LE CONSEIL DE DIEU |
LE FILS DE DIEU
Nous ne parvenons à une entière compréhension de Jésus-Christ, le Fils de Dieu, que lorsque l’Ancien et le Nouveau Testament se retrouvent sous un dénominateur commun. Nous devons reconnaître qu’il s’agit d’un seul Dieu, qui a réalisé Son plan de Salut, les prophéties de l’Ancien Testament s’étant accomplies dans le Nouveau. En réalité, pour obtenir une juste connaissance de Jésus-Christ, le Fils de Dieu, par la Parole de Dieu, nous devrions rassembler toutes les prophéties depuis Genèse 3.15 jusqu’à Malachie 3.1. En traitant les différents thèmes précédents, nous avons réuni dans l’Ancien Testament suffisamment de preuves à propos de Jésus-Christ; c’est pourquoi nous n’ajouterons que peu de passages bibliques en rapport direct avec ce sujet. Nous commençons par Esaïe 7.14: “Voici, la jeune fille deviendra enceinte, elle enfantera un fils, et elle lui donnera le nom d’Emmanuel”.
Cette prophétie s’est accomplie dans le Nouveau Testament. Avant d’analyser son accomplissement, nous voulons préciser que la Bible ne parle pas seulement de ce qui doit arriver, mais aussi de quelle manière s’effectuera l’événement. Dans Zacharie 4.6 il est écrit: “Ce n’est ni par la puissance ni par la force, mais c’est par mon Esprit, dit l’Eternel des armées”. Ainsi, nous voyons que le plan du Salut divin, et tout ce qui s’y rapporte, ne se réalise que par le Saint-Esprit. Voici ce que dit le prophète: “La jeune fille deviendra enceinte, elle enfantera un fils, et elle lui donnera le nom d’Emmanuel”. Lisons Luc 1.34-35: “Marie dit à l’ange: Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d’homme? L’ange lui répondit: Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi aussi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu”. C’est ainsi que l’ange Gabriel parla à Marie. Le temps de l’accomplissement de toutes les prophéties était arrivé. L’ange rapporta à Marie le merveilleux message: elle était cette vierge qui devait enfanter le Fils de Dieu. Il est écrit dans Matthieu 1.18: “Voici de quelle manière arriva la naissance de Jésus-Christ. Marie, sa mère, ayant été fiancée à Joseph, se trouva enceinte par la vertu du Saint-Esprit, avant qu’ils eussent habité ensemble”. — Et au verset 20: “… car l’enfant qu’elle a conçu vient du Saint-Esprit”.
A ce sujet, je dois souligner que Dieu le Père et le Saint-Esprit sont UNE SEULE ET MEME PERSONNE. Si quelqu’un prétend que ce sont deux personnes distinctes, alors il affirme par là que Jésus avait deux pères. Dans la Bible, Jésus déclare que Dieu est Son Père. Dans aucun passage biblique il ne dit que le Saint-Esprit est Son Père. Cependant, dans Matthieu 1.18, il est écrit que Marie fut rendue enceinte par le Saint-Esprit; et au verset 20, il est dit: “… car l’enfant qu’elle a conçu vient du Saint-Esprit”. — Si Dieu le Père était une autre personne que le Saint-Esprit, alors il n’aurait rien à faire avec la conception de Marie car il est expressément dit: “Elle se trouva enceinte par l’Esprit-Saint” (Darby). Dans Luc 1.35 nous trouvons les mêmes paroles: “Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu”. Si le Saint-Esprit était une personne à part, alors Jésus devrait être appelé Fils du Saint-Esprit, car c’est par Lui qu’Il a été conçu. Pourtant nous lisons qu’Il devait être appelé Fils de Dieu. C’est précisément sur ce passage biblique que chacun devrait soigneusement méditer, afin de reconnaître l’oeuvre du Dieu unique.
Dieu témoigne Lui-même dans le Psaume 2.7: “… Tu es mon Fils! Je t’ai engendré aujourd’hui”. Cette parole a été prononcée par Dieu Lui-même: nous le voyons en lisant Hébreux 1.5, où les mêmes paroles ont été rapportées: “Car auquel des anges Dieu a-t-il jamais dit: Tu es mon Fils, je t’ai engendré aujourd’hui?” — Qui donc était Celui qui a conçu? Dieu le Père ou le Saint-Esprit? Il est dit des deux qu’ils ont engendré le Fils!
Bien-aimés, voyez-vous maintenant quelle sagesse pourrait encore demeurer dans la doctrine d’un Dieu en trois Personnes? Celui qui bâtit en se fondant sur sa propre intelligence est un insensé aux yeux de Dieu. En somme, qui donc a le droit d’introduire dans la Bible des choses qui ne sont rien d’autre que des inventions humaines? Dieu a-t-il besoin d’être enseigné? Ceci donne l’impression que les hommes, dans leur orgueil, veulent connaître toutes choses mieux que Dieu. Pourquoi donc les mots de “trinité”, de “triple” ou de “Dieu en trois Personnes” ne se trouvent-ils pas une seule fois dans la Bible? Le Seigneur Jésus n’avait-Il pas assez de temps, ou les apôtres n’ont-ils pas eu l’occasion d’enseigner ni d’écrire à ce sujet?
Qui est alors le Saint-Esprit ayant engendré Jésus-Christ? C’est Dieu Lui-même! Il est l’Esprit de Dieu. Le prophète dit: “Ce n’est ni par la puissance, ni par la force, mais c’est par mon Esprit”. Et cela a été accompli par l’Esprit, car tout s’est réalisé selon les Ecritures. Ainsi, le Fils de Dieu a été engendré par l’Esprit de Dieu. Celui qui est de la vérité écoute aussi sur ce point la Parole de Dieu qui est la Vérité.
Un livre entier devrait être écrit, si je voulais entrer dans les détails et expliquer pourquoi, à certains endroits, il est parlé de Dieu le Père, et à d’autres du Fils de Dieu, ou encore du Saint-Esprit. Puisse le Seigneur permettre à chaque lecteur sincère d’être introduit par Son Esprit et Sa Parole dans ce mystère. Nous voyons dans Matthieu 1.18-23 que tout a été accompli par le Saint-Esprit. Puisse ce bref exposé montrer une fois pour toutes à ceux qui le lisent, qu’il n’y a pas trois, mais un seul Dieu, accomplissant par Son Esprit l’acte de conception, et que, de ce fait, le Père s’est créé un corps de chair dans lequel Il a pu se révéler aux hommes. Quant à Sa nature, Dieu est Esprit et ne peut être vu. C’est pour cela qu’il est écrit dans Jean 4.24: “Dieu est Esprit”.
Nous voulons tout de suite voir pourquoi ce Fils devait s’appeler Emmanuel. Ce nom n’avait-il pas déjà été communiqué par révélation dans l’Ancien Testament, comme cela nous est rapporté dans Matthieu 1.23: “Voici, la vierge sera enceinte, elle enfantera un fils, et on lui donnera le nom d’Emmanuel, ce qui signifie: Dieu avec nous”. Pourquoi donc le nom d’Emmanuel ne signifie-t-il pas “Le Fils de Dieu avec nous”? — Ne serait-ce pas plus compréhensible? Ceci nous indique déjà que Dieu, le Père, est au milieu de nous par le Fils. C’est pourquoi ce nom “d’Emmanuel” signifie: Dieu avec nous!
Lorsque le Fils naquit, il reçut le nom de Jésus. Pourquoi cela? Le nom de Jésus signifie: “L’Eternel est salut”. Nous trouvons également dans ce nom l’expression “Dieu, le Seigneur”, deux mots mis ensemble pour désigner une personne. Que la Parole de Dieu est précieuse! Ainsi Emmanuel signifie: “Dieu avec nous”, et Jésus a le sens de “Le Seigneur est salut!” — C’est pour cela qu’il est aussi écrit dans Matthieu 1.21: “… c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés”. Oui, Son peuple. En tant qu’homme Il fut engendré, et Il a un commencement. Mais, comme Seigneur, Il est d’âge en âge. Dans Esaïe 9.5, il est écrit: “Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, et la domination reposera sur son épaule; on l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix”. Cette parole dit exactement quel est en réalité l’enfant, le Fils qui devait naître. Il est le Père éternel et le Prince de la paix. Par ces mots, le même fait nous est présenté que par le nom “d’Emmanuel”. La somme de tout ce mystère est: Dieu avec nous!
Non un Dieu, mais le DIEU UNIQUE LUI-MEME est devenu homme en Jésus-Christ pour être parmi nous. Comme nous l’avons vu, du point de vue divin, le Fils est la révélation du Père. Qui va donc encore s’étonner que Christ dise en Jean 14.9: “Celui qui m’a vu, a vu le Père”? Tout cela est arrivé, afin de réaliser le plan du Salut divin.
Nous lisons dans Esaïe 35.4-5: “… Il viendra lui-même, et vous sauvera. Alors s’ouvriront les yeux des aveugles, s’ouvriront les oreilles des sourds; alors le boiteux sautera comme un cerf, et la langue du muet éclatera de joie”. Qu’apprenons-nous par cette prophétie? — Premièrement, que Dieu vient Lui-même et dispense le salut; — deuxièmement, lorsqu’Il vient, les aveugles recouvrent la vue, les paralytiques marchent, les sourds entendent et les muets parlent. Je demande à tous: Cette parole, s’est-elle accomplie en Jésus-Christ, ou devons-nous en attendre un autre? Celui qui connaît la Bible sait que cette prophétie s’est accomplie à la lettre dans la vie de Jésus-Christ. Non seulement Il a ouvert les yeux des aveugles, fait marcher les paralytiques, etc., mais Il a aussi ressuscité les morts. Ainsi, conformément à la Parole d’Esaïe 35.4-5, Il est le Seigneur Dieu qui devait venir Lui-même. Alléluia!
Nous lisons encore une parole du Nouveau Testament, afin d’entendre le Seigneur Lui-même confirmer ce fait. Le prophète Esaïe disait que Dieu viendrait Lui-même pour nous dispenser le Salut, et qu’Il accomplirait de grands miracles de guérison. Jean, le prophète, envoya ses disciples auprès du Seigneur Jésus avec cette question: “Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre?” (Luc 7.18-23) — Le Seigneur répond à cette question au verset 22: “Allez rapporter à Jean ce que vous avez vu et entendu: les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent…”. — Au fond, le Seigneur ne répond même pas à la question posée. Il ne dit pas: “En effet, je suis celui qui doit venir”! Non! mais sa réponse est: “Allez rapporter à Jean ce que vous avez vu et entendu!…” — Cela suffit à Jean, car il était prophète et il savait très bien ce que ferait le Messie lorsqu’Il viendrait.
Cher lecteur, tu ne peux reconnaître le Seigneur que sur la base de la Parole de Dieu; tu ne peux t’éprouver toi-même ni éprouver les autres que sur la Parole de Dieu. Si les promesses de Jésus-Christ ne deviennent pas effectives dans notre vie, nous ne sommes pas des enfants de Dieu authentiques, malgré la confession de nos lèvres. Dans la vie de Jésus, les paroles d’Esaïe 35 se sont accomplies. Ainsi Jean savait qu’il était celui qui devait venir. Il est Dieu, le Seigneur.
Voici encore une autre parole du prophète Esaïe qui doit parler à nos coeurs; elle nous montre exactement qui est Jésus: “Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu” (Esa. 40.1). Et, au verset 3: “Une voix crie: préparez au désert le chemin de l’Eternel (JAHVE), aplanissez dans les lieux arides une route pour notre Dieu (ELOHIM)”. — Qu’est-il décrit ici? Le chemin doit-il être prêt pour le Seigneur? La route doit-elle être aplanie pour notre Dieu? Oui, cher lecteur, c’est exact, c’est bien pour le Seigneur, notre Dieu.
Cette parole s’est, elle aussi, accomplie. Jean a préparé le chemin pour le Seigneur comme il est écrit dans Matthieu 3.6: “Jean est celui qui avait été annoncé par Esaïe le prophète lorsqu’il dit: C’est ici la voix de celui qui crie dans le désert: Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez ses sentiers”. Nous voyons toujours à nouveau que l’Ancien et le Nouveau Testament s’harmonisent et que dans toute l’histoire du Salut le Dieu unique se révèle comme étant le Seigneur. Dans Esaïe 40.10, il est dit: “Voici le Seigneur, l’Eternel vient…” et au verset 11: “Comme un berger…”. Oui, que c’est merveilleux! Il est venu en Jésus-Christ. Ou bien devons-nous encore attendre cet événement? La réalité, au contraire, c’est que nous sommes proches de la seconde venue du Seigneur, car les signes précurseurs du retour de Jésus s’accomplissent sous nos yeux.
Pourquoi les hommes n’ont-ils pas reconnu le Seigneur lorsqu’Il vint? Il est écrit dans Jean 1.11: “Elle (la Parole) est venue chez les siens et les siens ne l’ont point reçue”. Il vint dans l’humilité, sans éclat et sans gloire, sans chérubins ni séraphins, sans feu et sans bruit de trompettes. Il vint dans ce monde exactement comme le commun des mortels. Il fut emmailloté dans les langes comme chacun de nous et il fut un être humain comme nous. En toutes choses Il fut semblable à nous. Cependant, son corps avait été engendré par l’Esprit et, pour cette raison, il était sans péché et immortel. Le Seigneur était absolument saint, et Il est venu dans l’intention de mourir pour nous. Ainsi Il prit nos péchés et nos maladies sur Lui, ainsi que toute malédiction avec ses conséquences, et Il mourut pour nous. Ce sont nos péchés qu’Il porta, non les Siens, nos maladies, non les Siennes. Il prit sur Lui notre châtiment et notre malédiction. Il mourut de notre mort afin que nous puissions vivre de “Sa vie”.
Une autre comparaison entre le Père et le Fils, susceptible de nous aider à comprendre leur parfaite identité, se trouve dans 1 Jean 2.23: “Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père; quiconque confesse le Fils a aussi le Père”. Il est ainsi clairement exprimé que celui qui reçoit le Fils, reçoit le Père; que celui qui croit au Fils, croit au Père; que celui qui adore le Fils adore le Père; car le Père a été révélé dans le Fils. Jean écrit encore beaucoup de choses, précisément à ce sujet. Il va même si loin qu’il dit dans 1 Jean 4.2: “… tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair est de Dieu”. Cette expression est-elle une simple confession des lèvres, que l’on pourrait traduire par ces mots: “Je crois que Jésus-Christ est le Fils de Dieu”? Certes non, car les démons croient aussi cela. S’il en était ainsi, les démons auraient alors fidèlement accompli la Parole. Les hommes ont vu en Jésus-Christ un séducteur possédé par le chef des démons. Mais les démons s’écrièrent: “Qu’y a-t-il entre moi et toi, Jésus, Fils du Dieu Très-Haut?” (Luc 8.28). C’étaient les paroles du diable prononcées par la bouche d’un homme.
Nous voyons que Satan prononce même le nom de Jésus et qu’il le désigne correctement par “Fils de Dieu”. Est-ce alors étonnant qu’aujourd’hui également des personnes possédées par le diable prononcent le nom de Jésus et le nomment “Fils de Dieu”, bien qu’elles soient aussi éloignées de Dieu que l’Orient de l’Occident? Jean ne songeait pas seulement à exprimer des mots; mais, comme dans l’ensemble de la Parole de Dieu, ce passage incite ici à reconnaître le mystère de Dieu par la révélation du Saint-Esprit.
Notre étude nous enseigne que le nom de Jésus et le nom d’Emmanuel ne font qu’un, car nous en connaissons la signification. Nous lisons dans 1 Jean 5.20: “Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu, et qu’il nous a donné l’intelligence pour connaître le Véritable; et nous sommes dans le Véritable, en son Fils Jésus-Christ. C’est lui qui est le Dieu véritable et la vie éternelle”. Cette parole donne la conclusion du tout.
Que voulait dire exactement Jean par ces mots: “Celui qui confesse que Jésus-Christ est venu en chair, qu’il est le Fils de Dieu, celui-ci est de Dieu”?
Par ces mots, Jean confirmait ce que les prophètes avaient déjà dit, c’est-à-dire: Que le Fils est le Père Lui-même.
Ici aussi, le Saint-Esprit seul peut conduire dans toute la vérité; car Jésus-Christ est Dieu, manifesté dans la chair, le Père révélé dans le Fils. Les prophètes ont très bien décrit le Seigneur à 90% dans Sa divinité, parce qu’Il n’était pas encore révélé dans la chair. Les apôtres, par contre, ont très bien su décrire le Seigneur à 90% dans Sa manifestation humaine. Si l’on ne connaît le Seigneur que par la description des apôtres, l’on ne peut posséder qu’une vue générale. Les prophètes avaient dit qui était le Seigneur, et les apôtres témoignent de quelle manière Il s’est révélé. De même que la Divinité de Jésus était voilée par Sa nature humaine, ainsi la description de Sa Divinité demeure cachée dans le Nouveau Testament. Pour obtenir une image d’ensemble de Jésus, il est indispensable de lire l’Ancien autant que le Nouveau Testament. De cette façon seule, nous pouvons connaître véritablement le Seigneur. Cette parole de Paul dans 1 Corinthiens 12.3 est significative lorsqu’il dit: “Nul ne peut dire: Jésus est le Seigneur! si ce n’est par le Saint-Esprit”. C’est l’unique possibilité de connaître le seul Seigneur en Jésus-Christ. Celui qui n’aura pas reçu la révélation de ce mystère par l’Esprit, ne le connaîtra jamais. Paul déclare qu’il n’y a qu’un Seigneur: “Il y a un seul Seigneur, une seule loi, un seul baptême” (Eph. 4.5). Donc un seul Seigneur. Peu importe que nous le rencontrions dans l’Ancien ou dans le Nouveau Testament, qu’Il se révèle sous la forme d’un ange ou sous le nom de “Jahvé” dans la stature d’un homme, ou sous le nom de “Jésus”. Il est toujours le seul et même Seigneur! C’est pourquoi Il pouvait dire qu’Il était avant Abraham. Nous lisons dans Jean 8.57-58: “Les Juifs lui dirent: Tu n’as pas encore cinquante ans et tu as vu Abraham! Jésus leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham fût, je suis”. Bien sûr! Il est le même Seigneur qui, en son temps, parla à Abraham et qui, maintenant, parle aux Juifs. En tant qu’homme, Il avait environ trente ans, mais, comme Seigneur, Il est d’âge en âge. Qu’il soit accordé à chacun de reconnaître tout ce que veut exprimer cette parole: “Jésus est le Seigneur”! Puisse le témoignage de Jésus être accessible à chacun par le Saint-Esprit!
Dans Apocalypse 19.10 il est: “Je suis ton compagnon de service, et celui de tes frères qui ont le témoignage de Jésus. Adore Dieu. — Car le témoignage de Jésus est l’Esprit de la prophétie”. As-tu le témoignage de Jésus? Discernes-tu ce que cela signifie? Dès le début de l’Apocalypse, au chapitre 1, verset 2, nous lisons: “… lequel a attesté la Parole de Dieu et le témoignage de Jésus-Christ”. Dans l’Apocalypse, le témoignage de Jésus nous est exposé par l’Esprit de prophétie. Nous découvrons la raison pour laquelle Jean se trouvait dans l’île de Patmos (1.9): “J’étais dans l’île appelée Patmos, à cause de la Parole de Dieu et du témoignage de Jésus…”. C’est là que la révélation de Jésus-Christ lui fut donnée. Jésus devait être dévoilé, car Sa nature humaine était connue de beaucoup, mais, par la Parole de Dieu, le témoignage de Jésus-Christ devait être établi une fois pour toutes. Il est révélé ici dans Sa Divinité, et cela n’était possible que par l’Esprit de prophétie. Après que Jean eût donné dans Apocalypse 1.1-6 son introduction aux sept églises, il s’occupe de la révélation de Jésus-Christ. Au verset 7, nous trouvons ces mots: “Voici, il vient avec les nuées… Et tout oeil le verra, et ceux qui l’ont percé; et toutes les tribus de la terre se lamenteront à cause de lui. Oui, Amen!”. Ce verset nous parle donc du retour du Fils de Dieu, Jésus-Christ, celui qui a été percé. Sans expliquer quel est le retour dont il s’agit, nous précisons que cette parole n’est pas en relation avec l’enlèvement. Au verset 8, ce n’est plus Jean qui parle, mais le Seigneur Lui-même. Il se révèle en effet et nous dit qui Il est: “Je suis l’alpha et l’oméga, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, qui était et qui vient, le Tout-Puissant”. Cette parole nous donne clairement le témoignage de Jésus-Christ, c’est-à-dire qu’Il est Lui-même l’alpha et l’oméga; oui, Dieu Lui-même, le Seigneur, le Tout-Puissant, celui qui est, qui était et qui vient. Ce n’est plus une parabole; c’est la pleine révélation de Jésus-Christ. C’est le témoignage de Jésus. Et le témoignage de Jésus est l’Esprit de la prophétie. Si Paul dit: “Nul ne peut dire: Jésus est le Seigneur, si ce n’est par le Saint-Esprit”, alors c’est bien ainsi. Car, en vérité, celui qui dit “Jésus est le Seigneur” ne peut le dire que si le Saint-Esprit le lui a révélé. Quand nous disons: “Jésus est le Seigneur”, nous disons en même temps que Jésus est Dieu, car le Seigneur est Dieu. Comme le Sauveur Lui-même le dit dans Apocalypse 1.8, lI est le Tout-Puissant. Seul, celui à qui il est donné de comprendre quel est le témoignage de Jésus, reconnaîtra la signification du sceau du Saint-Esprit. Paul va si loin dans son épître, qu’il exprime le désir de ne plus connaître Christ selon la chair, mais selon l’Esprit. Nous lisons 2 Corinthiens 5.16: “Ainsi, dès maintenant, nous ne connaissons personne selon la chair; et si nous avons connu Christ selon la chair, maintenant nous ne le connaissons plus de cette manière”.
Cher lecteur, comment considères-tu Jésus? En restes-tu à la description qui nous est faite de Bethléhem, de Gethsémané ou de Golgotha, ou bien Le connais-tu déjà comme il nous est dépeint dans l’Apocalypse? Paul ne le connaissait plus dans sa condition humaine, mais dans Sa nature divine, car, sur le chemin de Damas, le Seigneur l’a rencontré à la manière de l’Ancien Testament: dans la lumière de la colonne de feu! Lorsque Paul regarda cette lumière, il fut précipité à terre et devint aveugle. Nous le lisons dans Actes 9.3-5: “Comme il était en chemin et qu’il approchait de Damas, tout à coup une lumière venant du ciel resplendit autour de lui. Il tomba à terre et il entendit une voix qui lui disait: Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu? Il répondit: Qui es-tu Seigneur? Et le Seigneur dit: Je suis Jésus que tu persécutes…” — Cet événement est important, non seulement parce que Paul à cet instant devint croyant, mais parce que le Seigneur caché dans cette lumière était Jésus Lui-même.
Cher lecteur, Jésus-Christ, qui est aussi dans le ciel à la droite de la Majesté, se trouve ici dans la colonne de feu et parle à Paul — et cela plusieurs années après Son ascension. Qui peut le saisir et le comprendre? Chaque fois les mots me manquent quand, en m’appuyant sur la Bible, je veux décrire la magnificence de la révélation de Dieu. Nul ne peut s’expliquer cette parole de Jésus dans Jean 3.13: “Personne n’est monté au ciel, si ce n’est celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme qui est dans le ciel”. Alors que Jésus n’est pas encore crucifié, qu’Il se trouve les deux pieds sur terre, comment peut-Il dire qu’Il est monté au ciel? Comment peut-Il dire qu’Il est dans le ciel, alors qu’Il parle avec Nicodème? Qui peut l’expliquer? Et comment peut-il apparaître d’une manière visible à Paul et lui parler, après être réellement monté au ciel? Lorsque nous connaissons la Parole de Dieu, non seulement selon la lettre, mais dévoilée par le Saint-Esprit, c’est vraiment merveilleux! Beaucoup de choses, absolument incompréhensibles pour notre intelligence, pourraient encore être dites, car les choses spirituelles doivent et ne peuvent être comprises que spirituellement. C’est pourquoi Paul écrit dans 1 Corinthiens 2.7: “Nous prêchons la sagesse de Dieu, mystérieuse et cachée…” — Même Paul écrit qu’il s’agit de choses cachées et mystérieuses, qu’il doit communiquer aux églises de la part de Dieu. Pour cette raison, il dit aussi dans 1 Corinthiens 4.1: “Ainsi, qu’on nous regarde comme des serviteurs de Christ, et des dispensateurs des mystères de Dieu”. Il se savait appelé de Dieu et établi pour administrer fidèlement les précieux mystères de Dieu. Aujourd’hui encore, le Seigneur a Ses serviteurs auxquels Il révèle les choses cachées et dévoile les mystères. C’est pourquoi il importe que je sois fidèle à l’oeuvre dans laquelle le Seigneur Dieu m’a aussi appelé. Nous lisons dans 1 Corinthiens 2.13: “Et nous en parlons, non avec les discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit, employant un langage spirituel pour les choses spirituelles”. Nous apprenons par ces paroles que les choses spirituelles doivent être exposées dans un langage spirituel. S’il n’en est pas ainsi, les choses spirituelles de la Parole de Dieu seront soumises à une interprétation intellectuelle — et par là même dépréciées — et le sens véritable se perdra. A ce sujet, Pierre nous exhorte par ces mots: “… sachant tout d’abord vous-mêmes qu’aucune prophétie de l’Ecriture ne peut être un objet d’interprétation particulière…” (2 Pier. 1.20). Notre rôle n’est d’ailleurs pas d’interpréter les prophéties de l’Ecriture ou de les commenter. Notre tâche consiste uniquement en ceci: lire la prophétie, puis examiner avec attention ce qui s’y rapporte afin de découvrir comment elle s’est accomplie. C’est précisément à cela que Paul fait allusion lorsqu’il dit que les choses spirituelles vont ensemble. Ainsi, l’Ancien Testament, avec les prophéties données par Dieu, ne forme qu’un tout avec le Nouveau Testament, où on les voit s’accomplir. Celui qui lit la Bible de cette manière reconnaîtra l’harmonie divine dans toutes les Saintes Ecritures. Il demeurera ferme dans la foi, et sera édifié sur le fondement des apôtres et des prophètes, qui ont comme pierre angulaire commune Jésus-Christ. Paul dit, dans 1 Corinthiens 2.14: “Mais l’homme animal ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge”. Jésus dit encore, dans Jean 4.24: “Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent l’adorent en Esprit et en vérité”.
Le Seigneur Lui-même était visible en chair parmi les hommes; cependant Dieu, qui est Esprit et de ce fait invisible bien qu’omniprésent, doit être adoré en Esprit et en Vérité. Nous ne devons pas oublier que Dieu est Esprit. Alors pourquoi Paul en vient-il à dire: “Le Seigneur, c’est l’Esprit”? Nous le lisons pourtant dans 2 Corinthiens 3.17: “Or, le Seigneur c’est l’Esprit; et là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté”. De même qu’il est parlé de Dieu comme de l’Esprit et de l’Esprit comme de Dieu, ainsi est-il dit du Seigneur qu’Il est l’Esprit. Nous voyons qu’il est dit du Seigneur la même chose que de Dieu. Ainsi en est-il du Père et du Fils! Dieu est le Père, le Fils est le Seigneur. C’est également ainsi que Paul l’a enseigné. Nous lisons dans 1 Corinthiens 8.6 ce qui suit: “… néanmoins pour nous il n’y a qu’un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses et pour qui nous sommes, et un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui sont toutes choses et par qui nous sommes”. Ici les mêmes termes sont employés pour Dieu et pour le Seigneur. Paul déclare aussi: “Le Seigneur, c’est l’Esprit”. Si le Seigneur est une autre Personne que Dieu, alors nous avons deux Personnes de qui il est dit la même chose, puisque Dieu est Esprit et que le Seigneur est aussi Esprit. Pourtant, comme c’est simple lorsque nous rassemblons ces deux termes “Dieu” et “Seigneur” et disons: “Le Seigneur Dieu est l’Esprit”. Si ce n’était pas le cas, nous aurions alors deux Esprits, et celui qui fait encore du Saint-Esprit une Personne aurait en tout trois Esprits! Quelle détresse et quelle ignorance parmi les hommes! Selon l’Ecriture Sainte il n’y a qu’un seul Saint-Esprit, et c’est l’Esprit de Dieu, le Seigneur. Qu’il soit désigné par “Esprit de Dieu”, “Esprit du Seigneur” ou “Saint-Esprit”, il s’agit chaque fois d’un seul et même Esprit. Paul écrit dans 1 Corinthiens 12.4-6: “Il y a diversité de dons, mais le même Esprit; diversité de ministères, mais le même Seigneur; diversité d’opérations, mais le même Dieu qui opère tout en tous”. On ne peut écrire plus clairement! Il n’y a qu’un seul Esprit, un seul Seigneur et un seul Dieu, qui opère tout en tous.
Paul donne à ces trois appellations d’agir au singulier, non au pluriel. Si l’on connaît la Parole de Dieu, ce n’est pas si difficile à comprendre. Ces paroles de Matthieu 3.16-17 ont aussi leur importance: “Dès que Jésus eût été baptisé, il sortit de l’eau. Et voici, les cieux s’ouvrirent et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et voici, une voix fit entendre des cieux ces paroles: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection”. Pour bien comprendre cet événement, nous devons lire Néhémie 9.13. Là, il est dit de Dieu: “Tu descendis sur la montagne du Sinaï, tu leur parlas du haut des cieux…!” — Comment se fait-il, alors que le Seigneur Dieu était sur la montagne du Sinaï, que sa voix ait retenti du haut des cieux? Il en fut de même lors du baptême de Jésus. Ici, Dieu qui est Esprit vint Lui-même, et Sa voix retentit du ciel. Le temporel était uni à ce qui est éternel, le céleste au terrestre. Le Père, par le Saint-Esprit, vint habiter dans le Fils.
Ce qui est arrivé au Christ a lieu maintenant avec tous les fils de Dieu, en ce qu’Il vient habiter Lui-même en eux par le Saint-Esprit. Christ devint un frère parmi les frères, un Fils au milieu des fils, le premier-né parmi les premiers-nés, le Roi parmi les rois, un prêtre parmi les prêtres, un homme au milieu des hommes, un homme engendré de l’Esprit parmi ceux qui sont nés de l’Esprit. Tout cela s’accomplit à cause de nous. Il prit notre place d’homme. Il s’écria à notre place: “Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné?” (Ps. 22.2). — C’est nous qui étions abandonnés de Dieu et condamnés à mort, mais Il prit nos péchés sur Lui et mourut pour nous. Que chacun puisse reconnaître que tout devait s’accomplir de la manière dont cela est arrivé. Tout est justifié, mais il nous faut le comprendre correctement. J’aimerais volontiers parler de façon plus détaillée des différents thèmes concernant le plan du salut, car cela représente un tout harmonieux. L’Ancien et le Nouveau Testament s’accordent cent pour cent l’un avec l’autre. Ainsi, par exemple, Dieu est appelé “le Rocher” dans l’Ancien Testament. Il est écrit dans le Psaume 42.10: “Je dis à Dieu, mon rocher…”. — Dans 2 Corinthiens 10.4 il est écrit que Christ est le rocher: “… Ils buvaient à un rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher était Christ”. C’est le Rocher duquel Christ a dit, dans Matthieu 16.18: “… et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise”. Ceci devrait nous suffire pour savoir qui est le Rocher.
Nous trouvons aussi que le Seigneur est appelé dans l’Ancien Testament “le médecin”. Nous lisons dans Exode 15.26: “… car je suis l’Eternel qui te guérit” (suivant les traductions: “car je suis l’Eternel, ton médecin”). Dans le Nouveau Testament, nous voyons Jésus employer le même mot en parlant de Lui-même (Luc 4.23): “… vous m’appliquerez ce proverbe: Médecin, guéris-toi toi même…”. Le même Seigneur, qui guérit dans l’Ancien Testament, guérit aussi dans le Nouveau! Ainsi la même chose est-elle dite de Jésus et de Dieu. L’Eglise est tantôt appelée “l’Eglise de Dieu”, tantôt “l’Eglise de Jésus-Christ”, et pourtant il est toujours question de la même Eglise. Il est aussi parlé de “l’Evangile de Dieu” et de “l’Evangile de Jésus-Christ” dans les Saintes Ecritures, et pourtant, il n’y a qu’un Evangile. Il est parlé de “serviteurs de Dieu” et de “serviteurs de Jésus-Christ”, et pourtant ce sont toujours les mêmes serviteurs. Il est question de la “grâce de Dieu” et de la “grâce de Jésus-Christ”, mais il s’agit toujours de la même grâce. Nous lisons au sujet de “l’amour de Dieu” et de “l’amour de Jésus-Christ”, mais c’est toujours le seul et même amour. Il est également question de la “paix de Dieu” et de la “paix de Jésus-Christ”, et c’est toujours la même paix.
Nous pourrions continuer et montrer au lecteur que le but de l’Ecriture Sainte est de révéler que tout découle d’un seul, et que ce seul est en tous.
Concluons: il n’y a qu’un Dieu, un Seigneur, un Esprit, un Père, un Fils, un Roi, un Rédempteur; il n’y a qu’un Juge, un Sauveur, un Rocher, un Premier et un Dernier, un Alpha et un Oméga, et un Tout-Puissant. Qu’il soit accordé à chacun de reconnaître ce grand mystère!