LE CHRISTIANISME TRADITIONNEL — Vérité ou tromperie? |
CHAPITRE 16
CELUI QUI CONFESSERA JESUS…
VRAIE OU FAUSSE CONFESSION?
Dans les mouvements de réveil, lors des campagnes d’évangélisation des groupements protestants et des communautés indépendantes, on attache un grande importance à la confession du Nom de Jésus-Christ. Dans ces campagnes d’évangélisation, les personnes qui se sont avancées pour la conversion sont conduites par leurs évangélistes à répéter après eux une confession de Christ. Le prédicateur assure ensuite à ceux qui se sont avancés qu’ils sont désormais devenus la propriété de Jésus-Christ. Comme pour tous les autres thèmes et témoignages il convient là aussi de considérer la choses bibliquement, car tous ceux qui confessent Jésus comme Fils de Dieu ne sont pour autant pas déjà justifiés devant Dieu.
Le fait de confesser personnellement Jésus, le Christ, comme Fils de Dieu, a une extrême importance pour notre salut. L’ennemi et adversaire de Dieu est de nouveau parvenu ici à conduire par des demi-vérités à une totale tromperie, en se servant de la même formulation que la Bible. A cet égard il y a seulement trois passages des Ecritures où la partie adverse ait pris la Parole.
Les esprits habitant les personnes possédées ont eux aussi crié et fait une confession: “Et voici, ils s’écrièrent, disant: Qu’y a-t-il entre nous et toi, Jésus, Fils de Dieu?” (Mat. 8.29). L’évangéliste Marc nous dit: “Et les esprits immondes, quand ils le voyaient, se jetaient devant lui et s’écriaient, disant: Tu es le Fils de Dieu!” (Marc 3.11). Et Luc écrit: “Ah! qu’y a-t-il entre nous et toi, Jésus Nazaréen? Es-tu venu pour nous détruire? Je te connais, qui tu es: le Saint de Dieu… et des démons aussi sortaient de plusieurs, criant et disant: Tu es le Fils de Dieu” (Luc 4.34 et 41).
Nous voyons un homme de Dieu dire à un malade: “Au nom de Jésus Christ le Nazaréen, lève-toi et marche!” (Act. 3.6) et cependant, comme nous venons de le lire, il nous est relaté que de mauvais esprits avaient à la bouche le Nom de Jésus et même qu’ils employaient la désignation correcte de “Jésus de Nazareth” ou de “Fils de Dieu”.
Une confession correctement exprimée ne sert de rien, si l’on n’a pas fait une expérience personnelle avec Jésus, le Christ, ni eu une relation personnelle avec Lui. Il nous faut tout d’abord recevoir une révélation du Ciel. La confession de Jésus comme étant le Christ, ainsi que la marche avec Lui vont incontestablement de paire. Quant à l’obéissance, c’est pareil. “Qui croit au Fils a la vie éternelle; mais qui désobéit au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui” (Jean 3.36).
La foi dans le coeur doit précéder la confession de la bouche: “La parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton coeur, c’est-à-dire la parole de la foi, laquelle nous prêchons, savoir que, si tu confesses de ta bouche Jésus comme Seigneur et que tu croies dans ton coeur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé” (Rom. 10.8,9). Paul l’exprimait de cette manière: “J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé” (2 Cor. 4.13). Une confession qui n’est pas faite dans la foi en Christ, le Seigneur, et dans la foi en la Parole de Dieu, n’a pas de sens.
L’apôtre Jean dit: “Qui est celui qui est victorieux du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu” (1 Jean 5.5).
A la fin du récit de la tentation de Jésus, alors que le diable se tenait auprès du Seigneur sur le faîte du temple, il Lui dit: “Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi d’ici en bas” (Luc 4.9).
Tous peuvent confesser que Jésus-Christ est le Fils de Dieu, que ce soit les enfants de Dieu ou les enfants du diable, les chrétiens de tout bord, et même jusqu’à l’Antichrist. Mais une confession de Jésus n’est réellement valable que lorsqu’elle est en fait reliée en même temps au témoignage d’ensemble des Ecritures, à la foi et à l’obéissance personnelles envers Dieu. L’homme faisant cette confession doit avoir reçu une révélation directe à l’égard de Jésus.
La parole qui réserve de grandes difficultés aux exégètes se trouve dans 1 Jean 4: “Par ceci, vous connaissez l’Esprit de Dieu: tout esprit qui confesse Jésus Christ (Messie) venu en chair est de Dieu, et tout esprit qui ne confesse pas Jésus Christ venu en chair n’est pas de Dieu; et ceci est l’esprit de l’antichrist” (v. 2,3). Dans ce passage, à nouveau il y a davantage que ce qui, au premier coup d’oeil est extérieurement perceptible. Il s’agit là de la véritable connaissance, à savoir que c’est Yahweh en tant que Yashuah, (c’est-à-dire Yahweh-Sauveur), qui est venu dans la chair comme Christ, comme Oint de Dieu, Lequel est le Seigneur Dieu.
Une confession superficielle des lèvres, une confession de foi apprise et répétée, passe à proprement parler à côté du noyau même de la chose. Jean continue en disant que tout esprit qui ne confesse pas Jésus de cette façon ne vient pas de Dieu; c’est bien davantage l’esprit même de l’antichrist. Celui qui annonce un autre Jésus que Celui qui nous est présenté dans la Bible, manifeste qu’il n’a aucune connaissance de Dieu; la connaissance consiste dans le fait que Yahweh de l’Ancien Testament est le Jésus (Yashuah) du Nouveau Testament. La Parole de Dieu nous dit avec toute l’autorité divine que celui qui nie ce fait est victime de l’esprit antichrist.
Paul parle d’une manière plus approfondie sur le thème de la venue de Dieu dans la chair, c’est-à-dire sur le fait qu’Il est devenu un homme: “Dieu, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour le péché, a condamné le péché dans la chair, afin que la juste exigence de la loi fut accomplie en nous, qui ne marchons pas selon la chair, mais selon l’Esprit” (Rom. 8.3,4).
C’est parce que l’homme, en son corps de chair, est tombé dans le péché et par cela a été livré à la mort, que le Rédempteur devait naturellement venir, à cause de nous, dans la même forme en qui habite le péché. Mais lorsqu’on nous enseigne que Marie était sans péché, c’est bien là une doctrine antichrist. Christ, Lui, était saint, sans péché et sans tache (1 Pier. 1.19). Mais Il devait venir dans une chair de péché et être fait péché pour nous (2 Cor. 5.21) afin de faire sortir la création déchue de son état d’esclavage du péché. Jésus devait satisfaire les justes exigences de la loi en prenant sur Lui la malédiction qui aurait dû tomber sur nous (Gal. 3.13).
L’immaculée conception d’une soi-disant bienheureuse Marie n’existe absolument pas car celle-ci faisait partie de la création déchue. Mais il y a réellement une Marie que Dieu a employée pour recevoir, dans sa nature pécheresse à l’instar de toute autre créature humaine, Celui qui était sans péché. Il s’agit donc d’un saint et divin Contenu dans un vase impur et pécheur comme tous les autres. Il en va exactement de même pour les hommes qui, nés dans le péché, reçoivent et acceptent Christ. Eux aussi portent ce Trésor céleste dans des vases de terre: ce n’est pas le vase qui est important mais bien son précieux Contenu. “Mais nous avons ce trésor dans des vases de terre, afin que l’excellence de la puissance soit de Dieu et non pas de nous” (2 Cor. 4.7).
Ainsi celui qui dit de façon superficielle: “Jésus est le Fils de Dieu” et qui, malgré cela, pense et croit ce qu’il veut à Son sujet, n’a pas vraiment compris de quoi il s’agit. Et celui qui dit avec légèreté: “Je crois que Jésus est venu dans la chair” n’a de loin pas exprimé ce qui nous a été légué dans le témoignage des Saintes Ecritures. Jésus Lui-même était sans faute, sans péché, et Satan n’avait aucun droit sur Lui. Mais Il dut être fait péché pour tous afin de payer le salaire du péché, c’est-à-dire subir le châtiment qu’exigeait la justice de Dieu à cause du péché. C’est la raison pour laquelle Il dut mourir pour nous, afin de nous racheter et de nous libérer de la mort. “Car le salaire du péché c’est la mort, mais le don de grâce de Dieu c’est la vie éternelle par Jésus-Christ notre Seigneur” (Rom. 6.23 — Segond).
A ce que nous venons de dire s’ajoute un deuxième point important par lequel la doctrine antichrist, et ce vers quoi elle tend, peuvent être reconnus. L’apôtre Jean dit dans sa seconde épître, verset 7: “Car plusieurs séducteurs sont sortis dans le monde, ceux qui ne confessent pas Jésus Christ venant en chair: celui-là est le séducteur et l’antichrist”. Il est significatif que dans la soi-disant confession de foi des apôtres, rien ne soit dit au sujet du retour corporel de Jésus Christ. On lit seulement ceci: “… duquel il reviendra pour juger les vivants et les morts”. Mais le jugement final n’a somme toute rien à faire avec le retour de Jésus-Christ.
Immédiatement après l’ascension de Jésus il fut dit aux disciples: “Ce Jésus, qui a été élevé d’avec vous dans le ciel, viendra de la même manière que vous l’avez vu s’en allant au ciel” (Actes 1.11). Jésus-Christ ressuscité avait un corps de résurrection dans lequel Il pouvait manger et boire, et dans les meurtrissures duquel Thomas pouvait mettre sa main (Jean 20.27). “Jésus donc leur dit: Enfants, avez-vous quelque chose à manger?… Jésus vient et prend le pain, et le leur donne, et de même le poisson” (Jean 21.5,13).
Quiconque “spiritualise” le retour de Jésus-Christ manifeste l’esprit antichrist et propage une doctrine antichrist. Conformément à Jean 14, le Seigneur s’en est allé préparer une place pour les Siens et Il reviendra pour nous prendre avec Lui. C’est alors que s’accomplit ce qui est écrit dans 1 Corinthiens 15 dès le verset 51, et dans 1 Thessaloniciens 4 depuis le verset 13, ainsi que dans d’autres passages bibliques. La compréhension du plan de salut de Dieu, telle que l’avaient les prophètes et les apôtres, s’est perdue parce qu’au cours de l’histoire de l’Eglise il n’y avait pas davantage de vrais apôtres que de vrais prophètes qui aient pu poursuivre la prédication à la manière des apôtres et des prophètes. La doctrine antichrist consiste en ce que l’on ne croit pas au retour corporel de Jésus-Christ venant en tant qu’Epoux prendre Son Epouse à la Maison (Mat. 25). Dans cette soi-disant confession de foi des apôtres on n’enseigne rien non plus à propos du fait que lors de la première résurrection, ceux qui se sont endormis en Christ ressusciteront incorruptibles, que ceux qui vivent en Christ seront transmués dans un corps de résurrection et que tous ensemble iront à la rencontre du Seigneur (1 Cor. 15 et 1 Thess. 4). On ne parle pas davantage du Repas des noces de l’Agneau (Apoc. 19) ou du Règne de mille ans (Apoc. 20).
Le même Jésus-Christ, monté au Ciel, reviendra prendre les Siens avant que ne commencent la grande tribulation et le temps du jugement sur cette terre. Dans tout les cas nous pouvons voir qu’il ne s’agit pas d’avoir seulement une confession formelle des lèvres, mais qu’il s’agit d’avoir la vraie révélation que Jésus-Christ est notre Seigneur. Dans notre témoignage de Jésus-Christ ces deux choses doivent être formulées selon la Bible: qu’Il est le Fils de Dieu et qu’Il est le Seigneur. Le témoignage que nous rendons de Sa première venue (1 Jean 4) et celui de Son retour (2 Jean 7) doivent également être en accord avec l’Ecriture.