LE CHRISTIANISME TRADITIONNEL — Vérité ou tromperie? |
CHAPITRE 6
QU’EST-CE QUE “LE CULTE A MARIE”?
Selon le témoignage des Ecritures, seul Dieu peut être l’objet de la foi, de l’hommage, de la vénération et de l’adoration. Si un autre est élevé à cette place, c’est alors de la superstition et de l’idolâtrie. Des théologiens protestants ont déjà abondamment écrit à ce sujet, et cela de façon convaincante. Pour une meilleure compréhension nous en citerons plus bas quelques extraits. Il n’y a absolument rien qui justifie le culte rendu à Marie. Des apparitions de Marie ne sont nullement promises dans les Saintes Ecritures. Plus de mille ans ont passé sans qu’il y ait de telles apparitions. Etrangement, celles-ci ont toujours eu lieu uniquement dans des pays catholiques comme la Pologne, le Portugal, l’Espagne, la France. Dans les pays protestants, musulmans, bouddhistes et autres, où ces apparitions auraient été nécessaires si le salut en dépendait, aucune n’a eu lieu. Qu’il soit dit pour le soulagement de toute âme: Marie (celle de la Bible) ne peut absolument pas apparaître, aussi certainement que Pierre, Joseph ou n’importe quel autre ne peut apparaître. Cette apparition de Marie survient simplement parce que dans son imagination on le souhaite. Puisse-t-il demandé ici qui est honoré et glorifié dans tous ces pèlerinages? Est-ce Jésus ou Marie? Quelle sorte d’esprit est donc celui qui ne glorifie pas Jésus (le Seul vraiment digne!) mais Marie? Ce n’est certainement pas le Saint-Esprit! C’est l’esprit de tromperie. Le pasteur O. Markmann écrit sous le titre “Die Dämonie im Marienkult”: «Le culte mystique rendu à Marie est également caractérisé par l’influence démoniaque. Il nous est déjà rapporté dans les premiers siècles que certains adoraient Marie. Lors du développement du culte rendu à Marie dans les premiers siècles, l’ancien culte païen des déesses-mères fut particulièrement mis en avant» (O. Markmann, Irrtümer der katholischen Kirche, p. 47).
Depuis quand Dieu aurait-Il une mère? Déjà la formulation de cette pensée est absolument non biblique. Marie n’était pas la mère de Dieu mais elle donna naissance à Jésus, le Christ, notre Seigneur et Sauveur. C’est dans la ville d’Ephèse que la foule cria unanimement: “Grande est la Diane des Ephésiens!” (Actes 19.28). Maintenant, dans les congrès en l’honneur de Marie on chante: “Grande est Marie!”. Combien était-il tentant, dans la foulée, d’abaisser l’une et d’élever l’autre!
Ce n’est que depuis le 5ème siècle seulement que le culte rendu à Marie, lequel s’était entre-temps beaucoup répandu, prit son essor. Arthur Drews a écrit: «Du point de vue historique, la vénération portée à Marie offre un aperçu de toutes les détresses de l’humanité réunies en elle. C’est l’histoire de la plus naïve des superstitions, celle des plus effrontées tromperies, falsifications, interprétations, illusions et machinations, provenant de l’état pitoyable de l’humanité et de son indigence, tramées par la ruse des Jésuites conjointement avec l’ambition du pouvoir ecclésiastique, un spectacle propre aussi bien à en pleurer qu’en rire: une vraie Divine Comédie!» (K. Deschner, Und abermals krähte der Hahn, S. 401).
Depuis “l’Ave Maria” jusqu’au dogme de “l’Assomption” c’est-à-dire de son ascension corporelle, tout est antibiblique; et c’est à cause de cela que tout est faux. Ce sont des inventions introduites au cours des 1600 ans environ de l’église catholique romaine. Aujourd’hui on agit comme si tout cela appartenait au “trésor de la foi chrétienne”, alors qu’en fait c’est l’oeuvre sans valeur et antichrist de l’ennemi qui veut enlever à l’humanité la foi en Jésus-Christ, laquelle seule peut sauver, et la diriger vers la superstition de Marie qui ne peut pas sauver. Depuis le temps de la réformation jusqu’à nos jours, des théologiens renommés ont exprimé cela de façon claire et nette.
La superstition faisant croire à des apparitions de Marie qui auraient eu lieu en divers endroits de pèlerinage, est aux yeux de Dieu une chose abominable par laquelle les âmes sincères sont induites en erreur. Le pasteur Markmann écrit au sujet du pape actuel: «Quand le pape, lors de sa visite en Pologne, déposa une rose d’or aux pieds de la madone noire de Jasna Gora au Tschenstochau et confessa dans une extase silencieuse devant cette idole: ‘Totus tuum’, c’est-à-dire ‘Entièrement à toi’, n’est-ce pas là un blasphème? Cette oraison jaculatoire à Marie ‘Totus tuum’ a de plus été choisie par ce pape comme parole directrice de son pontificat et de toute sa vie de prêtre. Il termina sa prière à la madone noire par ces mots: ‘Je Te consacre toute l’Eglise — jusqu’aux extrémités de la terre! Je te consacre l’humanité et tous les hommes — tous les peuples et les nations. Je Te consacre Rome et la Pologne, unies au travers de Ton serviteur par un nouveau lien d’amour. Mère, prends-nous! Mère, ne nous abandonne pas! Mère, conduis-nous!» (O. Markmann, Endzeit, Entrückung, Antichrist, S. 32,33). Marie a été faite Mère de l’Eglise catholique romaine. Elle n’est nullement la Reine du Royaume des Cieux mais bien la Reine de l’empire catholique romain.
D’après ce que dit le livre “Fatima” de Joaquin Maria Alonso, Marie serait apparue avec éclat le 13 mai 1917 à trois enfants bergers. Ce nombre 13 se retrouve toujours à nouveau. Le 13 juillet 1917, la “Sainte Vierge” pria les trois enfants de revenir le mois suivant. Le 13 septembre 1917, lors de la cinquième apparition, elle leur dit soi-disant: «Je veux que vous reveniez ici le 13 octobre et continuiez à prier le rosaire…». Jusqu’à la sixième apparition on estimait à cinquante mille le nombre des pèlerins accourus. Au cours des années, des millions de personnes ont fait ce pèlerinage pour déposer leurs désirs sur le coeur de Marie, sans savoir que Marie elle-même en était réduite à demander l’aide de Dieu, et que jusqu’aujourd’hui elle n’a pu encore secourir ne fût-ce qu’une seule personne.
A Fatima, Marie est représentée par beaucoup de statues et d’images au moyen desquelles elle est révérée. Le pape actuel, Jean Paul II, s’est agenouillé dans la chapelle de l’apparition devant une telle image. Tout ce culte se trouve être en contradiction directe avec le commandement: “Tu ne te feras point d’image taillée, ni aucune ressemblance de ce qui est dans les cieux en haut, et de ce qui est sur la terre en bas, et de ce qui est dans les eaux au-dessous de la terre. Tu ne t’inclineras point devant elles, et tu ne les serviras point; car moi, l’Eternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui visite l’iniquité des pères sur les fils, sur la troisième et sur la quatrième génération de ceux qui me haïssent” (Ex. 20.4,5).
Les personnes se faisant des images pour se prosterner devant elles doivent donc selon la Parole de Dieu se laisser mettre au rang, de ceux qui haïssent Dieu. Au fond, ce n’est rien d’autre que la danse religieuse autour du veau d’or. L’un a son St-Christophe et l’autre différentes autres images; ils ont même un Christ fabriqué par l’homme et porté autour du cou.
Ceci me rappelle un entretien que j’ai eu avec plusieurs hôtes participants à une cure, entretien au cours duquel la conversation s’orienta sur le sujet de la foi. Ce fut alors que je demandai si quelqu’un d’entre eux avait une relation personnelle avec Jésus-Christ. Une femme répondit spontanément: «J’ai vendu mon Jésus». Sur le moment nous fûmes étonnés de cette déclaration, jusqu’à l’instant où elle nous dit qu’en tant que collectionneuse d’antiquités elle avait vendu à une église une statue de Jésus, haute de 1,25 m. et d’une grande valeur.
Il y a sur la terre entière des millions d’images diverses qui constituent toutes une abomination devant Dieu. Dans Sa sainteté, Dieu a prononcé ce jugement sur la vénération d’images: “Maudit l’homme qui fait une image taillée, ou une image de fonte (une abomination de l’Eternel, oeuvre des mains d’un artisan), et qui la place dans un lieu secret. Et tout le peuple répondra, et dira: Amen!” (Deut. 27.15). Les hommes ne cherchent pas leur refuge en Celui qui seul peut secourir, mais ils cherchent à obtenir le secours par toutes sortes de chemins de traverse et d’expédients. Dieu ne souffre-t-Il pas de tout cela? et n’est-Il pas offensé à l’extrême? Lorsqu’on demanda à Jésus quel était le premier de tous les commandements, Il répondit: “Le premier de tous les commandements est: Ecoute, Israël, le Seigneur notre Dieu est un seul Seigneur; et tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, et de toute ton âme, et de toute ta pensée, et de toute ta force” (Marc 12.29,30). En vérité il n’y a là aucune place pour Marie, pour les saints, les patrons protecteurs, les statues, les icônes, etc.
Cet être humain, Marie, peut-il exaucer les millions de prières qui lui sont adressées dans le monde entier sans avoir l’omniscience? Marie peut-elle se trouver au Ciel, sur la terre et dans le purgatoire sans être omniprésente? Pourtant Dieu seul est omniscient et omniprésent. Tous ces lieux de pèlerinage, peu importe dans quel pays ils se trouvent, ne sont-ils pas une abomination pour Dieu et par là même condamnable? Ainsi parle le Seigneur: “Cherchez-moi, et vous vivrez; et ne cherchez pas Béthel, et n’allez pas à Guilgal, et ne passez pas à Beer-Shéba; car Guilgal ira certainement en captivité, et Béthel sera réduit à rien. Cherchez l’Eternel, et vous vivrez” (Amos 5.4-6).
Aujourd’hui on dirait ainsi: “Ainsi dit le Seigneur: Cherchez-moi, et vous vivrez. N’allez pas à Lourdes ni à Fatima, ni à Tschenstochau ni à Altötting, etc. etc., mais venez à Moi afin de recevoir réellement la Vie éternelle”. Celui qui cherche Dieu ne peut Le trouver que là justement où Il se trouve, et Dieu est présent partout.
Vittorio Messori cite le cardinal allemand Joseph Ratzinger: «Et le même Jean Paul II, après l’attentat au cours duquel il fut blessé et qui eut lieu un 13 mai (anniversaire de la première apparition dans la localité portugaise), se rendit à Fatima pour remercier Marie d’avoir ‘de sa propre main détourné le projectile d’une façon si admirable’» (V. Messori, Zur Lage des Glaubens, S. 112). Le même cardinal Ratzinger a fait savoir que l’église catholique avait fait connaître ses dogmes sur Marie dans l’ordre suivant: «… premièrement la virginité perpétuelle de Marie et le fait qu’elle est la Mère de Dieu et puis, après une longue période de mûrissement dans la réflexion, l’Immaculée conception de Marie et son Assomption à la gloire céleste». Puis nous trouvons cette phrase monstrueuse: «Ces dogmes protègent la foi originelle en Christ, en tant que Dieu véritable et Homme véritable» (V. Messori, zur Lage des Glaubens, S. 108).
On ne peut accepter ceci comme cela nous est présenté ici. Ces quatre dogmes n’ont pas plus de fondement biblique que tous les autres. Les vérités bibliques ne sont pas le produit de délibérations faites lors de conciles ou au cours d’une votation, bien au contraire, des hommes appelés par Dieu publièrent au Nom du Seigneur ce qui devait être cru et enseigné. C’est avec une pleine assurance que nous devons rappeler ici à M. Ratzinger sa propre déclaration: «D’ailleurs il va de soi que la Vérité ne peut être créée par un vote. Soit une déclaration est vraie, soit elle est fausse. On ne peut que trouver la Vérité, non la créer» (S. 62). Celui qui n’a pas accès à la Vérité, c’est-à-dire à la Parole, est obligé de créer un produit de substitution.
En théologie on passa de la christologie à la mariologie. Déjà on tient même ouvertement des congrès de mariologie dans lesquels tout tourne réellement autour de Marie. Christ n’est plus mentionné qu’incidemment, lorsque cela convient. «Le Pape réclama un renouvellement de la vénération à Marie, vénération qui devrait être alignée sur la Bible, empreinte de trinité et de christologie, appliquée sans restriction et prennant en considération ceux qui croient différemment, et qui corresponde à la forme d’expression du temps présent et de sa culture» (Katholischer Erwachsenen Kateschismus, S. 173). Que doit répondre un croyant biblique en Christ à une telle invitation à la vénération non biblique de Marie, vénération qui égare l’homme et qui constitue pour Dieu un blasphème?
Que sont donc tous ces dogmes, usages et traditions introduits dans les églises? Sont-ils vrais ou faux? Ont-ils, comme le dit le cardinal Ratzinger lui-même, «pris naissance après une longue période de mûrissement dans la réflexion»? Cela veut dire qu’à l’origine ils n’étaient pas considérés comme une vérité, mais qu’au contraire ils ont été établis sur la base d’une acceptation. Les années qui séparent leur établissement parlent d’elles-mêmes. Où se trouve donc la Vérité , s’il est possible de la trouver? Uniquement dans la Parole de Dieu, c’est certain, sans cela nulle part ailleurs! Un chrétien biblique en Christ, appartenant à l’Eglise du Dieu vivant, est édifié “sur le fondement des apôtres et prophètes, Jésus-Christ Lui-même étant la maîtresse pierre du coin” (Eph. 2.20). Tout ce que les papes ont introduit au cours des années ne concorde pas avec la Bible et c’est pourquoi cela non plus n’est pas apostolique. Pour quelle raison Jacques, Jean et Paul, ou même Pierre, n’ont-ils fait aucun cas de Marie? Et pourtant, en ce temps-là, toutes ces choses étaient si fraîches dans les mémoires et leur souvenir en était encore si vivant!
L’apôtre Jean adresse une parole très importante aux véritables croyants, parole valable pour tous les temps: “Je ne vous ai pas écrit parce que vous ne connaissez pas la vérité, mais parce que vous la connaissez et qu’aucun mensonge ne vient de la vérité” (1 Jean 2.21). Aucun des dogmes proclamés par l’église catholique n’est venu de la Parole de Vérité. Leur origine provient d’autres sources.
Dans la liste suivante, sont répertoriées les années (dates qui ne sont pas toujours sûres) dans lesquelles certaines choses n’existant pas dans le christianisme primitif ont été introduites. La liste en est donnée ici sans autres commentaires (L.J. King, House of Death… S. 117-122).
310 Quelques-uns commencent à faire le signe de la croix
320 Des cierges sont allumés lors du service divin
375 Des anges ainsi que des saints décédés sont vénérés
394 La messe journalière est introduite
431 Début de l’élévation de Marie
500 Les prêtres commencent à porter un vêtement uniforme
600 Grégoire Ier introduit la langue latine dans le culte
On commence à adresser des prières à Marie et aux saints décédés650 Commencement de la fête en l’honneur de la vierge Marie
709 Introduction du baisement du pied du pape
750 Commencement de la puissance temporelle du pape
788 Vénération à Marie et aux saints décédés; vénération devant la croix, les statues, les reliques, etc.
850 Sanctification de l’eau par le sel et les bénédictions des prêtres (eau bénite)
890 Vénération de Joseph, le mari de Marie
965 Introduction de la consécration des cloches
995 La canonisation des morts est introduite
998 Le jeûne du vendredi de la semaine Sainte est introduit
1079 Commencement du célibat des prêtres
1090 Introduction du rosaire (grand chapelet)
1100 Le sacrifice de la messe est introduit
1184 L’inquisition contre les hérétiques est organisée
1190 Commencement du commerce des indulgences
1200 Remplacement du pain de la Cène par l’oublie (pain azyme)
1215 Dogme de la transsubstantiation; confession des péchés (confession auriculaire) au prêtre au moins une fois par année
1220 L’adoration de l’hostie est introduite
1227 La sonnerie des cloches est introduite, pour montrer que le prêtre accomplit la transsubstantiation
1229 La lecture de la Bible est interdite aux laïques
1245 Les cardinaux commencent à porter un chapeau rouge
1264 Introduction de la Fête-Dieu
1410 Interdiction pour l’église de prendre la coupe
1439 Proclamation de la doctrine du purgatoire
1478 Introduction de l’Inquisition en Espagne
1545 Mise à égalité de la tradition et des Saintes Ecritures
1546 Insertion des Apocryphes dans la Bible
1854 Proclamation de l’Immaculée Conception de Marie
1870 Proclamation de l’infaillibilité du pape
1925 Présence corporelle de la vierge Marie dans le Ciel
1950 Publication du dogme de l’Assomption
1954 Pie XII proclame Marie “Reine du monde”
1964 Paul VI proclame Marie “Mère de l’église”
Toute personne sensée devrait pourtant se demander quelle signification peut bien avoir l’introduction de toutes ces doctrines, proclamées à intervalles si éloignés les uns des autres. En réalité le Nouveau Testament est achevé. Rien ne peut être ajouté à ce Testament. “Frères, je parle selon l’homme: Personne n’annule une alliance qui est confirmée, même celle d’un homme, ni n’y ajoute” (Gal. 3.15). Ce qu’il n’est pas permis de faire à l’égard d’un testament simplement terrestre a été fait à l’égard du Testament Divin, et cela par toutes ces adjonctions apportées après coup. Où donc se trouve le respect à l’égard de cet avertissement final de l’Ecriture: “Si quelqu’un ajoute à ces choses, Dieu lui ajoutera les plaies écrites dans ce livre”? (Apoc. 22.18). Voyez aussi Proverbes 30.5,6.