LE CHRISTIANISME TRADITIONNEL — Vérité ou tromperie?

 

CHAPITRE 15

 

JESUS EST LE SEIGNEUR

 

Dans les rassemblements charismatiques tout particulièrement, ainsi que dans les campagnes d’évangélisation à l’occasion desquelles on crée une certaine atmosphère, on met sans cesse l’accent sur le fait que “Jésus est Seigneur”. Cependant il n’est pas certain, pour ces personnes, qu’Il soit réellement Seigneur au sens des Saintes Ecritures. Celui qui dit: “Jésus est le Seigneur” sans croire véritablement que cela signifie qu’Il est Dieu, n’a en fait pas encore reconnu réellement le Seigneur Dieu. Lorsque Jésus est décrit dans Sa qualité d’homme, nous Le voyons réellement comme un homme auprès de Dieu; c’est-à-dire comme Fils de l’homme et Prophète, Lequel ne peut rien faire de Lui-même. “En vérité, en vérité, je vous dis: Le Fils ne peut rien faire de lui-même, à moins qu’il ne voie faire les choses au Père… Je ne puis rien faire, moi, de moi-même; je juge selon ce que j’entends et mon jugement est juste; car je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé” (Jean 5.19,30). Ici ne se trouvent pas, à l’intérieur de la Divinité et face-à-face, une Personne ayant la connaissance et une autre n’en ayant point, une Personne ayant le pouvoir et une autre n’en ayant point. Mais Celui qui parle ici est Jésus, l’homme, le Christ qui ne cherche pas à faire Sa volonté, mais au contraire celle de Dieu.

Pareillement les Saintes Ecritures présentent sans cesse Jésus comme Seigneur, à tel point qu’Elles relatent cette déclaration majestueuse: “Toute autorité m’a été donnée dans le ciel et sur la terre” (Mat. 28.18). Effectivement, Jésus, dans Son humanité, est présenté au côté de Dieu comme Homme, comme Prophète, Intercesseur, Médiateur, Fils de l’homme. C’est également ainsi qu’Etienne le vit: “Mais lui, étant plein de l’Esprit Saint, et ayant les yeux attachés sur le ciel, vit la gloire de Dieu, et Jésus debout à la droite de Dieu; et il dit: Voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu” (Actes 7.55,56). Etienne vit la Gloire surnaturelle de Dieu, la “Shekinah”. C’est dans cette Gloire que le Fils de l’homme reviendra. “Or, quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il s’assiéra sur le trône de sa gloire” (Mat. 25.31).

En considérant ces choses, il s’agit de nouveau de trouver la vraie connaissance et la formulation qui s’y rapporte. Jésus n’est pas seulement un Seigneur, mais le Seigneur. Lors de Sa naissance il fut dit aux bergers: “… qui est le Christ, le Seigneur (Luc 2.11). C’est exactement ainsi que l’entend Paul lorsqu’il dit: “… nul ne peut dire: Seigneur Jésus, si ce n’est par l’Esprit Saint” (1 Cor. 12.3). Il s’agit toujours du même Esprit (v. 4), du même Seigneur (v. 5), du même Dieu, et cela jusque dans le dernier livre de la Bible.

“… saint, saint, saint, Seigneur, Dieu, Tout-puissant, celui qui était, et qui est, et qui vient” (Apoc. 4.8).

“Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire, et l’honneur, et la puissance” (Apoc. 4.11).

Malgré la diversité des désignations et des formulations qui s’accordent avec le contexte actuel, Il est toujours le même Dieu et Seigneur qui agit: “Et il y eut dans le ciel de grandes voix, disant: Le royaume du monde de notre Seigneur et de son Christ est venu, et il régnera aux siècles des siècles” (Apoc. 11.15).

Le 12ème chapitre de l’Apocalypse parle de Dieu et de Son Christ dans le même contexte: “Et j’ouïs une grande voix dans le ciel, disant: Maintenant est venu le salut et la puissance et le royaume de notre Dieu et le pouvoir de son Christ” (Apoc. 12.10).

Finalement nous apprenons de façon exacte qui est Celui qui entre dans Son règne: “Nous te rendons grâces, Seigneur, Dieu, Tout-puissant, celui qui est et qui était, de ce que tu as pris ta grande puissance et de ce que tu es entré dans ton règne” (Apoc. 11.17).

Debout sur la mer de cristal, la troupe des vainqueurs entonne le cantique de l’Agneau par ces paroles: “Grandes et merveilleuses sont tes oeuvres, Seigneur, Dieu Tout-puissant! Justes et véritables sont tes voies, ô Roi des nations!” (Apoc. 15.3).

Au chapitre 16, une voix sort de l’autel disant: “Oui, Seigneur, Dieu, Tout-puissant, véritables et justes sont tes jugements!” (v. 7).

Pour l’entendement humain c’est le plus grand de tous les mystères et il est tout simplement insaisissable. Cela demeurera ainsi, car c’est la volonté de Dieu que nous ne puissions ni le pénétrer, ni l’approfondir, ni l’expliquer ou le comprendre. Dieu voudrait que nous gardions pour l’éternité le respect et la crainte qui Lui sont dus.

Le Christ, Jésus, est né comme un simple homme, et comme tout autre enfant Il fut présenté au Seigneur (Yahweh) dans le temple de Jérusalem (Luc 2.22-24).

Siméon le prit dans ses bras, et “bénit Dieu et dit: Maintenant, Seigneur, tu laisses aller ton esclave en paix selon ta parole…” (Luc 2.28,29).

Conformément à Esaïe 9.5,6, cet enfant, ce Fils, est “Merveilleux, Conseiller, Dieu fort, Père du siècle, Prince de paix”. Le Fils, en tant qu’homme, a dit que Son Père était plus grand que Lui (Jean 14.28). Lorsqu’Il parle comme Seigneur, Il dit que Lui et le Père sont un (Jean 10.30). Le Père est dans les cieux et le Fils est sur la terre, et cependant tous devraient arriver à la connaissance “… que le Père est en moi, et moi en lui” (Jean 10.38). Lorsqu’il est dit que le Fils est à Ses côtés, ou qu’il est dit qu’Il est dans le Père, tout est exact, y compris cette déclaration: “Celui qui m’a vu, a vu le Père” (Jean 14.9).

Lorsque Pierre décrivit le ministère de Jésus-Christ, il employa cette formule: “Jésus le Nazaréen, homme approuvé de Dieu auprès de vous par les miracles et les prodiges et les signes que Dieu a faits par lui au milieu de vous … ayant été livré par le conseil défini et par la préconnaissance de Dieu — lui, vous l’avez cloué à une croix et vous l’avez fait périr par la main d’hommes iniques, lequel Dieu a ressuscité, ayant délié les douleurs de la mort, puisqu’il n’était pas possible qu’il fût retenu par elle” (Actes 2.22-24). Il était homme; et en cette qualité Il mourut dans Son corps de chair pour vaincre la mort, cela afin que nous aussi soyons libérés du corps de cette mort et puissions être transformés et recevoir un corps de résurrection.

L’apôtre Pierre continue en disant: “Le Seigneur (Yahweh) a dit à mon Seigneur (Eloah): Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que j’aie mis tes ennemis pour marchepied de tes pieds. Que toute la maison d’Israël donc sache certainement que Dieu a fait et Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié” (Actes 2.34-36).

L’apôtre Paul parle, comme il le dit lui-même, de “la sagesse de Dieu en mystère, la sagesse cachée, laquelle Dieu avait préordonnée avant les siècles pour notre gloire”, et il décrit Celui qui a été frappé à la croix comme étant le Seigneur de gloire, qu’aucun des chefs de ce siècle n’a reconnu “car s’ils l’eussent connue (la sagesse de Dieu), ils n’eussent pas crucifié le Seigneur de gloire (1 Cor. 2.7,8).

Dans 1 Corinthiens 6.14 il dit encore: “Mais Dieu a ressuscité le Seigneur, et il nous ressuscitera par sa puissance”.

Quiconque se convertit à Christ ne se tourne pas vers l’Enfant, qu’Il soit dans la crèche ou dans les bras de Marie, mais bien vers le Seigneur qui a été crucifié, qui est mort et est ressuscité. Ce Seigneur nous est même présenté après Son ascension comme “l’Esprit”. Jusque là nous avons seulement lu dans Jean 4.24 que Dieu est Esprit et que ceux qui L’adorent doivent L’adorer en Esprit et en Vérité. Dans le passage que nous citons maintenant, le Seigneur nous est présenté ainsi: “Or le Seigneur est l’Esprit; mais là où est l’Esprit du Seigneur, il y a la liberté” (2 Cor. 3.17). Puis l’apôtre continue: “Or nous tous, contemplant à face découverte la gloire (la Shekinah) du Seigneur, nous sommes transformés à la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur en Esprit” (v. 18).

Ce qui pour les uns ne semble pas présenter une image cohérente, est vu par les autres comme un tout harmonieux, une image d’une perfection insurpassable. Dans 2 Corinthiens 4.5,6 Paul parle de la gloire de Christ, qui est l’image de Dieu, et il dit: “Car nous ne nous prêchons pas nous-mêmes, mais nous prêchons le christ Jésus comme Seigneur…”. Le point culminant de cette parole se trouve au verset suivant: “Car c’est le Dieu qui a dit que du sein des ténèbres la lumière resplendit, qui a relui dans nos coeurs pour faire luire la connaissance de la gloire de Dieu dans la face de Christ”.

 



Chapitre 14

   

Chapitre 16