LE CHRISTIANISME TRADITIONNEL — Vérité ou tromperie?

 

CHAPITRE 14

 

COMPARAISONS UTILES

 

Les passages bibliques cités plus bas doivent présenter deux choses à nos yeux: la divinité et l’humanité de notre Rédempteur. Lorsqu’Il nous est annoncé dans Son humanité, il nous est dit après coup qu’Il a été envoyé. Lorsqu’il est question de Lui en tant que l’Eternel Dieu, il nous est dit ensuite qu’Il est venu Lui-même. Les deux choses sont exactes, elles ont la tâche de justifier aussi bien ce qui est du ressort humain que du ressort divin.

Directement après la chute, le Seigneur donna la première promesse concernant la postérité qui devait venir par la femme afin d’écraser la tête du serpent. C’est au serpent qu’Il dit: “Et je mettrai inimitié entre toi et la femme, et entre ta semence et sa semence. Elle te brisera la tête, et toi tu lui briseras le talon” (Gen. 3.15). Tout lecteur de la Bible sait très bien que cette semence de la femme annoncée ici est le Christ, le Messie. C’est pourquoi Jésus n’a jamais appelé Marie “mère” comme d’autres l’ont fait, mais Il s’est toujours adressé à elle en lui disant “femme” (Jean 2.4).

“Le sceptre ne se retirera point de Juda, ni un législateur d’entre ses pieds, jusqu’à ce que le Shilo vienne; et à lui sera l’obéissance des peuples. Il attache à la vigne son ânon, et au cep excellent le petit de son ânesse” (Gen. 49.10,11). “Réjouis-toi avec transports, fille de Sion; pousse des cris de joie, fille de Jérusalem! Voici, ton roi vient à toi; il est juste et ayant le salut, humble et monté sur un âne, et sur un poulain, le petit d’une ânesse” (Zach. 9.9). En Matthieu 21, Marc 11, Luc 19 et Jean 12 nous est relaté de quelle manière Il est entré triomphalement, en tant que Roi, le jour des Rameaux à Jérusalem, sur le petit d’une ânesse, conformément à cette promesse de l’Ecriture. En Apocalypse 5.5, Il est décrit comme le Lion de la tribu de Juda.

“Je leur susciterai un prophète comme toi, du milieu de leurs frères, et je mettrai des paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui commanderai. Et il arrivera que l’homme qui n’écoutera pas mes paroles, lesquelles il dira en mon nom, moi, je le lui redemanderai” (Deut. 18.18,19). Dans les quatre évangiles, le Messie est amplement décrit comme Prophète, comme Fils de l’homme. Dans sa prédication d’Actes 3.22,23 Pierre se réfère à ces passages bibliques que nous venons de mentionner en disant: “Moïse déjà a dit: Le Seigneur, votre Dieu, vous suscitera d’entre vos frères un prophète comme moi; vous l’écouterez dans tout ce qu’il pourra vous dire; et il arrivera que toute âme qui n’écoutera pas ce prophète sera exterminée d’entre le peuple”. Le Messie était le Dieu-Prophète et c’est pourquoi Ses paroles ont un caractère obligatoire pour tous ceux qui veulent subsister devant Dieu, car par Lui Dieu a parlé sur terre de façon définitive et a accompli la Parole annoncée par les prophètes.

“Qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui, et le fils de l’homme, que tu le visites? Tu l’as fait de peu inférieur aux anges, et tu l’as couronné de gloire et d’honneur; tu l’as fait dominer sur les oeuvres de tes mains, tu as mis toutes choses sous ses pieds” (Ps. 8.4-6). L’accord parfait entre les prophéties de l’Ancien Testament et leur accomplissement dans le Nouveau Testament est frappant: “… dans le christ Jésus, lequel, étant en forme de Dieu, n’a pas regardé comme une proie à ravir d’être égal à Dieu, mais s’est anéanti lui-même, prenant la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes; et, étant trouvé en figure comme un homme, il s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix. C’est pourquoi aussi Dieu l’a haut élevé et lui a donné un nom au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus se ploie tout genou des êtres célestes, et terrestres, et infernaux, et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père” (Phil. 2.6-11).

“Lui me criera: tu es mon Père, mon Dieu, et le rocher de mon salut. Aussi moi, je ferai de lui le premier-né, le plus élevé des rois de la terre” (Ps. 89.26,27). “Car ceux qu’il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, pour qu’il soit premier-né d’entre plusieurs frères” (Rom. 8.29). “Et encore, quand il introduit le premier-né dans le monde habité, il dit: Et que tous les anges de Dieu lui rendent hommage” (Héb. 1.6). “… en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés; qui est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création” (Col. 1.14,15). “En sorte que si quelqu’un est en Christ, c’est une nouvelle création: les choses vieilles sont passées; voici, toutes choses sont faites nouvelles” (2 Cor. 5.17). “… et de la part de Jésus Christ, le témoin fidèle, le premier-né des morts, et le prince des rois de la terre!” (Apoc. 1.5).

“C’est pourquoi le Seigneur, lui, vous donnera un signe: Voici, la vierge concevra et elle enfantera un fils, et appellera son nom Emmanuel” (Es. 7.14). “Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre auprès de toi Marie ta femme, car ce qui a été conçu en elle est de l’Esprit Saint; et elle enfantera un fils, et tu appelleras son nom Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple de leurs péchés. Or tout cela arriva, afin que fût accompli ce que le Seigneur avait dit par le prophète” (Mat. 1.20-22).

“Car un enfant nous est né, un Fils nous a été donné, et le gouvernement sera sur son épaule; et on appellera son nom: Merveilleux, Conseiller, Dieu fort, Père du siècle, Prince de paix. A l’accroissement de son empire, et à la paix, il n’y aura pas de fin, sur le trône de David et dans son royaume, pour l’établir et le soutenir en jugement et en justice, dès maintenant et à toujours. La jalousie de l’Eternel des armées fera cela” (Es. 9.6,7).

Cet enfant qui nous est né, ce Fils qui nous est donné est désigné en même temps comme Dieu puissant et Père éternel. Comme nous l’avons déjà dit, les deux faces du Rédempteur, le Divin et l’humain, devaient être annoncés pour que l’on puisse prendre conscience de la sphère d’activité de chacune de Ses deux natures. Dieu dit au travers du même prophète Esaïe: “Fortifiez les mains lassées, et affermissez les genoux qui chancellent. Dites à ceux qui ont le coeur timide: Soyez forts, ne craignez pas, voici votre Dieu… Lui-même viendra, et vous sauvera” (Es. 35.3,4).

Dieu n’a jamais dit qu’Il avait auprès de Lui un Fils qu’Il allait envoyer aux hommes. Il est venu Lui-même et Il nous a apporté le salut dans le Fils. Le signe par lequel on reconnaîtrait cet événement devait être ceci: “Alors les yeux des aveugles s’ouvriront, et les oreilles des sourds seront ouvertes. Alors le boiteux sautera comme le cerf, et la langue du muet chantera de joie” (Es. 35.5,6). C’est exactement ce qui avait été annoncé ici qui s’est accompli dans le ministère de Jésus-Christ, notre Seigneur: les aveugles recouvrèrent la vue, les sourds entendirent, les paralytiques marchèrent et les muets purent parler (Luc 7.22).

Dans Esaïe 40 il nous est dit: “La voix de celui qui crie dans le désert: Préparez le chemin de l’Eternel (Yahweh), aplanissez dans le lieu stérile une route pour votre Dieu (Elohim) … Elève ta voix avec force, Jérusalem, messagère de bonnes nouvelles: Elève-la, ne crains point; dis aux villes de Juda: Voici votre Dieu! Voici, le Seigneur l’Eternel (Elohim-Yahweh), viendra avec puissance, et son bras dominera pour lui” (v. 3,9,10). Le Yahweh de l’Ancien Testament est Jashuah (Jésus) du Nouveau Testament. Dieu s’est révélé comme Père au-dessus de nous, dans le Fils Il s’est révélé au milieu de nous et par le Saint-Esprit Il s’est révélé en nous. C’est de cette manière qu’Il exécute Ses propres desseins de Rédempteur à l'égard de Ses rachetés.

 



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