nous en tant que fils et filles de Dieu.
       [RETOUR Table des matières]
      LE SERVITEUR 
      Christ est désigné dans son abaissement comme étant le serviteur du
        Seigneur. Il vint pour accomplir la parfaite volonté de Dieu. Nous
        lisons dans Esaïe 42.1: “Voici mon serviteur, que je soutiendrai,
          mon élu, en qui mon âme prend plaisir. J’ai mis mon Esprit sur lui; il
          annoncera la justice aux nations”  (Segond). L’Esprit de
        Dieu vint sur Christ parce que Dieu avait trouvé Son plaisir en Lui.
        Ensuite Il commença Son ministère. Dans Luc 4, le Seigneur Jésus fit la
        lecture du passage du prophète Esaïe 61.1,2: “L’Esprit du Seigneur,
          l’Eternel, est sur moi, car l’Eternel m’a oint pour porter de bonnes
          nouvelles aux malheureux; il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le
          coeur brisé, pour proclamer aux captifs la liberté, et aux prisonniers
          la délivrance; pour publier une année de grâce de l’Eternel”. Il
        est dit dans Esaïe 42.6: “Moi, l’Eternel, je t’ai appelé pour le
          salut, et je te prendrai par la main, je te garderai, et je
          t’établirai pour traiter alliance avec le peuple, pour être la lumière
          des nations, pour ouvrir les yeux des aveugles, pour faire sortir de
          prison le captif, et de leur cachot ceux qui habitent dans les
          ténèbres” (Segond). Chacun peut lire l’accomplissement de cette
        parole dans Matthieu 12.15-21. Ce qu’Il a dit autrefois est valable
        encore aujourd’hui: “Il ne brisera point le roseau cassé, et il
          n’éteindra point la mèche qui brûle encore; il annoncera la justice
          selon la vérité. Il ne se découragera point et ne se relâchera point,
          jusqu’à ce qu’il ait établi la justice sur la terre, et que les îles
          espèrent en sa loi” (Es. 42.3,4 — Segond).
      Dans le prophète Esaïe, du chapitre 52.13 au chapitre 53.12 (Segond),
        le Sauveur est vu par avance, sous sa forme de serviteur, sur le chemin
        qui le conduit de Gethsémané àGolgotha. “… il n’avait ni beauté, ni
          éclat pour attirer nos regards, et son aspect n’avait rien pour nous
          plaire. Méprisé et abandonné des hommes, homme de douleur et habitué à
          la souffrance, semblable à celui dont on détourne le visage, nous
          l’avons dédaigné, nous n’avons fait de lui aucun cas”(v. 2,3). Les
        versets suivants (v. 4,5) exposent le coeur de l’oeuvre de salut: “Cependant,
          ce sont nos souffrances qu’il a portées, c’est de nos douleurs qu’il
          s’est chargé; et nous l’avons considéré comme puni, frappé de Dieu, et
          humilié. Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos
          iniquités; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et
          c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris”. Dans le
        psaume 129.3 nous trouvons aussi une indication prophétique de Ses
        souffrances: “Des laboureurs ont labouré mon dos, ils y ont tracé de
          longs sillons” (Segond). Nous lisons ce qui suit dans Esaïe 50.6
        : “J’ai livré mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux
          qui m’arrachaient la barbe; je n’ai pas dérobé mon visage aux
          ignominies et aux crachats” (Segond).
      Sous sa forme de serviteur, le Messie a été humilié d’une façon
        incompréhensible pour nous, et Il a été traité comme un criminel. Marc
        14.65 nous rapporte ceci: “Et quelques-uns se mirent à cracher sur
          lui, à lui voiler le visage et à le frapper à coups de poing, en lui
          disant: Devine! Et les serviteurs le reçurent en lui donnant des
          soufflets” (Segond). On parle au chapitre 15 de Sa
        flagellation, et comment on Lui mit sur la tête une couronne d’épines,
        et toutes les moqueries qu’Il dut endurer. Au verset 28 nous est donné
        cet éclaircissement: “Ainsi fut accompli ce que dit l’Ecriture” (Es.
        53.12): “Il a été mis au nombre des malfaiteurs”.
      Dans Esaïe 53 nous est aussi donnée l’explication de la raison pour
        laquelle notre Sauveur a dû passer par toutes ces choses. Nous lisons au
        verset 11: “A cause du travail de son âme, il rassasiera ses regards;
          par sa connaissance mon serviteur juste justifiera beaucoup d’hommes,
          et il se chargera de leurs iniquités” (Segond). Nous étions les
        coupables qui méritions la mort, cependant Il prit notre place. Nous
        étions ceux qui étaient abandonnés de Dieu. Lorsqu’Il était sur la
        croix, Jésus s’écria à notre place: “Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi
          m’as-tu abandonné?”. Dans le psaume 22 David prophétise en disant
        par l’Esprit ces paroles: “Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu
          abandonné?” (v. 2). “Tous ceux qui me voient se moquent de
          moi…” (v. 8). “Car des chiens m’environnent, une bande de
          scélérats rôdent autour de moi, ils ont percé mes mains et mes pieds.
          Je pourrais compter tous mes os. Eux, ils observent, ils me regardent;
          ils se partagent mes vêtements, ils tirent au sort ma tunique” (v.
        17-19 — Segond).
      Considérons donc avec quelle exactitude plus de cent paroles
        prophétiques de l’Ancien Testament en rapport avec le Messie se sont
        accomplies. Par Ses souffrances et Sa mort Il nous a délivrés, et Il a
        enlevé l’inimitié existant entre nous et Dieu. C’est ainsi que nous
        sommes devenus des hommes nouveaux et des pacificateurs (Eph. 2.13-17).
      En tant que serviteur, Jésus refusa d’être appelé “bon maître”. Il dit
        au chef: “Pourquoi m’appelles-tu bon? Il n’y a de bon que Dieu seul”
        (Luc 18.18,19 — Segond). Il dit littéralement: “Je ne tire pas
          ma gloire des hommes… Comment pouvez-vous croire, vous qui tirez votre
          gloire des uns des autres, et qui ne cherchez point la gloire qui
          vient de Dieu seul?” (Jean 5.41,44 — Segond). Il était venu pour
        accomplir la volonté de Dieu, et c’est pourquoi Il dit: “Celui qui
          m’a envoyé est avec moi; il ne m’a pas laissé seul, parce que je fais
          toujours ce qui lui est agréable” (Jean 8.29 — Segond). En tant
        que serviteur Jésus est venu pour servir, c’est pourquoi Il dit: “C’est
          ainsi que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour
          servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs” (Mat. 20.28
        — Segond).
      L’Eglise primitive employait à Son égard la désignation de “serviteur”,
        même dans ses prières. “En effet, contre ton saint serviteur Jésus,
          que tu as oint, Hérode et Ponce Pilate se sont ligués dans cette ville
          avec les nations et avec les peuples d’Israël, pour faire tout ce que
          ta main et ton conseil avaient arrêté d’avance” (Actes 4.27,28 —
        Segond). Sous la direction du Saint-Esprit, les hommes ont toujours dit,
        prié, écrit et fait ce qui était juste. Bien des choses peuvent sembler
        être contraires à la raison, cependant il devait être rendu compte de
        chaque Parole de Dieu. Ceci devrait subjuguer chacun et faire naître en
        lui le désir d’appartenir à la vraie Eglise biblique, dans laquelle les
        pensées de Dieu, Ses Paroles et Ses actions puissent se réaliser sur la
        terre. De même que toutes les paroles des Ecritures relatives au
          Messie s’accomplirent, de même toutes les promesses faites à l’Eglise
          doivent s’accomplir en Elle et au travers d’Elle. La prière de
        l’Eglise primitive se termine ainsi: “Et maintenant, Seigneur, vois
          leurs menaces, et donne à tes serviteurs d’annoncer ta parole avec une
          pleine assurance, en étendant ta main, pour qu’il se fasse des
          guérisons, des miracles et des prodiges, par le nom de ton saint
          serviteur Jésus. Quand ils eurent prié, le lieu où ils étaient
          assemblés trembla; ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et ils
          annonçaient la Parole de Dieu avec assurance” (Actes 4.29-31 —
        Segond).
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      LE PROPHETE
      En tant que prophète, Jésus devait accomplir Sa tâche exactement comme
        dans tout autre domaine. Dans Actes 3.22,23 Pierre se réfère à la parole
        de Deutéronome 18.18 et dit de Jésus: “Moïse déjà a dit: Le Seigneur
          votre Dieu, vous suscitera d’entre vos frères un prophète comme moi;
          vous l’écouterez dans tout ce qu’il pourra vous dire; et il arrivera
          que toute âme qui n’écoutera pas ce prophète sera exterminée d’entre
          le peuple” (Darby). En tant que Fils de l’homme, Jésus
        était Le Prophète. Dans ce passage se trouve une sérieuse mise en garde
        quand il est écrit: “… il arrivera que toute âme qui
          n’écoutera pas ce prophète sera exterminée d’entre le peuple”. Si
        nous écoutons et croyons le AINSI DIT LE SEIGNEUR, c’est la Vie pour
        nous.
      Sur la montagne de la transfiguration retentit la Voix puissante qui
        sortait de la nuée surnaturelle, et disait: “Celui-ci est mon Fils
          bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir; écoutez-le. Ce que les
          disciples ayant entendu, ils tombèrent le visage contre terre et
          furent saisis d’une très grande peur” (Mat. 17.5,6 — Darby). Ils
        virent leur maître glorifié dans Sa gloire originelle. C’est ainsi que
        Jean vit à nouveau le Seigneur dans l’île de Patmos lorsqu’il fut ravi
        en Esprit (Apoc. 1.12-17). Quiconque voit Jésus transfiguré entend
        aujourd’hui la même parole: “Ecoutez-Le!”. Nous voyons ici la
        pleine harmonie existant entre Deutéronome 18.18 et Actes 3.20,21.
      En tant que Dieu-Prophète, Jésus a publié et accompli la Parole et la
        volonté de Dieu. Il fut demandé à Jean-Baptiste: “Es-tu le prophète?
          Et il répondit: Non” (Jean 1.21 — Segond). Jean était le plus
        grand des prophètes. Il avait jeté le pont entre l’Ancien et le Nouveau
        Testament et avait présenté Christ, l’Agneau de Dieu. Mais il n’était
        pas Le prophète au sujet duquel Moïse avait prophétisé. Celui-ci
        était le Messie qui fit ressortir la partie prophétique de l’histoire du
        salut et accomplit son service prophétique: “Les hommes donc, ayant
          vu le miracle que Jésus avait fait, disaient: Celui-ci est
          véritablement le prophète qui vient dans le monde” (Jean 6.14 —
        Darby).
      Il est écrit dans Jean 5.19: “En vérité, en vérité, je vous dis: Le
          Fils ne peut rien faire de lui-même, à moins qu’il ne voie faire une
          chose au Père, car quelque chose que celui-ci fasse, cela, le Fils
          aussi de même le fait”. C’est de cette manière qu’Il a pleinement
        et entièrement révélé Son humanité. Nous ne voyons pas ici un Dieu sans
        secours parler à un Dieu plus puissant, mais c’est bien le Fils de
        l’homme, Jésus-Christ, qui parlait à Dieu. Les prophètes envoyés par le
        Seigneur étaient des voyants. Par l’inspiration de l’Esprit, la volonté
        de Dieu leur était révélée; ils voyaient dans des visions divines ce
        qu’Il voulait leur faire savoir. Le Fils de l’homme était “Le Prophète”
        et Il voyait et entendait les choses qu’Il devait accomplir. Jésus dit
        aussi: “Je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui
          m’a envoyé” (Jean 5.30 — Segond). La parole de l’Ecriture, dans
        l’Ancien Testament, au psaume 40.7 se rapporte aussi à Lui: “Alors
          j’ai dit: Voici, je viens; il est écrit de moi dans le rouleau du
          livre. C’est mes délices, ô mon Dieu, de faire ce qui est ton bon
          plaisir…” (Darby). Cette parole est citée dans Hébreux 10.7-9
        (Darby). Au verset 10 de ce même passage suit cette explication: “C’est
          par cette volonté que nous avons été sanctifiés, par l’offrande du
          corps de Jésus-Christ faite une fois pour toutes”. Adam ne fut
        pas capable d’accomplir la volonté de Dieu. Toutefois le Fils de Dieu
        engendré par l’Esprit enleva par Son obéissance la désobéissance du
        premier Adam. Il accomplit la parfaite volonté de Dieu, prit sur Lui
        notre malédiction, afin que la bénédiction de Dieu vienne sur nous. Dieu
        prit sur Lui notre malédiction, afin que la bénédiction de Dieu vienne
        sur nous. “Et vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans
          l’incirconcision de votre chair, il vous a vivifiés ensemble avec lui,
          nous ayant pardonnés toutes nos fautes” (Col. 2.13 — Darby).
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      L’AGNEAU DE DIEU
        
      Dans l’Ancien Testament, l’agneau innocent était une victime, image de
        l’Agneau parfait du sacrifice, qui devait mourir à la place de l’homme
        qui s’était rendu coupable. En montrant Jésus, Jean-Baptiste s’écria: “Voilà
          l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde!” (Jean 1.29 — Darby).
        Pierre écrit ceci: “Sachant que vous avez été rachetés de votre
          vaine conduite qui vous avait été enseignée par vos pères, non par des
          choses corruptibles, de l’argent ou de l’or, mais par le sang précieux
          de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache” (1 Pier.
        1.18 — Segond). L’Eglise a été acquise par Son Sang divin (Actes 20.28).
      “C’est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être pour ceux qui
          croiraient victime propitiatoire, afin de montrer sa justice… en
          justifiant celui qui a la foi en Jésus” (Rom. 3.25,26 — Segond).
        Quelle merveilleuse vérité! C’est le coeur même de l’Evangile. Tous
          les passages bibliques reliés les uns aux autres, et leur accord les
          uns avec les autres, conduisent à une réponse divine.
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      LE SACRIFICATEUR 
      Le Messie devait aussi être un Sacrificateur. Il est dit en Hébreux
        9.11-14: “Mais Christ étant venu, souverain sacrificateur des biens
          à venir, par le tabernacle plus grand et plus parfait qui n’est pas
          fait de main, c’est-à-dire qui n’est pas de cette création, et non
          avec le sang de boucs et de veaux, mais avec son propre sang, est
          entré une fois pour toutes dans les lieux saints, ayant obtenu une
          rédemption éternelle… combien plus le sang du Christ, qui, par
          l’Esprit éternel, s’est offert lui-même à Dieu sans tache,
          purifiera-t-il votre conscience des oeuvres mortes, pour que vous
          serviez le Dieu vivant!” (Darby). Nous lisons dans Hébreux 5, au
        verset 7: “Durant les jours de sa chair, ayant offert, avec de
          grands cris et avec larmes, des prières et des supplications à celui
          qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa
          piété, quoi qu’il fût Fils, a appris l’obéissance par les choses qu’il
          a souffertes; et ayant été consommé, il est devenu, pour tous ceux qui
          lui obéissent, l’auteur du salut éternel, étant salué par Dieu
          souverain sacrificateur selon l’ordre de Melchisédec” (Darby).
      Il nous est relaté ceci dans Genèse 14.18: “Et Melchisédec, roi de
          Salem, fit apporter du pain et du vin (or il était sacrificateur du
          Dieu Très-haut); et il le bénit, et dit: Béni soit Abram de par le
          Dieu Très-haut, possesseur des cieux et de la terre! Et béni soit le
          Dieu Très-haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains! Et Abram lui
          donna la dîme de tout” (Darby). Celui qui considère
        seulement ce passage de l’Ecriture a l’impression qu’un roi régnait à
        Jérusalem et exerçait en même temps un ministère de prêtre. Dans Hébreux
        7 ce sacrificateur et roi nous est décrit de plus près: “Premièrement,
          étant interprété, roi de justice, et puis aussi roi de Salem,
          c’est-à-dire roi de paix” (v. 2 — Darby). Il n’y a qu’un seul qui
        puisse être appelé roi de justice et roi de paix, c’est le Roi des rois.
        Du temps d’Abraham Il n’était pas encore venu dans la chair. Au verset 3
        Melchisédec nous est présenté ainsi: “Sans père, sans mère, sans
          généalogie, n’ayant ni commencement de jours, ni fin de vie, mais
          assimilé au Fils de Dieu, demeure sacrificateur à perpétuité”. Chaque
        roi et chaque sacrificateur terrestres ont un père, une mère et une
        lignée généalogique. Mais Melchisédec n’en avait point. C’est une preuve
        saisissante de plus que le Seigneur n’était pas encore né comme Fils
        dans ce monde, lorsqu’en tant que Sacrificateur Il rencontra Abraham en
        ce temps-là. En tant que Sacrificateur, Il vint à la rencontre d’Abraham
        avec le pain et le vin, ce qui était un symbole du repas du Seigneur.
      Dans l’Ancien Testament, le Souverain sacrificateur ne pouvait entrer
        dans le lieu très saint qu’une fois l’an, c’est-à-dire au jour des
        expiations, après que le sang des victimes ait été répandu (Héb. 9.7).
        En tant que Souverain sacrificateur, Christ est entré une fois pour
        toutes avec Son propre Sang, lequel ne s’est pas perdu dans le sable de
        cette terre, car après être monté, Jésus l’a présenté au trône de la
        grâce. Pour quiconque croit conformément à la Bible, ce Sang a
          aujourd’hui encore la même action justifiante. C’est bien sûr le
        Sang de la nouvelle alliance qui, pendant le temps de la grâce, est
        efficace pour tous ceux qui y croient.
      Il est écrit: ”S’il livre son âme en sacrifice pour le péché, il
          verra une semence; il prolongera ses jours, et le plaisir de l’Eternel
          prospérera en sa main” (Esa. 53.10 — Darby).
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      MEDIATEUR ET INTERCESSEUR
        
      La notion “d’expiation” conduit à un médiateur et à un intercesseur.
        Job a exprimé très clairement cette pensée par cette parole: “S’il y
          a pour lui un messager, un interprète, un entre mille, pour montrer à
          l’homme ce qui, pour lui, est la droiture, il lui fera grâce, et il
          dira: Délivre-le pour qu’il ne descende pas dans la fosse: J’ai trouvé
          une propitiation… Il chantera devant les hommes, et dira: J’ai péché
          et j’ai perverti la droiture, et il ne me l’a pas rendu; Il a
          délivré mon âme pour qu’elle n’allât pas dans la fosse, et ma vie
          verra la lumière” (Job 33.23,24,27,28 — Darby). Il est question
        ici d’un intercesseur, d’expiation et de délivrance. Job rend témoignage
        au chapitre 19, verset 25: “Et moi, je sais que mon rédempteur est
          vivant”.
      Dans ces différentes positions nous voyons le Fils de l’homme au côté
        de Dieu. Il est écrit dans 1 Timothée 2.5: “Car Dieu est un, et le
          médiateur entre Dieu et les hommes est un, l’homme Christ Jésus, qui
          s’est donné lui-même en rançon pour tous” (Darby). Dans Hébreux
        12.24 il est dit que nous sommes venus “… à Jésus, médiateur d’une
          nouvelle alliance; et au sang d’aspersion qui parle mieux qu’Abel” (Darby).
        Dans l’Ancien Testament, la notion de “médiateur” nous est rendue claire
        au travers du prophète Moïse. A ce sujet il nous est dit ce qui suit
        dans Actes 7.38: “C’est lui qui fut dans l’assemblée au désert, avec
          l’ange qui lui parlait sur la montagne du Sinaï; et avec nos pères;
          qui reçut des oracles vivants pour nous les donner” (Darby).
      Le médiateur devait être également un intercesseur. Jean exhorte ceux
        qui étaient devenus croyants par ces paroles: “Mes enfants, je vous
          écris ces choses afin que vous ne péchiez pas; et si quelqu’un a
          péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ, le juste; et
          lui est la propitiation pour nos péchés, et non pas seulement pour les
          nôtres, mais aussi pour le monde entier” (1 Jean 2.1,2 — Darby).
        En tant qu’intercesseur, Il se trouve à la droite de Dieu car il est
        écrit dans le psaume 110.1: “L’Eternel (Jahwe) a dit à mon
          Seigneur: Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je mette tes ennemis
          pour le marchepied de tes pieds” (Darby).
      Ce n’est pas seulement pendant Sa vie sur la terre, mais encore
        maintenant que Jésus-Christ nous est montré au côté de Dieu.
        Lorsqu’Etienne vit le ciel ouvert, il rendit le témoignage suivant: “Voici,
          je vois les cieux ouverts, et le Fils de l’homme debout à la
          droite de Dieu” (Act. 7.56 — Darby). Nulle part dans les Saintes
        Ecritures quelqu’un n’a vu un autre Dieu à côté de Dieu. Le Seigneur
        Jésus avait dit Lui-même devant le sanhédrin: “Dorénavant vous
          verrez le fils de l’homme assis à la droite de la puissance, et venant
          sur les nuées du ciel” (Mat 26.64 — Darby). Chaque fois que nous
        voyons notre bien-aimé Seigneur dans la perception ou l’exercice d’une
        tâche en rapport avec notre salut, Il nous est montré auprès de Dieu.
        L’apôtre exhorte les croyants en disant: “Fixant les yeux sur Jésus,
          le chef et le consommateur de la foi, lequel, à cause de la joie qui
          était devant lui, a enduré la croix, ayant méprisé la honte, et est
          assis à la droite du trône de Dieu” (Héb. 12.2 — Darby).
      Le Même qu’Etienne vit dans le ciel à la droite de Dieu en tant que
        Fils de l’homme, Jean Le vit dans l’Eglise, marchant au milieu des sept
        chandeliers d’or (Apoc. 1.12-20). A Saul Il apparut sur le chemin de
        Damas dans une lumière éclatante. Nous pouvons lire ce qui suit dans
        Actes 9.3-6: “Et tout à coup une lumière brilla du ciel comme un
          éclair autour de lui. Et étant tombé par terre, il entendit une voix
          qui lui disait: Saul! Saul! pourquoi me persécutes-tu? Et il dit: Qui
          es-tu, Seigneur? Et il dit: Je suis Jésus que tu persécutes. Mais
          lève-toi, et entre dans la ville; et il te sera dit ce que tu dois
          faire” (Darby). Le Seigneur peut se révéler comme Il
        veut, où Il veut et à qui Il veut. Nous pouvons Le voir en même temps
        dans une grande diversité, et cependant Il demeure le Même. Dans Jean
        3.13 Jésus dit: “Personne n’est monté au ciel, si ce n’est celui qui
          est descendu du ciel, le Fils de l’homme qui est dans le ciel” (Segond).
        Lorsque Jésus dit cela, Ses deux pieds étaient bien sur terre et Il
        parlait à Nicodème. Il devient toujours plus clair que nous nous
        trouvons sur le terrain de la révélation divine.
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      DES FILS DE DIEU
      La relation de Dieu avec les hommes par le Fils de l’homme nous est
        montrée dans Hébreux 2.6-9: “Qu’est-ce que l’homme que tu te
          souviennes de lui, ou le fils de l’homme que tu le visites? Tu l’as
          fait un peu moindre que les anges; tu l’as couronné de gloire et
          d’honneur, et tu l’as établi sur les oeuvres de tes mains; tu as
          assujetti toutes choses sous ses pieds; car en lui assujettissant
          toutes choses, il n’a rien laissé qui ne lui soit assujetti; mais
          maintenant nous ne voyons pas encore que toutes choses lui soient
          assujetties; mais nous voyons Jésus, qui a été fait un peu moindre que
          les anges à cause de la passion de la mort, couronné de gloire et
          d’honneur, en sorte que, par la grâce de Dieu, il goûtât à la mort
          pour tout” (Darby). Tout cela est arrivé à cause de nous. Dans
        Hébreux 2.10,11 il est dit ceci: “Car il convenait pour lui, à cause
          de qui sont toutes choses et par qui sont toutes choses, que, amenant
          plusieurs fils à la gloire, il consommât le chef de leur salut par des
          souffrances. Car, et celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifies
          sont tous d’un; c’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères”
        (Darby).
      Ce qui dans l’Ancien Testament se trouve écrit en tant que promesses
          s’accomplit littéralement dans le Nouveau Testament. Après Sa
        résurrection le Seigneur, s’adressant aux femmes qui étaient venues au
        tombeau, leur dit: “N’ayez point de peur; allez annoncer à mes
          frères qu’ils aillent en Galilée, et là ils me verront” (Mat.
        28.10 — Darby). La pensée que Celui qui sanctifie et ceux qui sont
        sanctifiés ont le même Père se trouve aussi confirmée dans Jean 20.17: “Jésus
          lui dit: Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers mon
          Père; mais va vers mes frères, et dis-leur: Je monte vers mon Père et
          votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu” (Darby). Lors de
        l’achèvement sera révélé que nous avons été transformés à l’image du
        Fils de Dieu. Jean écrit: “Nous savons que quand Il sera manifesté,
          nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est” (1
        Jean 3.2 — Darby). Aussi certainement que c’est écrit, tout aussi
        certainement cela s’accomplira. Son conseil éternel envers ceux qui Le
        croient s’approche de sa réalisation définitive.
      Nous trouvons ceci dans le psaume 22.22: “J’annoncerai ton nom à
          mes frères, je te louerai au milieu de la congrégation” (Darby).
        Le Nom n’est pas annoncé à tous, mais comme c’est écrit Il le fait
        connaître à Ses frères, c’est-à-dire à ceux qui peuvent appeler en
        vérité Dieu leur Père céleste. Dans le Fils Dieu nous a tout donné. “Car
          en lui habite toute la plénitude de la déité corporellement; et vous
          êtes accomplis en lui, qui est le chef de toute principauté et
          autorité” (Col. 2.9,10 — Darby). Nous voyons qu’en devenant un
        être humain notre Seigneur devait discerner les différentes tâches qui
        Lui étaient attribuées. En ce temps-là Jésus disait: “Sondez les
          écritures, car vous, vous estimez avoir en elles la vie éternelle, et
          ce sont elles qui rendent témoignage de moi” (Jean 5.39 — Darby).
        En sondant les Ecritures nous devons accorder une pleine foi à leur
        témoignage. Jésus disait: “Et c’est ici la vie éternelle, qu’ils te
          connaissent seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ” (Jean
        17.3 — Darby). Il disait aussi: “Car c’est ici la volonté de mon
          Père: que quiconque discerne le Fils et croit en lui, ait la vie
          éternelle” (Jean 6.40 — Darby). Dans le verset suivant est
        exprimée l’importance de la foi en la révélation de Dieu dans le Fils: “Qui
          croit au Fils a la vie éternelle; mais qui désobéit au Fils ne verra
          pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui” (Jean 3.36 —
        Darby). Malgré la diversité dans laquelle notre Seigneur s’est fait
        connaître, nous regardons au-delà de l’enveloppe humaine et nous
        confessons avec Thomas: “Mon Seigneur et mon Dieu!” (Jean 20.28
        — Darby). Selon le témoignage de l’apôtre Paul, seuls ceux qui ont
        véritablement le Saint-Esprit peuvent témoigner que Jésus-Christ est le
        Seigneur (1 Cor. 12.3).
      En tant que Bon Berger, Jésus a donné Sa Vie pour nous afin de faire de
        nous les brebis de Son pâturage et le troupeau que Sa main conduit. Il
        est Roi et Sacrificateur, et Il a fait de nous des rois et des
        sacrificateurs (Apoc. 1.6). Il est le Rocher, la précieuse Pierre
        angulaire sur laquelle nous, en tant que pierres vivantes, pouvons être
        édifiés pour former une maison spirituelle (1 Pier. 2.4-10). En tant que
        Fils, Jésus a fait de nous des fils et des filles de Dieu (Eph. 1.5). Et
        ainsi de suite. Celui qui voit le Seigneur dans Son humanité auprès
          de Dieu doit se souvenir que tout cela est arrivé afin que les projets
          éternels de Dieu envers l’humanité puissent s’accomplir. En tant
        que Fils de Dieu Jésus est Sauveur, en tant que Fils de l’homme Jésus
        est prophète, en tant que Fils de David Jésus est Roi. Il s’assiéra sur
        le trône, et nous régnerons mille ans avec Lui (Apoc. 3.20,21). Il a
        donné cette grande promesse aux Siens (Apoc. 3.20,21). Après cela le
        temps débouche dans l’éternité, et Dieu sera tout en tous.
       [RETOUR Table des matières]
      CELUI QUI EST DIGNE D’HONNEUR 
      Dans Daniel 7.9,10 un événement remarquable nous est relaté: “Je
          vis jusqu’à ce que les trônes furent placés, et que l’Ancien des jours
          s’assit. Son vêtement était blanc comme la neige, et les cheveux de sa
          tête, comme de la laine pure; son trône était des flammes de feu; les
          roues du trône, un feu brûlant”. Certainement que Dieu n’est ni
        un vieillard ni un grand-père. Il est Père et demeure le même de tout
        temps, un Dieu qui ne change pas. Avec Lui, il ne peut être question
        d’âge. Dans cette vision, Daniel Le vit comme Juge, comme la plus haute
        autorité, dans toute Sa majesté et Sa dignité. Daniel rend ce témoignage
        au verset 13: “Je voyais dans les visions de la nuit, et voici,
          quelqu’un comme un fils d’homme vint avec les nuées des cieux, et il
          avança jusqu’à l’Ancien des jours, et on le fit approcher de lui”.
      Cela nous surprendra de retrouver dans le Nouveau Testament la
        description du vénérable Vieillard dans celle du Fils de l’homme. Voici
        ce que vit Jean dans Apocalypse 1.13: “… et au milieu des sept
          lampes quelqu’un de semblable au Fils de l’homme, vêtu d’une robe qui
          allait jusqu’aux pieds, et ceint, à la poitrine, d’une ceinture d’or.
          Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme de la laine blanche, comme
          de la neige; et ses yeux, comme une flamme de feu…” (Darby). Le
        prophète Daniel nous présente Dieu avec une tête aux cheveux blancs.
        Dans le Nouveau Testament, Jésus-Christ, le Fils de l’homme, nous est
        décrit de la même manière avec une tête aux cheveux blancs. Cela
        confirme une fois encore que la révélation du Fils débouche de nouveau
        en Dieu (1 Cor. 15.28). “Voici, il vient avec les nuées, et tout
          oeil le verra, et ceux qui l’ont percé; et toutes les tribus de la
          terre se lamenteront à cause de lui. Oui, amen! Moi, je suis l’alpha
          et l’oméga, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, et qui était, et qui
          vient, le Tout-puissant” (Apoc. 1.7,8 — Darby).
      Dans Apocalypse 20.11, le jugement final nous est décrit. Jean rend ce
        témoignage: “Et je vis un grand trône blanc, et celui qui était
          assis dessus, de devant la face duquel la terre s’enfuit et le ciel;
          et il ne fut pas trouvé de lieu pour eux”.
      Jusque dans ce dernier chapitre de la Bible nous rencontrons encore des
        notions de temps qui ne se rapportent pas à l’éternité. Ainsi par
        exemple, dans Apocalypse 22, il est question de l’Arbre de la Vie
        portant ses fruits chaque mois. Ceci se passera pendant le Millénium
        (Ezé. 47.12). Il est aussi question dans ce chapitre du trône de Dieu et
        de l’Agneau, cependant il en est parlé au singulier, et non pas au
        pluriel: “… et ses esclaves le serviront, et ils verront sa face, et
          son nom sera sur leurs fronts” (Apoc. 22.3,4 — Darby). A la fin
        l’Unique parle de nouveau, Celui qui avait parlé au commencement: “Voici,
          je viens bientôt, et ma récompense est avec moi, pour rendre à chacun
          selon que sera son oeuvre. Moi, je suis l’alpha et l’oméga, le premier
          et le dernier, le commencement et la fin” (v. 12 et 13).
      A cause du patrimoine de la foi qui a été
        enseignée une fois aux saints, nous voulons tenir fermement à la Parole
        de Dieu. Ce qui ne s’est pas encore accompli s’accomplira
          certainement au temps voulu (Hab. 2.2,3). Lors de l’achèvement il
        sera révélé que Dieu a réalisé Ses grands desseins et a exécuté Son
        conseil éternel. Aussitôt que le temps débouche dans l’éternité, il n’y
        a plus besoin de Fils de l’homme, ni de médiateur ou d’intercesseur,
        etc. Le Seigneur Dieu demeurera haut élevé et nous avec Lui. Ce qui
        décrit de façon la plus juste la condition définitive est la Parole que
        nous trouvons dans Apocalypse 21.3-7: “Voici, l’habitation de Dieu
          est avec les hommes, et il habitera avec eux; et ils seront son
          peuple, et Dieu lui-même sera avec eux, leur Dieu. Et Dieu essuiera
          toute larme de leurs yeux; et la mort ne sera plus; et il n’y aura
          plus ni deuil, ni cri, ni peine, car les premières choses sont
          passées. Et celui qui était assis sur le trône dit: Voici, je fais
          toutes choses nouvelles. Et il me dit: Ecris, car ces paroles sont
          certaines et véritables. Et il me dit: C’est fait. Moi, je suis
          l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin. A celui qui a soif, je
          donnerai, moi, gratuitement, de la fontaine de l’eau de la vie. Celui
          qui vaincra héritera de ces choses, et je lui serai Dieu, et lui me
          sera fils” (Darby). Amen! Amen!