LE DEFI DE LA THEOLOGIE CHRETIENNE ET PLUS…

 

L’HISTOIRE LE CONFIRME

On peut à peine le saisir, cependant l’histoire vécue,
ainsi que les chercheurs laïcs, donnent raison à la Bible,
et non aux interprétations des théologiens.

Les nombreuses constatations notées sur ce thème litigieux s’accordent et donnent raison à la Bible. Ainsi personne ne peut passer à côté de cela sans en tenir compte. En tant que Chrétiens, nous devons nous laisser interpeller par ce que nous avons en réalité à faire avec «les représentations des dieux», et les idées qui proviennent du paganisme antique, où ce n’est pas le sacrifice, mais bien la connaissance qui libère? Dans le culte de Mithra, où est également enseigné la pensée d’un dieu trinitaire, existe cette thèse: «Dans une deuxième création le ‹père le grand› engendra l’esprit vivant. Le ‹père le grand› envoya un ‹troisième envoyé› qui vainquit les démons» (Chronik der Menschheit). Celui qui a considéré les nombreuses images de la Trinité dans le livre de Willibald Kirfel Die dreiköpfige Gottheit, peut trouver de grandes similitudes avec la description de la Trinité «chrétienne». Nous reproduisons seulement une page du Herder-Lexikon, qui est d’orientation catholique. En tant qu’enseignement intuitif, les images reproduites [voir appendice] provoquent un choc salutaire. Dans le développement réel des faits, nous voyons que non seulement Dieu Lui-même, par Son incarnation en tant qu’Emmanuel, est «tombé» entre les mains des hommes, mais que malheureusement Sa Parole aussi est tombée entre les mains des hommes.

Retirez vos mains de Dieu! Ce n’est pas à nous de Le former; c’est Lui qui nous forme! Il n’est pas tel que nous nous Le représentons; Il est tel que dans Sa diversité Il s’est présenté à nous!

Ce n’est pas seulement des théologiens et des historiens qui se sont exprimés sur le thème de la Trinité, mais aussi d’autres personnalités de haut-rang. Chez nous, en Allemagne, nous trouvons parmi eux des noms proéminents depuis Moses Mendelssohn jusqu’à celui de l’ex-chancelier fédéral Helmut Schmidt. M. Mendelssohn écrit: «Je ne peux prêter foi à aucun témoignage qui, selon ma conviction, contredit une certaine Vérité incontestable. Selon la doctrine du Nouveau Testament (du moins comme celle-ci est expliquée dans les livres doctrinaux qui sont publiés) je devrais croire: 1) en une Trinité dans l’Etre divin, 2) en un Dieu devenu homme, 3) en les souffrances d’une Personne de la Divinité qui se serait défaite de Sa majesté divine, 4) en la satisfaction et le contentement de la première Personne de la Divinité, à cause des souffrances, de la mort et de l’abaissement de la deuxième Personne, et encore beaucoup d’autres choses semblables qui découlent de ces phrases et qui conduisent à la perte de mon salut éternel… Si je trouvais cette doctrine dans l’Ancien Testament, je devrais également rejeter l’Ancien Testament, et si un thaumaturge, pour le confirmer comme véritable, ressuscitait devant mes yeux tous les morts ensevelis depuis des siècles, alors je dirais: ‹Le thaumaturge a ressuscité les morts, mais je ne peux accepter sa doctrine›» (H.–J. Gamm, Das Judentum). Helmut Schmidt a dit dans un interview: «Je crois que Dieu est le Seigneur de l’histoire, mais la raison pour laquelle Il devrait être une Trinité n’est pas clair pour moi» (ACP Magazin 4/1997).

Ne peut être clair que ce qui est vrai. Tout ce qui n’est pas vrai demeure trouble. Dieu contredit d’une façon très forte tous ceux qui enseignent qu’Il est «une Trinité» par cette parole de l’apôtre: “Or, un médiateur n’est pas médiateur d’un seul, mais Dieu est un seul (Gal. 3.20). Il ne se trouve réellement pas écrit une seule fois dans la Bible qu’Il est trois en un. Ceci peut en choquer plusieurs, car jusqu’à présent nous n’avons rien entendu d’autre. «Trinité» est certainement le «mot-clé», la «chose la plus sacrée» de la théologie. Mais dans le vocabulaire de Dieu, il ne se rencontre absolument pas!

Nous devons être conscients que sur ce thème de la Divinité nous foulons le terrain sacré de la révélation, lequel n’est pas accessible à l’intelligence et lui demeure fermé. Tous les «systèmes d’enseignements doctrinaux» chrétiens se réclament de la Bible. Cette référence à la Parole de Dieu est extrêmement importante; mais si cependant elle a lieu avec une certaine intention, celle de sortir les passages bibliques de leur contexte afin de les replacer dans son propre concept, alors cette façon de faire est comparable à ce que l’ennemi a déjà fait dans le jardin d’Eden avec ce que Dieu avait dit.

La parole du Seigneur: “Tu mangeras librement de tout arbre du jardin…” (Gen. 2.16), l’ennemi l’a rapportée en sens inverse en ajoutant un «pas». “Quoi, Dieu a dit: Vous ne mangerez pas de tout arbre du jardin?” (Gen. 3.1). L’ennemi reste toujours dans le même thème, mais jamais dans la Vérité. Cela nous rappelle aussi comment Satan, lors du récit de la tentation, est venu à notre Seigneur avec le: “Il est écrit!”, afin de Le faire tomber par des passages bibliques sortis du contexte et cités de façon inadéquate. Jésus le rencontra cependant avec le: “Il est encore écrit…” (Mat. 4.7). Voici ce qui est important: ce n’est pas seulement le passage biblique, duquel tous se décorent et que chacun rapporte à soi-même et s’en réclame, en fait il s’agit plus spécialement des passages oubliés et évités.

Aucune parole, aucun mot de la Bible ne doit être échangé ou sorti du contexte donné. Tout fait partie du contexte il se trouve, et il doit rester tel qu’il est. Lorsque par exemple le mot «Dieu» est employé, on ne doit pas mettre à la place «Seigneur». Là où se trouve «Père», c’est bien du «Père» qu’il s’agit et cela ne peut être remplacé par «Fils», ou inversement. Ce n’est pas le Père, mais bien le Fils qui est mort, Lequel est le Seigneur.

Mais nous ne sommes pas fils du Seigneur ou du Fils, mais bien enfants de Dieu, et nous pouvons dire à Dieu «Abba», Père. La même chose se passe avec «Fils de l’homme», «Fils de Dieu», «Fils de David», et toutes les autres désignations, car elles ont leur raison d’être là où elles se trouvent. Quiconque ne respecte pas cet ordre, prouve qu’il n’a pas compris que dans l’Ecriture tout est ordonné par Dieu, et le comportement d’une telle personne occasionne au pire cas une confusion énorme.

Le thème de Dieu a bien, tôt ou tard, préoccupé tout homme. Les théologiens ont spécialement cherché à l’éclaircir par leur compréhension. Cependant les théologiens ne sont pas des prophètes, et les apologistes ne sont pas des apôtres. Ils ont tenté de maîtriser la lettre de la Parole avec leur intellect. Mais ce qui demeure valable pour toujours est cette parole de Paul: “Mais Dieu nous l’a révélée par son Esprit; car l’Esprit sonde toutes choses, même les choses profondes de Dieu” (1 Cor. 2.10).

 



Le témoignage des historiens

   

Le «credo» de Dieu