Premièrement, le jeûne est
le fait de cesser volontairement de prendre la nourriture,
et parfois la boisson, nécessaire au corps humain, pour le
renouvellement des forces dont il a besoin quotidiennement,
pour continuer de vivre, d’accomplir les tâches de tous les
jours. Il s’agit en fait d’un acte d’humiliation envers son
corps de chair et son âme, afin de pouvoir mieux s’occuper
de son âme et son esprit, qui forment l’être intérieur dans
lequel Dieu veut habiter. C’est du cœur, de l’intérieur, que
viennent les paroles et les actions du corps, et c’est cet
être intérieur qui a besoin de connaître la volonté de Dieu
par Son Esprit afin d’accomplir celle-ci dans la joie et la
paix. La durée du jeûne peut-être d’un à quarante jour comme
nous en avons l’exemple avec le Seigneur Jésus (Luc 4.2),
mais il faut demeurer continuellement sous la conduite de
l’Esprit.
Tout d’abord, il faut
savoir que le jeûne ne doit pas être effectué dans une
pensée charnelle, c’est-à-dire être accomplie en pensant
qu’elle ait une valeur méritoire, qu’une sorte de
marchandage soit fait avec Dieu, ou que ce soit une
tradition religieuse (je jeûne un certain jour, une certaine
période, pendant un certain temps, etc…). Cette façon
d’accomplir un jeûne n’a aucune valeur devant Dieu et ne
peut être agréée par Lui, car dans la Bible le jeûne
agréable à Dieu est clairement décrit comme un acte
d’humiliation et de prière, comme David le dit dans le
Psaume 35, verset 13: “… J’humiliais mon âme par le
jeûne, Je priais, la tête penchée sur mon sein…”.
Nous voyons aussi ce que l’Eternel a dit à Elie: “As-tu
vu comment Achab s’est humilié devant moi? Parce qu’il
s’est humilié devant moi, je ne ferai pas venir le
malheur pendant sa vie…” (1 Rois 21.29).
Nous trouvons dans Esaïe
58, des paroles précises prononcées par l’Eternel concernant
le jeûne accompli sans humilité, de manière irresponsable et
qui ne peut être agrée par Lui: “Voici, vous jeûnez pour
disputer et vous quereller, Pour frapper méchamment du
poing; Vous ne jeûnez pas comme le veut ce jour, Pour que
votre voix soit entendue en haut. Est-ce là le jeûne
auquel je prends plaisir, Un jour où l’homme humilie
son âme? Courber la tête comme un jonc, Et se
coucher sur le sac et la cendre, Est-ce là ce que tu
appelleras un jeûne, Un jour agréable à l’Eternel?”
(v. 4,5).
Dans les versets 6 à 12,
il est clairement décrit quel est le jeûne agréable à Dieu:
“Voici le jeûne auquel je prends plaisir:…”. Il est
fait mention de toutes sortes d’attitudes à manifester
envers son prochain, ce qui correspond parfaitement à la
Parole qui dit: “Tu aimeras ton prochain comme toi-même”.
Cette Parole fait partie des commandements donnés par
l’Eternel au peuple d’Israël, et qui nous est rappelée par
Jésus lui-même, ainsi que par les apôtres, où elle est citée
dans les passages bibliques suivants: Lévitique 19.18;
Matthieu 19.19; 22.39; Marc 12.31; Luc 10.27; Romains 13.8;
Galates 5.14 et Jacques 2.8.
Jésus, dans la parabole de
Luc 18.9-14 nous montre que le jeûne accompli par simple
habitude, par coutume ou par désir de mérite, n’a aucun
effet devant la face de Dieu: “Il dit encore cette
parabole, en vue de certaines personnes se persuadant
qu’elles étaient justes, et ne faisant aucun cas des
autres: Deux hommes montèrent au temple pour prier; l’un
était pharisien, et l’autre publicain. Le pharisien,
debout, priait ainsi en lui-même: O Dieu, je te rends
grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes,
qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce
publicain; je jeûne deux fois la semaine, je donne
la dîme de tous mes revenus. Le publicain, se tenant à
distance, n’osait même pas lever les yeux au ciel; mais il
se frappait la poitrine, en disant: O Dieu, sois
apaisé envers moi, qui suis un pécheur. Je vous le dis,
celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que
l’autre. Car quiconque s’élève sera abaissé, et celui
qui s’abaisse sera élevé”.
Nous voyons par ces
paroles, quelles attitudes et quel état d’esprit ne devrait
pas se trouver en chaque croyant lorsqu’il est conduit à
jeûner.
Pour cette raison il est
indispensable de déterminer pourquoi et dans quel but nous
sommes poussés à effectuer un jeûne, et ainsi de se laisser
conduire par l’Esprit pour accomplir correctement cette
chose. Ceci pour se trouver dans la volonté de Dieu, et en
accord avec la Parole car c’est cela qui Lui est agréable.
Jésus Lui-même a montré qu’il fallait prier dans ce sens
lorsqu’Il enseigna la prière à Ses disciples: “Notre
Père qui es aux cieux! Que ton nom soit sanctifié; que ton
règne vienne; que ta volonté soit faite sur la terre
comme au ciel…” (Mat. 6.9,10) Il est aussi
écrit: “Et le monde passe, et sa convoitise aussi; mais
celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement”
(1 Jean 2.17). Dans Romains 12.2, il est écrit: “Ne
vous conformez pas au siècle présent, mais soyez
transformés par le renouvellement de
l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la
volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et
parfait”. C’est alors que sans aucun doute, la réponse
de Dieu selon Sa volonté ne pourra être que favorable, et
sera accompagnée par Ses bénédictions selon Ses promesses.
Il faut reconnaître que
lorsque nous sommes poussés à jeûner, c’est que nous avons
conscience que la situation dans laquelle nous nous trouvons
ou les circonstances qui nous touchent, ne correspondent pas
ou plus du tout aux promesses se trouvant dans la Parole de
Dieu. De ce fait l’Esprit de Dieu qui habite en nous, nous
pousse à rechercher Sa volonté et cela au travers du jeûne
et de la prière, afin que ce qui est charnel et vient de
l’adversaire puisse laisser place à ce qui est spirituel.
Premièrement, avant de
jeûner, le croyant doit avoir la conscience que ses péchés
lui ont été pardonnés et qu’il en est purifié par le
sacrifice de Jésus, pour ne plus être empêché d’avoir une
réelle communion avec Dieu, car Dieu exige en tout temps la
sainteté, étant un Dieu trois fois saint: “Saint, saint,
saint est le Seigneur Dieu, le Tout-Puissant, qui était,
qui est, et qui vient!” (Apoc. 4.8). C’est au
travers du jeûne qu’une attitude de repentance peut avoir
lieu, c’est-à-dire que des regrets sincères lui viennent de
ne pas avoir su demeurer vigilant dans Sa volonté, comme le
Seigneur le demande à Ses disciples: “Veillez et priez,
afin que vous ne tombiez pas dans la tentation; l’esprit
est bien disposé, mais la chair est faible” (Mat.
26.41; Marc 14.38).
Veiller est aussi une
forme de jeûne pour le corps, car veiller c’est se priver
volontairement du sommeil pour se mettre devant la face de
Dieu dans la prière. Jésus l’a bien précisé à Ses disciples
lorsqu’Il parle du temps de Son retour, dans Marc 13.32-37:
“Pour ce qui est du jour ou de l’heure, personne ne le
sait, ni les anges dans le ciel, ni le Fils, mais le Père
seul. Prenez garde, veillez et priez; car vous ne
savez quand ce temps viendra. Il en sera comme d’un homme
qui, partant pour un voyage, laisse sa maison, remet
l’autorité à ses serviteurs, indique à chacun sa tâche, et
ordonne au portier de veiller. Veillez donc, car vous ne
savez quand viendra le maître de la maison, ou le soir, ou
au milieu de la nuit, ou au chant du coq, ou le matin;
craignez qu’il ne vous trouve endormis, à son arrivée
soudaine. Ce que je vous dis, je le dis à tous:
Veillez”.
Nous pouvons voir dans la
Parole de Dieu, qu’il y a trois manières de jeûner, ainsi
que trois sortes de situation dans lesquelles nous sommes
poussés à pratiquer le jeûne.
En ce qui concerne les
trois sortes de jeûne, il y a premièrement le jeûne partiel
pour lequel il ne s’agit pas d’une abstention totale de
nourriture, mais d’éviter certains aliments et boissons qui
ne sont pas réellement saints pour le corps. Nous avons
l’exemple lors des jeûnes de Daniel qui nous sont mentionnés
dans la Bible: “Daniel résolut de ne pas se souiller par
les mets du roi et par le vin dont le roi buvait, et il
pria le chef des eunuques de ne pas l’obliger à se
souiller … Eprouve tes serviteurs pendant dix jours, et
qu’on nous donne des légumes à manger et de l’eau à boire”
(Dan. 1.8 et 12). “En ce temps-là, moi, Daniel, je fus
trois semaines dans le deuil. Je ne mangeai aucun mets
délicat, il n’entra ni viande ni vin dans ma bouche, et je
ne m’oignis point jusqu’à ce que les trois semaines
fussent accomplies” (Dan. 3.2,3).
Secondement, il y a le
jeûne que Jésus a pratiqué et que normalement le croyant
devrait aussi pratiquer, c’est l’abstinence de nourriture,
mais pas de boisson. L’exemple qui nous le montre est celui
de Jésus qui se trouve dans Luc 4.1-2: “Jésus, rempli du
Saint Esprit, revint du Jourdain, et il fut conduit par
l’Esprit dans le désert, où il fut tenté par le diable
pendant quarante jours. Il ne mangea rien durant
ces jours-là, et, après qu’ils furent écoulés, il eut
faim”.
Troisièmement, il y a le
jeûne complet, qui consiste à ne prendre, ni nourriture, ni
boissons, comme il nous est indiqué dans l’exemple d’Esdras:
“Puis Esdras se retira de devant la maison de Dieu, et il
alla dans la chambre de Jochanan, fils d’Eliaschib; quand
il y fut entré, il ne mangea point de pain et il ne
but point d’eau, parce qu’il était dans la
désolation à cause du péché des fils de la captivité”
(Esd. 10.6). Nous avons aussi l’exemple d’Esther: “Va,
rassemble tous les Juifs qui se trouvent à Suse, et jeûnez
pour moi, sans manger ni boire pendant trois jours,
ni la nuit ni le jour. Moi aussi, je jeûnerai de même…” (Esther
4.16). Ce jeûne est effectué réellement dans des cas de
détresse extrême.
Maintenant il y a trois
sortes de conditions dans lesquelles nous pouvons nous
trouver, qui nous pousse à effectuer des jeûnes. Il y a le
jeûne individuel, le jeûne pour les ministères de Dieu et le
jeûne collectif.
Le jeûne pratiqué
individuellement et personnellement par le croyant est en
premier nécessaire pour prendre du temps (particulièrement
pour nous tous qui vivons dans un monde stressé) pour
nourrir notre âme et chercher à connaître la volonté de Dieu
en méditant Sa Parole ou par la prière. Il devient encore
plus nécessaire de le pratiquer lorsque certaines
circonstances ou événements importants surviennent dans
notre vie. En effet, lors de décisions importantes à prendre
dans notre vie, (par exemple: les études, le travail, le
mariage, etc.), il est important de jeûner et prier pour que
la volonté de Dieu soit révélée dans notre cœur par le
Saint-Esprit, afin de l’accomplir. C’est justement en
jeûnant et en priant que les désirs et les volontés de la
chair sont éloignés de nous, et que la volonté de Dieu nous
est révélée par Son Esprit. Il y a aussi des moments
d’épreuves personnelles à traverser, et c’est dans ces
moments, que la nature charnelle a tendance à attribuer la
responsabilité de ces maux à Dieu ou à son prochain. Il faut
également dire que notre prochain ayant aussi cette attitude
charnelle, lui aussi attribue la raison de ces épreuves à
celui qui est éprouvé (voir l’exemple de Job, lorsque ses
amis le pressaient d’avouer son péché). Parfois nous sommes
poussés par l’Esprit à jeûner pour des besoins de notre
prochain que nous voyons, et qui nous touchent
personnellement.
En ce qui concerne
les différents ministères de Dieu, parce qu’ils ont une
responsabilité de conduire et d’édifier le peuple de Dieu
dans la Vérité, ils sont aussi appelés à effectuer des
jeûnes pour premièrement connaître la volonté de Dieu et
ensuite recevoir les directives de l’Esprit, et de cette
manière accomplir le ministère dans lequel ils ont été
établi par Dieu. Cela est d’autant plus important lorsqu’ils
sont conscients que le peuple ne les écoute pas, ou plus du
tout, pour prendre une mauvaise direction. Tout serviteur de
Dieu a un travail difficile à accomplir, particulièrement
ceux qui sont appelés à voyager pour l’Evangile, comme nous
le dit Paul: “Fréquemment en voyage, j’ai été en péril
sur les fleuves, en péril de la part des brigands, en
péril de la part de ceux de ma nation, en péril de la part
des païens, en péril dans les villes, en péril dans les
déserts, en péril sur la mer, en péril parmi les faux
frères. J’ai été dans le travail et dans la peine, exposé
à de nombreuses veilles, à la faim et à la soif, à des
jeûnes multipliés, au froid et à la nudité. Et, sans
parler d’autres choses, je suis assiégé chaque jour
par les soucis que me donnent toutes les Eglises” (2
Cor. 11.26-28). C’est bien à cause des soucis que donne
l’Eglise et de la responsabilité que Dieu leur a donnée,
qu’ils sont appelés à jeûner.
Au commencement de
l’Eglise, nous voyons qu’avec les apôtres c’est par le jeûne
et la prière que le Saint-Esprit a établi les ministères
nécessaires: “Pendant qu’ils servaient le Seigneur dans
leur ministère et qu’ils jeûnaient, le Saint
Esprit dit: Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour
l’oeuvre à laquelle je les ai appelés. Alors, après avoir
jeûné et prié, ils leur imposèrent les mains, et les
laissèrent partir” (Actes 1.1-3). Plus loin nous
voyons que c’est aussi par le jeûne et la prière, que des
anciens furent choisis: “Ils firent nommer des anciens
dans chaque Eglise, et, après avoir prié et jeûné,
ils les recommandèrent au Seigneur, en qui ils avaient
cru” (Actes 14.23). Par la suite dans l’exercice de
son ministère, Paul nous indique clairement que c’est aussi
à cause de son travail au service de l’Eglise, qu’il a dû
effectuer des jeûnes. “Mais nous nous rendons à tous
égards recommandables, comme serviteurs de Dieu, par
beaucoup de patience dans les tribulations, dans les
calamités, dans les détresses, sous les coups, dans les
prisons, dans les troubles, dans les travaux, dans les
veilles, dans les jeûnes;…”. (2 Cor. 6.4,5).
C’est pour ces raisons que chaque ministère établi par Dieu
est appelé à jeûner pour l’exercice de son ministère, et
cela toujours dans le but de rechercher la volonté de Dieu
pour l’édification du Corps de Christ.
Le jeûne collectif est
accompli lorsqu’un peuple est averti, ou qu’il subit un ou
plusieurs événements douloureux, alors c’est dans l’urgence
qu’un jeûne collectif est publié. C’est là que les
consciences sont réveillées et que l’esprit de la repentance
pousse les croyants à pratiquer un jeûne. Nous trouvons
plusieurs exemples dans la Parole de Dieu qui nous le
montrent.
Quand Josaphat fut informé
qu’une grande armée s’avançait contre lui, il est dit que “Josaphat
se disposa à chercher l’Eternel, et il publia un jeûne
pour tout Juda” (2 Chron. 20.3 — lire tout le chapitre
20).
Lorsque dans chaque
ville où le peuple Juif prit connaissance de l’édit publié
par Haman, écrit sous le sceau du roi pour l’extermination
du peuple Juif, à cause de cette annonce terrible il est dit
que les Juifs jeûnaient: “Dans chaque province, partout
où arrivaient l’ordre du roi et son édit, il y eut une
grande désolation parmi les Juifs; ils jeûnaient, pleuraient
et se lamentaient, et beaucoup se couchaient sur le sac et
la cendre” (Est. 4.3). Lorsqu’Esther prit connaissance
par Mardochée de l’édit publié par le roi concernant
l’extermination de son peuple et qu’elle en prit réellement
conscience, elle dit à son oncle: “Va, rassemble tous
les Juifs qui se trouvent à Suse, et jeûnez pour moi,
sans manger ni boire pendant trois jours, ni la nuit ni le
jour. Moi aussi, je jeûnerai de même avec mes
servantes, puis j’entrerai chez le roi, malgré la loi;
et si je dois périr, je périrai” (Esther 4.16 —
lire tout le chapitre).
Nous avons aussi un
exemple avec le peuple païen et incrédule de Ninive, qui
écouta les avertissements et se repentit de ses mauvaises
actions lorsque Jonas annonça la destruction de leur ville;
il est dit que “Les gens de Ninive crurent à Dieu, ils
publièrent un jeûne, et se revêtirent de sacs,
depuis les plus grands jusqu’aux plus petits” (Jon.
3.5 — Lire tout Jonas).
Mais nous devons
aussi prendre garde au jeûne publié et effectué sans
discernement, sans que l’on prenne garde à la Parole
inspirée par Dieu. Dans Jérémie 36.9,10 il est dit que “La
cinquième année de Jojakim, fils de Josias, roi de Juda,
le neuvième mois, on publia un jeûne devant l’Eternel pour
tout le peuple de Jérusalem et pour tout le peuple venu
des villes de Juda à Jérusalem Et Baruc lut dans le livre
les paroles de Jérémie, aux oreilles de tout le peuple,
dans la maison de l’Eternel…”. Nous voyons ici que le
roi n’écouta pas les menaces prononcées par l’Eternel et que
les malheurs annoncés pour tout le peuple eurent lieu: “…
Je le châtierai, lui, sa postérité, et ses serviteurs, à
cause de leur iniquité, et je ferai venir sur eux, sur les
habitants de Jérusalem et sur les hommes de Juda tous les
malheurs dont je les ai menacés, sans qu’ils aient voulu
m’écouter” (Jér. 36.31).
Il y a aussi des
jeûnes collectifs accomplis avec de mauvais desseins, selon
des convoitises charnelles, dans l’intention de faire un
procès, comme nous le montre l’exemple du jeûne publié par
Jézabel au nom d’Achab, afin de tuer Naboth qui ne voulait
pas donner son héritage au roi: “Voici ce qu’elle
écrivit dans ces lettres: Publiez un jeûne; placez
Naboth à la tête du peuple, et mettez en face de lui
deux méchants hommes qui déposeront ainsi contre lui: Tu
as maudit Dieu et le roi! Puis menez-le dehors,
lapidez-le, et qu’il meure. Les gens de la ville de
Naboth, les anciens et les magistrats qui habitaient dans
la ville, agirent comme Jézabel le leur avait fait dire,
d’après ce qui était écrit dans les lettres qu’elle leur
avait envoyées. Ils publièrent un jeûne, et ils
placèrent Naboth à la tête du peuple; les deux
méchants hommes vinrent se mettre en face de lui, et ces
méchants hommes déposèrent ainsi devant le peuple contre
Naboth: Naboth a maudit Dieu et le roi! Puis ils le
menèrent hors de la ville, ils le lapidèrent, et il
mourut. Et ils envoyèrent dire à Jézabel: Naboth a été
lapidé, et il est mort” (1 Rois 21.9-14). Nous voyons
plus loin dans le chapitre, qu’Achab s’est repenti et a
effectué un véritable jeûne: “Après avoir entendu les
paroles d’Elie, Achab déchira ses vêtements, il mit un
sac sur son corps, et il jeûna; il couchait avec ce
sac, et il marchait lentement. Et la parole de l’Eternel
fut adressée à Elie, le Thischbite, en ces mots: As-tu
vu comment Achab s’est humilié devant moi? Parce
qu’il s’est humilié devant moi, je ne ferai pas venir le
malheur pendant sa vie; ce sera pendant la vie de son fils
que je ferai venir le malheur sur sa maison” (1 Rois
21.27-29).
Jésus nous donne un
enseignement concernant la manière de le faire, ainsi que la
raison pour laquelle on l’accomplit, lequel est très
explicites: “Lorsque vous jeûnez, ne prenez pas un air
triste, comme les hypocrites, qui se rendent le visage
tout défait, pour montrer aux hommes qu’ils jeûnent. Je
vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense. Mais
quand tu jeûnes, parfume ta tête et lave ton visage, afin
de ne pas montrer aux hommes que tu jeûnes, mais à ton
Père qui est là dans le lieu secret; et ton Père, qui
voit dans le secret, te le rendra” (Mat.
6.16-18). Cela correspond à ce qu’Il a dit précédemment au
sujet de la prière: “… Mais quand tu pries, entre dans
ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là
dans le lieu secret; et ton Père, qui voit dans le secret,
te le rendra…” (v. 6). Nous voyons bien que la prière
et le jeûne sont associés et que cela doit être accompli
comme un acte de foi envers notre Père céleste et non pour
être vu ou être glorifié par les hommes à cause de ce que
nous le pratiquons.
Dans le chapitre 2 de Joël
il est clairement parlé du retour de Christ, et aux versets
12 et 13 il est dit: “Revenez à moi de tout votre
coeur, avec des jeûnes, avec des pleurs et des
lamentations! Déchirez vos coeurs et non vos
vêtements, et revenez à l’Eternel, votre Dieu;
Car il est compatissant et miséricordieux, Lent à la
colère et riche en bonté, Et il se repent des maux qu’il
envoie…”. Cela nous montre clairement l’attitude
adéquate d’une profonde repentance, sincère et vraie,
dépouillée de toutes circonstances atténuantes envers notre
comportement. C’est la véritable démonstration de notre
prise de conscience de la nécessité d’un changement
intérieur, dans notre cœur, pour permettre au Saint-Esprit
d’accomplir Son œuvre en nous, comme Paul l’a expérimenté
lorsqu’il nous dit: “J’ai été crucifié avec Christ; et
si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui
vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je
vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est
livré lui-même pour moi” (Gal. 2.20). C’est dans cet
état d’esprit de recherche que le véritable jeûne doit être
effectué par le croyant. Il doit réellement désirer être
transformé par le Saint-Esprit, en abandonnant ses propres
pensées et ses voies charnelles, pour permettre aux
sentiments se trouvant en Jésus-Christ de se développer en
nous-mêmes: “Que chacun de vous, au lieu de considérer
ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres. Ayez
en vous les sentiments qui étaient en Jésus Christ”
(Phil. 2.4,5).
Nous voyons donc
que c’est réellement le but principal pour les disciples de
Jésus-Christ, être transformés à l’image de leur Maître et
Seigneur par le Saint-Esprit promis. “Quand le
consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous
conduira dans toute la vérité”, car Dieu cherche des
adorateurs en esprit et en vérité: “Mais l’heure vient,
et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront
le Père en esprit et en vérité; car ce sont là les
adorateurs que le Père demande. Dieu est Esprit, et il
faut que ceux qui l’adorent l’adorent en esprit et en
vérité” (Jean 4.22,23), “Or, le Seigneur c’est
l’Esprit; et là où est l’Esprit du Seigneur, là est la
liberté. Nous tous qui, le visage découvert, contemplons
comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes
transformés en la même image, de gloire en gloire, comme
par le Seigneur, l’Esprit” (2 Cor. 3.17,18).
C’est pour cette raison qu’avec le véritable jeûne, lorsque
le cœur est bien disposé, le croyant est transformé à
l’image du Fils premier-né, notre Seigneur Jésus-Christ. Il
est alors puissamment béni et devient un instrument de
bénédiction pour toute l’humanité, et pour la création
entière, car il est écrit: “Aussi la création
attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de
Dieu” (Rom. 8.20).
Pour les véritables
croyants, disciples de Jésus-Christ appelés à former
l’Epouse de Christ, il s’agit maintenant de bien saisir et
de bien comprendre la raison réelle du jeûne dans ce temps
de la fin, avant le retour de Jésus-Christ. A ce sujet nous
devons lire dans Matthieu 9, versets 14 et 15: “Alors
les disciples de Jean vinrent auprès de Jésus, et dirent:
Pourquoi nous et les pharisiens jeûnons-nous, tandis que
tes disciples ne jeûnent point? Jésus leur répondit: Les
amis de l’époux peuvent-ils s’affliger pendant que
l’époux est avec eux? Les jours viendront où l’époux
leur sera enlevé, et alors ils jeûneront”.
(Paroles se trouvant aussi dans Marc 2.18-20 et Luc
5.33-35). Dans Jean 15.13-15, Jésus nous dit qui sont les
amis de l’époux: “Il n’y a pas de plus grand amour que
de donner sa vie pour ses amis (ce que Jésus a fait
pour nous). Vous êtes mes amis, si vous faites ce
que je vous commande. Je ne vous appelle plus
serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait
son maître; mais je vous ai appelés amis, parce que je
vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon
Père”.
Nous voyons que tant que
Jésus était présent physiquement avec Ses disciples sur
cette terre il n’y avait pas de raison de jeûner. Mais le
jour où l’époux leur a été enlevé, alors c’est là qu’ils ont
commencé à jeûner; nous voyons clairement la réalité de ce
fait avec les premiers apôtres et les disciples de
Jésus-Christ. C’est l’absence physique du Seigneur qui les
poussa à jeûner. Il est présent par le Saint-Esprit pour
nous consoler de Son absence comme Il l’a promis (Jean 14 à
16), mais nos yeux languissent de le voir revenir et d’être
avec Lui pour l’Eternité. Il nous L’a promis dans Jean 14.3:
“Et, lorsque je m’en serai allé, et que je vous aurai
préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai
avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi”.
S’Il nous prépare une place, il nous est aussi demandé de
Lui préparer une place dans notre cœur, afin que ce cœur
soit le temple du Saint-Esprit, comme il nous est dit dans
Ephésiens 3.16,17: “… afin qu’il vous donne, selon la
richesse de sa gloire, d’être puissamment fortifiés
par son Esprit dans l’homme intérieur, en sorte que
Christ habite dans vos cœurs par la foi…”. Pour
cette raison, il faut que nos cœurs soient préparés à Sa
volonté d’habiter en nous, et que véritablement notre trésor
soit ce désir de voir notre Seigneur Jésus revenir. “Car
là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur” (Mat.
6.21). Il faut bien comprendre que le retour de Jésus-Christ
annoncé dans Actes 1.11, “Ce Jésus, qui a été enlevé au
ciel du milieu de vous, viendra de la même manière que
vous l’avez vu allant au ciel”, ce retour est
vraiment une réalité pour nous qui vivons dans ce temps de
fin. Ce prochain retour de Jésus-Christ est destiné à Ses
disciples, à ceux qui font partie de ces vierges sages, qui
sont appelés à former Son Epouse.
En ce qui concerne
l’Epouse de Christ, avant d’être enlevée pour être avec le
Seigneur elle doit rendre dans ce monde le témoignage
puissant de la vie de Jésus-Christ se manifestant en chaque
croyant. Nous sommes appelés à faire cela, car Il a dit: “En
vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en
moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de
plus grandes, parce que je m’en vais au Père” (Jean
14.12). En ce qui concerne le jeûne, il en est comme pour
Jésus, qui avant de manifester Son ministère du Fils de
l’homme a jeûné 40 jours, comme nous l’avons vu
précédemment. Pour l’Epouse il en sera de même, car elle est
appelée à jeûner pour recevoir la puissance du Saint-Esprit
dans le but de manifester le ministère qu’Elle doit
accomplir, en ce temps de la fin. Cela afin d’avoir la
puissance et l’autorité de porter ce puissant Evangile du
royaume des cieux, que Dieu confirmera par les signes et les
miracles: “Allez, prêchez, et dites: Le royaume des
cieux est proche. Guérissez les malades, ressuscitez les
morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez
reçu gratuitement, donnez gratuitement” (Mat. 10.7,8).
Après avoir accompli cet ordre, nous voyons quelque temps
après ce qui se passa: “Lorsqu’ils furent arrivés près
de la foule, un homme vint se jeter à genoux devant Jésus,
et dit: Seigneur, aie pitié de mon fils, qui est
lunatique, et qui souffre cruellement; il tombe souvent
dans le feu, et souvent dans l’eau. Je l’ai amené à tes
disciples, et ils n’ont pas pu le guérir”. Jésus le
guérit… “Alors les disciples s’approchèrent de Jésus, et
lui dirent en particulier: Pourquoi n’avons-nous pu
chasser ce démon? C’est à cause de votre incrédulité, leur
dit Jésus. Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la
foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette
montagne: Transporte-toi d’ici là, et elle se
transporterait; rien ne vous serait impossible. Mais
cette sorte de démon ne sort que par la prière et par le
jeûne” (Mat. 17.19-21). Le disciple de
Jésus-Christ doit, dans certains cas de maladie, se mettre
en prière et jeûner pour que le démon soit chassé. Le
disciple n’a aucune puissance en lui-même, mais s’il
s’humilie devant Dieu, alors Dieu peut se manifester dans Sa
Toute-puissance et donner Son autorité.
Jusqu’à présent,
les jeûnes ont été pratiqués et ordonnés dans toutes les
religions et par les diverses dénominations, car toutes
croient qu’elles sont la véritable Eglise, l’Epouse de
Christ. Mais en ce qui concerne les croyants qui ont reçu ce
message pour le temps de la fin nécessaire et indispensable
à la préparation de l’Epouse, ils n’ont pas encore
véritablement exercé le jeûne auquel le Seigneur prend
plaisir, dans le but bien précis de faire avancer la
préparation de Son retour. Le peuple s’est endormi après
avoir entendu parler et vu la manifestation de Dieu au
travers du ministère particulier de frère Branham. Nous
n’avons pas su prendre garde au fait que ce ministère était
un ministère particulier pour préparer l’Epouse de Christ à
l’enlèvement. Frère Branham, dans son ministère a beaucoup
jeûné et prié pour connaître la volonté de Dieu. Il a
mentionné dans une prédication, quel était le but de sa vie,
le désir de son cœur: «La seule
ambition que j’aie eue depuis que je vis, depuis que
j’étais un petit garçon, c’était de voir Jésus-Christ
venir. J’ai donné ma vie pour ce but». [Le
patriarche Abraham, Série 6 n° 5, § 76] Bien souvent,
lorsque la présence Divine dans toute sa splendeur se
manifestait dans les rencontres, il croyait que cela allait
arriver sur le champ. Ceci n’était cependant qu’un
avant-goût de la manifestation de l’Epouse de Christ promise
avant Son retour. Frère Branham, lui-même indiquait qu’il
fallait jeûner en vue des événements qui arrivaient: «Le monde nous assaille. Nos églises
se démembrent. Les hommes sont divisés et semblent ne plus
avoir la foi. Ils coupent les cheveux en quatre au sujet
de doctrines insignifiantes. Nous devrions nous réunir
tous ensemble et prier, jeûner, appeler, jusqu’à ce que
Dieu nous envoie le Saint-Esprit afin que nous puissions
avoir le discernement spirituel. Nous sommes
maintenant à la dernière heure. Nous sommes dans
l’ombre de la venue du Seigneur et l’église ne peut pas
le discerner. Il est déjà beaucoup plus tard que nous ne
pensons!» [Discerner le Corps du Seigneur,
Série 1, n° 12]. Que devons-nous dire aujourd’hui? C’est pour
cette raison que dans ce temps de la fin, un appel nous est
adressé, nous demandant de nous humilier devant la face de
Dieu par le jeûne, car nous n’avons pas effectué ce que nous
aurions dû accomplir. Cela vient de l’assouplissement et du
sommeil survenus dans nos consciences. En vérités, nos vies
n’ont pas été soumises entièrement à Lui, et le Saint-Esprit
ne peut pas habiter entièrement dans notre cœur et accomplir
Son œuvre en nous. Il est donc nécessaire que nos vies
soient restaurées par le Saint-Esprit, car c’est dans une
pleine manifestation de l’Esprit que chaque croyant formant
l’Epouse, puisse dire en pleine harmonie ce qui est écrit: “l’Esprit
et l’épouse disent: Viens”. Nous trouvons cette Parole
dans le dernier chapitre de l’Apocalypse, où Jésus nous dit:
“Oui je viens bientôt”, et alors nous pourrons dire:
“Amen (Qu’il en soit ainsi!) Viens Seigneur
Jésus”.
Que le Seigneur vous
bénisse tous. Maranatha!