LE DEFI DE LA THEOLOGIE CHRETIENNE ET PLUS…

 

QUELQUE CHOSE ALLANT DE SOI?

Beaucoup de choses ont déjà été considérées comme
allant de soi, lesquelles sont tout autre qu’allant de soi.
A proprement parler il n’y a rien qui va de soi.

Pour la plus grande majorité à l’intérieur du Christianisme la doctrine traditionnelle de la Trinité «va de soi»; et même plus que cela: qui ne la reconnaît pas n’est pas reconnu. Pour les Juifs, par contre, elle est absolument inacceptable car ils ne peuvent croire que ce que Dieu et les prophètes ont dit. Pour eux n’est valable que le stricte monothéisme, la foi au Dieu seul et unique, à côté Duquel et hors Duquel il n’y a pas d’autre Dieu. C’est là le premier et plus grand commandement qu’aucun d’entre eux ne peut rompre. La «doctrine de plusieurs Personnes» répudie violemment le premier de tous les commandements que la bouche de Dieu leur a donné. Pour les Musulmans, la pensée que Dieu, qu’ils appellent Allah, aurait un Fils dans le ciel, est le plus grand blasphème qui soit sur la terre. La plus importante déclaration de foi dans l’Islam est: «Il n’y a pas d’autre Dieu qu’Allah!».

Ce qui va de soi pour les uns est loin de l’être pour les autres. La conformité n’existe jamais que dans sa propre religion et confession; cependant, beaucoup de religions prétendent que toutes ont raison.

Si la notion non biblique de «Trinité» signifiait que Dieu s’est révélé pour notre salut dans le Nouveau Testament comme notre Père dans le ciel, comme notre Sauveur dans le Fils sur la terre et par le Saint-Esprit, nous pourrions la tolérer. Mais quand pourtant on dit que le Dieu éternel a amené à l’existence une deuxième et une troisième Personne qui seraient Dieu, et que les trois sont une en toutes choses, alors on doit s’enquérir et premièrement se demander: «Où donc se trouve cela dans la Bible?». Cette question ne peut recevoir qu’une réponse: «Nulle part!». Secondement, nous voulons fixer comment, par qui, et quand, une telle manière de penser et une telle conception sont venues. Dans la littérature correspondante à ce thème on peut lire beaucoup de choses «absurdes», dans lesquelles nous ne pouvons pas entrer en détail. Mais il est clair que des notions non bibliques ne peuvent contenir aucune vérité biblique.

Plus d’une personne qui considère ce dogme d’une manière critique, ose demander si les défenseurs de la Trinité ont en somme une représentation exacte de «un seul Dieu en trois Personnes».

Dans Le Catéchisme de l’Eglise catholique il est dit entre autre sur la Trinité, à la page 63, § 251, ce qui suit: «Pour la formulation du dogme de la Trinité, l’Eglise a dû développer une terminologie propre avec l’aide de notions d’origine philosophique: ‹substance›, ‹Personne› ou ‹hypostase›, ‹relation›, etc…». Par conséquent ils reconnaissent avoir employé quelques notions hypothétiques de philosophie pour formuler le dogme de la Trinité. Paul nous met en garde disant: “Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie…” (Col. 2.8). Dans leur sphère, les philosophes peuvent philosopher à cœur-joie, mais, de grâce, pas sur Dieu. Qu’est-ce que la philosophie peut avoir à faire avec Dieu?

Il y est aussi question du «principe sans principe» lorsqu’on parle de la «première Personne», les deux autres devraient avoir leur origine dans le principe, et ainsi de suite. Il faut demander sérieusement: Est-ce que Dieu existe réellement de toute Eternité, «comme cela a été toujours formulé», dans le ciel en trois Personnes divines indépendantes, de la même substance? Cela est-il en somme possible?

Il y a même diverses opinions doctrinales entre l’Eglise d’Orient et celle de Rome, telle que par exemple la façon dont le Saint-Esprit serait venu à l’existence comme Personne: serait-Il sorti du Père seulement ou du Père et du Fils? A la page 62, § 247, du Catéchisme cité précédemment, nous pouvons lire: «L’affirmation du filioque (adjonction doctrinale sur la sortie du Saint-Esprit) ne figurait pas dans le symbole confessé en 381 à Constantinople (381). (Cela est aussi intéressant du point de vue chronologique.) Mais en suivant une ancienne tradition latine et alexandrine, le pape S. Léon l’avait déjà confessée dogmatiquement en 447 (Seulement si tard?), avant même que Rome ne connût et ne reçût, en 451, au Concile de Calcédoine, le symbole de 381. L’usage de cette formule dans le Credo a été peu à peu admis dans la liturgie latine (entre le 8ème et le 11ème siècle) (c’est-à-dire environ mille ans après les apôtres). L’introduction du filioque, dans le Symbole de Nicée-Constantinople par la liturgie latine constitue cependant, aujourd’hui encore, un différent avec les Eglises orthodoxes».

Aussi bien l’une des versions sur l’origine du Saint-Esprit et sur la Divinité en général, comme aussi l’autre, ne sont que des conceptions de la raison. Que peut bien avoir à faire une liturgie latine, un credo qui a été élevé en dogme au cours des siècles, avec Christ et les apôtres? Certainement rien du tout! Toute révélation de Dieu est réalité et seule la Parole en rend témoignage. Dieu ne s’est pas expliqué, Il est trop élevé pour notre connaissance: “Voici, Dieu est grand, et nous ne le connaissons pas” (Job 36.26). Bien qu’Il se soit révélé, Il est cependant demeuré caché à beaucoup.

Que nous dit Dieu Lui-même sur ce thème si grand et si important, qui est défendu presque jusqu’à la mort par tous les représentants des différentes doctrines? Voilà notre question! Ce que les hommes disent sur Lui est ambigu, ce que Dieu écrit sur Lui-même est sans équivoque, et c’est ce que nous voulons savoir. Est-Il UN seul Dieu, qui seulement à partir de la Nouvelle Alliance s’est fait connaître comme Père au-dessus de nous, dans le Fils parmi nous, et par le Saint-Esprit en nous, ou bien Dieu est-Il trois Personnes différentes, qui sont d’accord? Que dit l’Ecriture à cet égard? Il n’y a pas d’autre autorité pour tous ceux qui croient véritablement Dieu.

Dans la doctrine classique de la Trinité, qu’ont reprise et ont en commun toutes les Eglises officielles, et même la plupart des Eglises indépendantes, toutes les trois «Personnes» sont égales en grandeur, égales en toute-puissance, égales en toute-connaissance, et égales en Eternité. Mais où donc se trouve cela dans la Bible? Nulle part, naturellement. On appelle cela «le mystère de la vie intime du Dieu-Trinité», une «Theologia», qui nous a été dévoilée par l’«l’Oikonomia» (Catéchisme de l’Eglise catholique, p. 60 § 236). Ceci est en soi-même contradictoire, car si la toute-puissance est partagée en trois, UN Tout-puissant n’existe plus. On devrait aussi penser qu’un Tout-puissant un Eternel, un Omniscient présent partout, devrait suffire. Ce «seul Eternel» a réellement, comme les Saintes Ecritures le rapportent d’une façon subjuguante, toujours parlé uniquement de Lui-même et n’a jamais tenu un dialogue avec une autre Personne, pas plus qu’Il n’a juré par une autre Personne. Les exemples suivant, entre beaucoup d’autres qui pourraient être mentionnés, sont AINSI DIT L’ETERNEL: “J’ai juré par moi-même, dit l’Eternel…” (Gen. 22.16). “J’ai juré par moi-même…” (Es. 45.23). “Le Seigneur, l’Eternel, a juré par lui-même…” (Amos 6.8). Dans Hébreux 6.13 il nous est confirmé que lorsque Dieu voulait confirmer quelque chose par un serment, c’est toujours par Lui-même qu’il a juré. En ce qui concerne Dieu, nous entendons les paroles suivantes sortant de Sa bouche, pénétrant toutes choses: “Cela t’a été montré, afin que tu connusses que l’Eternel est Dieu, et qu’il n’y en a point d’autre que lui… Sache donc aujourd’hui, et médite en ton cœur, que l’Eternel est Dieu dans les cieux en haut, et sur la terre en bas; il n’y en a point d’autre (Deut. 4.35, 39).

 



L’ancienne controverse

 

Le témoignage des historiens