LE JEUNE

 

   Premièrement, le jeûne est le fait de cesser volontairement de prendre la nourriture, et parfois la boisson, nécessaire au corps humain, pour le renouvellement des forces dont il a besoin quotidiennement, pour continuer de vivre, d’accomplir les tâches de tous les jours. Il s’agit en fait d’un acte d’humiliation envers son corps de chair et son âme, afin de pouvoir mieux s’occuper de son âme et son esprit, qui forment l’être intérieur dans lequel Dieu veut habiter. C’est du cœur, de l’intérieur, que viennent les paroles et les actions du corps, et c’est cet être intérieur qui a besoin de connaître la volonté de Dieu par Son Esprit afin d’accomplir celle-ci dans la joie et la paix. La durée du jeûne peut-être d’un à quarante jour comme nous en avons l’exemple avec le Seigneur Jésus (Luc 4.2), mais il faut demeurer continuellement sous la conduite de l’Esprit.

   Tout d’abord, il faut savoir que le jeûne ne doit pas être effectué dans une pensée charnelle, c’est-à-dire être accomplie en pensant qu’elle ait une valeur méritoire, qu’une sorte de marchandage soit fait avec Dieu, ou que ce soit une tradition religieuse (je jeûne un certain jour, une certaine période, pendant un certain temps, etc…). Cette façon d’accomplir un jeûne n’a aucune valeur devant Dieu et ne peut être agréée par Lui, car dans la Bible le jeûne agréable à Dieu est clairement décrit comme un acte d’humiliation et de prière, comme David le dit dans le Psaume 35, verset 13: “… J’humiliais mon âme par le jeûne, Je priais, la tête penchée sur mon sein…”. Nous voyons aussi ce que l’Eternel a dit à Elie: As-tu vu comment Achab s’est humilié devant moi? Parce qu’il s’est humilié devant moi, je ne ferai pas venir le malheur pendant sa vie…” (1 Rois 21.29).

   Nous trouvons dans Esaïe 58, des paroles précises prononcées par l’Eternel concernant le jeûne accompli sans humilité, de manière irresponsable et qui ne peut être agrée par Lui: “Voici, vous jeûnez pour disputer et vous quereller, Pour frapper méchamment du poing; Vous ne jeûnez pas comme le veut ce jour, Pour que votre voix soit entendue en haut. Est-ce là le jeûne auquel je prends plaisir, Un jour où l’homme humilie son âme? Courber la tête comme un jonc, Et se coucher sur le sac et la cendre, Est-ce là ce que tu appelleras un jeûne, Un jour agréable à l’Eternel?” (v. 4,5).

   Dans les versets 6 à 12, il est clairement décrit quel est le jeûne agréable à Dieu: “Voici le jeûne auquel je prends plaisir:…”. Il est fait mention de toutes sortes d’attitudes à manifester envers son prochain, ce qui correspond parfaitement à la Parole qui dit: “Tu aimeras ton prochain comme toi-même”. Cette Parole fait partie des commandements donnés par l’Eternel au peuple d’Israël, et qui nous est rappelée par Jésus lui-même, ainsi que par les apôtres, où elle est citée dans les passages bibliques suivants: Lévitique 19.18; Matthieu 19.19; 22.39; Marc 12.31; Luc 10.27; Romains 13.8; Galates 5.14 et Jacques 2.8.

   Jésus, dans la parabole de Luc 18.9-14 nous montre que le jeûne accompli par simple habitude, par coutume ou par désir de mérite, n’a aucun effet devant la face de Dieu: “Il dit encore cette parabole, en vue de certaines personnes se persuadant qu’elles étaient justes, et ne faisant aucun cas des autres: Deux hommes montèrent au temple pour prier; l’un était pharisien, et l’autre publicain. Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même: O Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain; je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tous mes revenus. Le publicain, se tenant à distance, n’osait même pas lever les yeux au ciel; mais il se frappait la poitrine, en disant: O Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur. Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l’autre. Car quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé.

   Nous voyons par ces paroles, quelles attitudes et quel état d’esprit ne devrait pas se trouver en chaque croyant lorsqu’il est conduit à jeûner.

   Pour cette raison il est indispensable de déterminer pourquoi et dans quel but nous sommes poussés à effectuer un jeûne, et ainsi de se laisser conduire par l’Esprit pour accomplir correctement cette chose. Ceci pour se trouver dans la volonté de Dieu, et en accord avec la Parole car c’est cela qui Lui est agréable. Jésus Lui-même a montré qu’il fallait prier dans ce sens lorsqu’Il enseigna la prière à Ses disciples: “Notre Père qui es aux cieux! Que ton nom soit sanctifié; que ton règne vienne; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel…” (Mat. 6.9,10) Il est aussi écrit: “Et le monde passe, et sa convoitise aussi; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement(1 Jean 2.17). Dans Romains 12.2, il est écrit: “Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait”. C’est alors que sans aucun doute, la réponse de Dieu selon Sa volonté ne pourra être que favorable, et sera accompagnée par Ses bénédictions selon Ses promesses.

   Il faut reconnaître que lorsque nous sommes poussés à jeûner, c’est que nous avons conscience que la situation dans laquelle nous nous trouvons ou les circonstances qui nous touchent, ne correspondent pas ou plus du tout aux promesses se trouvant dans la Parole de Dieu. De ce fait l’Esprit de Dieu qui habite en nous, nous pousse à rechercher Sa volonté et cela au travers du jeûne et de la prière, afin que ce qui est charnel et vient de l’adversaire puisse laisser place à ce qui est spirituel.

   Premièrement, avant de jeûner, le croyant doit avoir la conscience que ses péchés lui ont été pardonnés et qu’il en est purifié par le sacrifice de Jésus, pour ne plus être empêché d’avoir une réelle communion avec Dieu, car Dieu exige en tout temps la sainteté, étant un Dieu trois fois saint: “Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu, le Tout-Puissant, qui était, qui est, et qui vient! (Apoc. 4.8). C’est au travers du jeûne qu’une attitude de repentance peut avoir lieu, c’est-à-dire que des regrets sincères lui viennent de ne pas avoir su demeurer vigilant dans Sa volonté, comme le Seigneur le demande à Ses disciples: “Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation; l’esprit est bien disposé, mais la chair est faible” (Mat. 26.41; Marc 14.38).

   Veiller est aussi une forme de jeûne pour le corps, car veiller c’est se priver volontairement du sommeil pour se mettre devant la face de Dieu dans la prière. Jésus l’a bien précisé à Ses disciples lorsqu’Il parle du temps de Son retour, dans Marc 13.32-37: “Pour ce qui est du jour ou de l’heure, personne ne le sait, ni les anges dans le ciel, ni le Fils, mais le Père seul. Prenez garde, veillez et priez; car vous ne savez quand ce temps viendra. Il en sera comme d’un homme qui, partant pour un voyage, laisse sa maison, remet l’autorité à ses serviteurs, indique à chacun sa tâche, et ordonne au portier de veiller. Veillez donc, car vous ne savez quand viendra le maître de la maison, ou le soir, ou au milieu de la nuit, ou au chant du coq, ou le matin; craignez qu’il ne vous trouve endormis, à son arrivée soudaine. Ce que je vous dis, je le dis à tous: Veillez.

   Nous pouvons voir dans la Parole de Dieu, qu’il y a trois manières de jeûner, ainsi que trois sortes de situation dans lesquelles nous sommes poussés à pratiquer le jeûne.

   En ce qui concerne les trois sortes de jeûne, il y a premièrement le jeûne partiel pour lequel il ne s’agit pas d’une abstention totale de nourriture, mais d’éviter certains aliments et boissons qui ne sont pas réellement saints pour le corps. Nous avons l’exemple lors des jeûnes de Daniel qui nous sont mentionnés dans la Bible: “Daniel résolut de ne pas se souiller par les mets du roi et par le vin dont le roi buvait, et il pria le chef des eunuques de ne pas l’obliger à se souiller … Eprouve tes serviteurs pendant dix jours, et qu’on nous donne des légumes à manger et de l’eau à boire” (Dan. 1.8 et 12). “En ce temps-là, moi, Daniel, je fus trois semaines dans le deuil. Je ne mangeai aucun mets délicat, il n’entra ni viande ni vin dans ma bouche, et je ne m’oignis point jusqu’à ce que les trois semaines fussent accomplies” (Dan. 3.2,3).

   Secondement, il y a le jeûne que Jésus a pratiqué et que normalement le croyant devrait aussi pratiquer, c’est l’abstinence de nourriture, mais pas de boisson. L’exemple qui nous le montre est celui de Jésus qui se trouve dans Luc 4.1-2: “Jésus, rempli du Saint Esprit, revint du Jourdain, et il fut conduit par l’Esprit dans le désert, où il fut tenté par le diable pendant quarante jours. Il ne mangea rien durant ces jours-là, et, après qu’ils furent écoulés, il eut faim.

   Troisièmement, il y a le jeûne complet, qui consiste à ne prendre, ni nourriture, ni boissons, comme il nous est indiqué dans l’exemple d’Esdras: “Puis Esdras se retira de devant la maison de Dieu, et il alla dans la chambre de Jochanan, fils d’Eliaschib; quand il y fut entré, il ne mangea point de pain et il ne but point d’eau, parce qu’il était dans la désolation à cause du péché des fils de la captivité” (Esd. 10.6). Nous avons aussi l’exemple d’Esther: “Va, rassemble tous les Juifs qui se trouvent à Suse, et jeûnez pour moi, sans manger ni boire pendant trois jours, ni la nuit ni le jour. Moi aussi, je jeûnerai de même…” (Esther 4.16). Ce jeûne est effectué réellement dans des cas de détresse extrême.

   Maintenant il y a trois sortes de conditions dans lesquelles nous pouvons nous trouver, qui nous pousse à effectuer des jeûnes. Il y a le jeûne individuel, le jeûne pour les ministères de Dieu et le jeûne collectif.

   Le jeûne pratiqué individuellement et personnellement par le croyant est en premier nécessaire pour prendre du temps (particulièrement pour nous tous qui vivons dans un monde stressé) pour nourrir notre âme et chercher à connaître la volonté de Dieu en méditant Sa Parole ou par la prière. Il devient encore plus nécessaire de le pratiquer lorsque certaines circonstances ou événements importants surviennent dans notre vie. En effet, lors de décisions importantes à prendre dans notre vie, (par exemple: les études, le travail, le mariage, etc.), il est important de jeûner et prier pour que la volonté de Dieu soit révélée dans notre cœur par le Saint-Esprit, afin de l’accomplir. C’est justement en jeûnant et en priant que les désirs et les volontés de la chair sont éloignés de nous, et que la volonté de Dieu nous est révélée par Son Esprit. Il y a aussi des moments d’épreuves personnelles à traverser, et c’est dans ces moments, que la nature charnelle a tendance à attribuer la responsabilité de ces maux à Dieu ou à son prochain. Il faut également dire que notre prochain ayant aussi cette attitude charnelle, lui aussi attribue la raison de ces épreuves à celui qui est éprouvé (voir l’exemple de Job, lorsque ses amis le pressaient d’avouer son péché). Parfois nous sommes poussés par l’Esprit à jeûner pour des besoins de notre prochain que nous voyons, et qui nous touchent personnellement.

   En ce qui concerne les différents ministères de Dieu, parce qu’ils ont une responsabilité de conduire et d’édifier le peuple de Dieu dans la Vérité, ils sont aussi appelés à effectuer des jeûnes pour premièrement connaître la volonté de Dieu et ensuite recevoir les directives de l’Esprit, et de cette manière accomplir le ministère dans lequel ils ont été établi par Dieu. Cela est d’autant plus important lorsqu’ils sont conscients que le peuple ne les écoute pas, ou plus du tout, pour prendre une mauvaise direction. Tout serviteur de Dieu a un travail difficile à accomplir, particulièrement ceux qui sont appelés à voyager pour l’Evangile, comme nous le dit Paul: “Fréquemment en voyage, j’ai été en péril sur les fleuves, en péril de la part des brigands, en péril de la part de ceux de ma nation, en péril de la part des païens, en péril dans les villes, en péril dans les déserts, en péril sur la mer, en péril parmi les faux frères. J’ai été dans le travail et dans la peine, exposé à de nombreuses veilles, à la faim et à la soif, à des jeûnes multipliés, au froid et à la nudité. Et, sans parler d’autres choses, je suis assiégé chaque jour par les soucis que me donnent toutes les Eglises(2 Cor. 11.26-28). C’est bien à cause des soucis que donne l’Eglise et de la responsabilité que Dieu leur a donnée, qu’ils sont appelés à jeûner.

   Au commencement de l’Eglise, nous voyons qu’avec les apôtres c’est par le jeûne et la prière que le Saint-Esprit a établi les ministères nécessaires: “Pendant qu’ils servaient le Seigneur dans leur ministère et qu’ils jeûnaient, le Saint Esprit dit: Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour l’oeuvre à laquelle je les ai appelés. Alors, après avoir jeûné et prié, ils leur imposèrent les mains, et les laissèrent partir” (Actes 1.1-3). Plus loin nous voyons que c’est aussi par le jeûne et la prière, que des anciens furent choisis: “Ils firent nommer des anciens dans chaque Eglise, et, après avoir prié et jeûné, ils les recommandèrent au Seigneur, en qui ils avaient cru” (Actes 14.23). Par la suite dans l’exercice de son ministère, Paul nous indique clairement que c’est aussi à cause de son travail au service de l’Eglise, qu’il a dû effectuer des jeûnes. “Mais nous nous rendons à tous égards recommandables, comme serviteurs de Dieu, par beaucoup de patience dans les tribulations, dans les calamités, dans les détresses, sous les coups, dans les prisons, dans les troubles, dans les travaux, dans les veilles, dans les jeûnes;…”. (2 Cor. 6.4,5). C’est pour ces raisons que chaque ministère établi par Dieu est appelé à jeûner pour l’exercice de son ministère, et cela toujours dans le but de rechercher la volonté de Dieu pour l’édification du Corps de Christ.

   Le jeûne collectif est accompli lorsqu’un peuple est averti, ou qu’il subit un ou plusieurs événements douloureux, alors c’est dans l’urgence qu’un jeûne collectif est publié. C’est là que les consciences sont réveillées et que l’esprit de la repentance pousse les croyants à pratiquer un jeûne. Nous trouvons plusieurs exemples dans la Parole de Dieu qui nous le montrent.

   Quand Josaphat fut informé qu’une grande armée s’avançait contre lui, il est dit que “Josaphat se disposa à chercher l’Eternel, et il publia un jeûne pour tout Juda” (2 Chron. 20.3 — lire tout le chapitre 20).

   Lorsque dans chaque ville où le peuple Juif prit connaissance de l’édit publié par Haman, écrit sous le sceau du roi pour l’extermination du peuple Juif, à cause de cette annonce terrible il est dit que les Juifs jeûnaient: “Dans chaque province, partout où arrivaient l’ordre du roi et son édit, il y eut une grande désolation parmi les Juifs; ils jeûnaient, pleuraient et se lamentaient, et beaucoup se couchaient sur le sac et la cendre” (Est. 4.3). Lorsqu’Esther prit connaissance par Mardochée de l’édit publié par le roi concernant l’extermination de son peuple et qu’elle en prit réellement conscience, elle dit à son oncle: “Va, rassemble tous les Juifs qui se trouvent à Suse, et jeûnez pour moi, sans manger ni boire pendant trois jours, ni la nuit ni le jour. Moi aussi, je jeûnerai de même avec mes servantes, puis j’entrerai chez le roi, malgré la loi; et si je dois périr, je périrai (Esther 4.16 — lire tout le chapitre).

   Nous avons aussi un exemple avec le peuple païen et incrédule de Ninive, qui écouta les avertissements et se repentit de ses mauvaises actions lorsque Jonas annonça la destruction de leur ville; il est dit que “Les gens de Ninive crurent à Dieu, ils publièrent un jeûne, et se revêtirent de sacs, depuis les plus grands jusqu’aux plus petits” (Jon. 3.5 — Lire tout Jonas).

   Mais nous devons aussi prendre garde au jeûne publié et effectué sans discernement, sans que l’on prenne garde à la Parole inspirée par Dieu. Dans Jérémie 36.9,10 il est dit que “La cinquième année de Jojakim, fils de Josias, roi de Juda, le neuvième mois, on publia un jeûne devant l’Eternel pour tout le peuple de Jérusalem et pour tout le peuple venu des villes de Juda à Jérusalem Et Baruc lut dans le livre les paroles de Jérémie, aux oreilles de tout le peuple, dans la maison de l’Eternel…”. Nous voyons ici que le roi n’écouta pas les menaces prononcées par l’Eternel et que les malheurs annoncés pour tout le peuple eurent lieu: “… Je le châtierai, lui, sa postérité, et ses serviteurs, à cause de leur iniquité, et je ferai venir sur eux, sur les habitants de Jérusalem et sur les hommes de Juda tous les malheurs dont je les ai menacés, sans qu’ils aient voulu m’écouter” (Jér. 36.31).

   Il y a aussi des jeûnes collectifs accomplis avec de mauvais desseins, selon des convoitises charnelles, dans l’intention de faire un procès, comme nous le montre l’exemple du jeûne publié par Jézabel au nom d’Achab, afin de tuer Naboth qui ne voulait pas donner son héritage au roi: “Voici ce qu’elle écrivit dans ces lettres: Publiez un jeûne; placez Naboth à la tête du peuple, et mettez en face de lui deux méchants hommes qui déposeront ainsi contre lui: Tu as maudit Dieu et le roi! Puis menez-le dehors, lapidez-le, et qu’il meure. Les gens de la ville de Naboth, les anciens et les magistrats qui habitaient dans la ville, agirent comme Jézabel le leur avait fait dire, d’après ce qui était écrit dans les lettres qu’elle leur avait envoyées. Ils publièrent un jeûne, et ils placèrent Naboth à la tête du peuple; les deux méchants hommes vinrent se mettre en face de lui, et ces méchants hommes déposèrent ainsi devant le peuple contre Naboth: Naboth a maudit Dieu et le roi! Puis ils le menèrent hors de la ville, ils le lapidèrent, et il mourut. Et ils envoyèrent dire à Jézabel: Naboth a été lapidé, et il est mort” (1 Rois 21.9-14). Nous voyons plus loin dans le chapitre, qu’Achab s’est repenti et a effectué un véritable jeûne: “Après avoir entendu les paroles d’Elie, Achab déchira ses vêtements, il mit un sac sur son corps, et il jeûna; il couchait avec ce sac, et il marchait lentement. Et la parole de l’Eternel fut adressée à Elie, le Thischbite, en ces mots: As-tu vu comment Achab s’est humilié devant moi? Parce qu’il s’est humilié devant moi, je ne ferai pas venir le malheur pendant sa vie; ce sera pendant la vie de son fils que je ferai venir le malheur sur sa maison” (1 Rois 21.27-29).

   Jésus nous donne un enseignement concernant la manière de le faire, ainsi que la raison pour laquelle on l’accomplit, lequel est très explicites: “Lorsque vous jeûnez, ne prenez pas un air triste, comme les hypocrites, qui se rendent le visage tout défait, pour montrer aux hommes qu’ils jeûnent. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense. Mais quand tu jeûnes, parfume ta tête et lave ton visage, afin de ne pas montrer aux hommes que tu jeûnes, mais à ton Père qui est là dans le lieu secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra(Mat. 6.16-18). Cela correspond à ce qu’Il a dit précédemment au sujet de la prière: “… Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra…” (v. 6). Nous voyons bien que la prière et le jeûne sont associés et que cela doit être accompli comme un acte de foi envers notre Père céleste et non pour être vu ou être glorifié par les hommes à cause de ce que nous le pratiquons.

   Dans le chapitre 2 de Joël il est clairement parlé du retour de Christ, et aux versets 12 et 13 il est dit: Revenez à moi de tout votre coeur, avec des jeûnes, avec des pleurs et des lamentations! Déchirez vos coeurs et non vos vêtements, et revenez à l’Eternel, votre Dieu; Car il est compatissant et miséricordieux, Lent à la colère et riche en bonté, Et il se repent des maux qu’il envoie…”. Cela nous montre clairement l’attitude adéquate d’une profonde repentance, sincère et vraie, dépouillée de toutes circonstances atténuantes envers notre comportement. C’est la véritable démonstration de notre prise de conscience de la nécessité d’un changement intérieur, dans notre cœur, pour permettre au Saint-Esprit d’accomplir Son œuvre en nous, comme Paul l’a expérimenté lorsqu’il nous dit: “J’ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi” (Gal. 2.20). C’est dans cet état d’esprit de recherche que le véritable jeûne doit être effectué par le croyant. Il doit réellement désirer être transformé par le Saint-Esprit, en abandonnant ses propres pensées et ses voies charnelles, pour permettre aux sentiments se trouvant en Jésus-Christ de se développer en nous-mêmes: “Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres. Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus Christ(Phil. 2.4,5).

   Nous voyons donc que c’est réellement le but principal pour les disciples de Jésus-Christ, être transformés à l’image de leur Maître et Seigneur par le Saint-Esprit promis. “Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité”, car Dieu cherche des adorateurs en esprit et en vérité: “Mais l’heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité; car ce sont là les adorateurs que le Père demande. Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent l’adorent en esprit et en vérité” (Jean 4.22,23), “Or, le Seigneur c’est l’Esprit; et là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté. Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit (2 Cor. 3.17,18). C’est pour cette raison qu’avec le véritable jeûne, lorsque le cœur est bien disposé, le croyant est transformé à l’image du Fils premier-né, notre Seigneur Jésus-Christ. Il est alors puissamment béni et devient un instrument de bénédiction pour toute l’humanité, et pour la création entière, car il est écrit: “Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu” (Rom. 8.20).

   Pour les véritables croyants, disciples de Jésus-Christ appelés à former l’Epouse de Christ, il s’agit maintenant de bien saisir et de bien comprendre la raison réelle du jeûne dans ce temps de la fin, avant le retour de Jésus-Christ. A ce sujet nous devons lire dans Matthieu 9, versets 14 et 15: “Alors les disciples de Jean vinrent auprès de Jésus, et dirent: Pourquoi nous et les pharisiens jeûnons-nous, tandis que tes disciples ne jeûnent point? Jésus leur répondit: Les amis de l’époux peuvent-ils s’affliger pendant que l’époux est avec eux? Les jours viendront où l’époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront”. (Paroles se trouvant aussi dans Marc 2.18-20 et Luc 5.33-35). Dans Jean 15.13-15, Jésus nous dit qui sont les amis de l’époux: “Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis (ce que Jésus a fait pour nous). Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père.

   Nous voyons que tant que Jésus était présent physiquement avec Ses disciples sur cette terre il n’y avait pas de raison de jeûner. Mais le jour où l’époux leur a été enlevé, alors c’est là qu’ils ont commencé à jeûner; nous voyons clairement la réalité de ce fait avec les premiers apôtres et les disciples de Jésus-Christ. C’est l’absence physique du Seigneur qui les poussa à jeûner. Il est présent par le Saint-Esprit pour nous consoler de Son absence comme Il l’a promis (Jean 14 à 16), mais nos yeux languissent de le voir revenir et d’être avec Lui pour l’Eternité. Il nous L’a promis dans Jean 14.3: “Et, lorsque je m’en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi. S’Il nous prépare une place, il nous est aussi demandé de Lui préparer une place dans notre cœur, afin que ce cœur soit le temple du Saint-Esprit, comme il nous est dit dans Ephésiens 3.16,17: “… afin qu’il vous donne, selon la richesse de sa gloire, d’être puissamment fortifiés par son Esprit dans l’homme intérieur, en sorte que Christ habite dans vos cœurs par la foi…”. Pour cette raison, il faut que nos cœurs soient préparés à Sa volonté d’habiter en nous, et que véritablement notre trésor soit ce désir de voir notre Seigneur Jésus revenir. “Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur” (Mat. 6.21). Il faut bien comprendre que le retour de Jésus-Christ annoncé dans Actes 1.11, “Ce Jésus, qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, viendra de la même manière que vous l’avez vu allant au ciel, ce retour est vraiment une réalité pour nous qui vivons dans ce temps de fin. Ce prochain retour de Jésus-Christ est destiné à Ses disciples, à ceux qui font partie de ces vierges sages, qui sont appelés à former Son Epouse.

   En ce qui concerne l’Epouse de Christ, avant d’être enlevée pour être avec le Seigneur elle doit rendre dans ce monde le témoignage puissant de la vie de Jésus-Christ se manifestant en chaque croyant. Nous sommes appelés à faire cela, car Il a dit: “En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m’en vais au Père(Jean 14.12). En ce qui concerne le jeûne, il en est comme pour Jésus, qui avant de manifester Son ministère du Fils de l’homme a jeûné 40 jours, comme nous l’avons vu précédemment. Pour l’Epouse il en sera de même, car elle est appelée à jeûner pour recevoir la puissance du Saint-Esprit dans le but de manifester le ministère qu’Elle doit accomplir, en ce temps de la fin. Cela afin d’avoir la puissance et l’autorité de porter ce puissant Evangile du royaume des cieux, que Dieu confirmera par les signes et les miracles: “Allez, prêchez, et dites: Le royaume des cieux est proche. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement” (Mat. 10.7,8). Après avoir accompli cet ordre, nous voyons quelque temps après ce qui se passa: “Lorsqu’ils furent arrivés près de la foule, un homme vint se jeter à genoux devant Jésus, et dit: Seigneur, aie pitié de mon fils, qui est lunatique, et qui souffre cruellement; il tombe souvent dans le feu, et souvent dans l’eau. Je l’ai amené à tes disciples, et ils n’ont pas pu le guérir”. Jésus le guérit… “Alors les disciples s’approchèrent de Jésus, et lui dirent en particulier: Pourquoi n’avons-nous pu chasser ce démon? C’est à cause de votre incrédulité, leur dit Jésus. Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne: Transporte-toi d’ici là, et elle se transporterait; rien ne vous serait impossible. Mais cette sorte de démon ne sort que par la prière et par le jeûne (Mat. 17.19-21). Le disciple de Jésus-Christ doit, dans certains cas de maladie, se mettre en prière et jeûner pour que le démon soit chassé. Le disciple n’a aucune puissance en lui-même, mais s’il s’humilie devant Dieu, alors Dieu peut se manifester dans Sa Toute-puissance et donner Son autorité.

   Jusqu’à présent, les jeûnes ont été pratiqués et ordonnés dans toutes les religions et par les diverses dénominations, car toutes croient qu’elles sont la véritable Eglise, l’Epouse de Christ. Mais en ce qui concerne les croyants qui ont reçu ce message pour le temps de la fin nécessaire et indispensable à la préparation de l’Epouse, ils n’ont pas encore véritablement exercé le jeûne auquel le Seigneur prend plaisir, dans le but bien précis de faire avancer la préparation de Son retour. Le peuple s’est endormi après avoir entendu parler et vu la manifestation de Dieu au travers du ministère particulier de frère Branham. Nous n’avons pas su prendre garde au fait que ce ministère était un ministère particulier pour préparer l’Epouse de Christ à l’enlèvement. Frère Branham, dans son ministère a beaucoup jeûné et prié pour connaître la volonté de Dieu. Il a mentionné dans une prédication, quel était le but de sa vie, le désir de son cœur: «La seule ambition que j’aie eue depuis que je vis, depuis que j’étais un petit garçon, c’était de voir Jésus-Christ venir. J’ai donné ma vie pour ce but». [Le patriarche Abraham, Série 6 n° 5, § 76] Bien souvent, lorsque la présence Divine dans toute sa splendeur se manifestait dans les rencontres, il croyait que cela allait arriver sur le champ. Ceci n’était cependant qu’un avant-goût de la manifestation de l’Epouse de Christ promise avant Son retour. Frère Branham, lui-même indiquait qu’il fallait jeûner en vue des événements qui arrivaient: «Le monde nous assaille. Nos églises se démembrent. Les hommes sont divisés et semblent ne plus avoir la foi. Ils coupent les cheveux en quatre au sujet de doctrines insignifiantes. Nous devrions nous réunir tous ensemble et prier, jeûner, appeler, jusqu’à ce que Dieu nous envoie le Saint-Esprit afin que nous puissions avoir le discernement spirituel. Nous sommes maintenant à la dernière heure. Nous sommes dans l’ombre de la venue du Seigneur et l’église ne peut pas le discerner. Il est déjà beaucoup plus tard que nous ne pensons!» [Discerner le Corps du Seigneur, Série 1, n° 12]. Que devons-nous dire aujourd’hui? C’est pour cette raison que dans ce temps de la fin, un appel nous est adressé, nous demandant de nous humilier devant la face de Dieu par le jeûne, car nous n’avons pas effectué ce que nous aurions dû accomplir. Cela vient de l’assouplissement et du sommeil survenus dans nos consciences. En vérités, nos vies n’ont pas été soumises entièrement à Lui, et le Saint-Esprit ne peut pas habiter entièrement dans notre cœur et accomplir Son œuvre en nous. Il est donc nécessaire que nos vies soient restaurées par le Saint-Esprit, car c’est dans une pleine manifestation de l’Esprit que chaque croyant formant l’Epouse, puisse dire en pleine harmonie ce qui est écrit: “l’Esprit et l’épouse disent: Viens”. Nous trouvons cette Parole dans le dernier chapitre de l’Apocalypse, où Jésus nous dit: “Oui je viens bientôt”, et alors nous pourrons dire: “Amen (Qu’il en soit ainsi!) Viens Seigneur Jésus”.

   Que le Seigneur vous bénisse tous. Maranatha!

 

 


 

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