LE CHRISTIANISME TRADITIONNEL — Vérité ou tromperie?

 

CHAPITRE 28

 

CONCLUSIONS ET REFLEXIONS SUR LE
CHIFFRE MYSTERIEUX DE 666

 

La possibilité pour la majeure partie du “clergé” d’ignorer le développement historique que nous venons de démontrer est difficilement concevable, à moins qu’ils ne ferme intentionnellement les yeux devant cela ou alors qu’il n’éprouve pas d’intérêts à trouver la vérité. Ce développement (tout spécialement depuis Constantin) et par cela même de l’église romaine de l’empire) a été si abondamment décrit qu’il ne subsiste réellement aucune nécessité de faire de nouvelles recherches. Du 5ème au 11ème siècle ce furent les empereurs qui désignèrent les papes. Après cette époque, c’est le prétendu “clergé” qui a pris cette affaire en main.

«Pour faire obstacle à l’influence de l’empereur du Saint Empire germanique romain et des princes romains lors de l’élection d’un pape, le pape Nicolas II lors du synode de Pâques 1059, émit un décret sur l’élection papale, remettant l’élection exclusivement entre les mains d’un collège de cardinaux» (B. Harenberg, Chronik der Menschheit, S.287). Les papes furent bientôt supérieurs aux potentats du monde parce qu’ils avaient derrière eux la masse du peuple, lequel craignait l’enfer. Mais cela n’était pas encore suffisant, et bientôt les choses tournèrent à l’avantage de l’église. Finalement, ce ne furent plus les empereurs qui installèrent les papes, mais bien les papes qui installèrent les empereurs. «Rome, mars 1075. Diktat papal. Dans ce qui est appelé le “Dictatus Papae” prononcé pendant le synode romain du jeûne, le pape Grégoire VII déclara que l’Evêque de Rome était le Souverain absolu de l’Eglise universelle. Seul le pape avait le droit de porter les emblèmes impériaux. Il pouvait déposer l’empereur et délier les sujets d’un roi injuste de leur voeu de fidélité à son égard, et ne pouvait lui-même être jugé par personne» (B. Harenberg, Chronik der Menschheit, S.288). Qu’ont donc à faire toutes ces prises de position du pouvoir mondain, politique et religieux avec l’église de Jésus-Christ ou avec la proclamation de Son Evangile et avec le Royaume de Dieu? Qu’ils aient été revêtus d’un vêtement civil ou clérical, ceux qui régnaient ont tous bâti leur propre royaume.

Les papes sont élevés à la haute charge qu’ils ont eux-mêmes inventée. C’est à cause de cela qu’ils sont placés et portés sur le trône portable (Sedia gestatoria). Le monde entier lève les yeux sur eux et cherche à s’attirer leur bienveillance, leur faveur, leur intercession. Lorsque nous pouvons constater, et cela par des preuves irréfutables, que dans cette église universelle, rien, mais absolument rien n’est en accord avec les Saintes Ecritures, doit-on passer cela sous silence devant le public et se rendre ainsi coupable aux yeux de Dieu? Les nombreuses personnes qui appartiennent à cette église universelle ne sont pas à blâmer, et pas davantage l’homme aimable qui porte le titre de pape, mais bien l’institution et le système en soi-même. Il est permis de chercher à discerner s’il ne s’agit pas ici réellement de la plus grande tromperie et falsification — peut-être somme toute involontaire — de l’histoire de l’humanité.

Conformément au déroulement des temps bibliques et dans le domaine spirituel, nous nous trouvons maintenant devant le plus grand des règlements de comptes. Dans l’histoire de l’Eglise il y eut dans tous les âges des hommes qui se sont attachés à traiter ce thème. En son temps le Dr Martin Luther a parlé très durement contre la papauté. Sa manière de s’exprimer quelque peu grossière n’a plus cours aujourd’hui, et à cet égard nous vous prions de nous excuser de ce qui suit. Au travers de lui, deux mondes: le monde protestant et le monde catholique se sont affrontés. Ce n’était pas chose facile pour Martin Luther et il était visiblement appelé par Dieu à faire cela. Il a élevé sa voix à la manière des prophètes de l’Ancien Testament. Dans la deuxième édition améliorée de son introduction au livre de Daniel, il écrit: «Il est clair que celui qui est ici dépeint c’est le pape qui, dans toutes ses souillures et sans la moindre honte, braille que toutes les Eglises et tous les trônes sont soumis à son jugement, mais que lui ne peut être jugé par personne. Et Cap. Solite: Comme le soleil est supérieur à la lune, ainsi le pape est au-dessus des empereurs. Là où se trouve l’autorité supérieure, là est exigée la puissance. Les autres ont le devoir d’obéir… Si le pape séduisait et conduisait un nombre incalculable d’âmes en enfer, personne ne pourrait même dire: Que fais-tu? Ce n’est pas seulement enseigné ainsi, mais encore mis en oeuvre et pratiqué: car ce n’est pas l’empereur qui est empereur, mais bien le pape à qui il est soumis comme l’est un serviteur, et à qui il doit aussi baiser les pieds malgré tous ses droits. C’est ce que Pierre a annoncé (2 Pier. 3.3) disant qu’il arriverait que certains vivraient selon leurs propres convoitises et leur volonté. C’est par cela qu’il explique cette parole de Daniel. Entre autres, au verset 36 (Dan. 11):

«Et le roi agira selon son bon plaisir, et s’exaltera, et s'élèvera contre tout dieu et prophétisera des choses impies contre le Dieu des dieux; et il prospérera jusqu’à ce que l’indignation soit accomplie».

Voilà l’image que le pape donne de lui-même, alors qu’il se glorifie dans ses souillures, disant qu’il serait au-dessus du salut. C’est l’Ecriture qui devrait le confirmer sur son trône et en recommander la valeur. Mais c’est bien davantage lui qui pourchasse ceux qui sont pris sur le fait d’avoir à un moment donné parlé contre lui conformément à ce que dit l’Ecriture; il les a maudits, condamnés, brûlés comme hérétiques et enfants du diable, et il le fait encore journellement. Et les siens crient encore maintenant et continuellement que l’Eglise (le pape) serait au-dessus de l’Ecriture. Cela veut dire ici que Daniel déclare qu’il proférera des choses horribles contre le Dieu de tous les dieux…

D’autres tyrans aussi ont persécuté la Parole de Dieu, cependant ils l’ont fait par incompréhension. Mais celui-ci le fait en toute connaissance de cause, et ces Saintes Ecritures et cette Parole de Dieu sur laquelle il veut régner en Seigneur et qu’il condamne comme doctrine du diable, il la mentionne où il veut et quand il veut. C’est pourquoi il se fait appeler un dieu sur la terre et même le dieu de tous les dieux, le seigneur de tous les seigneurs, le roi de tous les rois, c’est-à-dire qu’il prétend ne pas être qu’un simple homme, mais bien être mélangé avec Dieu ou être un homme-dieu, de même que Christ lui-même est Dieu et homme, dont il veut être le vicaire et au-dessus duquel même il veut s’élever.

Saint Paul, dans 2 Thessaloniciens 2.3,4, a aussi pris ce texte de Daniel: “… et que l’homme de péché n’ait été révélé, le fils de perdition, qui s’oppose et s’élève contre tout ce qui est appelé Dieu, ou un objet de vénération, en sorte que lui-même s’assiéra au temple de Dieu, se présentant lui-même comme étant Dieu”. En fait personne ne peut s’élever au-dessus de ce que Dieu est par Sa nature et Sa majesté, mais bien contre le Dieu qui est invoqué, prêché et honoré, c’est-à-dire contre la Parole de Dieu et le culte à Dieu.

Car l’homme de péché, le fils de la perdition, n’est pas seul mentionné ici, lequel est lui-même un pécheur et un perdu, “privatus”, donc personnellement un pécheur, mais aussi “publicus”, c’est-à-dire qu’il conduit les autres avec lui dans le péché et la perdition… c’est un tel office de péché que le pape a exercé de deux manières .

Premièrement il a instauré beaucoup de nouveaux cultes tels que mentionnés ci-contre dans son “Mausim”: l’oblat, l’eau bénite, le culte des saints, les pèlerinages, la fraternité, les couvents, la messe, le jeûne, les célébrations, etc. En outre il a troublé et profané le véritable service divin en tant que Parole de Dieu, la foi, ainsi que les sacrements, etc.

D’autre part, il a opprimé les chrétiens par un nombre incalculable de lois, et par cela il a suscité des péchés où Dieu n’en voit point, et il a en somme souillé de péchés presque toutes les créatures de Dieu, surtout où et quand il l’a voulu, de telle sorte que manger du beurre, des oeufs, du fromage, du lait, de la viande doit être considéré comme des péchés, alors que Dieu nous a donné d’en jouir librement dans la pureté et sans péché. Il a aussi souillé de péchés le temps et les jours: car à l’endroit et aux jours qu’il a voulus nous avons dû jeûner et célébrer des fêtes, et de même il a établi un temps pour toutes sortes de nourritures; même au sujet du précieux pain et de ce que nous buvons, il a décrété que nous serions des pécheurs en les prenant.

De la même manière il a aussi souillé de péchés les lieux et les ustensiles: car les églises et les lieux consacrés ont été également rendus saints, de telle sorte qu’on n’a presque pas eu la permission de toucher la pierre ou le bois. Par extraordinaire, on peut le faire aux autels et ustensiles appartenant à l’autel. C’était autrefois quelque chose de terrible qu’un laïc touche à mains nues la coupe, la patène et le corporal. Lorsqu’on devait laver ces choses, même aucune sainte nonne n’osait le faire, car c’était au prêtre à le faire premièrement: c’est ainsi que la coupe était frappée d’une quantité de lois et de péchés… Le mariage lui aussi, librement institué par Dieu, devait être considéré comme un péché lorsqu’il était célébré au temps interdit. Le lit conjugal également devait être enfermé dans le péché, au gré du prêtre.

… Et afin de ne rien laisser qui ne soit ravagé, il veut aussi déchirer la troisième hiérarchie de Dieu, c’est-à-dire le mariage, que non seulement il a interdit au clergé mais qu’il a sans cesse calomniée, déshonorée, méprisée et anéanti, afin qu’elle soit présenté comme étant de nature impure, charnelle, impie, de telle manière que Dieu ne puisse être servi à travers ces choses. Et cela sans tenir compte du fait que Dieu a béni le mariage, qu’Il l’appelle Son alliance et Son plaisir et de ce que, grâce au pardon des péchés, il a déclaré le lit conjugal pur et honorable et qu’Il ne tiendra pas compte de la fâcheuse convoitise de la chair. De cette manière le “Endechrist” doit maudire ce que Dieu bénit, déchirer ce que Dieu unit, couvrir d’opprobre ce que Dieu loue: en somme ravager et détruire, être au-dessus et contre tout ce que Dieu a fait. Le pape n’ordonne pas une telle interdiction du mariage par amour de la pudeur, ou pour l’apparence seulement, mais bien parce qu’il veut être libre et faire sans contrainte ce qu’il désire, et n’être ni soumis ni lié à personne…» (M. Luther, Bibel II, Ausgabe, S. 836). Ce que Martin Luther a développé là n’est pas nouveau et ne date pas seulement du temps de la Réformation, mais au contraire cela a toujours été plus au moins su des véritables connaisseurs de la Bible:

«Dans la concordance de poche de la Bible établie par Büchner est exprimé ce qui suit: L’interprétation selon laquelle le pape serait l’Antichrist, interprétation qui prédominait le plus souvent dans les anciennes églises protestantes et qui même avait été reprise dans la confession de foi de l’Eglise Réformée de France… ne devait pas exclusivement aux seuls protestants d’être tenue en une telle estime, car elle existait au 9ème siècle déjà, soit bien avant la Réformation… et cela au travers de tous les siècles jusqu’à ce que Luther la reprenne à nouveau» (O. Markmann, Endzeit, Entrückung, Antichrist, S. 62).

En comparant ces choses avec les Saintes Ecritures, il ressort de façon visiblement que tout a été fondamentalement modifié, et que le service divin tout entier a été changé. De la foi originelle, “qui a été une fois enseignée aux saints” (Jude 3), il ne reste plus une seule trace. Lors de l’établissement d’un dogme on n’a en premier lieu pas tenu compte de la Parole. Afin de pouvoir introduire d’une façon crédible sa propre pensée il fallait que l’original biblique soit annulé! Nous en avons des preuves en comparant les proclamations imaginées par la religion avec ce que dit l’Ecriture. Par exemple, comme il l’a déjà été mentionné: “Et personne n’est monté au Ciel, sinon celui qui est descendu du Ciel, le Fils de l’homme qui est dans le Ciel” (Jean 3.13) Malgré cette parole claire, qui ne peut être mal comprise, le dogme de l’enlèvement corporel de Marie au Ciel a été proclamé dans un passé encore assez récent, ce qui est en parfaite contradiction avec cette Parole de Dieu. Ne peut-on pas rendre justice à Dieu et dénoncer comme anti-christ toutes les doctrines et ordonnances publiées par les papes, car elles sont en opposition absolue (c’est-à-dire “anti”) avec les doctrines de Christ?

La déclaration: «Celui qui n’a pas l’Eglise pour Mère, n’a pas Dieu pour Père» a plongé les gens dans la crainte, car finalement l’homme a été créé pour être en communion avec Dieu. Mais lorsqu’on enseigne que cette église a été fondée par Christ même, et que pour ainsi dire au commencement tous étaient catholiques, même Marie, cette affirmation est tout simplement fausse. L’ensemble des livres d’histoire le confirme. Comme nous l’avons déjà dit en divers passages de ce livre, dans les premiers siècles du christianisme il n’y avait aucune église catholique romaine unifiée, ni aucune autre église organisée. Dans la période qui suivit le temps des apôtres on connaissait seulement diverses orientations de foi, mais aucune église unifiée n’existait car cette unification n’a eu lieu qu’aux jours de Constantin. Il n’y avait aucun pape, aucun cardinal, etc. Le malheur est que les recherches protestantes concernant les premiers siècles n’ont également pas été assez conséquentes, parce qu’on ne dirigeait pas ses pensées dans cette direction, ou qu’on ne le pouvait pas parce que les efforts faits en vue d’atteindre l’unité supplantaient les pensées en faveur d’un développement réel. Les protestants issus de l’église catholique romaine sont aussi pour la plupart de l’avis qu’il s’agit là de l’Eglise de Jésus-Christ, et ils ne se donnent aucunement la peine de chercher à être éclairer par l’histoire des premiers siècles de l’Eglise. A ce sujet on ne parle que de divergences et de fautes commises dans le passé.

Les papes se présentent arbitrairement eux-mêmes comme étant des successeurs de Pierre, les évêques comme étant des successeurs des apôtres, mais le sont-ils réellement? Il n’y a jamais eu de trône de Pierre, pas plus à Jérusalem qu’à Rome. Il n’a jamais existé non plus de “primat” (primauté) de Pierre. Lors du Concile des apôtres, c’est-à-dire lors du rassemblement de l’Eglise à Jérusalem, c’est visiblement Jacques qui en exerçait la présidence, car après que Pierre, Barnabas et Paul eurent parlé, c’est Jacques qui prit la parole et qui sous la direction du Saint-Esprit, résuma ce qui venait d’être dit conformément à la Parole prophétique (Actes 15, dès le verset 13). Au verset 28, il est écrit: “Car il a semblé bon au Saint-Esprit et à nous…”. Dieu a toujours pris celui qu’Il voulait, une fois l’un, une autre fois l’autre. Il y eut des situations dans lesquelles Pierre, Paul ou d’autres furent employés par le Seigneur. Mais ce que Dieu n’a jamais établi, c’est un “primat”, une primauté, la prééminence d’un apôtre. Cette pensée n’est venue que pour soutenir la propre conception de Rome, mais elle n’a aucun fondement biblique.

Le pape se fait passer pour le remplaçant de Christ, bien que dans les Ecritures Saintes pas une seule fois il ne soit fait allusion à cet office; il déclare être l’Evêque universel alors que dans le Royaume de Dieu il n’y en a également aucun. L’apôtre Pierre pensait à Christ et non pas à un pape lorsqu’il écrit: “Car vous étiez errants comme des brebis, mais maintenant vous êtes retournés au berger et au surveillant (évêque) de vos âmes” (1 Pier. 2.25). Le pape prétend être le “Chef des bergers” c’est-à-dire respectivement “La tête”. Comment peut-on se représenter cela? Nous savons que Christ en tant que Bon Berger a donné sa vie pour ses brebis (Jean 10) et qu’Il a été établi Chef suprême de l’Eglise (Eph. 1.22). Où donc y a-t-il encore de la place pour une “super-tête”? Certainement pas dans l’Eglise de Jésus-Christ, mais tout au plus dans la propre église du pape!

Le pape se plaît à attirer les hommages du monde entier en se faisant appeler “Saint Père”. Il est cependant écrit: “Et n’appelez personne sur la terre votre père; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux” (Mat. 23.9). Des millions de personnes blasphèment Dieu en donnant à un homme le nom de “Père” qui appartient à Dieu seul. Où donc se trouve le Père “Saint”, est-il dans le Ciel ou à Rome? Le Père de tout véritable enfant de Dieu se trouve dans le Ciel et c’est Son Nom qui doit être sanctifié.

Les dignitaires de l’église prennent partout les places honorifiques et se font célébrer. On veut bien le leur accorder, car selon l’Ecriture ils devront crier aux montagnes et aux rochers: “Tombez sur nous et tenez-nous cachés de devant la face de celui qui est assis sur le trône et de devant la colère de l’Agneau!” (Apoc. 6.16).

L’église catholique romaine a su s’y prendre pour faire croire au monde qu’elle était une institution divine sur la terre, c’est-à-dire qu’elle serait l’Eglise appelée à la vie par Christ Lui-même, et qu’elle seule aurait le pouvoir de sauver. Mais ce n’est pas vrai! Cette affirmation contredit l’histoire des trois premiers siècles de l’ère chrétienne. De même, aucune autre église organisée n’a été fondée par Christ et ne peut davantage sauver. Les diverses conceptions existant dans les premiers siècles, qui ensuite avaient été réprimées par “l’unité sous la contrainte”, sont réapparues après la Réformation sous la forme de divers courants spirituels. Aujourd’hui on ne se préoccupe plus de maintenir l’accord entre la doctrine et la pratique mais, sans égard pour l’état spirituel des personnes, on ne pense qu’à tous s’associer. Cependant, au milieu de toute cette évolution dans le monde religieux, Jésus-Christ bâtit Lui-même Son Eglise. Il appelle, au moyen de la publication de l’Evangile, les personnes de tout peuple, de toute langue et de toute nation qui écoutent Sa Voix, à sortir de toutes les églises pour les amener à être en accord avec Sa Parole. Ainsi Il amène Son Eglise à l’achèvement pour le jour de Son glorieux retour.

L’Eglise de Jésus-Christ n’est pas riche en biens terrestres; elle n’a ni or, ni argent, comme Pierre le disait en son temps, mais elle est richement bénie en choses spirituelles. Satan a présenté à Jésus les richesses de ce monde, mais Jésus a repoussé ses avances car Il savait que conformément aux promesses de Dieu, lorsque les temps seraient accomplis, Il régnerait sur tous les royaumes de la terre. La papauté élève la prétention d’avoir la seigneurie jusqu’aux extrémités de la terre. Par cela aussi est révélée ce qu’il y a de contradiction avec Christ. Sans les papes, l’histoire de l’humanité se serait déroulée de façon tout à fait différente. Il n’y aurait pas eu de croisades, ni ces nombreuses guerres de tout genre, ni ces persécutions et ces millions de martyrs. L’esclavage est aussi à mettre sur à leur compte, car c’est leurs soi-disant missionnaires qui ont premièrement ouvert et aplani le chemin aux marchands.

Même les experts en finances ne peuvent évaluer les richesses du Vatican. Celui qui visite les chambres du trésor de la Basilique St-Pierre a le souffle coupé en voyant tout l’or, les pierres précieuses, les perles et autres valeurs. Rome est extérieurement une ville pieuse! Celui qui atterrit à l’aéroport rencontre tout de suite la “Banco di Santo Spirito” (la Banque du Saint-Esprit). Les immenses richesse ne se trouve pas dans les maisons de la population, mais bien dans les diocèses, autrement dit au Vatican.

L’église catholique romaine est une puissance politico-religieuse universelle, agissante à tous les niveaux, et qui use tout spécialement de son influence en utilisant l’ordre des Jésuites, lequel lui est pleinement dévoué. Ses membres occupent déjà toutes les positions-clés. Ils siègent dans les gouvernements, occupent des fonctions d’Etat, s’engagent dans les universités, les milieux sociaux, les hôpitaux, les jardins d’enfants, les écoles, etc. Leur engagement le plus grand et leur assiduité s’exercent en faveur de la reconnaissance de l’église catholique romaine comme “religion d’Etat”, et ils utiliseront tous les canaux officiels pour y arriver. Ils sont les conseillers, les copistes des manuscrits des plus importants politiciens de l’Ouest comme de l’Est. L’“Opus Dei” s’est infiltré partout; aussi bien auprès des protestants que des communistes. Et, maintenant comme autrefois, ils s’en tiennent à leur thèse: “La fin justifie les moyens”.

Bien que l’église catholique prétende être la seule à pouvoir procurer le salut, il est déclaré à ses membres — même s’ils ont toute leur vie eu part à tous les sacrements et ont été déclarés bienheureux — qu’après leur mort ils n’aboutiront qu’à un prétendu purgatoire. Comment donc cette église peut-elle sauver, puisqu’elle doit encore faire dire des messes pour ses morts? Il n’y a aucune trace de cela dans la Bible. A la chapelle du cimetière on entend dire: «Il a plu au Seigneur de reprendre dans Sa gloire notre frère, ou notre soeur…» et cette pensée est également émise sur les pierre tombales: «Ici repose en paix…» ou «Ici repose en Dieu…». Mais dans les “Exsequien” il n’a apparemment pas plu au Seigneur de prendre à Lui celui qui est parti à la Maison, car il doit premièrement passer par le purgatoire! Celui qui réfléchit quelque peu à cela doit bien être conscient que quelque chose ne peut jouer.

En son temps, Jésus-Christ demanda: “Le baptême de Jean était-il du ciel, ou des hommes?” (Luc 20.4). Aujourd’hui Il demanderait: “La réformation et tous les réveils qui ont suivi venaient-il du Ciel, ou des hommes?”. Du temps de Jésus les scribes ne purent répondre à cette question. Qu’en est-il des docteurs de la loi de ce temps-ci? Quelle réponse donnent-t-ils? Aucune! Le sang de tous les martyrs qui ont livré leur vie afin qu’aujourd’hui nous puissions lire la Bible et que les vérités qu’Elle contient puissent être mises à nouveau sur le chandelier, criera au jour du jugement dernier contre les conducteurs spirituels de cette génération, qui poussent maintenant le monde protestant à revenir dans le giron de la mère romaine. Les églises protestantes comme aussi les églises indépendantes ont été magistralement trompées. Il y a encore quelques années, la soi-disant confession de foi de Nicée s’y énonçait ainsi: «… la sainte église universelle et apostolique…» mais aujourd’hui, également chez les protestants, on récite: «… la sainte église catholique et apostolique».

Quel est l’homme qui, du point de vue biblique, dans le stade de football de Casablanca parle à 85’000 Musulmans, et qui distribue à Abidjan ses bénédictions aux féticheurs? Quel est donc celui qui, devant l’ONU à New York ou au Conseil mondial des Eglises à Genève, ou devant le Parlement européen à Strasbourg ou dans les pays scandinaves et presque partout dans le monde, fait son entrée même là où sa venue n’est pas souhaitée?

Dans les Saintes Ecritures, et cela tout spécialement dans l’Apocalypse, cette fonction et la puissance qui s’y rattache nous sont décrites d’une façon évidente et infaillible. La désignation de sa personnalité y est exprimée dans la valeur du nombre 666 (Apoc. 13.17,18). Là il nous est dit clairement: “… car c’est un nombre d’homme; et son nombre est 666”. C’est ce qui ressort réellement de la valeur numérique, du titre en latin, qu’il se donne et que personne d’autre sur la terre ne s’est attribué: “Vicaire du Fils de Dieu”:

V
I
C
A
R
I
V
S

F
I
L
I
I

D
E
I


5+
1+
100
+
.
1+
5
.
+
.
1
+50
+1
+1
+
500
+
1
=
666

Ce n’est pas non plus par hasard, le fait que les empereurs romains ont porté la désignation de “LATINUS REX SACERDOS”, qui signifie “Roi Sacrificateur Latin”. C’est certes de la Rome païenne qu’est sortie la Rome papale. Singulièrement, cette désignation a en latin également la valeur numérique de 666.

L
A
T
I
N
V
S

R
E
X

S
A
R
C
E
D
O
S


50
+
.
1
+
5
.
+
.
.
10
+
.
.
.
100
+
500
.
.
=
666

Dans Apocalypse 17, cette institution du monde est décrite symboliquement, et elle est désignée comme étant une mère. Parce que l’humanité entière a été trompée, mais de façon pieuse, et qu’elle a même été ensorcelée, égarée et plongée dans l’anathème, le Seigneur Lui-même a prononcé Son jugement sur le siège de cette institution universelle. Plusieurs fois il nous est dit dans Apocalypse 18 qu’en une seule heure la destruction viendra sur Babylone, cette soi-disant “ville éternelle”. “Autant elle s’est glorifiée et a été dans les délices, autant donnez-lui de tourments et de deuils. Parce qu’elle dit dans son coeur: je suis assise en reine, et je ne suis point veuve, et je ne verrai point de deuil; — c’est pourquoi en un seul jour viendront ses plaies, mort, et deuil, et famine, et elle sera brûlée au feu; car le Seigneur Dieu qui l’a jugée est puissant!” (Apoc. 18.7,8). Jusqu’à maintenant chaque parole de Dieu s’est accomplie au temps déterminé pour cela.

Sur la base de la seule autorité valable et formelle de la Parole de Dieu qui pour toujours fait autorité, nous prions toute personne sincère de s’en remettre à la Parole de Dieu et de croire ce que dit l’Ecriture.

Ceci ne doit aucunement constituer une polémique ressemblant à un règlement de comptes. Au jugement dernier l’arrêt final sera porté par Dieu seul qui, sans contredit, jugera conformément à Sa Parole. Mais il en va de plus de 800 millions de catholiques dans le monde entier (qui croient tout ce qui leur est enseigné sans savoir que cette institution universelle n’a pas été appelée à l’existence par Christ, et qu’en aucun temps elle n’a été l’Eglise de Jésus-Christ) et de presque autant de protestants dont la plupart voudraient être sauvés. Ces personnes mettent leur confiance dans leur appartenance à leur église, pensant ainsi être sauvés. Ils ne savent pas qu’ils sont dupés et s’en iront de cette vie terrestre trompés pour l’éternité. Qu’une telle tromperie ait lieu dans une religion qui n’a aucune relation avec Christ est une chose fâcheuse; mais qu’elle ait lieu au Nom de Christ est impardonnable. Ce qui demeure valable pour toujours est ce que Dieu a fait prononcer le jour de l’établissement de l’Eglise du Nouveau Testament, par une bouche qu’Il avait habilitée à parler de Sa part: “Et il arrivera que quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé” (Actes 2.21; Joël 3.5). On a manifestement enlevé le salut qui vient du Seigneur pour le reporter sur une institution et ses pratiques religieuses. Probablement que le clergé n’en est même pas conscient.

Le peuple protestant et les églises nationales prétendent s’en tenir uniquement aux Saintes Ecritures. La réalité de cette prétention est tout autre, car eux aussi ont, pour la plupart, institué des traditions et des pratiques en dehors de la Bible. Les catholiques, selon les dires de certains, sont établis sur les deux: l’Ecriture et la tradition. Mais après un examen rigoureux, ne découvre-t-on pas qu’il s’agit de traditions bien enjolivées à partir de passages bibliques? Concernant de pareilles traditions, le Seigneur condamne les participants à de tels “services divins” par un énergique “en vain”: “… mais ils m’honorent en vain, enseignant, comme doctrines, des commandements d’hommes… et il leur dit : vous annulez bien le commandement de Dieu afin de garder votre tradition” (Marc 7.7-9). Par cette parole des Ecritures, et d’autres encore, nous voyons que toute action religieuse est vaine si elle n’est pas accomplie conformément à la volonté de Dieu; vain est tout Ave Maria, vaine toute prière du Rosaire, vaine toute action religieuse, vain tout pèlerinage! Tout est en vain! La volonté de Dieu n’est pas fixée selon le bon plaisir ou l’humeur des papes, ou celle d’autres personnes; mais cette volonté a déjà été proclamée par les prophètes et les apôtres, et elle est établie une fois pour toutes dans les Saintes Ecritures.

Quoi donc? Quelqu’un peut-il maintenant encore demeurer neutre, indifférent, après que la Vérité a jailli à la surface et que la tromperie, à la Lumière de la Parole révélée, a été pleinement dévoilée à nos yeux? Dès l’instant où ces choses sont dévoilées, chacun porte sa propre responsabilité devant Dieu. “Dieu donc, ayant passé par-dessus les temps de l’ignorance, ordonne maintenant aux hommes que tous, en tous lieux, ils se repentent” (Actes 17.30). Personne, ayant lu cet exposé, ne pourra présenter d’excuses au jour du jugement dernier. Une vraie adoration de Dieu ne peut venir réellement que d’une personne à laquelle Dieu S’est révélé, à laquelle Il a fait connaître Sa Parole, Son Nom et Sa volonté; d’une personne qui, par la grâce de Dieu, a fait une expérience personnelle de salut.

L’éventualité selon laquelle le pape et la curie auraient le courage, pour le moins, d’entamer un dialogue avec la Vérité est peu envisageable, mais personne, depuis les dignitaires de l’église jusqu’aux curés de village, qui aura lu ces exposés, ne pourra dès lors continuer d’agir avec une bonne conscience. Tous ceux qui sont opprimés par la religion, toutes les personnes trompées, maintenues sous tutelle, ont le droit d’exiger que la dignité humaine leur soit restituée, et qu’ils puissent exprimer librement leur décision personnelle pour Christ, et par cela même pour la Vérité. On ne peut pourtant pas demander aux enfants à la mamelle, qui sont automatiquement baptisés pour faire partie d’une confession, de déclarer s’ils veulent ou non appartenir à cette église! Sans qu’ils le sachent et sans leur accord ils sont constitués membres de ladite église par contrainte. C’est à quoi ressemblent encore, au 20ème siècle, les droits et la dignité de l’homme. Ceci est en parfaite opposition avec la liberté de religion et n’est que la poursuite de la “christianisation” commencée il y a plus de 1500 ans. Toute autre église, qu’elle soit nationale ou populaire, s’est approprié les mêmes méthodes non bibliques; et c’est pourquoi ces églises sont tout autant coupables devant Dieu.

L’heure est arrivée où chacun doit prendre pour soi-même personnellement sa décision devant Dieu. Le but de notre exposé est d’apporter au lecteur les informations nécessaires. Nul n’a besoin de croire sans autre ce plaidoyer, mais chacun au contraire devrait sonder les Saintes Ecritures et l’histoire de l’Eglise afin de se former son propre jugement à ce sujet.

 

“Ce sont les sages qui parviennent à la
Vérité au travers de l’erreur; ceux
qui persévèrent dans l’erreur,
ce sont eux les fous”.

 



Chapitre 27

   

Postface et sources de références