LE CHRISTIANISME TRADITIONNEL — Vérité ou tromperie?

 

CHAPITRE 5

 

QUI EST MARIE?

 

Nous voulons voir ce que Dieu d’une part, et les hommes de l’autre, ont fait de la vertueuse Miriam, car c’est ainsi qu’est appelée la jeune Marie. Elle était la vierge en qui s’accomplit la promesse faites par le Seigneur Dieu à travers le prophète Esaïe: “Voici, la vierge concevra et elle enfantera un fils, et appellera son nom Emmanuel” (Es. 7.14).

Lorsque dans les nouvelles traductions de la Bible on traduit le mot “vierge ”par “jeune femme”, c’est une grave atteinte au sens du mot. Au temps de l’événement divin, Marie n’était pas une “jeune femme”, elle le devint plus tard. Elle était “vierge” lorsque le Saint-Esprit la couvrit de Son ombre. Les marques distinctives d’une vierge sont sa pureté et le fait qu’elle n’a pas été touchée par l’homme.

“Or la naissance de Jésus Christ arriva ainsi: Sa mère, Marie, étant fiancée à Joseph, avant qu’ils fussent ensemble, se trouva enceinte par l’Esprit Saint” (Mat. 1.18).

Joseph fut tellement déçu d’elle qu’il voulut l’abandonner. Nous pouvons très bien nous mettre à sa place pour ressentir ce qui se passa en lui. “Mais Joseph, son mari, étant juste, et ne voulant pas faire d’elle un exemple, se proposa de la répudier secrètement” (Mat. 1.19). Il ne voulait point faire de scandale, mais il était tellement blessé et affligé qu’il voulut se séparer d’elle. “Mais comme il méditait sur ces choses, voici, un ange du Seigneur lui apparut en songe, disant: Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre auprès de toi Marie ta femme, car ce qui a été conçu en elle est de l’Esprit Saint” (Mat. 1.20).

Nous trouvons ici la première indication dans les Saintes Ecritures que, de fiancée, Marie devint plus tard l’épouse de Joseph. En continuant dans la lecture de ce récit, nous pouvons constater que Joseph agit exactement selon la directive qui lui avait été donnée. “Or Joseph, étant réveillé de son sommeil, fit comme l’ange du Seigneur le lui avait ordonné, et prit sa femme auprès de lui; et il ne la connut point, jusqu’à ce qu’elle eût enfanté son fils premier-né; et il appela son nom Jésus” (Mat. 1.24,25). Ceci est assez clair. Ce n’est qu’après la naissance de Jésus que Joseph eut des relations avec Marie en tant qu’époux avec son épouse. De ce mariage naquirent quatre fils, et ils eurent aussi plusieurs filles dont le nombre ne nous est pas connu. “Celui-ci n’est-il pas le fils du charpentier? Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie? Et ses frères, Jacques, et Joses, et Simon, et Jude? Et ses soeurs ne sont-elles pas toutes auprès de nous?” (Mat. 13.55,56). C’est la vérité biblique; toute autre histoire n’est qu’invention formulée pour rendre honneur à Marie.

Déjà dans Matthieu 1.16 Joseph est présenté dans le registre généalogique comme étant le mari de Marie. Nous allons prouver par d’autres témoignages de la Bible la réalité du fait qu’une union a existé, de laquelle des enfants sont issus. L’évangéliste Marc en parle au chapitre 6, verset 3 et Luc nous fait savoir que Sa mère et Ses frères vinrent un jour Le chercher. Les gens dirent à Jésus: “Ta mère et tes frères se tiennent dehors, désirant te voir. Mais lui, répondant, leur dit: Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la mettent en pratique” (Luc 8.19-21).

Jésus n’était pas venu pour établir un rapport de parenté terrestre, c’est pourquoi Il ne pouvait user d’aucun ménagement particulier envers Sa mère naturelle, ni envers les fils nés d’elle. Il fit la correction convenable en faisant ressortir quels sont les véritables enfants de Dieu, c’est-à-dire ceux qui agissent conformément à la Parole de Dieu.

Sans contredit, la fausse inspiration existait déjà en ces jours-là. L’Ecriture ne nous le cache pas: “Et il arriva, comme il disait ces choses, qu’une femme éleva sa voix du milieu de la foule et lui dit: Bienheureux est le ventre qui t’a porté, et les mamelles que tu as tétées. Et il dit: Mais plutôt, bienheureux sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent” (Luc 11.27,28). Cette voix qui s’éleva là-bas n’était-elle pas typiquement de la vénération? C’est pourquoi le Seigneur fit sur-le-champ la correction nécessaire.

Afin de pouvoir favoriser le culte rendu à Marie avec une apparence de justesse, on a falsifié le texte de Luc 1.28 en traduisant faussement le passage suivant: “Et l’ange étant entré auprès d’elle, dit: Je te salue, toi que Dieu fait jouir de sa faveur! Le Seigneur est avec toi”. Dans le catéchisme catholique nous pouvons lire ce qui suit: “Je vous salue, Marie, pleine de grâces, le Seigneur est avec toi”. Il y a une différence énorme entre une personne qui jouit de la grâce de Dieu et celle qui est pleine de grâces.

Marie suivit le même chemin que tout autre jeune fille. Avant que l’ange Gabriel ne s’adresse à elle, elle était fiancée à Joseph et son intention était de l’épouser. C’est à cette Marie déjà fiancée que l’ange dit: “Ne crains pas, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu” (v. 30). Il est naturel qu’elle ait été étonnée de voir le messager céleste et d’entendre le message qu’il lui apportait. Le verset 38 confirme une fois encore que Marie n’était pas pleine de grâces mais bien, comme il est écrit, qu’elle avait “trouvé grâce auprès de Dieu”. C’est pourquoi elle dit: “Voici l’esclave du Seigneur; qu’il me soit fait selon ta parole” (Luc 1.38).

Il ne se trouve aucun passage des Saintes Ecritures déclarant que nous dépendrions de la grâce de Marie ou même de la faveur de Joseph. Au contraire: La grâce de Dieu s’est fait connaître à nous par la Parole faite chair, Laquelle a habité au milieu de nous (Jean 1), et cette grâce se trouve aujourd’hui encore uniquement dans le Rédempteur. “Car, de sa plénitude (pas celle de Marie), nous tous nous avons reçu, et grâce sur grâce. Car la loi a été donnée par Moïse; la grâce et la vérité vinrent par Jésus Christ” (Jean 1.16,17). A cet égard aussi, un témoignage clair nous a été laissé dans les Saintes Ecritures.

Le Fils ne se trouve pas plus sur le sein de Marie que dans Ses bras, comme nous le montrent d’innombrables images pieuses, mais bien, comme il est écrit, dans le sein du Père: “Personne ne vit jamais Dieu; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, lui, l’a fait connaître” (Jean 1.18). Toutes ces images soi-disant miraculeuses, et toutes ces représentations symboliques de la mère et du Fils, ont été reprises des cultes païens de la fécondité, et de ses déesses et divinités. Cet égarement éloigne le croyant du vrai culte qui devrait être rendu à Dieu seul, pour le conduire au culte des idoles. Jésus n’est pas, comme on l’enseigne faussement, le fruit du “don béni” de Marie. Marie n’était que la porteuse de la substance divine.

Dans les versets suivants se trouve décrit le manquement (tout à fait humain) de Marie. Après la fête de Pâques à Jérusalem, alors que tous rentraient chez eux, seul Jésus, âgé de 12 ans, resta en arrière dans le Temple sans que sa famille l’ait tout d’abord remarqué: “Et il arriva qu’après trois jours ils le trouvèrent dans le temple, assis au milieu des docteurs…” (Luc 2.46). Il est compréhensible que Marie ait été pleine d’inquiétude, et qu’elle ne savait plus ce qu’elle disait lorsqu’elle fit ce reproche à l’enfant: “Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait ainsi? Voici, ton père et moi nous te cherchions, étant en grande peine” (Luc 2.48).

La réponse de l’enfant est visiblement une nette correction faite à ce qu’elle venait de dire: “Ne saviez-vous pas qu’il me faut être aux affaires de mon Père?” (Luc 2.49). Jésus ne se rapportait pas à l’atelier de charpentier de Joseph, mais bien à Son Père céleste, et par cela même Il corrigea immédiatement la déclaration erronée que Marie venait de faire, déclaration faisant alors penser faussement que Joseph aurait été Son père.

Le fait que Marie elle-même avait besoin de la grâce et du salut ressort bien du fait qu’après l’Ascension de Jésus-Christ, elle se rendit elle aussi dans la chambre haute et fit partie du groupe des 120 personnes qui reçurent là le Saint-Esprit: “Tous ceux-ci persévéraient d’un commun accord dans la prière, avec les femmes, et avec Marie, la mère de Jésus, et avec ses frères” (Actes 1.14). Il est dit des frères de Jésus, qui se trouvaient également dans la chambre haute, qu’au commencement ils ne croyaient pas en Lui (Jean 7.3-5).

En ce temps-là on ne rendait pas hommage à Marie; mais Marie faisait partie de ceux qui eux-mêmes priaient pour recevoir l’expérience de l’effusion du Saint-Esprit. La réception personnelle du Saint-Esprit est nécessaire au salut de chaque enfant de Dieu, et par conséquent elle l’était aussi à Marie.

On vous dit: “Le Fils exaucera tous les désirs de Marie”. Où donc cela est-il écrit? Par cette affirmation, une fausse espérance est éveillée dans le coeur de l’homme. Par cette pensée on veut faire croire que Jésus était le Fils de Dieu et de Marie. Mais cette formulation ne se trouve pas une seule fois exprimée dans les Saintes Ecritures. Jésus est le Fils de Dieu; Marie n’a été que le vase qui L’a porté.

Lorsqu’aux noces de Cana, en Galilée, le vin vint à manquer, Marie dit à Jésus: “Ils n’ont pas de vin”. Jésus lui répondit: “Qu’y a-t-il entre moi et toi, femme? Mon heure n’est pas encore venue” (Jean 2.3,4). C’était une réponse bien tranchante pour une remarque faite avec douceur, mais cette réponse devait clairement montrer qu’aucun homme ne pouvait L’influencer, et Marie pas davantage que d’autres.

Sans contredit nous devrions prendre à coeur le bon conseil qu’elle donna aux serviteurs: “Faites tout ce qu’il vous dira” (v. 5). C’est là une grande leçon pour toute l’humanité.

Ce n’est pas seulement dans les évangiles que sont mentionnés les frères du Seigneur selon la chair. Paul en parle aussi: “N’avons-nous pas le droit de mener avec nous une soeur comme femme, comme font aussi les autres apôtres, et les frères du Seigneur, et Céphas?” (1 Cor. 9.5).

L’apôtre écrit aux Galates: “Et je ne vis aucun autre des apôtres, sinon Jacques le frère du Seigneur” (Gal. 1.19).

Ce qu’il y a de remarquable est le fait que depuis la fondation de l’Eglise du Nouveau Testament le jour de Pentecôte, Marie n’est plus mentionnée dans la Bible, c’est-à-dire depuis Actes 2 jusqu’à la fin de la Bible. Ce fait suffit à éclairer un chrétien biblique. Elle avait accompli sa tâche. Chez les chrétiens primitifs n’habitait pas l’esprit d’idolâtrie mais le Saint-Esprit. Ils ne vénéraient pas une créature mais le Créateur.

«… Après le 7ème siècle s’installa la pratique entièrement non biblique de vénérer et d’idolâtrer Marie. Depuis le 12ème siècle on commença avec la prière ‘Ave Maria’. A partir de 1140 environ les fêtes en l’honneur de Marie se multiplièrent, comme la fête de ‘l’immaculée Conception’. Au cours du 12ème siècle apparut aussi la prière du Rosaire… Sous le signe de Marie, l’église catholique veut gagner à soi le monde entier. C’est pourquoi après la seconde guerre mondiale, précisément, le culte rendu à Marie fut renforcé…» (O. Markmann, Irrtümer der katholischen Kirche, S. 48-50).

En voyant tout ce qui se passe, il est facile de discerner si c’est le Saint-Esprit qui est à l’oeuvre, ou si c’est l’esprit antichrist. Nous devons le dire avec la plus grande fermeté: cette Marie présentée par la Bible et à laquelle il a été dit: “… bienheureuse est celle qui a cru; car il y aura un accomplissement des choses qui ont été dites de la part du Seigneur” (Luc 1.45), et qui dit dans un plein abandon: “Voici l’esclave du Seigneur; qu’il me soit fait selon ta Parole” (Luc 1.38), celle-ci est tout autre que la Marie divinisée en 431 lors du Concile d’Ephèse, qui la désigna comme “Mère de Dieu”.

 



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