LAPOCALYPSE

 

CHAPITRE 5

 

Le livre mystérieux scellé de sept Sceaux

Dans le chapitre 5 il est d’abord question du livre mystérieux se trouvant dans la main droite de Celui qui est assis sur le trône, et qui est scellé sur le revers de sept sceaux. “Et je vis un ange puissant, proclamant à haute voix: Qui est digne d’ouvrir le livre et d’en rompre les sceaux? Et personne, ni dans le ciel, ni sur la terre, ni au-dessous de la terre, ne pouvait ouvrir le livre ni le regarder” (v. 3).

Cet événement nous est présenté comme dans un drame dans lequel différents rôles doivent nous faire comprendre ce qui arrive. Jean pleurait parce que personne, que ce soit dans le ciel, sur la terre ou sous la terre, ne pouvait prendre ce livre et l’ouvrir. Puis il apprit qu’il y en avait cependant Un qui était digne: “Voici, le lion qui est de la tribu de Juda, la racine de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux. Et je vis au milieu du trône et des quatre animaux, et au milieu des anciens, un agneau qui se tenait là, comme immolé, avant sept cornes et sept yeux, qui sont les sept Esprits de Dieu, envoyés sur toute la terre. Et il vint et prit le livre de la main droite de celui qui était assis sur le trône”. C’est l’Agneau, pas le Lion qui prit le livre, car cet événement tombe encore pendant le temps de grâce de l’Eglise du Nouveau Testament. Donc d’une part, le Fils de Dieu est désigné ici comme étant le Lion de la tribu de Juda; ce qui Le représente comme étant le Roi. D’autre part Jean Le vit comme un Agneau; ce qui Le symbolise dans ses rapports de Rédempteur avec ceux qu’Il a rachetés. Seul l’Agneau de Dieu qui nous a rachetés est digne de prendre ce Livre, d’en briser les sceaux et de dévoiler les mystères qui s’y trouvent cachés.

“Et lorsqu’il eut pris le livre, les quatre animaux et les vingt-quatre anciens tombèrent sur leur face devant l’Agneau, ayant chacun une harpe et des coupes d’or pleines de parfums, qui sont les prières des saints. Et ils chantent un cantique nouveau, disant: Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux; car tu as été immolé, et tu as acheté pour Dieu par ton sang, de toute tribu, et langue, et peuple, et nation, et tu les as faits rois et sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre (v. 8-10).

Ainsi, ce ne sont pas seulement quelques-uns qui sont appelés à être sacrificateurs, comme dans une église officielle, mais ce sont bien davantage tous les rachetés qui sont consacrés à Dieu, comme il est écrit: “… et il nous a faits un royaume, des sacrificateurs pour son Dieu et Père…” (Apoc. 1.6). “Mais vous, vous êtes une race élue, une sacrificature royale, une nation sainte, un peuple acquis…” (1 Pier. 2.9).

Les quatre êtres vivants devant le trône ont une tâche toute particulière en relation avec l’Eglise rachetée. C’est pourquoi, comme nous le verrons encore, ce n’est que lors de l’ouverture des quatre premiers sceaux qu’ils sont mentionnés, mais il n’en est plus fait mention lors des trois derniers. Les quatre cavaliers également ne sont montrés que dans les quatre premiers sceaux, mais pas dans les trois derniers. Tous les enseignants de la Bible reconnaissent à l’unanimité dans les vingt-quatre anciens les douze patriarches, représentant l’Ancienne alliance, et les douze apôtres, représentant l’Eglise du Nouveau Testament. Ceci indique qu’il s’agit ici de l’achèvement général, de l’arrivée à la perfection des croyants venant des nations et de ceux venant des douze tribus d’Israël, avec un regard sur l’établissement du royaume. C’est pourquoi, dans ce contexte, il n’est pas question de l’enlèvement et du repas des noces dans le ciel, mais bien de l’établissement du Royaume sur la terre.

Les armées célestes, par dix myriades de myriades, accordent leurs voix comme cela n’a jamais été vu jusqu’alors. Ils s’écrient: “Digne est l’Agneau qui a été immolé, de recevoir la puissance, et richesse, et sagesse, et force, et honneur, et gloire, et bénédiction. Et j’entendis toutes les créatures qui sont dans le ciel, et sur la terre, et au-dessous de la terre, et sur la mer, et toutes les choses qui y sont, disant: A celui qui est assis sur le trône et à l’Agneau, la bénédiction, et l’honneur, et la gloire, et la force, aux siècles des siècles!” (v. 12,13).

Il est donc manifeste, au vu de ce passage, que lors de la réalisation et de l’achèvement du plan de salut divin, toute la création est inclue et qu’elle mêlera sa voix de louanges à celle des autres. C’est alors que toute la création, soumise actuellement à la corruption dans laquelle elle soupire, est sauvée et libérée (Rom. 8.19-25). Nous avons de la peine à imaginer avec quel soulagement l’univers tout entier respirera à ce moment-là, lorsque toutes choses seront replacées par Dieu dans l’état qu’Il a attribué à l’origine à la création et qui Lui apporte alors la louange universelle.

 



Apocalypse -- Chapitre 4

   

Apocalypse -- Chapitre 6