LE CHRISTIANISME TRADITIONNEL — Vérité ou tromperie? |
CHAPITRE 20
LA CHUTE
Les Saintes Ecritures parlent souvent en images et en paraboles sans que la chose même apparaisse à la surface. C’est ainsi que Dieu l’a voulu afin que les plus profonds mystères de Sa Parole et de Son conseil soient révélés par Son Esprit seul et qu’ils soient amenés à la lumière. C’est seulement lorsque nous avons reçu la compréhension de ce en quoi consista réellement la chute dans le jardin d’Eden, qu’alors nous pouvons être éclairés sur le sens et la portée, pour l’homme, de la possibilité qu’il a d’être soustrait aux conséquences de cette chute par la rédemption qui eut lieu ensuite. Déjà rien que la notion de “chute” fait entrevoir ce qui s’est passé.
La vocation attribuée par Dieu à l’homme était celle de régner sur la terre. C’est par la chute qu’il a perdu cette position élevée. Seule la chute, dans laquelle les premiers hommes sont tombés sous la puissance de Satan, explique la raison pour laquelle le prince de ce monde a pu, à partir de cet instant, exercer sa domination sur les hommes ainsi que sur toute la terre. L’ennemi s’est introduit dans l’humanité au moyen du serpent. Personne ne peut dire combien de temps Adam et Eve ont vécu avec Dieu dans une communion sans mélange. Ils ne connaissaient aucune douleur, aucune peine, aucune larme; il n’y avait point de maladie, point de mort. Ils jouissaient du fait d’être en sécurité dans le Paradis, et ils vivaient avec le Seigneur Dieu dans une divine harmonie. L’Eternel les visitait au frais du jour; c’était le Ciel sur la terre. Lors du rétablissement de toutes choses il en sera de nouveau ainsi. “Voici, l’habitation de Dieu est avec les hommes, et il habitera avec eux; et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux, leur Dieu” (Apoc. 21.3).
Le chérubin Lucifer, qui s’était élevé dans les cieux et en avait ensuite été précipité, commença dès lors, en tant qu’ennemi déclaré de Dieu, son oeuvre de destruction sur la terre. Son but était déjà de séparer les hommes, créés à l’image de Dieu, de la communion avec leur Seigneur, et de les précipiter dans la perdition et dans la mort. Conformément à Ezéchiel 28.12-17 il se trouvait déjà dans le jardin d’Eden avant la chute. Dans le texte mentionné, Dieu s’adresse directement par le prophète à Satan dans le roi de Tyr. Les Saintes Ecritures témoignent que Satan peut prendre possession aussi bien des hommes que des animaux. Notre Seigneur chassa les mauvais esprits de beaucoup de personnes possédées par des démons (Mat. 4.24). Il nous est rapporté dans Marc 5.9 que l’esprit méchant parla personnellement par la bouche du possédé: “Et il lui demanda: Quel est ton nom? Il lui dit: J’ai nom Légion, car nous sommes plusieurs”. Cet homme n’était pas seulement dominé par Satan mais encore par beaucoup d’esprits méchants.
Dans le jardin d’Eden il y avait beaucoup d’arbres naturels, et aussi l’Arbre de la Vie et l’arbre de la connaissance du bien et du mal; cependant lors de la chute il s’agissait de bien plus que de manger un fruit naturel; c’est comme cela uniquement que la chute commença. D’ailleurs, dans Genèse 3, il n’est pas dit qu’une pomme aurait été mangée mais bien qu’un fruit a été mangé. Lisons dans Genèse 3.17: “Et les yeux de tous deux furent ouverts, et ils connurent qu’ils étaient nus; et ils cousirent ensemble des feuilles de figuier et s’en firent des ceintures”. Quelque chose de terrible était arrivé, qui les conduisit à cacher la honte de leur nudité physique par un assemblage de feuilles de figuier. Ils ne se bandèrent pas les yeux ni ne se couvrirent la bouche, mais au contraire c’est la partie inférieure de leur corps qu’ils couvrirent avec des ceintures qu’ils se firent.
Dans la relation de l’événement survenu dans le jardin d’Eden, il est question d’une “convoitise des yeux”, du fait “d’être séduite” et ainsi de suite. Chaque homme et chaque femme saura bien en quoi consiste la tentation par la convoitise des yeux, de la pensée et de la chair. Nous devons aussi considérer la propre déclaration d’Eve: “Le serpent m’a séduite” (v. 13). La femme de Potiphar, l’officier du Pharaon, vit que Joseph était beau de taille et de visage, “… et il arriva, après ces choses, que la femme de son seigneur leva ses yeux sur Joseph; et elle dit: Couche avec moi” (Gen. 39.7). Plus tard, pour le diffamer, elle dit: “… il est venu vers moi pour coucher avec moi” (v. 14). Lorsqu’une jeune fille ou un jeune homme a été séduit, il ne s’est certainement pas agi de “manger une glace” ou de “boire un lait frappé”.
Dans Exode 22.15 la notion de “séduction” est exprimée de façon plus précise: “Et si un homme séduit une vierge non fiancée, et couche avec elle…”. Paul savait ce qui s’était passé dans le jardin d’Eden, sinon dans sa préoccupation à l’égard de l’Eglise, il n’aurait pas écrit: “Mais je crains que, en quelque manière, comme le serpent séduisit Eve par sa ruse, ainsi vos pensées ne soient corrompues et détournées de la simplicité quant au Christ” (2 Cor. 11.2,3). L’apôtre écrit, en rapport avec la chute: “Et Adam n’a pas été séduit, mais la femme, séduite, s’est rendue coupable de transgression” (1 Tim. 2.14 — Segond).
Après la chute de l’homme dans le péché, l’Eternel Dieu dit à Eve, directement après son acte: “Je rendrai très grandes tes souffrances et ta grossesse; en travail tu enfanteras des enfants…” (Gen. 3.16). Il ressort clairement de ces paroles, la réalité de ce qui s’était passé. Eve ne devrait pas désormais manger dans les douleurs, ce qui aurait été logique dans le cas où le péché aurait été commis seulement par la bouche. Jusqu’aujourd’hui il n’existe aucune femme qui en mangeant un fruit aurait eu des enfants. L’Eternel Dieu savait exactement ce qui s’était passé et de quelle manière Il devait punir. C’est pourquoi aujourd’hui encore dans le monde entier, comme le Seigneur l’a dit, toute femme, dans des conditions normales, met au monde ses enfants dans la douleur en souvenir de la chute.
Celui qui s’arrête encore à cette parole: “Le serpent m’a séduite, et j’en ai mangé”, devrait lire Proverbes 30.20: “Tel est le chemin de la femme adultère; elle mange et s’essuie la bouche, et dit: Je n’ai point commis d’iniquité”.
L’Eternel Dieu maudit le serpent et dit: “Parce que tu as fait cela, tu es maudit par-dessus tout le bétail et par-dessus toutes les bêtes des champs; tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras la poussière tous les jours de ta vie” (Gen. 3.14). Jusqu’à ce moment-là le serpent se tenait debout, sinon ce jugement n’aurait eu aucun sens. Mais le verset suivant est très important: “Et je mettrai inimitié entre toi et la femme, et entre ta semence et sa semence. Elle te brisera la tête, et toi tu lui briseras le talon” (v. 15). Selon le témoignage de l’Eternel Dieu, il est question ici de deux semences: l’une est la semence du serpent, l’autre est la semence de la femme. Dans toutes l’Ecriture Sainte le mot “semence” veut dire “postérité”.
Le diable, quant à lui, ne peut ni engendrer ni créer; il est un esprit déchu et sans sexe. C’est pour cela qu’il se servit d’une bête, laquelle, à l’époque, se trouvait être la plus proche de l’homme et pouvait même parler. Comme nous pouvons le voir au chapitre 3 de la Genèse, le serpent eut une véritable conversation avec Eve. Nous trouvons là aussi bien les questions que les réponses échangées entre eux; l’argumentation toute entière nous y est rapportée. Ce n’est qu’après la malédiction que le serpent devint un reptile et qu’il perdit sa forme primitive (Gen. 3.14).
Dans le jardin d’Eden la conversation commença par la question bien connue: “Dieu a-t-il réellement dit?”. Aujourd’hui encore, le serpent ancien utilise la même méthode: semer le doute dans les pensées de l’homme à l’égard de la Parole de Dieu. Après cela, le serpent prit Eve dans ses filets en faisant valoir des arguments au sujet de la Parole de Dieu et il tordit magistralement cette Parole. Puis vint ensuite le grand mensonge: “Vous ne mourrez point, certainement… vos yeux seront ouverts, et vous serez comme Dieu” (Gen. 3.4,5). C’était une parole agréable et Eve tomba dans le piège. A quoi serviraient ensuite les termes: “vos yeux seront ouverts”, et “connaissant le bien et le mal”, alors qu’on se retrouvait séparé de Dieu, livré à la mort? Depuis lors, chaque homme peut juger par lui-même ses actions et différencier le bon du mauvais, le mensonge de la vérité et ainsi de suite. C’est pourquoi tous les hommes seront responsables, au jour du jugement dernier et ils seront jugés d’après leurs oeuvres.
Nous pouvons lire ainsi la parole de Genèse 3.1 dans le texte grec de la Bible: “… ho Ophis”, que l’on devrait traduire par “l’ophidien” (en français: le serpent). D’après les anciennes traditions hébraïques la chute n’a été comprise que sous l’angle de l’acte sexuel. Un commentateur écrit: «… l’ange, le cavalier du serpent, s’approcha d’Eve et elle devint enceinte et enfanta Caïn» (F. Braun, Blicke ins Wort, S. 67).
Comme on le sait, la nature, le caractère et les particularités de l’être humain sont des dispositions héréditaires qui se trouvent dans les chromosomes. Leur transmission se fait par l’union des cellules lors de la procréation. C’est de cette manière qu’est entrée dans l’humanité la nature pécheresse du serpent (c’est-à-dire de Satan), ladite nature étant rebelle, opposée à Dieu. Satan lui-même, qui avait entraîné l’humanité dans la mort par la désobéissance et la transgression, disposait de la puissance de la mort, et c’est pourquoi le Sauveur devait venir dans un corps de chair: “… afin que, par la mort, il rendît impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable; et qu’il délivrât tous ceux qui, par la crainte de la mort, étaient, pendant toute leur vie, assujettis à la servitude” (Héb. 2.14,15). En remportant la victoire sur la mort, le Seigneur victorieusement ressuscité a pris Lui-même l’une et l’autre choses: les clefs de la mort et celles du séjour des morts (Apoc. 1.18).
Dieu avait donné cet ordre: “Fructifiez, et multipliez…” (Gen. 1.28). C’est Lui qui avait institué le mariage et avait uni le premier couple. Mais la tragédie consiste dans la rupture de la première union, c’est-à-dire dans le mélange catastrophique et mortel qui se produisit. Tous les êtres vivants devaient s’apparier, s’unir l’un avec l’autre, et chaque genre devait se multiplier selon son espèce. Mais ici prend origine un être qui est le fruit d’un croisement, croisement dont Dieu n’était pas responsable mais bien Satan au travers du serpent. Ce mélange ne procédait pas de la création originelle. Le serpent trompa et séduisit Eve, puis elle se donna ensuite à Adam. Cela, Dieu ne pouvait pas l’accepter, car ce n’était pas conforme à Sa volonté originelle. Ce qui ne provient pas de Sa volonté ne peut pas davantage se conformer à Sa volonté que s’y soumettre.
Adam se trouva subitement placé devant la terrible évidence que sa bien-aimée Eve, celle qui avait été prise de lui-même et qui lui avait été confiée, n’était plus vierge! Elle s’était donnée au serpent, puis elle eut immédiatement après cela ses premiers rapports sexuels avec Adam. C’est ainsi que se produisit la chute de l’homme. De ces deux unions, qui eurent lieu peu de temps l’une après l’autre, naquit de chacune d’elles un enfant: Caïn, puis Abel.
Jusqu’au jours où nous vivons il arrive que naissent des “jumeaux” engendrés par deux pères différents. Les deux cas les plus connus se sont présentés en Suède et en France. A Stockholm, Madame Bjoerlen donna naissance le même jour à un enfant négroïde, et à un enfant blond aux yeux bleus. Son mari refusa d’assumer l’entretien de l’enfant qui ne venait visiblement pas de lui. Lors des débats judiciaires, Madame Bjoerlen reconnut avoir eu des rapports intimes avec un homme à la peau noire. Elle avait donc eu le même jour des rapports sexuels aussi bien avec son mari qu’avec son amant. A Marseille, Madame Duvalle mit au monde également un enfant blanc et un enfant noir.
Celui qui lit attentivement Genèse 3.15 constatera qu’immédiatement après la chute déjà, l’Eternel Dieu parle de deux semences, c’est-à-dire de la postérité du serpent et de celle de la femme. Déjà au commencement il n’y eut pas que deux lignées naturelles mais aussi deux lignées spirituelles.
En ce qui concerne Caïn, ni dans la généalogie de l’Ancien Testament ni dans celle du Nouveau Testament il n’est cité comme fils d’Adam. Pareillement Adam n’est jamais désigné comme étant le père de Caïn. C’est aussi la raison pour laquelle Eve est en effet appelée “mère de lignées de tous les vivants” (Gen. 3.20), alors qu’Adam, lui, n’est pas appelé le père de lignées “de tous les vivants”. Si Caïn avait réellement été le premier-né d’Adam, on lui aurait certainement accordé une attention toute particulière dans la généalogie.
S’il est écrit dans Genèse 4.1 qu’Eve a dit, après avoir mis au monde son premier enfant: “J’ai acquis un homme avec l’Eternel!”, on doit bien se représenter qu’en ce temps-là il n’y avait encore aucune sage-femme ni aucun médecin pour l’aider. Les douleurs étaient fortes et Adam ne savait pas comment lui venir en aide. C’est ainsi que dans la détresse de l’enfantement elle cria au Seigneur. Droit après, au deuxième verset, il est dit: “Et elle enfanta encore son frère Abel”. La traduction du rabbinat dit: “Elle continua et enfanta son frère Abel”.
Visiblement, l’apôtre Jean connaissait aussi ce qui s’était passé dans le jardin d’Eden car il écrit: “… non comme Caïn qui était du méchant et tua son frère” (1 Jean 3.12). Par l’expression “du méchant” dont, selon cette déclaration, Caïn était l’enfant, il est impossible que l’apôtre Jean ait pu avoir Adam dans l’esprit. Jean écrit aux croyants: “Parce que vous avez vaincu le méchant” (1 Jean 2.13,14). Par “le méchant” Jean pense de nouveau à Satan qui, en Apocalypse 20.2, est appelé le dragon, le serpent ancien et le diable. Nous pouvons apprendre, en lisant les Saintes Ecritures, qui est le méchant, à savoir le contraire de Dieu qui, Lui seul, est “bon”. Dans le “Notre Père” il est dit: “Et ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du mal (ou: du malin)” (Mat. 6.13). Satan, l’adversaire de Dieu est le méchant, le mauvais, c’est-à-dire celui qui se trouve à l’origine de tout ce qui est contre Dieu.
Caïn était plein d’envie et de jalousie; il fut le premier homicide et meurtrier. Satan est meurtrier dès le commencement (Jean 8.44). Ce n’est pas dans le Ciel qu’il commis ce meurtre mais sur la terre. Ainsi il est exclu que Caïn soit issu d’Adam car lui, bien sûr, avait été créé à l’image du Dieu Saint. Rien de méchant ne peut provenir de Dieu. Parce que Satan, en collaboration avec le serpent, est entré directement dans la race humaine et l’a entraînée dans la perdition et dans la mort, il était nécessaire que Dieu Lui-même vienne dans la chair pour nous racheter du pouvoir de Satan. Lorsque les rachetés entreront dans leur héritage ils posséderont la terre comme Dieu l’avait voulu à l’origine, et ils seront placés à nouveau dans leur position de prédestinés.
Selon Jude 14, Enoch était le septième depuis Adam. Caïn ne compte pas, et Abel fut tué avant d’avoir une descendance. C’est pourquoi la généalogie passe directement d’Adam à Seth et c’est ainsi que sur ce point également la Parole est parfaite: Adam, Seth, Enos, Caïnan, Maléléel, Jared, Enoch (Gen. 5.5-18; Luc 3.37).
De même que les douleurs de la femme en couches lui rappellent la rupture originelle et la chute, ainsi la circoncision devait rappeler la même chose à l’homme. Lorsque Dieu fit une alliance avec Abraham et sa postérité, Il exigea la circoncision en disant: “C’est ici mon alliance, que vous garderez entre moi et vous et ta semence après toi: que tout mâle d’entre vous soit circoncis” (Gen. 17.10). La circoncision fut déclarée être le signe d’une alliance éternelle. Quiconque ne voulait pas se laisser circoncire devait être retranché du peuple, parce qu’il rompait pour sa part l’alliance de Dieu (v. 18). Lorsque Moïse avait omis de faire circoncire son fils, le Seigneur voulut faire mourir Moïse: “Et Séphora prit une pierre tranchante et coupa le prépuce de son fils, et le jeta à ses pieds, et dit: Certes tu m’es un époux de sang!” (Ex. 4.25).
Dans Matthieu 13 le Seigneur a parlé clairement et sans ambiguïté de deux semences, ou “lignées”, spirituelles: “Celui qui sème la bonne semence, c’est le Fils de l’homme; et le champ, c’est le monde; et la bonne semence, ce sont les fils du royaume; et l’ivraie, ce sont les fils du méchant” (Mat. 13.37,38). Aux hommes endurcis et dominés par le méchant, Jésus dit: “Vous, vous avez pour père le diable, et vous voulez faire les convoitises de votre père. Lui a été meurtrier dès le commencement et il n’a pas persévéré dans la vérité, car il n’y a pas de vérité en lui. Quand il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur, et le père du mensonge” (Jean 8.44).
La semence du serpent fut tout autant une réalité que ne le fut la semence de la femme. La semence du serpent était Caïn, alors que la Semence de la femme fut Christ. Paul saisit cette pensée et il écrit dans Galates 3 au sujet de la Semence promise: “… et à ta semence, qui est Christ” (v. 16). Christ est: “la semence à laquelle la promesse est faite” (v. 19). Nous pouvons lire ceci dans l’Ancien Testament: “S’il livre son âme en sacrifice pour le péché, il verra une semence” (Es. 53.10). Chaque semence produit selon son espèce, c’est une loi de Dieu. C’est là que s’éclaire également le mot inimitié: “Et je mettrai inimitié entre toi et la femme, et entre ta semence et sa semence” (Gen. 3.15). Satan est venu dans l’humanité à l’aide du serpent pour détruire l’ordre divin. C’est pourquoi Dieu devait Lui aussi venir dans l’humanité par procréation pour mettre à mort et abolir l’inimitié (Eph. 2.13-16). C’est dans le corps de Sa chair que notre Seigneur a accompli la rédemption afin de pouvoir faire de nouveau Sa demeure dans les rachetés. Il les a arrachés à l’influence de Satan et les a transportés dans le Royaume de Dieu. Dieu a vaincu toute la puissance de l’adversaire et a triomphé d’elle en Christ (Col. 2.15).
Parce que Satan s’est infiltré dans la chair humaine et s’est introduit de cette manière dans le sang des hommes, Dieu devait participer à notre chair et à notre sang sous la forme humaine de Fils. Il en allait de notre vie, du salut de notre âme, et c’est pourquoi la réconciliation et la rédemption ne sont possibles qu’au travers du Sang de l’Agneau de Dieu. Dans les mains de notre Rédempteur ne coulait pas du sang juif, mais bien un pur et saint Sang de nature Divine dans Lequel se trouvait la Vie Divine.
Il n’y a pas eu évolution, comme les savants pensent l’établir par les divers crânes et squelettes qu’ils ont trouvés, mais au contraire il y a diverses espèces qui peuvent aussi fortement se différencier extérieurement l’une de l’autre. Même la chair était “une autre chair”, comme le dit Jude 7. Paul écrit dans 1 Corinthiens 15.39: “Toute chair n’est pas la même chair; mais autre est celle des hommes, autre la chair des bêtes…”.
C’est là que se trouve le chaînon manquant de l’histoire de l’humanité, connu sous l’appellation anglaise “the missing link”, (c’est-à-dire “forme intermédiaire disparue”) et que les hommes de science recherchent encore aujourd’hui. C’est à cause des diverses formes de crânes et de squelettes que l’on sait qu’un genre d’êtres a existé. Les chercheurs n’ont encore trouvé aucune réponse à ce sujet et ils poursuivent toujours leurs investigations. De tels mystères ne trouvent réellement leur réponse que dans ce Livre mystérieux qu’est la Bible.
L’une des espèces humaines provenait du mélange qu’il y eut entre Eve et le serpent: c’était la lignée de Caïn car il avait épousé une fille d’Adam. L’autre espèce était constituée des descendants d’Adam et d’Eve au-delà de Seth, lequel avait épousé sa propre soeur, car Adam et Eve eurent beaucoup de fils et de filles: “Et les jours d’Adam, après qu’il eut engendré Seth, furent 800 ans; et il engendra des fils et des filles. Et tous les jours qu’Adam vécut furent 930 ans; et il mourut” (Gen. 5.4,5). Plus tard apparut encore une autre espèce, à savoir celle qui était issue du mélange des deux lignées. Les descendants de Caïn, appelés dans la Bible “les enfants des hommes”, avaient encore un peu d’attraction qu’avait Lucifer. Lorsque les hommes de la lignée de Seth, “les fils de Dieu”. “… virent les filles des hommes, qu’elles étaient belles, ils se prirent des femmes d’entre toutes celles qu’ils choisirent” (Gen. 6.2). C’est à cause de ce croisement que Dieu décida de mettre fin à la race humaine, car le Messie devait, quant à la chair, provenir d’une lignée pure. C’est pourquoi, depuis le déluge, il n’y eut plus qu’une lignée naturelle, celle qui remonte à Adam. Des trois fils de Noé: Sem, Cham et Japhet provient toute la race humaine actuelle recouvrant la face de la terre (Gen. 9.18,19; Actes 17.26).
Mais quant aux deux lignées spirituelles, elles se retrouveront jusqu’à la fin dans tous les peuples. Ce n’est qu’à l’Eternel Dieu qu’il appartient de déterminer pour chacun le qui, le pourquoi et le comment. Cependant il est permis de recommander à chacun en particulier de s’éprouver soi-même en considérant ceci: Quiconque écoute la Parole sortie de la bouche de l’Eternel, La croit et agit en conséquence, celui-là devrait être de la Semence-Parole et de l’Esprit de Dieu. Quiconque repousse intérieurement la Parole et parle contre Elle, n’a vraiment rien de commun avec le Seigneur. En tout cas, c’est ce qui ressort de son propre comportement. Bien entendu, c’est encore jour de grâce et celui qui le veut peut se convertir au Seigneur Jésus, Le croire et Le suivre.
Du sommet d’une très haute montagne, Satan montra à notre Seigneur tous les royaumes du monde avec leur gloire et il Lui dit: “Je te donnerai toutes ces choses, si, te prosternant, tu me rends hommage” (Mat. 4.8,9). Notre Sauveur savait qu’Il allait verser Son Sang sur la terre pour la rédemption et le rachat de ceux qui étaient destinés à la Vie éternelle. En tant que propriétaire originel le Seigneur renvoya le tentateur, Satan. Le psalmiste avait déjà dit: “Lève-toi, ô Dieu! Juge la terre; car tu hériteras toutes les nations” (Ps. 82.8). L’apôtre Paul exprime ce fait par ces paroles: “Et si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ; si du moins nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui” (Rom. 8.17). C’est à la fin de cet âge que cela s’accomplira. Nous avons le privilège de vivre dans un temps où tous les mystères des Ecritures ont été dévoilés, et ce qui s’est passé au jardin d’Eden en fait aussi partie.