La prière est
l’unique moyen d’entrer en relation avec son Dieu. C’est par
ce moyen que les croyants arrivent à une communion
personnelle avec leur Père céleste, pour Lui rendre hommage,
Lui apporter la louange qui Lui est due et Lui demander Son
secours dans tous leurs besoins.
Pour comprendre
davantage l’importance de la prière, il faut premièrement
revenir sur ce qui s’est passé au commencement avec le
premier homme placé sur la terre.
Dès le
commencement, Dieu était dans une parfaite communion avec le
premier homme, Adam, qu’Il avait créé à Son image. Nous
voyons dans la Parole de Dieu, que Dieu le Créateur parlait
avec Adam Sa créature, comme un père parle avec son fils
(Gen. 1.28-30; Gen. 2.16,17).
Cette communion
intime et quotidienne a cessé uniquement lorsque le péché,
qui est l’incrédulité à l’égard de ce que Dieu dit, fut
introduit dans cette communion, c’est cela qui a conduit à
la désobéissance l’homme envers l’ordre que Dieu lui avait
donné par Sa Parole se trouvant dans Genèse 2.16,17. Nous
voyons clairement qu’après avoir désobéi à cette Parole de
Dieu, Adam eut peur de la voix et de la présence de Dieu,
alors que précédemment cette peur n’avait jamais existé. “Alors
ils entendirent la voix de l’Eternel Dieu, qui parcourait
le jardin vers le soir, et l’homme et sa femme se
cachèrent loin de la face de l’Eternel Dieu, au milieu des
arbres du jardin. Mais l’Eternel Dieu appela l’homme, et
lui dit: Où es-tu? Il répondit: J’ai entendu ta voix
dans le jardin, et j’ai eu peur, parce que je suis
nu, et je me suis caché” (Gen. 3.8-10).
Dieu qui est fidèle à Sa
Parole, a accompli exactement ce qu’Il avait dit. La mort a
été prononcée, c’est-à-dire qu’il y a eu premièrement une
séparation spirituelle d’avec Dieu, l’homme étant chassé du
Jardin d’Eden, et n’ayant plus accès à cette communion
personnelle directe avec Son Créateur à cause du doute
envers la Parole de ce Dieu et Père (Gen. 3.22-24). Puis une
séparation corporelle à cause de l’acte charnel qui suivit
la désobéissance (Gen. 3). La conséquence du jugement
touchant ce corps est: “… car tu es poussière, et tu
retourneras dans la poussière” (Gen. 3.19b). Depuis ce
moment-là, il n’y a plus eu de communion permanente sur la
terre entre Dieu et l’homme, et la malédiction s’est étendue
à tous les hommes qui ont suivi. “Cependant la mort a
régné depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur ceux qui
n’avaient pas péché par une transgression semblable à
celle d’Adam, lequel est la figure de celui qui
devait venir” (Rom. 5.14).
En continuant de lire dans
la Genèse, nous voyons qu’après ces évènements, il y a aussi
eu la séparation entre les deux enfants venus d’Eve, car ils
provenaient de deux semences différentes. Dieu avait
prononcé cela dans Son jugement. “Je mettrai inimitié
(inimitié = haine à long terme) entre toi et la femme,
entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t’écrasera la
tête, et tu lui blesseras le talon” (Gen. 3.15).
Ce besoin de communion de
l’être humain avec l’Eternel se fit ressentir au bout de
quelque temps. C’est à ce moment que Caïn qui était de la
descendance du serpent, fit une offrande à l’Eternel avec
des fruits de la terre, car il était cultivateur, et Abel
qui était descendant d’Adam, fit de son côté aussi une
offrande avec des premier-nés de son troupeau, car il était
berger (Gen. 4.2-5).
L’Eternel porta un regard
favorable sur l’offrande d’Abel, car elle était accomplie de
la manière désirée par Dieu. “C’est par la foi qu’Abel
offrit à Dieu un sacrifice plus excellent que celui de
Caïn; c’est par elle qu’il fut déclaré juste, Dieu
approuvant ses offrandes; et c’est par elle qu’il parle
encore, quoique mort” (Héb. 11.4). Abel fit cette
offrande de cette manière par la foi, par révélation, car il
connaissait que pour s’approcher de Dieu, il ne pouvait
venir en tant que pécheur, mais il savait que le sang
innocent d’un animal (en l’occurrence d’un agneau) devait
couler pour le purifier devant Dieu. Il le savait, parce
qu’il connaissait ce qui s’était passé avec ses parents dans
le jardin d’Eden, où déjà des animaux innocents avaient dû
être sacrifiés, pour que ses parents soient revêtus
corporellement devant Dieu (Gen. 3.21).
Caïn fut très irrité de ce
que l’Eternel ne regarda pas favorablement son offrande, et
il n’écouta pas le conseil que L’Eternel avait prononcé, il
fut rempli de haine envers son frère et le tua dans les
champs. Caïn fut le premier meurtrier et par conséquence il
fut chassé loin de la face de l’Eternel (Gen. 4).
Ce n’est que lorsque la
lignée d’Adam continua avec Seth, le fils qui remplaça Abel,
et que lui-même eut un fils du nom d’Enosch, que l’on
commença à invoquer l’Eternel (Gen. 4.26). (Invoquer =
appeler à l’aide, à son secours).
En continuant de lire dans
la Bible, nous voyons que Dieu était toujours avec celui qui
marchait avec Lui. Ces hommes accomplissaient ce qui était
juste selon leur conscience. “Hénoc marcha avec Dieu;
puis il ne fut plus, parce que Dieu le prit” (Gen.
5.24) “… Noé trouva grâce aux yeux de l’Eternel. … Noé
était un homme juste et intègre dans son temps; Noé
marchait avec Dieu” (Gen. 6.8,9). Abram marcha aussi
selon les paroles reçues de l’Eternel (Gen. 12). Nous lisons
que ces hommes qui ont trouvé grâce auprès de l’Eternel,
écoutèrent la voix de l’Eternel et Lui élevèrent des autels
pour offrir des sacrifices en Son honneur et qu’ils
invoquaient Son Nom, car Il les avait délivrés et secourus
dans des temps cruciaux.
C’est avec Abraham que
l’Eternel fit une alliance (Gen. 17) et commença à donner
des ordonnances et des lois pour sa marche, ainsi que pour
sa descendance qu’Il lui avait promise. C’est en sortant de
l’esclavage en Egypte, que Dieu donna par Moïse la loi et
l’écrivit pour le peuple d’Israël, la descendance d’Abraham.
Cette loi était nécessaire pour la marche de ce peuple,
devenu nombreux en Egypte, afin qu’il soit trouvé agréable
devant l’Eternel. Dans cette loi, pour chaque péché commis,
c’est-à-dire pour chaque transgression envers une partie de
cette loi, se trouve une ordonnance indiquant par quelle
sorte de sentence les personnes commettant ces
transgressions devaient recevoir et y être soumises.
L’Eternel était en
communion directe avec Moïse (qui était un type de
Jésus-Christ — voir Romains 5.14), qui devait conduire ce
peuple dans le pays promis à Abraham. Quand l’Eternel parla
directement au peuple d’Israël pour donner les ordonnances,
ils eurent peur comme Adam et Eve dans le Jardin d’Eden. “Ils
dirent à Moïse: Parle-nous toi-même, et nous écouterons;
mais que Dieu ne nous parle point, de peur que nous ne
mourions” (Ex. 20.19). Depuis cet événement, L’Eternel
parla au peuple de Dieu au travers de Son serviteur Moïse à
qui Il parlait directement, puis par la suite par les
prophètes suscités par Dieu Lui-même.
Au Mont Sinaï,
l’Eternel donna des ordres pour faire un Tabernacle où Il
puisse habiter parmi Son peuple. La présence de L’Eternel
était marquée depuis la sortie de l’Egypte, de jour par une
colonne de nuée et de nuit par une colonne de feu. Lorsque
le Tabernacle fut achevé, cette présence de l’Eternel au
travers de cette manifestation se trouvait au-dessus de la
tente d’assignation, et lorsque Moïse entrait dans la tente
“la colonne de nuée descendait et s’arrêtait à l’entrée
de la tente, et l’Eternel parlait avec Moïse …
L’Eternel parlait avec Moïse face à face, comme un homme
parle à son ami” (Ex. 33.8 et 11). La présence
de l’Eternel dans ce Tabernacle fait de tente, accompagna le
peuple d’Israël pendant tout leur voyage dans le désert.
Pour le service dans le
Tabernacle diverses ordonnances ont été promulguées, comme
l’Eternel l’avait dit à Moïse: “… Aaron sera chargé des
iniquités commises par les enfants d’Israël en faisant
toutes leurs saintes offrandes; elle sera constamment sur
son front devant l’Eternel, pour qu’il leur soit
favorable”. Dans le Lévitique, nous voyons les
diverses ordonnances pour les offrandes et sacrifices que le
peuple devait nécessairement accomplir pour être entièrement
agréable à l’Eternel; il est souvent écrit que ces offrandes
sont: “… d’une agréable odeur à l’Eternel”.
C’est du temps de David,
lorsque le peuple était établi depuis un certain temps dans
le pays promis, qu’après s’être construit un palais, il eut
le désir dans son cœur de construire une maison pour
l’Eternel, car l’arche de l’Eternel habitait toujours sous
la tente: “Vois donc! j’habite dans une maison de cèdre,
et l’arche de Dieu habite au milieu d’une tente” (2
Sam. 7.2). C’est son fils Salomon, selon ce que l’Eternel
lui avait dit, qui construisit une maison pour l’Eternel (1
Rois 5.5; 1 Rois 8.19). Lors de l’inauguration de ce Temple
par les sacrificateurs, nous voyons qu’ils ne purent y
rester car la gloire de l’Eternel remplissait Sa maison par
une nuée (2 Chron. 5.13,14).
Dans ces deux différents
Tabernacles dont seul l’extérieur était différent, nous
voyons que la présence de l’arche avec les tables de la loi
ainsi que le service étaient les mêmes. Le premier
Tabernacle étant fait de tente pour le voyage, tandis que le
deuxième était en pierre puisque le peuple était établi dans
le pays promis à Abraham. Dans le Tabernacle nous voyons
qu’il était nécessaire que des sacrifices soient offerts,
particulièrement lorsqu’un péché était commis. C’était la
seule façon pour être agréé devant la face de Dieu, car pour
s’approcher de l’Eternel il faut être pur, afin d’éviter Sa
colère. Ces sacrifices offraient le pardon et la
réconciliation, mais n’ôtaient pas la présence du péché, il
le recouvrait seulement et cela, jusqu’à la prochaine
désobéissance, “car il est impossible que le sang des
taureaux et des boucs ôte les péchés” (Héb. 10.12).
Pour nous qui vivons dans
ce temps de la fin, nous ne sommes plus sous cette ancienne
alliance, car une alliance plus excellente, une “alliance
nouvelle” a été accomplie pour nous en la personne de
Jésus-Christ.
Maintenant c’est
nous même qui sommes devenue le temple du Seigneur, qu’Il
veut remplir par le Saint-Esprit pour posséder une parfaite
communion: “Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de
Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous? Si quelqu’un
détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira; car le temple
de Dieu est saint, et c’est ce que vous êtes” (1 Cor.
3.16,17). “Ne savez-vous pas que votre corps est le
temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu
de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à
vous-mêmes?” (1 Cor. 6.19). “Quel rapport y
a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles? Car nous
sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit:
J’habiterai et je marcherai au milieu d’eux; je serai leur
Dieu, et ils seront mon peuple” (2 Cor. 6.16).
Sous la première
alliance l’homme était incapable d’accomplir toutes les
lois, il tombait sans cesse dans le péché à cause de la
nature d’incrédulité héritée d’Adam, et de ce fait il devait
accomplir sans cesse des sacrifices pour couvrir son péché.
C’est avec l’œuvre accomplie par Jésus-Christ que cela a
changé, non pour abolir cette loi, mais comme Il nous le dit
pour l’accomplir: “Ne croyez pas que je sois venu pour
abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour
abolir, mais pour accomplir” (Mat. 5.17).
En effet, c’est Lui qui
est devenu ce sacrifice indispensable à notre rachat pour le
pardon de nos péchés et la réconciliation avec notre Père
Céleste. Jean-Baptiste L’a présenté comme tel: “Le
lendemain, il vit Jésus venant à lui, et il dit: Voici
l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde”
(Jean 1.29); “et, ayant regardé Jésus qui passait, il
dit: Voilà l’Agneau de Dieu” (Jean 1.36). Sous
la loi, bien souvent ce qui était demandé comme sacrifice,
c’était un agneau, premier-né et sans défaut. Il est écrit
dans le Lévitique 27.26, que “Nul ne pourra sanctifier
le premier-né de son bétail, lequel appartient déjà à
l’Eternel en sa qualité de premier-né; soit boeuf, soit
agneau, il appartient à l’Eternel”. Cela
correspond à ce qui a été donné dans la loi à Moïse, qui se
trouve dans Exode 13.2: “Consacre-moi tout
premier-né, tout premier-né parmi les enfants d’Israël,
tant des hommes que des animaux: il m’appartient”
(voir aussi versets 12 et 15). Jésus Lui-même a été présenté
devant le Seigneur en tant que premier-né: “Et, quand
les jours de leur purification furent accomplis, selon la
loi de Moïse, Joseph et Marie le portèrent à Jérusalem,
pour le présenter au Seigneur, — suivant ce qui est écrit
dans la loi du Seigneur: Tout mâle premier-né sera
consacré au Seigneur” (Luc 2.22,23). C’est
pourquoi il est écrit dans 1 Pierre 1.17-21: “Et si
vous invoquez comme Père celui qui juge selon
l’oeuvre de chacun, sans acception de personnes, conduisez-vous
avec crainte pendant le temps de votre pèlerinage,
sachant que ce n’est pas par des choses périssables, par
de l’argent ou de l’or, que vous avez été rachetés de la
vaine manière de vivre que vous avez héritée de vos pères,
mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau
sans défaut et sans tache, prédestiné avant la fondation
du monde, et manifesté à la fin des temps, à cause de
vous, qui par lui croyez en Dieu, lequel l’a
ressuscité des morts et lui a donné la gloire, en sorte
que votre foi et votre espérance reposent sur Dieu”; “Car
ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi
prédestinés à être semblables à l’image de son Fils,
afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs
frères” (Rom. 8.29). Effectivement nous pouvons
croire la promesse pour l’Eglise de Jésus-Christ, Son
Epouse, qu’Il se présentera et qui sera semblable à Lui: “Maris,
aimez vos femmes, comme Christ a aimé l’Eglise, et
s’est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier par
la parole, après l’avoir purifiée par le baptême d’eau, afin
de faire paraître devant lui cette Eglise glorieuse,
sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte
et irrépréhensible” (Eph. 5.25-27). Nous sommes
des membres du Corps (Rom. 12; 1 Cor. 12) qui forment cette
Epouse, c’est ainsi qu’il est écrit: “Et vous, qui étiez
autrefois étrangers et ennemis par vos pensées et par vos
mauvaises oeuvres, il vous a maintenant réconciliés
par sa mort dans le corps de sa chair, pour vous faire
paraître devant lui saints, irrépréhensibles et sans
reproche…” (Col. 1.21,22). C’est pour cette
raison que nous pouvons prononcer la Parole se trouvant dans
1 Thessaloniciens 5.23: “Que le Dieu de paix vous
sanctifie lui-même tout entiers, et que tout votre être,
l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé
irrépréhensible, lors de l’avènement de notre Seigneur
Jésus Christ!”.
Jésus Lui-même a annoncé
cette nouvelle alliance lors du premier repas de communion
avec Ses disciples: “Il prit de même la coupe, après le
souper, et la leur donna, en disant: Cette coupe est la
nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous”
(Luc 22.20; 1 Cor. 11.25). Dans 1 Jean 1.6-8, nous voyons
l’importance de la communion avec notre Père céleste, au
travers du sang de Son Fils Jésus-Christ: “Si nous
disons que nous sommes en communion avec lui, et que nous
marchions dans les ténèbres, nous mentons, et nous ne
pratiquons pas la vérité. Mais si nous marchons dans la
lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous
sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son
Fils nous purifie de tout péché. Si nous disons que nous
n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et
la vérité n’est point en nous”.
Nous voyons
l’importance du sang, car c’est dans le sang que se trouve
la vie. Comme nous l’avons vu précédemment, sous la première
alliance, c’est le sang d’un animal innocent qui devait
couler pour couvrir le péché. Sous cette ancienne alliance “presque
tout, d’après la loi, est purifié avec du sang, et sans
effusion de sang il n’y a pas de pardon” et à présent
“… là où il y a pardon des péchés, il n’y a plus
d’offrande pour le péché” (Héb. 10.18).
Comme nous l’avons vu au
début, c’est bien à cause de la désobéissance d’un seul
homme que toute l’humanité vit dans le péché (“même
sur ceux qui n’avaient pas péché par une transgression
semblable à celle d’Adam” — Rom. 5.14), mais le
nouvel homme Jésus-Christ avec une nouvelle nature
d’obéissance et de foi, au travers de Son corps offert en
sacrifice, et de Son sang qui a coulé à cette croix de
Golgotha, Il nous a justifié et a ouvert l’accès à la vie
éternelle au lieu d’une mort certaine: “C’est pourquoi,
comme par un seul homme le péché est entré dans le monde,
et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort s’est étendue
sur tous les hommes, parce que tous ont péché,... Ainsi
donc, comme par une seule offense la condamnation a
atteint tous les hommes, de même par un seul acte de
justice la justification qui donne la vie s’étend à tous
les hommes. Car, comme par la désobéissance d’un seul
homme beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par
l’obéissance d’un seul beaucoup seront rendus justes”
(Rom. 5.12-18 — Lire tout Romains 5).
Nous devons nous
approcher de notre Père céleste par la prière, et nous
pouvons le faire uniquement parce que Jésus-Christ est venu
ôter le péché qui nous empêchait d’avoir cette relation
naturelle avec notre Créateur. En effet, comme nous l’avons
vu, Dieu ne peut supporter le péché devant Sa face, et c’est
pour cette raison que nous nous présentons devant Sa face,
en le faisant au nom de Jésus-Christ, car c’est Lui qui est
devenu le médiateur de cette nouvelle alliance: “Car il
y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre
Dieu et les hommes, Jésus Christ homme, qui s’est
donné lui-même en rançon pour tous” (1 Tim. 2.5,6).
Avec ce verset, nous voyons clairement que tous les hommes
mettant leur confiance dans la religion (sensée relier
l’homme à Dieu) sont trompés. Il y a un seul médiateur
entre Dieu et les hommes, c’est réellement une personne, cet
homme Jésus-Christ qui est mort et ressuscité pour
nous.
Nous voyons la
grandeur et la puissance de ce Nom dans la Parole se
trouvant dans Jean 1.12, où Jésus dit à Ses disciples: “…
et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le
ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils”;
ainsi que dans les Philippiens 2.9-11: “C’est pourquoi
aussi Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné le
nom qui est au-dessus de tout nom afin qu’au nom de
Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et
sous la terre, et que toute langue confesse que
Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père”.
C’est pour ces raisons que toutes nos prières sont faites au
Nom du Seigneur Jésus-Christ, car c’est Lui qui
intercède en notre faveur: “Qui accusera les élus de
Dieu? C’est Dieu qui justifie! Qui les condamnera? Christ
est mort; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite
de Dieu, et il intercède pour nous!” (Rom.
8.33,34). Il nous est aussi dit dans 1 Jean 2.1 qu’Il est
notre avocat: “Mes petits enfants, je vous écris ces
choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a
péché, nous avons un avocat auprès du Père,
Jésus-Christ le juste”.
Lorsque nous adressons une
prière à notre Père céleste, la première condition
importante pour que celle-ci soit agréée, c’est la foi.
Cette condition était présente dès le début comme nous
l’avons vu pour l’agrément de la première offrande: “C’est
par la foi qu’Abel offrit à Dieu…”. (Héb.
11.14). Nous trouvons clairement cette condition dans la
nouvelle alliance, dans Hébreux 11.6: “Or sans la foi
il est impossible de lui être agréable; car il faut
que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et
qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent”.
Il y a encore une Parole très précise et précieuse en ce qui
concerne la foi: “Tout ce que vous demanderez avec
foi par la prière, vous le recevrez” (Mat.
21.22).
Dans 1 Timothée 2, versets
1 à 8, nous trouvons l’exhortation suivante: “J’exhorte
donc, avant toutes choses, à faire des prières, des
supplications, des requêtes, des actions de grâces, pour
tous les hommes, pour les rois et pour tous ceux qui sont
élevés en dignité, afin que nous menions une vie paisible
et tranquille, en toute piété et honnêteté. Cela est bon
et agréable devant Dieu notre Sauveur, qui veut que tous
les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance
de la vérité. Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul
médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus Christ homme,
qui s’est donné lui-même en rançon pour tous. C’est là le
témoignage rendu en son propre temps, et pour lequel j’ai
été établi prédicateur et apôtre, — je dis la vérité, je
ne mens pas, — chargé d’instruire les païens dans la foi
et la vérité. Je veux donc que les hommes prient en
tout lieu, en élevant des mains pures, sans colère ni
mauvaises pensées”.
Nous voulons
prendre en considération ces dernières paroles concernant la
prière. Nous voyons qu’effectivement ce n’est pas uniquement
dans un lieu particulier (là où les disciples se
rassemblent) que nous devons prier, mais en tout lieu et
dans n’importe quelles circonstances de la vie. Dans Actes
16.25, nous lisons ce qu’ont fait Paul et Silas lorsqu’ils
étaient prisonniers: “Vers le milieu de la nuit, Paul et
Silas priaient et chantaient les louanges de Dieu,
et les prisonniers les entendaient”. Dans Actes 7.59,
nous voyons dans quelle circonstance Etienne priait: “Et
ils lapidaient Etienne, qui priait et disait:
Seigneur Jésus, reçois mon esprit! Puis, s’étant mis à
genoux, il s’écria d’une voix forte: Seigneur, ne leur
impute pas ce péché! Et, après ces paroles, il s’endormit”.
Dans Luc 11, nous lisons que le lieu où Jésus priait n’est
pas précisé: “Jésus priait un jour en un certain lieu”.
Jésus Lui-même a indiqué à la femme Samaritaine ce qui avait
le plus d’importance dans la prière: “Femme, lui dit
Jésus, crois-moi, l’heure vient où ce ne sera ni sur
cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le
Père. Vous adorez ce que vous ne connaissez pas; nous,
nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient
des Juifs. Mais l’heure vient, et elle est déjà venue, où
les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en
vérité; car ce sont là les adorateurs que le Père
demande” (Jean 4.21-23). Nous pouvons encore
lire ce que Paul a écrit dans sa lettre à l’Eglise de
Corinthe: “… et à tous ceux qui invoquent en quelque
lieu que ce soit le nom de notre Seigneur Jésus
Christ, leur Seigneur et le nôtre…” (1 Cor. 1.2).
Lorsqu’il est dit
d’élever des mains pures, cela veut dire qu’on prie avec une
bonne conscience. C’est-à-dire, en n’ayant rien à se
reprocher, et cela ne peut arriver seulement lorsqu’on
s’examine soi-même sérieusement. David l’exprime dans le
Psaume 18, au verset 20: “L’Eternel m’a traité selon ma
droiture, Il m’a rendu selon la pureté de mes mains”.
Paul l’exprime aussi clairement dans Actes 24.16: “Je
m’efforce d’avoir constamment une conscience sans
reproche devant Dieu et devant les hommes”.
S’efforcer, c’est faire tous ses efforts pour se trouver
dans cette bonne position devant Dieu et les hommes. Si nous
n’y arrivons pas, alors c’est que le péché habite et règne
encore en nous comme il est dit dans Romains 7. “Car je
ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je
ne veux pas. Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est
plus moi qui le fais, c’est le péché qui habite en moi…”.
Nous voyons dans ce chapitre que Paul porte un jugement sur
lui-même, mais qu’il a aussi la solution pour en être
délivré: “Misérable que je suis! Qui me
délivrera du corps de cette mort?… Grâces soient rendues à
Dieu par Jésus Christ notre Seigneur!...”.
Nous trouvons aussi une
exhortation précise et précieuse que les croyants doivent
mettre en pratique pour être agréable devant la face de
Dieu, et qu’Il puisse répondre à toutes leurs prières: “Et,
lorsque vous êtes debout faisant votre prière, si vous
avez quelque chose contre quelqu’un, pardonnez, afin que
votre Père qui est dans les cieux vous pardonne aussi
vos offenses. Mais si vous ne pardonnez pas, votre
Père qui est dans les cieux ne vous pardonnera pas non
plus vos offenses” (Marc 11.25,26). Cette pensée se
trouve également dans l’enseignement de la prière donné par
Jésus à Ses disciples: “… pardonne-nous nos péchés, car
nous aussi nous pardonnons à quiconque nous offense…” (Luc
11.4). Il est vrai, que les croyants ont plus de facilité à
pardonner face à un incrédule, qu’à un croyant qui
l’offense, parce qu’il sait très bien que ce dernier connaît
la vérité. Mais pourtant c’est bien envers notre prochain,
sans égard à sa foi, que nous sommes appelés à lui accorder
le pardon. Jésus nous a demandé d’aller même encore au-delà,
lorsqu’Il a enseigné à Ses disciples: “Aimez vos
ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites
du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux
qui vous maltraitent et qui vous persécutent afin que
vous soyez fils de votre Père qui est dans les
cieux;…” (Mat. 5.44,45; Luc 6.27,28).
En ce qui concerne la
colère, nous trouvons premièrement une Parole montrant que
la colère n’accomplit pas la justice de Dieu: “Sachez-le,
mes frères bien-aimés. Ainsi, que tout homme soit prompt à
écouter, lent à parler, lent à se mettre en colère; car
la colère de l’homme n’accomplit pas la justice de Dieu”
(Jacq. 1.19,20). Jésus a montré à Ses disciples quelles sont
les conséquences de la colère: “Vous avez entendu qu’il
a été dit aux anciens: Tu ne tueras point; celui qui tuera
mérite d’être puni par les juges. Mais moi, je vous dis
que quiconque se met en colère contre son frère
mérite d’être puni par les juges; que celui qui dira à son
frère: Raca! mérite d’être puni par le sanhédrin; et que
celui qui lui dira: Insensé! mérite d’être puni par le feu
de la géhenne. Si donc tu présentes ton offrande à
l’autel, et que là tu te souviennes que ton frère a
quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant
l’autel, et va d’abord te réconcilier avec ton frère;
puis, viens présenter ton offrande” (Mat.
5.20-24). Pour nous, il est clair que pour que nos prières
ou nos louanges à Dieu, soient agréées et reçues
favorablement devant la face de Dieu, il nous est demandé de
nous réconcilier avec toutes personne. Cela peut paraître
difficile, mais c’est bien la loi du Royaume des cieux que
Jésus a enseignée dans Matthieu 5. Il nous est aussi
clairement demandé dans les Ecritures ceci: “Si vous
vous mettez en colère, ne péchez point; que le soleil ne
se couche pas sur votre colère, et ne donnez pas accès au
diable” (Eph. 4.26,27). Nous trouvons d’autres
exhortations qui nous poussent à faire disparaître cette
manifestation de la chair (Gal. 5.19-21). “Que toute
amertume, toute animosité, toute colère, toute
clameur, toute calomnie, et toute espèce de méchanceté, disparaissent
du milieu de vous” (Eph. 4.31). “Mais
maintenant, renoncez à toutes ces choses, à la colère,
à l’animosité, à la méchanceté, à la calomnie, aux paroles
déshonnêtes qui pourraient sortir de votre bouche” (Col.
3.8). “Car Dieu ne nous a pas destinés à la colère,
mais à l’acquisition du salut par notre Seigneur Jésus
Christ, qui est mort pour nous, afin que, soit que nous
veillons, soit que nous dormions, nous vivions ensemble
avec lui” (1 Thess. 5.9,10).
Concernant les
mauvaises pensées, nous trouvons une exhortation dans les
Proverbes 30, verset 32: “Si l’orgueil te pousse à des
actes de folie, et si tu as de mauvaises pensées, mets
la main sur la bouche”. Il est clair qu’il vaut
mieux fermer sa bouche, qu’adresser une prière à Dieu
lorsque l’on a de mauvaises pensées envers son prochain ou
même envers Dieu. Toutes ces choses proviennent de
l’orgueil. Nous voyons que cette situation a été dénoncée
dans l’enseignement donné par Jésus avec la parabole
suivante: “Il dit encore cette parabole, en vue de
certaines personnes se persuadant qu’elles étaient justes,
et ne faisant aucun cas des autres: Deux hommes montèrent
au temple pour prier; l’un était pharisien, et l’autre
publicain. Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même:
O Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas
comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs,
injustes, adultères, ou même comme ce publicain; je jeûne
deux fois la semaine, je donne la dîme de tous mes
revenus. Le publicain, se tenant à distance, n’osait même
pas lever les yeux au ciel; mais il se frappait la
poitrine, en disant: O Dieu, sois apaisé envers moi, qui
suis un pécheur. Je vous le dis, celui-ci descendit dans
sa maison justifié, plutôt que l’autre. Car quiconque
s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé”
(Luc 18.10-14). Nous devons bien saisir que le simple fait
d’avoir cette pensée charnelle envers son prochain,
c’est-à-dire de se considérer supérieur, plus juste,
meilleur ou toute autre pensée de ce genre, n’est pas
agréable à Dieu. Ceci ne correspond point du tout à l’amour
manifesté par Jésus et qu’Il désire que nous possédions
également. Il est clairement écrit que “La charité (charité
= l’amour de Dieu et de son prochain) est
patiente, elle est pleine de bonté; la charité n’est point
envieuse; la charité ne se vante point, elle ne s’enfle
point d’orgueil, elle ne fait rien de malhonnête, elle ne
cherche point son intérêt, elle ne s’irrite point, elle ne
soupçonne point le mal, elle ne se réjouit point de
l’injustice, mais elle se réjouit de la vérité; elle
excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle
supporte tout” (1 Cor. 13). Nous voyons donc
l’importance de se revêtir de l’amour de Dieu, afin que
toutes ces choses qui sont désagréables à Dieu puissent
disparaître définitivement du milieu des croyants et du
peuple de Dieu. C’est ce qui est nécessaire pour que nos
prières soient réellement inspirées par l’Esprit et soient
efficaces, pour que Dieu nous réponde favorablement et selon
Sa volonté. Dans les Colossiens nous trouvons un autre
verset sur l’importance de la charité en ce temps de la fin,
avant le retour de Christ selon Ses promesses: “Mais
par-dessus toutes ces choses revêtez-vous de la
charité, qui est le lien de la perfection” (Col.
3.14).
Un autre enseignement nous
montre que ce n’est pas en multipliant des paroles, ou en
justifiant son comportement dans les prières, que celles-ci
seront exaucées: “En priant, ne multipliez pas de
vaines paroles, comme les païens, qui s’imaginent
qu’à force de paroles ils seront exaucés”. Au
contraire, nous sommes exhortés à déposer dans
l’humilité tous nos besoins devant Dieu: “Ne vous
inquiétez de rien; mais en toute chose faites
connaître vos besoins à Dieu par des prières et des
supplications, avec des actions de grâces” (Phil.
4.6). Bien souvent nous ne savons comment exprimer notre
besoin, c’est pour cette raison qu’il nous faut être inspiré
par le Saint-Esprit lorsque nous prions: “De même aussi
l’Esprit nous aide dans notre faiblesse, car nous ne
savons pas ce qu’il nous convient de demander dans nos
prières. Mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs
inexprimables; et celui qui sonde les coeurs connaît
quelle est la pensée de l’Esprit, parce que c’est
selon Dieu qu’il intercède en faveur des saints”
(Rom. 8.26,27). Pour cela il faut du moins demeurer dans la
position juste et correcte, selon les exhortations que nous
avons vues dans la Parole de Dieu, la Bible. Il est très
important de ne pas se reposer sur sa propre justice, ou
croire être meilleur simplement en regardant le comportement
de son prochain. Chaque croyant doit personnellement prendre
conscience de sa responsabilité pour sa propre vie, car le
Seigneur voit exactement nos actes et nos pensées comme il
est écrit: “Car les yeux du Seigneur sont sur les
justes et ses oreilles sont attentives à leur prière,
mais la face du Seigneur est contre ceux qui font le mal”
(1 Pier. 3.12). Dans Jacques 5.16, il est aussi écrit: “Confessez
donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns
pour les autres, afin que vous soyez guéris. La
prière fervente du juste a une grande efficace”.
Dans les Ephésiens 6.18,
nous trouvons la Parole suivante: “Faites en tout temps
par l’Esprit toutes sortes de prières et de
supplications. Veillez à cela avec une entière
persévérance, et priez pour tous les saints”.
Dans cette parole, il nous est montré quelque chose
d’important en ce qui concerne la prière: c’est la
persévérance. La persévérance conduit à persister, à
insister, pour continuer à accomplir l’action en cours,
malgré toutes les difficultés rencontrées qui semblent
contrarier le but de l’action. Au début de l’Eglise, il est
dit des disciples et des apôtres que “Tous d’un
commun accord persévéraient dans la prière, avec les
femmes, et Marie, mère de Jésus, et avec les frères de
Jésus” (Actes. 1.14). Après que Jésus “… est
apparu à plus de cinq cents frères à la fois, dont
la plupart sont encore vivants, et dont quelques-uns sont
morts…” (1 Cor. 15.1-10), nous voyons que le jour de
Pentecôte, seulement cent-vingt disciples reçurent le
Saint-Esprit que Jésus avait promis (Actes 1). C’est par
leur persévérance dans la prière qu’ils ont reçu cette
onction Divine. Après être sortis de la chambre haute
conduits par le Saint-Esprit et avoir rendu témoignage de
Jésus-Christ, nous lisons que “Ceux qui acceptèrent sa
parole furent baptisés; et, en ce jour-là, le nombre des
disciples s’augmenta d’environ trois mille âmes. Ils
persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans
la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et
dans les prières” (Actes 2.41-42). Nous trouvons
encore d’autres exhortations nous demandant de persévérer
dans la prière: “Réjouissez-vous en espérance. Soyez
patients dans l’affliction. Persévérez dans la prière”
(Rom. 12.12); “Persévérez dans la prière,
veillez-y avec actions de grâces” (Col. 4.2); “Celle
qui est véritablement veuve, et qui est demeurée dans
l’isolement, met son espérance en Dieu et persévère
nuit et jour dans les supplications et les prières”
(1 Tim. 5.5).
Dans Luc 18.1-8, Jésus
nous donne une parabole importante sur la prière, et ceci
particulièrement pour nous qui nous trouvons à la fin du
temps de la fin, juste avant Son retour: “Jésus leur
adressa une parabole, pour montrer qu’il faut toujours
prier, et ne point se relâcher. Il dit: Il y avait
dans une ville un juge qui ne craignait point Dieu et qui
n’avait d’égard pour personne. Il y avait aussi dans cette
ville une veuve qui venait lui dire: Fais-moi justice de
ma partie adverse. Pendant longtemps il refusa. Mais
ensuite il dit en lui-même: Quoique je ne craigne point
Dieu et que je n’aie d’égard pour personne, néanmoins,
parce que cette veuve m’importune, je lui ferai justice,
afin qu’elle ne vienne pas sans cesse me rompre la tête.
Le Seigneur ajouta: Entendez ce que dit le juge inique. Et
Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient à
lui jour et nuit, et tardera-t-il à leur égard? Je
vous le dis, il leur fera promptement justice. Mais,
quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi
sur la terre?”. C’est bien à nous, les élus de
Dieu se trouvant sur la terre avant qu’Il revienne chercher
Son Epouse, que s’adresse cette parabole. Nous voyons ici,
qu’il y a deux choses essentielles auxquelles nous sommes
ramenés dans la prière: la persévérance et la foi.
Dans Jacques 4.1-3, il
nous est montré pour quelles raisons nos prières ne sont pas
toujours agréées et demeurent inefficaces: “D’où
viennent les luttes, et d’où viennent les querelles parmi
vous? N’est-ce pas de vos passions qui combattent dans vos
membres? Vous convoitez, et vous ne possédez pas; vous
êtes meurtriers et envieux, et vous ne pouvez pas obtenir;
vous avez des querelles et des luttes, et vous ne possédez
pas, parce que vous ne demandez pas. Vous demandez, et
vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, dans
le but de satisfaire vos passions”. Bien souvent
c’est là que se trouve le problème dans les prières, c’est
que l’on demande des choses selon le dessein de notre chair.
Mais, il faut bien se rendre à l’évidence, que nous devons
intercéder pour que la volonté de Dieu s’accomplisse en
nous. Dans Jean 9.31, nous trouvons une Parole importante à
ce sujet: “Nous savons que Dieu n’exauce point les
pécheurs; mais, si quelqu’un l’honore et fait sa
volonté, c’est celui-là qu’il exauce”. Jésus
Lui-même avait ce comportement et savait que Son Père lui
répondait toujours parce qu’Il accomplissait Sa volonté,
comme Jésus le dit dans Sa prière lors de la résurrection de
Lazare: “Et Jésus leva les yeux en haut, et dit: Père,
je te rends grâces de ce que tu m’as exaucé. Pour moi,
je savais que tu m’exauces toujours; mais j’ai parlé
à cause de la foule qui m’entoure, afin qu’ils croient que
c’est toi qui m’as envoyé” (Jean 11.41-42). Dans 1
Jean 5.14-15, il est écrit que: “Nous avons auprès de
lui cette assurance, que si nous demandons quelque
chose selon sa volonté, il nous écoute. Et si nous
savons qu’il nous écoute, quelque chose que nous
demandions, nous savons que nous possédons la chose que
nous lui avons demandée”; “C’est pour cela que
nous aussi, depuis le jour où nous en avons été informés,
nous ne cessons de prier Dieu pour vous, et de demander
que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté,
en toute sagesse et intelligence spirituelle, pour
marcher d’une manière digne du Seigneur et lui être
entièrement agréables, portant des fruits en toutes
sortes de bonnes oeuvres et croissant par la connaissance
de Dieu, fortifiés à tous égards par sa puissance
glorieuse, en sorte que vous soyez toujours et avec joie
persévérants et patients” (Col. 1.9-11).
Nous voyons donc que ce
n’est pas dans les disputes et les querelles que se trouve
l’exaucement de nos prières, mais bien comme Jésus a
enseigné à Ses disciples, c’est de rechercher cette unité
dans nos prières: “Je vous dis encore que, si deux
d’entre vous s’accordent sur la terre pour demander une
chose quelconque, elle leur sera accordée par mon
Père qui est dans les cieux. Car là où deux ou trois
sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux”
(Mat. 18.19,20). Nous voyons aussi que cette parole est
précieuse en ce qui concerne la vie d’un couple, et que dans
le choix d’un conjoint nous devons tenir compte de cette
parole. Lorsque des rassemblements de croyants ont lieu, et
que des prières sont prononcées individuellement, il est
important que celles-ci ne soient pas inspirées par la
chair, car les paroles prononcées dans ces lieux sont
entendues par toutes les personnes présentes. C’est pour
cette raison que ces instants de prières ne doivent pas être
utilisés pour faire ressortir quelque chose en particulier,
vouloir donner un enseignement, émettre des reproches envers
l’assemblée, un frère ou une sœur en particulier, porter un
jugement ou toutes autres choses dans ce même sens. Cette
manière de faire n’accomplit pas la volonté de Dieu, mais au
contraire crée des divisions au lieu d’apporter cette
recherche d’union, car le but est de s’accorder ensemble
dans un même esprit pour demander des choses saintes et
agréables au Seigneur et selon Sa volonté. La prière est
adressée premièrement à Dieu et non indirectement aux
personnes présentes. Elle ne doit pas être utilisée comme un
instrument de la chair qui cherche à satisfaire sa
convoitise. Il faut qu’elle soit réellement inspirée par le
Saint-Esprit, afin que chaque personne présente dans le
lieu, puisse prononcer d’un commun accord son: «Amen!»
(qu’il en soit ainsi) pour que Dieu réponde favorablement
aux prières prononcées.
Souvenons nous que pour la
prière, comme pour le jeûne, il nous est demandé de le faire
dans la discrétion, comme Jésus nous le demande dans ce
passage: “Lorsque vous priez, ne soyez pas comme les
hypocrites, qui aiment à prier debout dans les synagogues
et aux coins des rues, pour être vus des hommes. Je vous
le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense. Mais
quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte,
et prie ton Père qui est là dans le lieu secret; et ton
Père, qui voit dans le secret, te le rendra”
(Mat. 6.5,6). Nous voyons que la prière est réellement en
premier une communion personnelle entre un enfant né de
nouveau devenu un fils de Dieu et son Père, son Créateur et
Sauveur, et que dans toutes nos préoccupations nous devons
les lui exposer dans l’intimité (Phil. 4.6). C’est pour ces
raisons que nous devons prendre garde lorsque nous prions
dans les rassemblements, afin de ne pas exposer des sujets
trop personnels. Ceci étant nécessaire, pour éviter que ces
sujets entendus par des personnes présentes soient colportés
dans de mauvaises intentions. Il en est de même, lorsque des
sujets sont exposés, non vraiment devant Dieu, mais dans le
but de les faire connaître aux personnes présentes, ou pour
montrer avec orgueil que l’on connaît des situations que son
prochain ne connaît pas. Quand les croyants sont rassemblés,
il s’agit souvent seulement d’une partie des membres du
Corps de Christ, et c’est pour cette raison que l’on doit
penser à intercéder pour tous les besoins du Corps dans son
ensemble, c’est-à-dire pour tous les autres membres absents
appelés à former ce Corps de l’Epouse de Jésus-Christ. Dans
1 Corinthiens 12, nous trouvons clairement des paroles qui
expriment cette pensée en ce qui concerne les membres du
Corps. C’est aussi pour cette raison que Paul nous a
exhortés en disant: “… et priez pour tous les saints”
(autre version: “… et intercédez pour tous ceux qui
appartiennent à Dieu”) (Eph. 6.18).
Il est aussi nécessaire
d’intercéder pour que cet Evangile soit apporté librement
dans le monde entier, comme Paul, apôtre de Jésus-Christ par
la volonté de Dieu, l’a exprimé: “Priez pour moi, afin
qu’il me soit donné, quand j’ouvre la bouche, de faire
connaître hardiment et librement le mystère de l’Evangile,
pour lequel je suis ambassadeur dans les chaînes, et que
j’en parle avec assurance comme je dois en parler”
(Eph. 6.19,20). Dans 2 Thessaloniciens 3.1,2, il y a la même
pensée: “Au reste, frères, priez pour nous, afin que
la parole du Seigneur se répande et soit glorifiée
comme elle l’est chez-vous, et afin que nous soyons
délivrés des hommes méchants et pervers; car tous n’ont
pas la foi”. Nous devons prier pour les véritables
ministères établis par Dieu, et prier le Maître de la
moisson pour qu’Il pousse des ouvriers: “La moisson est
grande, mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le
maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa
moisson” (Mat. 9.37,38 et Luc 10.2). Cette parole
s’adresse bien à nous qui vivons dans ce temps de la
moisson, et c’est pour cela que nous devons nous rassembler
et prier, comme cela s’est fait avec les premiers disciples
juste après que Pierre et Jean furent libérés de la prison:
“Lorsqu’ils l’eurent entendu, ils élevèrent à Dieu la
voix tous ensemble, et dirent: Seigneur, toi qui as
fait le ciel, la terre, la mer, et tout ce qui s’y trouve,
c’est toi qui as dit par le Saint Esprit, par la bouche de
notre père, ton serviteur David: Pourquoi ce tumulte parmi
les nations, et ces vaines pensées parmi les peuples? Les
rois de la terre se sont soulevés, et les princes se sont
ligués contre le Seigneur et contre son Oint. En effet,
contre ton saint serviteur Jésus, que tu as oint, Hérode
et Ponce Pilate se sont ligués dans cette ville avec les
nations et avec les peuples d’Israël, pour faire tout ce
que ta main et ton conseil avaient arrêté d’avance. Et
maintenant, Seigneur, vois leurs menaces, et donne à
tes serviteurs d’annoncer ta parole avec une pleine
assurance, en étendant ta main, pour qu’il se fasse
des guérisons, des miracles et des prodiges, par le nom de
ton saint serviteur Jésus. Quand ils eurent prié, le
lieu où ils étaient assemblés trembla; ils furent tous
remplis du Saint Esprit, et ils annonçaient la parole de
Dieu avec assurance” (Actes 4.24-31).
En ce qui concerne le
peuple de Dieu, il y a encore une chose pour laquelle nous
devons prier: c’est contre la tentation. Il nous en est
clairement parlé dans Hébreux 3, et aux versets 7 à 9 il est
écrit: “C’est pourquoi, selon ce que dit le Saint
Esprit: Aujourd’hui, si vous entendez sa voix,
n’endurcissez pas vos coeurs, comme lors de la
révolte, le jour de la tentation dans le désert, où vos
pères me tentèrent, pour m’éprouver, et ils virent
mes oeuvres pendant quarante ans”. C’est juste avant
d’être livré dans le jardin à Gethsémané, que Jésus a
enseigné à Ses disciples de veiller et de prier pour ne pas
tomber en tentation: “Lorsqu’il fut arrivé dans ce lieu,
il leur dit: Priez, afin que vous ne tombiez pas en
tentation. Puis il s’éloigna d’eux à la distance
d’environ un jet de pierre, et, s’étant mis à genoux,
il pria, disant: Père, si tu voulais éloigner de
moi cette coupe! Toutefois, que ma volonté ne se fasse
pas, mais la tienne. Alors un ange lui apparut du
ciel, pour le fortifier. Etant en agonie, il priait
plus instamment, et sa sueur devint comme des
grumeaux de sang, qui tombaient à terre. Après avoir prié,
il se leva, et vint vers les disciples, qu’il trouva
endormis de tristesse, et il leur dit: Pourquoi
dormez-vous? Levez-vous et priez, afin que vous ne
tombiez pas en tentation” (Luc 22.40-46).
Nous trouvons d’autres
passages qui nous montrent l’importance de lutter en prière
contre la tentation. C’est avec la parabole du semeur qui se
trouve dans Luc 8, que nous voyons que la tentation peut
être un piège pour le croyant, et même une source de
perdition (Lire: 1 Tim. 6.9). “Ceux qui sont sur le roc,
ce sont ceux qui, lorsqu’ils entendent la parole, la
reçoivent avec joie; mais ils n’ont point de racine, ils
croient pour un temps, et ils succombent au moment de
la tentation” (Luc 8.13). Pourtant il nous est
très bien montré que ce n’est pas Dieu qui nous tente, mais
bien encore le péché qui habite en nous, comme il est écrit
dans Jacques 1.12-15: “Heureux l’homme qui supporte
patiemment la tentation; car, après avoir été éprouvé, il
recevra la couronne de vie, que le Seigneur a promise à
ceux qui l’aiment. Que personne, lorsqu’il est tenté,
ne dise: C’est Dieu qui me tente. Car Dieu ne peut être
tenté par le mal, et il ne tente lui-même personne. Mais
chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa
propre convoitise. Puis la convoitise, lorsqu’elle a
conçu, enfante le péché; et le péché, étant consommé,
produit la mort”. Dans 1 Corinthiens 10.13, il
est écrit qu’“Aucune tentation ne vous est survenue qui
n’ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne
permettra pas que vous soyez tentés au delà de vos
forces; mais avec la tentation il préparera aussi le
moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter”.
Nous voyons donc que prier pour ne pas tomber en tentation a
de l’importance, car après l’avoir supportée c’est la
couronne de vie qui nous attend. Autrement vous mourrez dans
le désert, comme nous le voyons avec le peuple d’Israël. “Il
donna à ce lieu le nom de Massa et Meriba (Massa
signifie “contestation, épreuve”; Meriba = “querelle”), parce
que les enfants d’Israël avaient contesté, et parce qu’ils
avaient tenté l’Eternel, en disant: L’Eternel est-il
au milieu de nous, ou n’y est-il pas?”. Nous
voyons donc que le peuple de Dieu doit prendre garde à cette
mauvaise pensée, car nous sommes appelés à croire toute les
promesses, et particulièrement la promesse qui est écrite
dans Romains 8: “Si Dieu est pour nous, qui sera
contre nous?”. Cette parole est valable
tant pour l’individu, que pour le peuple de Dieu. Nous
devons bien comprendre ce qu’est la tentation. La tentation,
c’est d’être attiré vers quelque chose qui est contraire à
la volonté de Dieu, contraire à Sa Parole, contraire aux
enseignements reçus. Malgré cette connaissance de la vérité,
nous sommes attirés, à causes de la chair, par ces choses
que Dieu nous demande de ne pas accomplir, cela dans le but
de nous protéger des conséquences de ces actes. Pour
accomplir ces choses défendues, nous devons obligatoirement
contester la Parole de Dieu, et de ce fait nous nous
révoltons contre Lui en contestant Son autorité. C’est pour
cette raison que nous devons intercéder, pour ne pas être
tentés, afin de ne pas Le contester, mais apprendre à Lui
obéir avec joie et reconnaissance.
La prière prononcée avec
foi par les croyants est une arme précieuse, défensive et
offensive, que l’adversaire de Dieu, Satan et les anges
déchus, n’apprécient point. Elle est une arme efficace
contre les pièges et les attaques de l’ennemi. Dans les
psaumes, David l’a expérimenté lorsqu’il écrit dans le
Psaume 18: “Dans ma détresse, j’ai invoqué l’Eternel,
j’ai crié à mon Dieu; de son palais, il a entendu ma voix,
et mon cri est parvenu devant lui à ses oreilles. … Il me
délivra de mon adversaire puissant, de mes ennemis qui
étaient plus forts que moi”. Nous trouvons dans
d’autres Psaumes cette même pensée. Jonas a aussi
expérimenté la délivrance lorsqu’il était dans le ventre du
poisson: “Il dit: Dans ma détresse, j’ai invoqué
l’Eternel, et il m’a exaucé; du sein du séjour des
morts j’ai crié, et tu as entendu ma voix” (Jonas
2.2). Dans les Ephésiens 6, il est fait mention des armes
que nous avons à notre disposition, et il nous est exhorté
clairement ceci: “Revêtez-vous de toutes les armes de
Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du
diable. Car nous n’avons pas à lutter contre la chair
et le sang, mais contre les dominations, contre les
autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres,
contre les esprits méchants dans les lieux célestes”
(Eph. 6.11,12). Nous voyons que nos luttes sont
spirituelles, et les armes dont nous avons besoin sont des
armes spirituelles, et la prière est une arme spirituelle
efficace!
Beaucoup de choses
pourraient être dites au sujet de la prière, mais chacun
individuellement peut sonder et méditer ce qui se trouve
dans les Ecritures, afin de se trouver en accord avec Elles.
Nous savons et voyons que la prière est quelque chose de
très important dans la vie du croyant et lors des
rassemblements. Nous devons bien prendre conscience,
qu’actuellement si ici bas, sur cette terre, nous n’avons
pas de relation avec Lui au-travers de la prière, alors il
ne faut pas s’attendre à en avoir en-haut, au ciel.
Pour conclure, c’est dans
Matthieu 6 que nous lisons la manière de prier que le
Seigneur Jésus a enseignée à Ses disciples. En réalité elle
contient les choses que nous avons vues, et en lisant ces
paroles nous y trouvons beaucoup d’enseignement et de
profondeur. Cette prière est connue et prononcée par
beaucoup de personnes, mais peu la disent en la croyant de
tout leur cœur pour qu’elle devienne une réalité. Que le
Seigneur vous bénisse richement.
Notre Père qui es aux cieux!
Que ton nom soit sanctifié;
Que ton règne vienne;
Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien;
Pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons
à ceux qui nous ont offensés;
Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du malin.
Car c’est à toi qu’appartiennent, dans tous les siècles, le
règne, la puissance et la gloire. Amen!
(Matthieu 6.9-13).
“La fin de toutes choses est proche.
Soyez donc sages et sobres, pour vaquer à la prière”
(1 Pier. 4.7).