LAPOCALYPSE

 

CHAPITRE 6

 

Ouverture des Sceaux

 

Dévoilement de la puissance de l’Antichrist

Vue d’ensemble

Le sixième chapitre décrit symboliquement l’ouverture et le contenu des six premiers sceaux. Le sujet des sceaux a déjà été abondamment traité, c’est pourquoi nous ne ferons que les effleurer comme nous l’avons déjà fait avec les sept lettres aux Eglises.

Dans les quatre premiers sceaux, à chaque fois un cavalier nous est montré sur un cheval, mais celui-ci a toujours une couleur différente. Ce qui est remarquable dans ce contexte, c’est que les quatre êtres vivants qui ont pris le parti de Dieu sont devant le trône, alors que les quatre cavaliers agissent pour l’adversaire. Depuis toujours le cheval a symbolisé des activités guerrières. Ici nous est montré celui qui s’oppose à Christ, et qui conduit ses campagnes religieuses à côté de la marche triomphale de Jésus-Christ sur la terre.

Dans le prophète Zacharie, les quatre chevaux (qui plus tard sont vus attelés à quatre chars) nous sont montrés dans les mêmes couleurs que les quatre chevaux des quatre sceaux (Zach. 2 et 6). Dans Zacharie il s’agit de la persécution et de la dispersion d’Israël, alors que dans l’Apocalypse il s’agit de la persécution et de l’anéantissement de l’Eglise. Les mêmes puissances démoniaques qui se servirent de l’empire romain pour oppresser le peuple d’Israël, persécutent également l’Eglise depuis son commencement. L’imitateur de Christ chevauche les quatre différents chevaux, dont la couleur indique le développement ayant lieu dans chaque époque.

Dans le prophète Joël cette puissance Antichrist destructrice est désignée dans ses quatre phases sous le nom de: chenille, sauterelle, yélek, locuste (Joël 1.4 et 2.25). L’Eglise du Nouveau Testament est le Corps de Christ dans toute Sa plénitude. Il est l’Arbre de la Vie qui porte du fruit, et nous sommes en Lui. Il est le Cep, et nous sommes les sarments. Conformément aux quatre étapes développées par les quatre cavaliers, l’adversaire a cherché à détruire cet arbre Divin qui porte du fruit, mais Dieu promet par le prophète Joël de restituer tout ce qui a été dévoré pendant ces années (Joël 2.25).

Les trois premiers sceaux ont déjà passé dans l’histoire, alors que le quatrième sceau s’étend jusqu’à la fin de l’Eglise du Nouveau Testament. Le cinquième sceau se rapporte aux Juifs. Le sixième sceau s’étend jusqu’à la fin de l’époque des jugements. Le septième sceau comprend les jugements des sept trompettes, lesquelles entrent en scène dans le temps de la période du sixième sceau.

 

1er Sceau

L’Antichrist dans sa première phase:

Commencement peu apparent

Lorsque l’Agneau ouvre le premier sceau, un des quatre êtres vivants appelle comme d’une voix de tonnerre: “Viens!”. Ensuite Jean rapporte ceci: “Et je vis; et voici un cheval blanc, et celui qui était assis dessus ayant un arc: et une couronne lui fut donnée, et il sortit en vainqueur et pour vaincre” (Apoc. 6.2).

Personne ne pourrait sans autre supposer qu’il y ait quelque chose de mauvais derrière cette image, jusqu’à ce que cela lui soit révélé par le Saint-Esprit. C’est exactement ce qui se passe avec la puissance Antichrist, laquelle est voilée dans sa phase initiale. La couleur blanche du cheval indique qu’elle paraît au premier abord bien innocente, et qu’elle n’a pas encore été souillée par le sang. Elle n’en avait pas encore la possibilité parce qu’elle ne possédait encore aucune puissance de ce monde. Et puis, elle agissait tout d’abord d’une manière très religieuse et “chrétienne”. Toutefois le cavalier du moins est démasqué comme trompeur. Il avait un arc, mais point de flèches, c’est-à-dire que ce n’était qu’un simulateur. Au contraire de Christ dont le nom est “La Parole de Dieu” (Apoc. 19.13), Son antagoniste n’a point de nom, mais il a seulement des titres.

Ce sont les hommes annoncés par Paul, ceux qui apporteraient des doctrines étrangères, se sépareraient et attireraient après eux des disciples (Actes 20.29-31). Cette nouvelle orientation ne tarda pas à annoncer un autre Jésus, à prêcher un autre Evangile, et à se trouver sous l’influence d’un autre esprit (2 Cor. 11.3,4). Tout cela se trouve en dehors de la Parole et de l’Evangile de Jésus-Christ et par conséquent sous la malédiction (Gal. 1.6-9). Rien ne sert alors de prétendre avec insistance être apôtre, ou agir à la place de Christ (2 Cor. 11.13-15). L’Eglise fondée dans la Parole a éprouvé cette fausse orientation par le moyen du message et de la façon de faire des apôtres primitifs, et Elle les a trouvés menteurs (Apoc. 2.2 et suivants).

Ce n’est que lorsque le processus se développa, et que les doctrines et les pratiques non bibliques des Nicolaïtes prirent le dessus, que fut établi quelqu’un pour présider le rassemblement organisé de cette première religion dite chrétienne — la plaçant sous une seule tête qui en est la représentation — qu’une couronne put lui être donnée. On ne peut pas couronner une doctrine et une pratique, mais bien une personne par laquelle ces choses sont représentées. Et il sortit dans le but de combattre les véritables croyants et de les vaincre.

Le développement correspondant au premier sceau s’étendit jusque dans les premiers siècles. Cette orientation, qui s’est écartée de la Parole, obtint sur tous les plans la suprématie jusqu’au point d’obtenir finalement, du temps de Constantin, le pouvoir unifié de l’Etat et de la religion. L’Eglise se trouvait alors au service de l’Etat, et l’Etat au service de l’Eglise. La période du premier sceau s’étend jusque dans le troisième âge de l’Eglise.

Dès le début cette puissance Antichrist, qui se développait parallèlement à la véritable Eglise de Jésus-Christ, s’imposa. Cela commença de manière peu apparente par la direction doctrinale des Nicolaïtes (Apoc. 2). C’est à cette division anti-christ que pensait Jean, lorsqu’il écrivit: “Ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n’étaient pas des nôtres” (1 Jean 2.19). Séparés de l’Eglise biblique, ces croyants d’apparence errèrent de-ci, de-là, trompés par l’ennemi. Plus tard ils annoncèrent la doctrine de Balaam (Apoc. 2.14), laquelle entraîne après elle la mort spirituelle, et finalement c’est la femme Jésabel, laquelle était une fausse prophétesse (Apoc. 2.20), qui devint leur autorité spirituelle.

 

2ème Sceau

 

L’Antichrist dans sa deuxième phase

L’exercice du pouvoir et l’effusion de sang

Lors de l’ouverture du second sceau, le deuxième être vivant s’écria: “Viens et vois. Et il sortit un autre cheval, roux; et il fut donné à celui qui était assis dessus d’ôter la paix de la terre, et de faire qu’ils s’égorgeassent l’un l’autre; et il lui fut donné une grande épée” (Apoc. 6.4). Jean ne vit plus comme au commencement un cheval blanc, mais bien un cheval rouge feu. Le temps de vivre paisiblement côte à côte était définitivement passé, car maintenant cette orientation religieuse ecclésiastique avait reçu sa puissance venant du monde et commençait à persécuter les autres croyants. C’est ce qu’indique l’épée qui lui est donnée. Comme chacun le sait par l’histoire, c’est par un fanatisme aveugle que la religion organisée versa beaucoup de sang.

Le cavalier n’avait pas la Parole de Dieu comme épée de l’Esprit, mais il avait une épée terrestre et disposait de la puissance terrestre. La paix fut enlevée de la terre, les nations et les peuplades furent dressées les unes contre les autres au nom de la religion, de sorte qu’elles se combattirent l’une l’autre. Lors de la deuxième phase de cette puissance religieuse, mais Antichrist, qui est symbolisée par le deuxième cavalier, beaucoup de persécutions commencèrent. La couleur rouge du cheval représente le sang de tous les martyrs qui perdirent leur vie. Le deuxième sceau est le temps de la christianisation – ou plutôt catholicisation – par la force, et cette période du deuxième sceau s’étend jusque dans le moyen âge.

 

3ème Sceau

 

L’Antichrist au troisième stade

L’âge des ténèbres

Lors de l’ouverture du troisième sceau, le troisième être vivant s’écrie: “Viens et vois. Et je vis: et voici un cheval noir; et celui qui était assis dessus, ayant une balance dans sa main. Et j’ouïs comme une voix au milieu des quatre animaux, disant: Une mesure de froment pour un denier, et trois mesures d’orge pour un denier; et ne nuis pas à l’huile ni au vin” (Apoc. 6.5,6).

Après la période de grand assujettissement et de persécution des croyants ayant une foi différente, prend place une époque de plus grandes détresses encore. La mort cherche ses proies abondamment d’une manière ou d’une autre. Les ténèbres du moyen âge sont symbolisées par le cheval noir. Son cavalier, c’est-à-dire celui qui s’est approprié le pouvoir, tenait la balance dans sa main. C’est de lui et de son bon vouloir que les hommes dépendaient. Il déterminait qui pouvait recevoir, ce qu’il pouvait recevoir, et combien il pouvait recevoir. Ceux qui ne lui étaient pas soumis et ne se trouvaient pas dans sa volonté devaient payer pour cela. Comme ceux-ci étaient nombreux, la mort fît un riche butin.

Par cette expression “une mesure de froment pour un denier, et trois mesures d’orge pour un denier” nous est dépeinte la disette qui régnait. Aucun dommage ne devait être fait à l’huile et au vin. En transposant cette parole dans le domaine spirituel, l’huile est le symbole du Saint-Esprit, par Lequel arrive la révélation de la Parole de Dieu. Le vin parle de la stimulation, de la victoire que manifeste dans un homme la véritable révélation. De toute façon les croyants bibliques eurent à subir de nombreuses privations.

Le troisième sceau s’étendit au travers du temps de la réformation jusqu’au 18ème siècle, lorsque le siècle des Lumières amena une séparation de l’Eglise et de l’Etat, de telle manière que le pouvoir religieux fut limité.

 

4ème Sceau

 

L’Antichrist dans sa quatrième phase

Le mélange qui produit la mort

Lors de l’ouverture du quatrième sceau, le quatrième être vivant s’écria avec force: “Viens et vois. Et je vis: et voici un cheval livide; et le nom de celui qui était assis dessus est la Mort; et le hadès suivait avec lui; et il lui fut donné pouvoir sur le quart de la terre, pour tuer avec l’épée, et par la famine, et par la mort, et par les bêtes sauvages de la terre” (Apoc. 6.7,8).

Le quatrième stade de ce qui semble, vu de l’extérieur, être chrétien, mais qui en réalité est une super-puissance de ce monde, dure jusqu’à la fin du dernier âge de l’Eglise.

Lors du dernier degré de développement, lequel est encore en cours maintenant, sont renfermées et unies les trois premières manifestations de cet esprit anti-christ. Si l’on mélange les trois premières couleurs, ont obtient la quatrième. On ne voit plus rien de l’imperceptible commencement du premier cheval blanc, plus rien de l’impressionnant rouge sang du deuxième cheval, plus rien du caractéristique cheval noir: à la fin tout est mélangé et apparaît dans cette couleur indéfinissable, livide, du dernier cheval. Le cavalier lui-même s’appelle “la Mort”. Ce n’est pas étonnant qu’il soit écrit: “… et le hadès suivait avec lui” (v. 8). Aussi certainement qu’arrive avec Christ la Vie divine, aussi certainement arrive avec l’Antichrist et son système religieux la mort spirituelle.

En ce quatrième cavalier nous est dépeinte la constellation du temps de la fin telle que nous la voyons maintenant se présenter à nos yeux. L’humanité ne remarque pas que dans l’institution décrite dans les sceaux, institution embrassant le monde entier, se trouvent réunis: la piété de l’agneau, le persécuteur des autres, la domination exercée sur les masses, la prédominance dans tous les domaines. Seule une forme religieuse est demeurée, mais il n’y a là-dedans plus aucune trace de la puissance divine. Le but véritable de cette institution est d’exercer le pouvoir sur le monde entier sous le couvert de la piété. C’est ce qui est rendu clairement par le cavalier montant fièrement le cheval.

Les quatre premiers sceaux recouvrent la période du développement Antichrist, du commencement à la fin du Nouveau Testament. Les quatre phases du développement Antichrist ont déjà été indiquées par le prophète Joël qui les typifie par les quatre phases du développement de la sauterelle qui cherchait à détruire l’arbre de Dieu (Joël 1.4; 2.25), de même que par le prophète Zacharie présentant les quatre chevaux (Zach. 1.8; 6.2-5) et les quatre cornes (Zach. 1.18-21). L’Antichrist lui-même, c’est-à-dire celui qui préside cette institution mondiale, est représenté par le cavalier qui chaque fois tient les rênes en main et détermine les événements tant au domaine religieux qu’à celui du monde.

 

5ème Sceau

 

Les martyrs juifs du passé et du futur

Lors de l’ouverture du cinquième sceau, plus aucun appel d’un être vivant ne retentit, parce que ce sceau n’est pas en rapport avec l’Eglise du Nouveau Testament. Quant au temps, le cinquième sceau tombe pour la moitié dans le temps de l’Eglise, à cause des martyrs juifs qui ont déjà été mis à mort, et pour l’autre moitié dans le temps venant après l’enlèvement, lorsque le nombre des martyrs juifs sera complété pendant la grande tribulation. Les croyants appartenant à l’Eglise du Nouveau Testament s’en vont au paradis lorsqu’ils quittent cette terre; par contre les âmes des martyrs juifs se trouvent sous l’autel. Elles ne peuvent pas encore entrer dans la gloire de Dieu, parce qu’elles n’ont pas accepté la réconciliation qui se trouve en Christ.

“Et lorsqu’il ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l’autel les âmes de ceux qui avaient été égorgés pour la Parole de Dieu et pour le témoignage qu’ils avaient rendu. Et elles criaient à haute voix, disant: Jusqu’à quand, ô Souverain, saint et véritable, ne juges-tu pas et ne venges-tu pas notre sang sur ceux qui habitent la terre? Et il leur fut donné à chacun une longue robe blanche; et il leur fut dit qu’ils se reposassent encore un peu de temps, jusqu’à ce que, et leurs compagnons d’esclavage et leurs frères qui devaient être mis à mort comme eux, fussent au complet” (Apoc. 6.9-11).

Les Juifs mis à mort dans le passé — pensons à tous les Juifs qui ont été mis à mort dans les quinze siècles passés, jusqu’aux six millions qui, seulement dans notre siècle, ont été assassinés — n’avaient pas encore le témoignage de Jésus-Christ. Ils sont morts en tant que porteurs du témoignage de la Parole de Dieu, telle qu’Elle était parvenue à Israël. C’est pourquoi ils criaient vengeance et demandaient: “Jusqu’à quand, ô Souverain, saint et véritable, ne juges-tu pas et ne venges-tu pas notre sang sur ceux qui habitent la terre?”. Mais ceux qui véritablement croient en Christ et sont réconciliés avec Dieu par Lui ne demandent pas vengeance, mais ils prient pour ceux qui les persécutent, comme l’a fait leur Libérateur: “Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font” (Luc 23.34), ou comme Etienne qui, lorsqu’il était lapidé par ses ennemis, priait en disant: “Seigneur, ne leur impute point ce péché” (Actes 7.60).

Les âmes sous l’autel ont été mises à mort à cause de la Parole de Dieu et à cause du témoignage qu’elles possédaient en tant que Juifs. Elles attendaient le Messie, mais, comme nous venons de le mentionner, elles n’avaient pas encore la révélation que Jésus-Christ de Nazareth était leur Messie. C’est la raison pour laquelle elles ne font pas partie des rachetés de l’Eglise du Nouveau Testament. Dieu fait passer le peuple d’Israël par un chemin particulier, conformément à Ses plans de salut établis avant la fondation du monde. Le peuple d’Israël a été destiné par le Seigneur, à cause de l’alliance qu’Il a faite avec lui, à rendre témoignage de Lui, le seul vrai Dieu, ainsi qu’à Sa Parole,

Des docteurs renommés de l’Eglise furent de l’avis que Dieu avait rejeté Israël et établi l’Eglise à sa place. Ceci n’est pas biblique. Ce n’est que passagèrement que Dieu a endurci le coeur d’Israël et lui a donné, à cause de nous, des yeux qui ne voient pas, afin que nos yeux soient ouverts et que nous puissions avoir part à Son salut. Les dons de Dieu, son appel et son élection d’Israël sont irrévocables et Il ne peut s’en repentir (Rom. 11). Les martyrs juifs, même s’ils n’ont pas expérimenté une conversion à Jésus-Christ, sont sauvés car ils croient avec une pleine certitude à la venue du Messie et s’attendent à elle.

Dans la deuxième partie du texte concernant le cinquième sceau il nous est dit clairement que ces martyrs reçoivent une robe blanche; cependant ils doivent encore patienter un peu de temps jusqu’à ce que le nombre de leurs compagnons et frères soient complété, lesquels doivent souffrir la mort comme eux. Les croyants appartenant à l’Eglise du Nouveau Testament sont toujours appelés des “fils et des filles”; par contre les croyants israélites sont toujours appelés “mes serviteurs et mes servantes”. C’est pourquoi nous trouvons cette terminologie différente dans Actes 2.17,18 en rapport avec l’effusion du Saint-Esprit qui tombe sur les deux groupes: premièrement sur les fils et les filles, ensuite sur les serviteurs et les servantes.

 

6ème Sceau

 

Regard sur le commencement du jour du Seigneur

Catastrophes naturelles dans le monde entier

Le sixième sceau embrasse la dernière partie de la grande tribulation, dans sa phase finale, et introduit le Jour du Seigneur. Pour une meilleure compréhension regardons encore une fois l’ensemble des événements annoncés: Premièrement a lieu l’enlèvement de l’Eglise-Epouse dans la gloire. Presque en même temps a lieu la conclusion de l’alliance entre le Vatican, Israël, l’OLP et les états arabes voisins, de même que le commencement du ministère des deux prophètes à Jérusalem durant trois ans et demi (Apoc. 11). Après l’accomplissement de leur ministère, les 144 000 Juifs venus à la foi apparaissent sur la montagne de Sion dans leur nombre complet (Apoc. 14). L’alliance est rompue et les deux prophètes sont mis à mort. Alors la grande tribulation de trois ans et demi est aussi pour les Juifs (Dan. 7.25), ainsi que l’exercice du pouvoir de l’Antichrist sur tous les peuples (Apoc. 13.5-7).

“Et aussitôt après la tribulation de ces jours-là, le soleil sera obscurci, et la lune ne donnera pas sa lumière, et les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées” (Mat. 24.29). Pendant cette courte période arrivent des catastrophes et des changements dans le monde entier. C’est en cette toute dernière période que retentissent les trompettes et que sont déversées les coupes du jugement. Pendant le sixième sceau, les cieux et la terre sont ébranlés et ils sont inclus dans le processus de jugement et de purification. Alors arrivera ce que l’on craint déjà aujourd’hui: Des météorites tomberont sur la terre et l’univers entier sera secoué.

“Et je vis, lorsqu’il ouvrit le sixième sceau; et il se fit un grand tremblement de terre, et le soleil devint noir comme un sac de poil, et la lune devint tout entière comme du sang; et les étoiles du ciel tombèrent sur la terre, comme un figuier agité par un grand vent jette loin ses figues tardives. Et le ciel se retira comme un livre qui s’enroule, et toute montagne et toute île furent transportées de leur place” (Apoc. 6.12-14).

Sur la terre règne alors une grande confusion, de la perplexité et du désespoir. Ce à quoi les hommes ne se sont pas attendus arrive subitement sur la face du globe tout entier, et tout cela parce que le temps des nations qui ont foulé aux pieds Jérusalem est arrivé à sa fin (Luc 21.24). “Et il y aura des signes dans le soleil et la lune et les étoiles, et sur la terre une angoisse des nations en perplexité devant le grand bruit de la mer et des flots, les hommes rendant l’âme de peur et à cause de l’attente des choses qui viennent sur la terre habitée, car les puissances des cieux seront ébranlées” (Luc 21.25,26).

Dans les passages bibliques suivants leur désespoir est clairement exprimé: “Et les rois de la terre, et les grands, et les chiliarques, et les riches, et les forts, et tout esclave, et tout homme libre, se cachèrent dans les cavernes et dans les rochers des montagnes, et ils disent aux montagnes et aux rochers: Tombez sur nous et tenez-nous cachés de devant la face de celui qui est assis sur le trône et de devant la colère de l’Agneau; car le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister?” (Apoc. 6.15-17).

L’enseignement disant que l’enlèvement aurait lieu après la grande tribulation est non biblique. Il nous est en effet dit que Jésus “… nous délivre de la colère qui vient” (1 Thess. 1.10b). “… car Dieu ne nous a pas destinés à la colère, mais à l’acquisition du salut par notre Seigneur Jésus-Christ” (1 Thess. 5.9; etc.).

La grâce de Dieu faite à l’humanité par le moyen de la réconciliation accomplie par l’Agneau de Dieu arrive pour tous et pour toujours à sa fin lorsque le trône de grâce devient le trône du jugement. Alors l’Agneau pacifique devient le Juge — le Lion. Lors du passage au jour du Seigneur la colère divine éclate, qui comprend le jugement en cours et le processus de purification avant que ne commence le millénium. Car le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister?” (Apoc. 6.17). Beaucoup de passages bibliques nous donnent des éclaircissements sur tout ce qui arrivera en rapport avec ce jour. Comme le prophète Esaïe l’a dit d’avance, la terre sera ébranlée de-ci et de-là comme une cabane pour la nuit: “La terre est entièrement brisée, la terre se dissout, la terre est violemment remuée; la terre chancelle, elle chancelle comme un homme ivre; elle est ébranlée deçà et delà comme une cabane pour la nuit; sa transgression pèse sur elle: elle tombera et ne se relèvera pas” (Es. 24.19,20).

Dans ce texte la fin qui attend cette terre nous est décrite — une fin dans la terreur. Cependant, comme d’autres passages bibliques nous en rendent clairement témoignage, après cela la création tout entière aura part au merveilleux état du règne millénaire. Ce qui ne peut subsister devant Dieu a une fin, et tout ce qui est permanent devant Dieu le remplace. Toutes choses seront de nouveau en place.

 



Apocalypse -- Chapitre 5

   

Apocalypse -- Chapitre 7